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Grimm: Dark Legacy, le jeu sur lequel j’ai bossé ces derniers mois, est désormais disponible sur Steam !

Basé sur la licence de la série télé éponyme diffusée sur NBC (SyFy & NT1 pour la France), le jeu se déroule au XVe siècle et vous jouez un ancêtre du protagoniste de la série et propose un nouveau point de vue sur l’univers de la série, toujours en affinité avec l’Histoire.

Je travaille dessus depuis février dernier, d’abord en qualité de Story Designer (donc, à défaut de vous proposer un nouveau roman, vous pouvez découvrir l’histoire que j’ai écrite dans l’univers de Grimm) puis comme Balance Designer. En gros, je n’étais pas à la barre du Game Design et high concepts mais les collègues ont produit un mix combat-survie-craft intéressant dont j’avais la lourde tâche de rendre agréablement équilibré pour une frange de population allant du casual qui arrive par hasard ici parce qu’il a tapé « Grimm » dans google jusqu’au hardcore qui a retourné Dark Souls les yeux fermés. Au final, on s’en est pas trop mal sorti je crois…

Il s’agit d’un « survival rogue-lite », un jeu de survie (Don’t Starve) de type « die & retry » (Dark Souls) mais plutôt dans la catégorie pas prise de tête. Enfin, au moins au premier niveau de difficulté ; aux suivants, je vous garantis que j’ai pas calibré le jeu pour les p’tits slips !

Grimm: Dark Legacy est la somme combinée d’une quinzaine de talents éparpillées en Norvège, Russie et Angleterre, un travail 18 mois avec des hauts et des bas et c’est donc toujours avec une certaine appréhension qu’on lâche son bébé dans la nature, entre les mains de joueurs exigeants. J’espère que vous lui réserverez un bon accueil et qu’il vous plaira. Si c’est le cas, n’hésitez pas à mettre un pouce en l’air et un commentaire sur Steam, ça aide toujours à la bonne visibilité du titre et de notre travail.

Grimm: Dark Legacy vous est proposé pour la modique somme de 15$ (donc 15 euros parce que magie de l’économie financière) et je ne peux que vous inciter à vous procurer votre copie dans les délais les plus brefs.

Attention, pour ceux à qui l’anglais donne de l’urticaire, je précise que le jeu est uniquement disponible dans la langue de Shakespeare pour le moment, MAIS la traduction française arrive bientôt pour ceux qui ne maîtriseraient pas la langue de Benny Hill.

Toutes les informations sur la page Steam du jeu.

Merci à tous ceux qui partageront l’information sur les réseaux sociaux ! Si vous avez des questions ou commentaires, comme toujours, n’hésitez pas !

Macross Frontier – The False Songstress

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris : je suis un méga-fan de la licence Macross ! Donc vous en boufferez régulièrement ! The False Songstress reprend une partie de la série animée, à l’image de Do you remember love?C’est justement à cause de ce film assez moyen et remaniant trop la mythologie Macross que j’avais peur de le mater : Macross Frontier est une des meilleures séries Macross derrière l’original, je craignais un massacre et charcutage de la trame en règle. Que nenni ! Certes le film prend des libertés par rapport à la série, prend des raccourcis et change des choses mais le film tient la route en l’état et propose une intrigue qui se tient sans donner l’impression d’avoir été rushée ou coupée. L’animation est de qualité, la musique aussi (avec des inédits). Bref, je recommande chaudement d’autant plus si vous voulez goûter à du Macross sans vous taper une série entière. Notez que ce film ne s’intéresse qu’à la première moitié de la série, la seconde étant couverte par un autre film pour un autre mois.

5/5

Le film est d’ailleurs disponible en VO sous-titré anglais sur youtube, je mets donc le lien plutôt qu’une BA.

Driving Lessons

On peut dire sans trop se tromper que parmi le trio des jeunes acteurs d’Harry Potter, Rupert Grint est celui qui vit « l’après » le plus compliqué. En même temps, le niveau n’est carrément pas le même comparé aux autres. La tête à claques qu’il a et son air ahuri n’aident en rien. Du coup, c’était plus par curiosité que réel intérêt que je me suis intéressé à Driving Lessons. Une comédie dramatique sur fond de passage à l’âge adulte. Le mec un peu bizarre qui n’arrive pas à pécho, avec une mère envahissante, bouffé par son environnement qui découvre la vérité vraie du véritable sens de la vie auprès d’un mentor excentrique… on navigue en terrain connu. C’est mou et pas spécialement intéressant d’une part, et l’acteur n’a absolument pas de charisme. Vous l’aurez compris, c’est une vaste perte de temps que vous saurez esquiver à partir de maintenant.

0.1/5

Stay Cool

Le film était bien parti pour être un truc qui allait me parler : un écrivain avec une petite célébrité revient dans son ancien lycée pour faire un discours, retrouver d’anciens amis, d’anciens ennemis et son crush d’ado tout en se faisant draguer par une Terminale. Littéralement, on n’est pas loin du pitch d’un roman que j’ai en projet. D’où mon intérêt. Sauf que ça ne marche pas. La raison première est que le mec revient au bahut 20 ans après. 20 ans ! Ce qui veut dire que pendant 20 ans le mec indécrottable n’a pas fait le deuil d’une fille qui lui a mis un vent pour la prom-night ! Comme de part hasard, la nana en question est toujours dans la même ville et vient tout juste de se séparer de son mec (avec qui elle sortait au lycée…) et, comme par hasard, elle est sans enfant (après 20 ans de vie commune avec un type… c’est bien pratique !). Le film passe à côté d’un vivier de bonnes idées pour s’enfoncer dans un misérabilisme à trois étages : l’histoire du mec qui revient dans sa ville pour revivre son cauchemar sentimental lycéen, la voix-off qui lit le livre qu’il a écrit pour raconter son cauchemar sentimental lycéen et le scénariste du film/acteur principal qui raconte probablement son cauchemar sentimental lycéen. Le seul truc qui sauve le film du zéro pointé est son casting de seconde zone trois étoiles : Wynona rider, Josh Holloway, Sean Astin, Jon Cryer, Chevy Chase, Hilary Duff…

1/5

The Boss

Une agréable surprise ! Vraiment. J’avais une vague idée du film grâce à la bande annonce et c’est essentiellement la présence de Kristen Bell qui m’a poussé à regarder. Au final, le film est vraiment drôle avec un côté WTF assumé (sérieusement, une baston de rue avec des scouts qui vendent des cookies) (Peter Dinklage…) mais il propose également des moments d’émotions bien venus et qui permettent au film de dépasser son statut de comédie lambda. A voir !

4/5

Demolition

A l’exception de bouse comme Prince of Persia, je trouve la carrière de Jake Gyllenhaal relativement sans faute et je me surprends à recommander sans hésiter la plupart de ces films (Southpaw, Nightcall…). C’est également le cas pour Demolition qui brasse plus de thèmes qu’il n’y parait autour d’acteurs investis. Un de mes coups de cœur de ce mois.

4.5/5

Hardcore Henry

Hardcore Henry est – de mémoire – le premier film 100% en vue subjective de l’histoire, loin du gimmick de Doom. En soi, il faut donc le considérer en tant que tel : une expérience inédite. Le film ne brille pas par son scénario, il n’y a guère que 3 acteurs qui en font tous des caisses, la mise en scène est dépendante du concept de base (donc limitée). En gros, c’est impressionnant comme pouvait être impressionant Onk-Bak à son époque, de part l’effet nouveauté sur les cascades. Il y a vraiment des scènes très intéressantes, mais je doute que le film passe l’épreuve du temps. Si vous aimez les jeux vidéo, c’est très clairement fait pour vous avec l’effet « your princess is in another castle » pour les rebondissements toutes les 5 minutes. A voir pour la curiosité. Attention, ce film peut filer la gerbe…

2/5

JEM et les Hologrammes

J’avais envie de revoir The Runaways, ou plus généralement un film sur l’ascension d’un groupe musical sans forcément passer par un documentaire (même si je lorgne sur celui dédié aux Stooges). Et puis, je me suis rappelé que j’avais vu passé une bande-annonce sur JEM, film inspiré d’un dessin animé des années 80’s produit dans la veine nostalgique de « choses » comme GI Joe ou Transformers. Même si je n’ai jamais spécialement maté le dessin animé (j’étais pas vraiment dans le cœur de cible, hein, c’était plus en attentant l’épisode des chevaliers du Zodiaque qu’autre chose), j’avais une vague idée de ce qu’était JEM et des battles de chansons avec les Misfits. Bref, c’est un peu la fleur au fusil que je me suis lancé dans l’adaptation live… J’ai dû perdre 10 à 20 points de QI dans l’affaire… C’était nul ! Je pourrais en débattre des heures mais globalement le film n’a aucun sens des réalités. Et ce dès le début où une pauvre nana qui poste une vidéo sur youtube se fait embaucher par une Major pour un disque, des concerts… Je passe sur les rebondissements convenus (présent dans la BA), l’histoire globalement abracadrabrantesque, la romance moisie, les chansons sans intérêt, les acteurs qui manquent de charisme (mention spéciale à JEM en sous Kristen Stewart – sa sœur est nettement plus intéressante) ou qui se retrouvent embarqués là-dedans (Molly Ringwald quoi…, Juliette Lewis en roue libre…) pour pointer du doigt le pire : l’effet 2.0 qui bouffe à tous les râteliers. Sous le couvert de faire un film « génération internet », on se tape des incrustations de vrais-faux clip youtube/instagram pour supporter le propos du film (comme si on avait besoin d’une vidéo dans la vidéo pour comprendre l’état émotionnel du personnage : scénariste, you’re doing it wrong!). Ca bouffe aussi dans la gamelle Hunger Games pour récupérer le gimmick du sifflement. Ca lorgne aussi du côté de Lady Gaga, influence pour JEM à laquelle on essaie d’insuffler le côté icône mondiale/nouvelle référence de vie/nouveau style… Alors que le propos – un tant soi peu valable – du film reste simplement la quête d’affirmation de soi. En gros, le film présente très mal ce qui s’est passé avec le personnage de Ziggy Stardust au début des années 70. Il donne une image aussi bidon de l’univers de la musique que l’était en son époque Popstars… Absolument tout est à jeter dans ce film. J’ai vu des productions Disney Channel plus intéressantes que ça, alors l’excuse « on s’en fout c’est pour les ados » ne tient pas la route : ils méritent mieux que ça ! De grâce, on oublie jusqu’à l’existence-même de cet étron et vous allez tous me faire le plaisir d’aller mater The Runaways à la place !

0.5/5

Et pour les grands gamins:

The Magicians – Saison 1

Je suis tombé sur cette série un peu par hasard via HBO Nordic. En me renseignant, j’ai appris que c’était inspiré d’un trilogie éponyme de Lev Grossman. Ni une, ni deux, je me procure le premier tome. J’ai pas du tout aimé. Mais pas du tout ! Le protagoniste est un trou du cul fini, ça picole tout le temps, il n’y a pas d’enjeux, le livre dans le livre (Fillory) est sans intérêt façon sous-Narnia… J’ai dû m’arrêter au milieu car j’ai préféré lire l’intégralité des « comprehensive rules » du jeu de cartes Magic The Gathering ! C’est dire ! Je l’ai fini dans la douleur en me disant que, depuis le début d’année, c’est au moins le cinquième livre de début de trilogie magique, après The Warded Man et A Gathering of Shadows, que je termine en lisant une ligne sur trois tellement j’en n’avais plus rien à battre des personnages, leur univers ou ce qui leur arrive. Bref, c’était pas gagné pour la série de 13 épisodes ! Et à ma grande surprise, c’était pas si mal. Comparé au livre, c’est même carrément mieux ! On retrouve le côté « Harry Potter » pour adultes survendant le livre, les personnages sont plus présents (le trou du cul est devenu un simple mec inintéressant), voire plus fouillés. Des enjeux sont clairement présentés, avec des vilains, des intrigues secondaires et – finalement – il se passe des trucs ! C’est pas la série de l’année mais, elle restera divertissante sur la fin de votre été quand vous aurez bouffé tous les indispensables (Mr Robot, Stranger Things…), rattrapé vos retards et attendrez la reprise d’automne.

3/5

Starter for 10

Ou la preuve que même Benedict Cumberbatch peut traîner des casseroles derrière lui… Ou que faisait James McAvoy avant de jouer les Professor X… Je me demande même si cela ne tient pas plus du téléfilm que d’une bobine qu’on passerait dans une salle obscure. La trame est assez classique dans le genre romcom (bien que le film soit probablement plus considéré comme une simple comédie) avec le protagoniste sympa, la bonasse, la bonne pote, la trahison du meilleur amie, etc. sur fond de compétition (ici, une espèce de Question pour un champion). Ca vaut pas des masses, et c’est plus pour la curiosité de voir des films de jeunesse de certains acteurs que pour la qualité générale. A noter cependant, l’excellent bande son composée de classique des années 80 !

2.5/5 (dont 2 pour la musique)

Rurouni Kenshin

J’ai dû lire les manga Kenshin il y a plus de 10 ans, à peine moins pour l’OAV. Je pensais la licence finie, appartenant à un passé révolu. Que nenni, voilà t’y pas qu’un film live est sorti en 2012. Film dont bien sûr je n’avais pas entendu parler avant de lire le dernier Animeland qui s’est fendu d’un article pour la sortie du DVD dans l’Hexagone. C’est donc curieux que je me le suis procuré. Je n’avais pas vu non plus de film de chambara japonais depuis des lustres et je suppose que cela joue sur mon appréciation globale. En gros, c’était divertissant et assez fidèle au matériau de base (de ce que ma mémoire se rappelle en tout cas). Les personnages sont plutôt bien campés, même Kenshin, le film alterne sérieux et humour comme savent le faire les Japonais sans jamais trop souvent tomber dans l’excès de l’un ou l’autre. On regrettera seulement des combats qui manquent parfois d’un brin de folie. Le film a tellement bien marché sur le territoire nippon qu’il s’est naturellement transformé en trilogie, donc attendez-vous à plus de Kenshin dans les mois à venir.

3.5/5

National Lampoon’s Vacation

Je n’avais pas vu ce film depuis à peu près 25 ans (c’est la présence de Chevy Chase dans Stay Cool qui l’a rappelé à mon bon souvenir). A l’époque, on allait dans un vidéo club pour louer des VHS. On fouillait les rayonnages, regardait les jaquettes et on choisissait ses films à l’instinct plutôt que par recommandations ou notes dans les magazines. Ce qui fait qu’on pouvait tomber sur des bouses comme des perles mais ça faisait partie du jeu. Une partie de moi est un peu nostalgique de cette époque. D’autant plus que maintenant, une simple bande annonce dévoile les pivots narratifs des deux premiers actes, ce qui hôte tout intérêt à se déplacer dans les salles de cinéma. Bref, c’est l’instant nostalgie. Vacation est une comédie burlesque avec un pitch totalement idiot pour des situations qui ne le sont pas moins et qui s’enchaînent sans fin. J’en avais un vague souvenir, surtout de la fin. Le revoir n’est rien d’autre qu’une madeleine de Proust. Le film a plutôt mal vieilli et les situations prêtes plus à rire qu’à sourire. Ma tête à couper qu’il n’intéressera personne… Mais si vous avez l’occasion de voir la suite/reboot du même nom avec Christina Applegate, peut-être que vous y jetteriez un œil curieux…

2.5/5

Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.

Les mystères de l’amour, c’est un peu comme le mariage de José et Bénédicte : quand vous commencez un épisode, vous devez vous attendre au meilleur comme au pire ! Et au cours de de ces dernières saisons, on a eu l’occasion de côtoyer les deux ! Mais avec maintenant autant de chroniques sur ce blog, je pense qu’il conviendrait de débuter celle-ci par une citation de Rita Mae Brown, qui résume tout à fait mon état d’esprit alors que je me mets derrière mon clavier une nouvelle fois pour critiquer les derniers épisodes en date :

 La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à attendre des résultats différents.

En d’autres termes, la série demeure fidèle à elle-même dans son désir de se complaire dans ses défauts et je sais déjà en commençant cet article que je vais répéter ce que j’ai déjà dit par le passé ! Comme j’ai envie d’économiser le peu de santé mentale qui me reste après avoir visionné certains épisodes relevants clairement de la lie télévisuelle, je me suis dit que j’allais plutôt pointer vers des articles précédents. Mon propos restant le même, imaginez que je fasse du copié-collé brutal :

  • Saison 1: les personnages qui font du surplace, le vide des scénarios, Wonder Jeanne, le recyclage, les CDLS…
  • Saison 2: le vide des scènes, le rapport à l’argent, Ingrid, la gestion du sexe, les CDLS…
  • Saison 2.5: le n’importe quoi de l’écriture, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 3: le vide des épisodes, la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, les problèmes de raccords et cohérences, Nicolas le mou, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 4: la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, Nicolas le mou, les téléphones, les scènes de voitures, les personnages sans intérêt ni utilité, les CDLS…
  • Saison 5: la longueur des saisons, la relation Laly/John, useless Bénédicte, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Nicolas le mou, les CDLS…
  • Saison 6: la longueur des saisons, les problèmes de cohérences narratives par arc, l’écriture laxiste, les scènes de bagnoles, les téléphones, le vide des scènes, la gestion du sexe, les CDLS…

Je me suis longtemps posé la question de continuer à chroniquer cette série. L’effet d’usure et de « folie » m’ayant tenu éloigné de l’absurdité de recommencer avec la saison 7, la saison 8 et la saison 9 ! Et puis dans une optique de proposer quelque chose de frais à l’aube de la saison 10, je me suis dit que j’allais m’occuper d’un bloc de saisons complètement arbitraire (à l’image de la cohésion des susdites saisons), à savoir les trois dernières, et voir ce que j’en avais à en dire à froid. Très froid puisque cela fait plusieurs semaines depuis la fin de la saison 9, plusieurs mois depuis la 7. Et au final, qu’est-ce que j’en retiens des aventures des quarantenaires qui agissent comme s’ils allaient toujours se prendre un diabolo à la cafèt’ ?

Et pour continuer dans la nouveauté, je vais faire un système de notations pour les intrigues qui me reviennent en mémoire. Ca me paraît une bonne idée. Des notes avec des petits cacas Dr Slump, en hommage au Club Dorothée. caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropPlus y’a du caca, plus ça pue  !

Il y a encore eu des histoires de lesbiennes gérées n’importe comment

Chaque épisode avec Chloé et sa nouvelle copine nymphomane bisexuelle touche littéralement le fond de la poubelle de la vulgarité. C’est bien simple, Jean-François Porry ne sait pas gérer ce genre de relations et cela ne s’apparente qu’à une vision fantasmée et scabreuse d’une réalité de couple. Franchement, entre Mylène, Ingrid, Angèle, Choé, Alex et l’autre folle dont j’ai déjà oublié le nom, on ne peut pas dire que ce thème est anodin : il est réellement présent dans la série et toujours, toujours, toujours traité de façon presque sale. Si en plus on rajoute Christian dans l’équation qui veut se faire un plan à trois, difficile de faire plus malsain…

Jean-Luc Azoulay

Si vous voulez, je peux faire plus malsain en remplaçant Christian et Alex juste par Hélène…

Tant qu’on est sur le traitement de la sexualité et du ridicule des situations qu’on nous impose pour rien, je rappelle la scène où Ingrid et Marie sont en train de comparer leurs sous-vêtements au lieu d’appréhender un suspect dans la pièce à côté. D’une part ça sert à rien, d’autre part ce n’est même pas drôle. Je ne sais pas quelle est la motivation profonde du scénariste à nécessairement évoquer l’érotisme dans cette série, mais je pense qu’il faut arrêter maintenant. Ou alors bien le faire. Donc autant arrêter.

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Et c’est pas fini, Audrey et Eve…

Dans la catégorie complètement tordue, je pense que ça se pose là. En fait, c’est même plus tordu, c’est du recyclage autour du personnage d’Audrey qui – en bon personnage monolithique et mono-maniaque – n’a qu’une seule passion dans la vie : récupérer la Watson Holding. Il y a des milliers de compagnies à travers le monde sur lesquelles faire des OPA hostiles et gagner de la thune, mais non ! C’est Watson qu’elle veut. Et comme le personnage est « méchant-méchant oulala », il n’a pas de morale et couche avec Eve.

(Cela dit en passant, pour une femme qui a passé des mois à Caracas à jouer la prostituée probablement régulièrement violée, elle a un rapport avec le sexe particulièrement libéré de traumas…)

C’est usant de voir les mêmes idées passer d’un personnage à l’autre indistinctement. C’est d’autant plus triste pour Audrey, un personnage pour lequel il y avait un vague espoir d’amélioration suite à son amnésie. En faire un personnage neuf et se trouver un nouveau méchant, un crédible, par exemple.

Mars, et ça repart dans le mur…

Donc, voilà, Audrey, femme d’affaires, se retrouve à jouer les lesbiennes avec Eve pour récupérer la Watson Holding via un mariage idiot d’après des lois de mariages belges sur la succession. Franchement, quand on en est rendu là pour faire des OPA hostiles, il est sérieusement temps de remettre en question ses capacités de business-woman. Peut-être faire un bilan de compétences et tenter une reconversion…

En plus, c’était même pas son idée à elle mais celle d’un type qui couchait avec Eve avant. Et avec Audrey, accessoirement. Le recyclage de scénario fait maintenant sa propre mise en abîme…

Franchement,  s’il y a un jour une MST dans ce groupe, c’est la fin de la série…

Voilà ma solution: j’attrape une MST sale, je couche avec Eve qui couche avec Rudy qui couche avec Mylène qui couche avec Ingrid qui couche avec Nico qui « embrasse » Hélène qui couche avec Peter, qui attrape la MST et meurt. Je récupère sa société. Un plan sans faille, réaliste. Mouhahaha!

 

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Fanny et Christian

Ross et Rachel. Difficile de mieux définir le couple le plus relou de la série. Je t’aime, je t’aime plus, je t’aime, je t’aime plus, je vais en studio, je t’aime plus, je te trompe, je t’aime, je te trompe, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je fais des clips, je fais des clips, je fais des clips, je vais des clips… J’ai cru qu’il sortirait jamais cet album ! Je me demande quel était le plus ridicule dans toute cette histoire:

  • Christian qui se fait des films et va picoler pour finir en CDLS chez Cloé et sa copine
  • Favat, en mode pathos enculé (avec une nana dont j’ai oublié le nom pour rendre la jalouse Fanny)
  • Fanny…

Et tu dis rien sur moi ?

Si. Tiens ! caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

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La double vie de John

Tu ne le sais pas encore spectateur, mais j’ai une double vie depuis le début avec une autre famille quand je suis en concert…

Le truc totalement sorti du chapeau et qui tombe littéralement à plat car, dans le même épisode (ou peu s’en faut), on apprenait que le nouveau chéri de Bénédicte avait aussi une double vie avec une autre femme. Après être tombé à plat, ça se dégonfle puisque toute la tension autour de la double vie et des envies de Laly de se poser façon Paladin Loyal Bon s’évanouissent au bout de deux épisodes quand l’autre femme de retourner avec le père de l’enfant…

C’est dommage, en plus, ça tombait pile-poil au moment où Fanny redécouvrait son père biologique. Le truc propre à secouer un père adoptif et le faire réfléchir sur sa propre condition et la notion de famille. Au lieu de ça, la puissance dramatique de la série se limite à John qui va boire des canons avec Antonio…

Note théorique: 

Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La grossesse de Diego

Enfin, celle de Laura. Avec Diego comme papa. De l’irresponsabilité des jeunes qui n’ont pas eu de cours d’éducation sexuelle, donc ne savent pas qu’il faut mettre des préservatifs. Si encore, l’accident avait été utilisé pour faire passer un minimum de responsabilisation sur le port du préservatif, le planning social, la pilule du lendemain, etc. C’était sûrement trop en demander. C’est plus marrant de faire des scoubidou-gags avec Fanny qui fait des allers-retours pour porter de la bouffe…

Ceci dit, c’est probablement une des meilleures idées de ces dernières années. Sauf que la série est limitée par ses propres contraintes, notamment la disponibilité des acteurs adolescents. Au final, on en verra pas grand chose de cette grossesse, encore moins l’impact que ça peut avoir sur la vie d’adolescents ou celle des personnages principaux (Laly va devenir grand-mère… mais vu comment elle a élevé son fils…).

Encore une fois, le plus intéressant de la série se situe au niveau des ados. Sauf qu’on en voit rien et que c’est visiblement mieux pour la ménagère de voir Laly aller chez son marabout dingo… Si seulement on avait une espèce de rip-off de Premiers Baisers pour parler de ce genre de choses…

Note : caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La paternité de José

Sachant à quel point le personnage est un queutard, il était évident qu’il devait y avoir quelques bâtards dans son sillage. En soi, apprendre qu’il est père n’a rien de surprenant. Ca fait carrément doublon avec ce qui s’est passé avec Nicky et Nicolas. Mais si je devais rajouter le recyclage des idées à mes analyses, on aurait des petits cacas partout. (Une différence fondamentale c’est que les tests de paternité sont désormais assurés par la police via Marie…) J’ai trouvé particulièrement intéressante l’idée de lui faire découvrir un fils caché homosexuel et secouer le personnage de macho-womanizer.

Après, la bonne idée est éclaboussée du retour de Cathy. Je n’ai rien contre Cathy, c’est un personnage détestable de plus puisqu’elle pense avec son vagin, comme a peu près tous les personnages féminins de Jean-François Porry. Ce que je lui reproche c’est d’être la mère par rétroaction: « En fait, on a couché ensemble y’a vingt ans quand on était bourrés, et paf, ça fait des chocapics ! Mais j’en ai jamais parlé, parce que voilà dans la vraie vie, on ne parle plus à ses potes de fac 20 ans après… ».

Jean-Luc Azoulay

J’ai longuement hésité avec Johana, mais je pense que ça se serait vu que je me fous n’importe quoi avec mes personnages…

Note théorique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note à cause de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note retour de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Les nouveaux enfants de Peter et Hélène

Le couple star adoptent des enfants. Des ados de 15 ans… Personne l’avait vu venir ça ! Que les Watson adoptent, ça paraissait une bonne idée. En plus, ça aurait permis de voir combien le processus est long et délicat, ça aurait même pu permettre de les emmener à l’étranger pour adopter un petit asiatique et apporter des intrigues exotiques… Sauf que des enfants, c’est relou. Déjà, parce que si t’as moins de seize ans, tu peux pas tourner plus de x heures pas jours, entre 9h et 18h… Donc pas vraiment dans l’optique de la série de torcher les épisodes à tour de bras.

Du coup, quoi de mieux pour la série que d’adopter des adolescents presque majeurs, aux prénoms bien bretons et qui jouent comme des patates ? Et puis comme on les veut vite dans la série, on va se débrouiller pour balancer quelques passe-droits à la Watson…

Après un kidnapping. Parce qu’il faut un kidnapping tous les 15 épisodes…

Note théorique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Cloé la cam-girl

J’ai l’impression qu’on s’acharne sur cette pauvre Cloé… Au fil des saisons, on peut raisonnablement admettre qu’elle a une vie de merde. Elle a été dépendante aux drogues dures, elle est sortie avec le seul personnage qu’on a fait mourir (Antoine), on lui a collé une nouvelle sexualité et une ex- psychopathe dérangée du bulbe, elle était prostituée dans un épisode spécial et la voilà désormais cam-girl… Ce qui revient à de la prostitution, au regard de son patron…

Notez que ça me fait toujours plaisir de voir Marion Huguenin en petite tenue ! Mais là… c’est gênant…

Les Mystères de l’amour : Hélène et Nicolas inséparables, Chloé en danger ?

En plus, je ne valide pas les choix de maquillage…

Et histoire de rajouter une couche de n’importe quoi, on lui colle un amoureux transi soumis (et pété de thunes)… Parce que visiblement, on n’en a pas eu assez des personnages de carpettes dans ce genre depuis 20 ans…

Et pourtant… Pousser le personnage dans un tel extrême pourrait se révéler intéressant. En effet, comment une personne « a priori » normale (« a priori » car elle est bien poissarde, la benjamine Girard) arrive-t-elle à tomber dans un tel réseau ? Il y aurait un côté social que n’importe quelle autre série se délecterait de pousser, chercher à comprendre la psyché du personnage, l’impact sur sa vie, son rapport à soi, aux autres, etc. Et avec l’arrivée d’Hélène dans sa maison, les tensions interpersonnelles sont intéressantes pour ce perso…

Bref, une mine d’or ! Qui tourne à la mine de plomb, parce que – encore une fois – rien ne dépasse le simple cadre du voyeurisme en petite tenue.

Note théorique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La « mort » de Jeanne et l’enquête associée

Très honnêtement, j’ai oublié les circonstances de son retour à Paris. Je me rappelle juste qu’elle a été la cible d’une vengeance d’Ingrid. Avec une bombe. Le truc définitif, quoi.

Mais pas pour Wonder Jeanne. Que ceux qui y ont cru une seule seconde lève la main. Elle ne sera que défigurée (ce ne sera jamais que la deuxième fois, hein !). Ne vous demandez pas comment elle a survécu, comment elle s’est échappée, comment elle n’a pas été à l’hôpital (ma théorie, elle a été voir son pote vétérinaire de la saison 1), comment elle a encore tous ses membres… En gros, CDLS.

Et c’est dommage, parce que faire mourir un personnage dont l’actrice n’a clairement plus envie de revenir dans la série aurait marqué d’une pierre blanche la série et ses personnages. Nicolas certes, mais aussi Ingrid. Et surtout, tous ceux qui voulaient se casser à Love Island plutôt que d’affronter la réalité de leur vie… Comme un procès pour le meurtre d’une prostituée…

Désormais, il faudra se méfier de Burqa-Jeanne, une super-héroïne qui fait régner sa justice dans le 77…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La Watson Corp.

J’ai l’impression que ces dernières saisons ont surtout été marquées par des aventures qui se passent au sein de(s) W.C. et autour de Peter Watson. Enlevez cette composante et vous n’aurez plus qu’Olga qui regarde à la fenêtre en attendant qu’il se passe un truc dans la vie de Bénédicte. La plupart des intrigues sont souvent plates mais je garde un vague souvenir intéressé de la croisade médiatique contre Peter, avant d’apprendre que Jean-Paul est son père…

– C’était dans la saison 6…

– Non ?

Peter (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 5 "Les fruits du mensonge")

– Si…

– Merde alors, il s’est passé quoi alors dans les saisons suivantes alors ?

– On s’est mariés !

– Je voulais dire « passé quoi d’intéressant » ?

Étienne (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 19 "Démasqué !")

– Moi !

– Ok, on va passer à la note alors…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

– J’ai tout de même pris les rênes de la société et sauvé des milliers d’emplois !

– Au temps pour moi, avec ton DEUG de socio, ça change tout…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Pour finir, en vrac

La grossesse imprévue de Bénédicte (et encore un foetus mort…):caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Christian alcoolique qui se fait draguer par un homosexuel:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Fanny qui vit son rêve américain avec Favat (qui peut me citer un chanteur français à qui c’est arrivé ?): caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le futur enfant d’Ingrid:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La jalousie compulsive de Marie: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le truc sordide qui semble arriver à Olga: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

L’amnésique omnipotent de Laly: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La réaction immature/illogique d’Hélène face à la vidéo incestueuse de son mari:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Alors quel bilan tirer de ses dernières saisons ?

Du caca. Mais du caca rose qui fait coucou.

En gros.

La série n’évolue pas, les personnages non plus (ou alors pour mieux régresser par la suite). Les intrigues tournent en rond, les personnages aussi. Aucune amélioration dans l’écriture, aucune amélioration à prévoir non plus. Je vais citer le créateur de la série:

Je suis tombé par hasard sur votre blog. Merci pour votre intérêt… Mais j entends le même genre de critiques depuis plus de 20 ans et ça marche quand même… Alors…

TMC est contente de la série (sous-entendu, on gagne assez d’argent sur le créneau de diffusion avec la pub) alors pourquoi chercher à s’améliorer ou améliorer la série ? On risque donc de se lamenter encore longtemps sur le vide cosmique qui hante les épisodes, sur la qualité des scénarios, sur la vacuité des dialogues, sur l’érotisme sordide, sur l’humour ras des pâquerettes…

Le plus triste dans l’histoire, c’est que le rythme de tournage est élevé, presque autant que Plus Belle La Vie, et que les personnages ont la sympathie du public. Donc – dès le départ – Les Mystères de l’Amour avait toutes les clés en main pour proposer un access-prime quotidien solide à l’image de la série susnommée… Mais là où le groupe TF1 préfère simplement ramasser la thune qui se présente, chez France Télévisions on a :

  1. compris l’intérêt d’avoir un pool de scénaristes, à l’Américaine…
  2. su se remettre en question…

Ce jeudi 30 octobre s’est lancée sur internet une initiative intéressante de la part de France 4 : anarchy.fr. France 4 qui, notons-le au passage devient de plus en plus un laboratoire de la télévision qui explore de plus en plus de pistes fraîches pour sa programmation, notamment de par ses programmes « éducatifs » (quoi qu’étrangement dérangeant quand on pense qu’ils filment des adolescents saouls pour leur montrer preuve à l’appui que « tu t’es vu quand t’as bu »).

Anarchy est, pour faire simple, une politique-fiction dans lequel la France sort du jour au lendemain de la zone euro pour revenir au franc. L’expérience invite les internautes à s’immerger dans cette France alternative et à créer des personnages, des situations, des témoignages, etc. de façon à construire pendant 7 semaines une fiction de toute pièce. Je suis curieux, je me suis inscrit pour voir ce que ça donnait. C’est commencé depuis trois jours et je peux déja voir de grandes tendances. Certaines intéressantes, d’autres plus dérangeantes (et pourtant aucun ado n’est bourré, enfin je pense).

  1. Anarchy, c’est avant tout un flot d’info continu sur lequel les inscrits sont invités à réagir à propos des événements faisant suite au retrait de l’euro. Ca va du « postez une image » au « répondez à un sondage ». Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’état actuel de ce flot d’information et la façon dont les propositions d’internautes sont prises en compte. A mon avis, on est encore dans le script des auteurs et rien ne s’emballe trop. En effet, l’univers se met en place et seules les contributions en rapport avec la fausse actu (cadavres de distributeur, file d’attente…) sont prise en compte. La où ça va être intéressant c’est quand on va commencer à sortir des sentiers battus (i.e. élection d’un nouveau ministère, débat politique, intervention de l’UE, etc.) pour aller sur de la création générée par les internautes.
  2. Les internautes ont en effet la possibilité de créer jusqu’à huit personnages et ils les font vivre dans cette nouvelle France au travers de textes relatant leur vie au quotidien. Dans quelle mesure, ces vies vont intervenir sur la fausse actualité, c’est encore une fois trop tôt pour le dire. Pour l’instant, il faut imaginer ça comme un grand jeu de rôle où les personnages d’un joueur peuvent interagir avec les personnages d’un autre joueur. Alors comment le boucher des Sables d’Olonne risque d’intervenir dans l’actualité, c’est encore un peu flou. Honnêtement, j’hésite à créer un personnage jouer pour aller tuer d’autres personnages et voir si je peux finir dans l’actu… Mais ce serait s’attirer les foudres de la communauté. J’ai donc décidé de ne créer qu’un seul personnage et mon objectif n’est rien de moins que de profiter du bordel pour que la Bretagne, d’une façon ou d’une autre gagne son indépendance !
  3. La dernière façon d’interagir dans le monde d’Anarchy se fait via un cadavre exquis de 5 personnages fixes sur lesquels n’importe qui peut proposer d’écrire sa journée actuelle au milieu du bordel ambiant autour du nouveau franc. Ces personnages avaient une situation initiale, un mode de pensée, des envies, des défauts. Chaque jour, la meilleure contribution est sélectionnée par la rédaction et devient canonique pour le jour suivant. De mon point de vue d’auteur, c’est ce qui m’intéresse le plus.

Enfin, on enrobe tout ça d’un jeu où plus on participe, plus on gagne des points. Plus on a de points, plus on a de chance de repartir avec une caméra GoPro et pour le premier un stage d’écriture au CEEA. Bon, je ne vais pas vous la faire à l’envers, même si ça me semble compliqué de tenir 7 semaines, je ne cracherai clairement pas sur un stage au CEEA !

En marge du projet fictionnel sur le web, France 4 produit également une série tv hebdomadaire créé en flux tendu, notamment à partir des créations des internautes. Je ne sais pas trop encore si la série télé ira chercher des personnages dans ceux créés par les internautes ou dans les cadavres exquis. D’après ce que j’ai rapidement lu, les oeuvres utilisées tombent sur le droit de la création commune mais rémunérée par le droit d’auteur. Un truc que j’ai pas spécialement regardé et qui viendra à n’intéresser que ceux dont les textes finiront dans la série de toute façon (plus d’infos ici).

Passons maintenant en revue les points positifs :

  • L’équipe de CM/journalistes/auteurs fait tout de même un boulot appréciable : jusqu’à présent, le niveau d’écriture est globalement très correct, et ce n’est pas la foire aux SMS
  • Cette même équipe est assez prompte à la sélection des textes, leur refus, la discussion,etc…
  • Le calendrier est tenu (journaux live à heure fixe, sélection des textes à heures fixes, etc.)
  • La communauté est elle aussi relativement saine et propose des interactions logiques et adultes en personnage
  • Globalement, c’est marrant pour le moment. Je suis de nature très curieuse.
  • Et ça me force à écrire alors que je m’enlise dans les structures et fiches personnages de 3 romans différents (sic!)

Les points négatifs :

  • Ca bug. En deux jours, j’ai reçu nombre incalculable (15) de mails des CM indiquant que mes articles n’étaient postés au bon endroit, pour la bonne catégorie, etc. en dépit du fait que je suivais scrupuleusement la méthode. Verdict : c’était bien chez eux le problème mais c’est réglé (normalement)
  • C’est. Le. Bordel. Le flux des personnages est continu, illisible, inbitable et inavigable. Sachant que l’expérience jeux de rôle est au coeur de l’expérience participative, c’est moche.
  • 8 personnages, c’est très clairement de trop ! Quand on sait qu’un MMO classique limite ses slots à 4 voire 5, c’est surestimé le potentiel d’écriture de chaque participant et c’est aussi augmenter le bordel susnommé. Et puis, c’est ultra-chronophage !
  • Le système de points… Très clairement le point noir, surtout comparé  à la récompense « stage d’écriture » qui tente à appâter ceux avec une fibre littéraire. En gros, avoir un texte sélectionné dans un cadavre exquis, c’est 200 points. S’allier à quelqu’un, c’est 20 points. Faites un rapide calcul. Comme sur tout réseau social, la quantité prime sur la qualité et c’est dommage. Après, sur la durée, la tendance viendra peut-être à s’inverser… (doutitude : rien que 2000 comptes en 2 jours, c’est donc déjà un minimum de 40000 points potentiels ; 1 cadavre exquis sélectionné par jour quand t’es balèze et assidu, c’est donc 10000 points potentiel au maximum pour les 50 jours…)
  • Il manque des fonctionnalités de mon point de vue essentielles pour ce genre de jeu : outils de recherche, notifications…
  • Au regard des différents points déjà abordés, je pense qu’un game designer chargé de faire quelques tableaux excel pour régler le système de récompenses et points sur les sept semaines à venir (déjà, plus de 3 niveaux et 2 badges, ça aurait été sympa). Il y aurait pu également en avoir un autre pour s’occuper de pondre une UI plus ergonomique et des features en plus…
  • Il parait qu’un roman s’écrit aussi jour après jour par un professionnel. Honnêtement j’ai essayé de le commencer, mais le format web n’est clairement pas adapté pour. A voir si leur final sera disponible en format numérique ou papier.
  • La série télé. J’ai regardé le premier épisode. Et force est de constater que c’est très particulier, notamment sur le parti pris humoristique, et que je suis à la fois curieux et inquiet de voir comment les auteurs vont réussir à lier la série qui a pris un cadre particulier pour ce pilote avec le bordel des personnages créés par les joueurs. En l’état, c’est très bizarre.
  • Je suis encore circonspect sur la règle qui valide tout automatiquement à minuit si rien n’est fait. Je veux dire… vous les sentez les assassinats surprises à 23h59 ? Je suis aussi circonspect sur le choix de montrer les délations négatives par vote (non, parce que je vois qui vote contre moi hein, c’est pas cool ni totalement justifié…).
  • Après, pondérons tout ça par le fait que je ne suis pas dans les petits papiers de la création et que, comme dans tout projet, il a sûrement fallu faire des choix par rapport au temps, au budget…

C’est tout pour mes premières impressions. On verra bien comment celles-ci et l’expérience globale évolueront. Comme je le disais, je vais me concentrer sur l’indépendance de la Bretagne côté jeu de rôle avec un personnage trouble et sur deux cadavres exquis (3 textes sélectionnés en 2 jours, c’est plutôt un bon départ). Si vous êtes sages et intéressés, je vous ferai un debrief sur cette partie spécifique de l’aventure.

Je vais céder à la mode des bilans de fin d’année pour palier le manque relatif de chroniques culturelles durant le deuxième semestre. Concentrons-nous donc sur les séries télé de cette année (même si techniquement, on est en milieu de la saison US et des séries ont encore 4 ou 5 mois pour rattraper le niveau ou alors carrément s’enfoncer dans la médiocrité). C’est sélectif car on ne peut être exhaustif dans ce genre de cas : l’article se concentrera donc plus particulièrement sur mes nouveautés et mes séries qui ont atteint un tournant historique, dont les conclusions.

The Michael J. Fox Show : Affiche

Cette année aura marqué le retour d’anciennes gloires ou de star au potentiel sympathie indéniable. Michael J. Fox est revenu au petit écran pour essayer de renouer avec le succès (époque Spin City) avec une création fortement inspirée de sa vie: The Michael J. Fox Show. Il y est largement question de la maladie de Parkinson, d’une famille nombreuse et unie et du retour professionnel d’une star. Honnêtement, on a là affaire à une petite sit-com sympathique, pas extraordinaire mais toujours agréable à regarder.

Affiche

L’autre retour marquant aura été celui de Robin Williams et Sarah Michelle Gellar dans la sitcom The Crazy Ones, dont l’intérêt vaut surtout pour les pitreries de Williams et la présence rafraîchisante de Gellar après cette série catastrophique où elle tenait le double rôle titre, Ringer. De même que pour la précédente, le rythme de croisière est assuré par des lead-in puissants (le désormais indétronable The Big Bang Theory, et dans une très moindre mesure Two and a half men) mais n’assure en rien une deuxième saison.

A côté de ses 2 rouleaux compresseurs, Chuck Lorre a aussi présenté cette année Mom, avec Anna Farris. Sitcom qui m’a laissé de marbre et dont je n’ai pas réussi à aller plus loin que le premier épisode, et qui aura sûrement du mal à passer la première saison.

L’ultime tour de piste de How I met your mother est une torture sans nom: à trop tirer sur la corde du concept (on en avait déjà atteint les limites à la saison 6 ou 7), il est devenu pathétique et insupportable de suivre les aventures de Ted et ses amis qui ont perdu toutes leurs saveurs. Il est largement temps que cela s’arrête. Quant au spin-off How I met your father, inutile de dire qu’il faudra l’accueillir avec la prudence nécessaire et qu’on n’est pas à l’abri du néant créatif…

2013 est aussi l’année du départ définitif de la très géniale IT Crowd avec unique épisode pour la dernière saison. Episode pour le moins anecdotique et qui n’atteint même pas la cheville des trois premières saisons.

Autre déception, la quatrième saison de Community. Je n’en attendais rien après que le show-runner Dan Harmon fut viré comme un malpropre de la production, j’avais raison : c’était sans intérêt. Heureusement, son retour pour la cinquième saison augure du meilleur et j’espère que la série retournera à ses racines déjantées.

Toujours au rayon déception, Doctor Who. Je n’ai jamais caché mon amour pour la série et ma déception au changement Tennant-Smith. En fait, pour être exact, la déception ne vient pas tant de Matt Smith qui campe un Doctor fort appréciable mais plutôt du show-runner Steven Moffat et de la façon trop distanciée dont il a choisi d’aborder la série. Il clame que c’est par le spectre de ses compagnons qu’il écrit la série ; certes, mais on s’en retrouve presque à manquer d’empathie pour le personnage principal et le choix de multiplier les siècles qui s’écoulent pour le Time Lord n’aide en rien. L’ajout de Clara est certes appréciable mais elle manque d’une caractérisation claire pour – encore une fois – s’y attacher (et pourtant, j’ai très envie de m’attacher à Jenna Louise Coleman !). Qui plus est, le choix des intrigues est parfois trop haut perché pour qu’on puisse réellement s’y investir (j’en veux pour preuve les deux derniers épisodes en date avec l’anniversaire des 50 ans et un ennemi pour le moins obscur et le spécial Noël et la multiplication inutile des ennemis). Bref, je me suis particulièrement ennuyé et j’ai hâte que Moffat lâche les reines (autant que j’ai hâte de voir Peter Capaldi en action). Je ne retiendrai que l’épisode anniversaire et les adieux poignants du 11ième Doctor pour cette année 2013.

Almost Human : Affiche

Restons dans la Science-Fiction avec un cop-show différent des sempiternels NCIS ou CSI : Almost Human. Les audiences ne sont pas fameuses (je me demande si ce n’est pas conditionné par l’effet J.J Abrams à la production et le public qui commence à s’en méfier…), mais pour une fois que l’on nous propose une série 100% SF non space-opera, on ne va pas faire la fine bouche ! D’autant plus que c’est avec Karl Urban (Dredd), Minka Kelly (Saturday Night Lights) et des androïdes ! J’espère une remontée dans les audiences car on a trop peu l’occasion de voir ce genre de shows ; et pour le coup, c’est nettement moins cheap que des Terra Nova côté FX et réalisation…

Dans le même thème, on remerciera Arte pour avoir diffusé Real Humans en début d’année…

Breaking Bad s’est terminé mais je n’ai pas encore eu l’occasion de voir la dernière saison (ce qui ne saurait tarder). Le spin-off en préparation, Better Caul Saul, me fait exactement le même effet que How I met your father

Arrow n’en fini pas de me surprendre. La qualité générale et les choix artistiques sont parfois discutables, mais j’accroche toujours. Si DC ne brille pas réellement par sa présence dans les salles obscures (même avec Man of Steel), force est de constater que la télévision lui réussit. On attend à présent la série dérivée sur Flash et la série Gotham pré-chevalier noir centré sur Gordon. On attend surtout que Cartoon Network nous remette des séries animées de qualité après la disparation tragique de Young Justice

Under The Dome : Affiche

La vraie purge de cette année 2013 toutes catégories confondus est l’ultra-buzzifiante Under The Dome. Malgré un concept assez intéressant (une petite bourgade isolée du reste du monde par un dôme mystérieux) et un livre de Stephen King pour support original, Brian K. Vaughan réussit le tour de force de proposer des personnages fades au possible (quand ils ne sont pas carrément clichés) et des situations particulièrement débiles. Ajoutons une réalisation des plus approximatives et nous avons LA série inbuvable par excellence, accumulant des audiences démentielles peu justifiées au regard du matériau et une inexplicable saison 2 pour une série au concept somme toute limité. (Pour moi, c’était à ranger avec Harper’s Island sur le concept, une mini-série en 12 épisode pour l’été, point barre !)

Si 2013 fut riche en séries loin de me retourner les chaussettes par leur créativité ou leur routine plan-plan (hein, Californication), il convient toutefois de présenter mes deux coups de coeur : Drifters et Orphan Black.

Drifters : Affiche

Drifters est une série comique comme seule les anglais savent en faire. On y suit le parcours de 3 filles un peu looseuses sur les bords qui essaient de jongler entre boulot et vie personnelle. C’est créé et porté par Jessica Knappett et cela vaut sérieusement le coup d’oeil pour ceux qui en ont raz la soupe des comédies « à la » Chuck Lorre. Comme toutes les séries anglaises, elle aura son goût de trop peu avec ses 6 épisodes pour la première saison.

Orphan Black : Affiche

Orphan Black est sans conteste LA surprise de cette année. Marginale et orpheline, Sarah est témoin du suicide d’une femme qui pourrait être sa jumelle. Pour des raisons financières, elle décide d’assumer sont identité et met le doigt dans un engrenage conspirationniste insoupçonnée à base de clonage humain. Tatiana Maslany est impressionnante dans les multiples rôles qu’elle assume, l’écriture mèle suspense, thriller et science-fiction dans un cocktail prenant qui vous force à bouffer les épisodes comme des dragibus. S’il n’y a qu’une nouvelle série que vous deviez regarder cette année, c’est incontestablement celle-ci ! Addiction garantie !