Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.
Cela faisait longtemps que j’attendais de pouvoir écrire cet article. De toute façon, mes chroniques sur cette série sont de loin celles que je préfère rédiger ! La saison 3 fut particulièrement riche et pourtant, je vais commencer par la saison 4 !
EXT. DEVANT LA PRISON – JOUR
Une voiture se gare, plutôt milieu de gamme et passe-partout. La portière arrière s’ouvre et en sort un homme, 45-50 ans, élégamment vétu d’un costume trois pièces sobre. Les cheveux coupés court, rasé de près, il passerait pour un homme d’affaire d’Amérique du Sud.
Il referme sa veste avec un bout, tire sur les manches de sa chemise, et s’avance vers l’entrée de la prison pour faire la queue derrière les personnes qui attendent déjà.
INT. SALLE DE VISITE DE LA PRISON – JOUR
Il s’agit d’une très grande salle, avec plusieurs tables et chaises, toutes fixées au sol. Plusieurs détenus s’entretiennent avec leurs familles ou amis, chacun à une table. Des gardes patrouillent avec assiduité à travers la pièce et vieillent à ce que rien de suspect ne s’y déroule.
L’inconnu est assis, seul, à une de ses tables. Il finit de nettoyer ses lunettes avec précaution, les remets et utilise son chiffon pour nettoyer également le bord de la table où il est. Quand il aperçoit quelqu’un entrer, il se lève en rangeant son mouchoir et affiche un immense sourire sincère.
Ricardo vient d’entrer dans la pièce, il est menotté et porte un costume bleu délavé. Le garde lui fait signe d’aller à la table où se tient debout l’homme souriant, mais ne le démenotte pas.
Ricardo s’approche, sans répondre au sourire de son visiteur. Ce dernier lui tend les bras, mais Ricardo s’assoit. L’inconnu est interloqué de ce comportement mais s’en offusque point, garde le sourire et s’assoit.
RICARDO
Qu’est-ce que tu fous là ?
GIANCARLO (En espagnol sous-titré)
Je me fends d’une visite de courtoisie. N’est-ce pas là le rôle d’un grand-frère ?
RICARDO (En espagnol sous-titré, peu amène)
Arrête ton cinéma Giancarlo ! Ca fait des semaines que je moisis ici ! T’avais tout le temps de venir avant !
GIANCARLO (En espagnol sous-titré, toujours souriant)
Les nouvelles ont du mal à arriver jusque dans notre petit pays. Et comme tu n’as jamais été du genre à donner de tes nouvelles, j’ai pensé que tout allait bien. Voilà tout…
RICARDO (En espagnol sous-titré)
C’est bon, ça va ! Tu me fais sortir quand ?
Giancarlo prend une profonde inspiration, retire ses lunettes et les pose méticuleusement sur la table. Son sourire s’efface pour prendre un air plus grave.
GIANCARLO (En espagnol sous-titré)
Il m’a été donné la directive de remettre à flot ton entreprise vacillante et de me débarrasser des membres les moins efficaces. (Pause, puis les dents serrés et monolithe comme un juge). Tu n’as pas été efficace et le cartel se voit dans l’obligation de se passer de tes services. Définitivement.
RICARDO (En espagnol sous-titré, désinvolte qui n’en croit pas un mot)
Le patron pense ça ? Hein ? Mes couilles qu’il peut se passer de moi !
Il appuie son propos en tapant violemment sur la table, ce qui attire l’attention des gardes. Ricardo se calme, montre que tout va bien et reprend plus posément.
RICARDO (En espagnol sous-titré)
T’as besoin de moi. Fais-moi sortir et on règle ça ensemble, comme au bon vieux temps.
Giancarlo tire une photo de la poche intérieur de sa veste et la pose devant Ricardo. Sur le cliché, on reconnait Jeanne Garnier à Love Island.
GIANCARLO (En espagnol sous-titré, toujours glacial)
Je n’ai pas besoin de toi, Ricardo. Je sais tout ce dont j’ai besoin de savoir.
RICARDO (En espagnol sous-titré)
Tu n’auras jamais Jeanne Garnier sans moi !
Il reprend la photo.
GIANCARLO (En espagnol sous-titré)
Isabelle Grangier. C’est son vrai nom.
RICARDO (En espagnol sous-titré)
Quoi ?
Giancarlo reprend et remet ses lunettes.
GIANCARLO (En espagnol sous-titré)
Comme je le disais (Grand sourire à nouveau) : je n’ai pas besoin de toi, Ricardo.
RICARDO (En espagnol sous-titré, de nouveau arrogant)
Pourquoi t’es venu alors ?
GIANCARLO (En espagnol sous-titré, triste)
Je suis venu dire « Au revoir » à mon frère. (Pause, puis de nouveau sourire, cripé et faux) Maintenant, lève-toi, souris et embrasse-moi.
Ricardo comprend ce qui se cache derrière les mots de Giancarlo. Il réfléchit quelques instants, accepte puis se lève. Giancarlo fait de même et il se donne une accolade sincère.
RICARDO (En espagnol sous-titré, résigné)
Fais attention à toi.
L’accolade dure quelques secondes sous l’oeil vigilant des gardes. Ils se séparent. Giancarlo s’apprête à partir quand Ricardo l’interpelle une dernière fois.
RICARDO (En espagnol sous-titré)
Méfie-toi d’elle… Méfie-toi de tout le monde dans sa bande.
GIANCARLO (En espagnol sous-titré, toujours avec ce sourire triste)
Toi aussi Ricardo, méfie-toi de tout le monde…
Un dernier signe de tête et il s’en va. Ricardo est emmené, il jette un dernier regard derrière lui.
CUT TO:
Quand je m’imaginais le début de la quatrième saison, je rêvais d’un début comme ça. L’introduction d’un nouvel antagoniste qui n’était pas venu pour enfiler des perles mais qui avait tout de même cette petite part d’humanité. Sous le couvert d’un entrepreneur sud-américain qui chercherait à implanter une usine responsable dans le coin, il aurait passé quelques temps à la maison d’hôte Villa Bonheur pendant que des sous-fifres compétents faisaient le ménage (Tonio, Ingrid…), le temps d’attirer l’attention de Jeanne Garnier et la faire revenir en France… Ca me semblait une bonne idée pour relancer le côté thriller des Mystères saison 1 en y ajoutant un brin de sérieux et en évinçant la bande de baltringues incompétents qu’on avait pu voir. Il aurait eu une relation avec une des filles du groupe (allez, genre au pif Manuela dont on nous avait fait miroiter le retour), cela ne changeait rien aux intrigues amoureuses annexes, etc.
Quitte à remettre les choses dans l’ordre, j’en aurais profité pour reprendre l’idée que j’avais en matant la saison 1, la seule logique au regard de ce qui se passait d’épisode en épisode de l’illogique saison 1 : Nicolas était un flic infiltré dans le bordel d’Ingrid pour démanteler un réseau quelconque avant de se voir mettre sur la touche par la brigade qui traquait les Colombiens. Ca aurait même pu expliquer son comportement chaotique dans cette saison 3…
Mais non…
Ricardo est revenu dans la saison 3. C’était, de mon point de vue, une saison trop tôt. De toute façon, c’est un peu la saison des retours. Tout le monde revient !
Ah non, moi, je me casse au bout de 4 épisodes ! Dans le pire des cas, je suis replongée dans la drogue avec mon nouveau mec qui a appris à faire du Krav Maga en une saison… Sinon, on prend juste beaucoup de temps à visiter Montmartre.
Le retour de Cynthia, le retour de Sébastien, le retour de Diego, le retour de la soeur de Bénédicte qu’on avait dû évoquer un jour dans un épisode d’une série précédente, le retour de Peter Watson, le retour d’Ingrid, le retour de Tonio, le retour de Jimmy, le retour de Jeanne, le départ de Jeanne, le retour de Jeanne, le départ de Jeanne…
Comme d’habitude, résumer une saison entière des Mystères de l’Amour n’est pas une chose aisé tant ça brasse énormément de vent dans chaque épisode. Commençons donc par souligner le fait que globalement la saison 3 est meilleure que les précédentes, cela se ressent dans la mise en scène, la musique utilisée (adieu la bande-son avec 3 pistes sur le CD), les audiences qui ne cessent de monter avec le changement de case horaire. C’est toujours pas la série de l’année, loin s’en faut, mais on a eu le droit à d’agréables surprises qui ont relancé certaines choses dans le show.
Parmi les choses positives, on notera :
- José et Bénédicte, enfin mariés ! Preuve que les choses peuvent finalement évoluées, même les personnages versés dans le cocufiage depuis 20 ans ! Reste à savoir comment cela va se passer et si le couple pourra avoir des intrigues solides sans retomber dans le « oups, j’ai glissé dans un autre vagin sans le faire exprès ».
- Peter Watson. Honnêtement, je ne l’attendais pas celui-là. Je ne l’attendais surtout pas en qualité d’amoureux transi d’Hélène, repenti de ses années Love Island, prompt à enterrer la hache de guerre et entrer dans la bande. Un Watson étant un Watson, reste à voir ce que ça donnera par la suite.
- Le retour des vieux ! Sébastien & Cynthia. C’était rigolo de voir la bande de potes à l’écran. Même si ça relève très clairement du fan-service assumé et, au final, sans grand intérêt.
- C’est bon, on a arrêté de mettre la table et de picoler à longueur de journée. Maintenant, on ne sort les oignons que pour faire pleurer Nicolas. (Alerte au cliché !)
- Le couple Fanny-Christian. En dehors du fait que visiblement le vieux Christian n’apprécie désormais plus que les petites chanteuses, cette relation fait partie des choses relativement cohérentes tout au long de la saison, au travers du père chanteur protecteur, de leur envie commune de faire de la musique, de l’arrivée de Yann pour bousiller le couple. Honnêtement, c’était pas gagné d’avance et heureusement que Fanny s’est vue (tacitement) ré-écrite depuis la saison 1… Vu que c’était une nana nymphomane opportuniste, elle a parcouru du chemin pour ne pas simplement coucher avec son producteur !
Sur le papier, la saison 4 promet donc quelques petites intrigues sympathiques. Sur le papier… Après, on verra ce que ça donnera.
Ah, dans les choses très positives, on notera la très agréable présence d’Angèle Vivier, véritable délice pour les yeux !
Bon, d’accord, ya pas de plage dans la série, mais je fais ce que je veux avec mes photos d’articles !
Angèle Vivier interprète Aurélie, la soeur de Bénédicte, venue quelques jours en avance pour aider aux préparatifs du mariage… Personnellement, j’aiderai plutôt aux préparatifs de la maison d’hôte parce que à part décaper des volets et déplacer des pots de fleurs, ils ont pas foutus grand chose ! Sérieusement, vous avez vu les tapisseries dans les chambres ? Vous iriez passer un week-end dans le 78 pour vous retrouver dans une ambiance 1950 ?
Comme tout nouveau personnage introduit dans une série AB, Aurélie dispose de son malade mental personnel, un type qui s’est coupé un doigt et le lui a donné pour lui montrer qu’il lui appartenait… CDLS. WTF. Et LOL, même. Heureusement la bande est sur le coup, ils vont la sauver du kidnapping le plus foireux de l’histoire (ah non, pardon, c’est avec les Colombiens que les kidnappings sont les plus foireux). Et c’est là que va commencer la romance avec Nicolas…
La romance avec Nicolas…
J’aurais pu accepter cette romance. Sérieusement ! Ils ont 15 piges de différence, c’est la soeur de Béné et tout, mais j’étais prêt à me dire que « oui, ça peut fonctionner ». Sauf que, comme d’habitude, ce fut très mal géré. Pour que cette intrigue amoureuse demeure un brin crédible, il aurait fallu qu’Aurélie ne soit pas parachutée en milieu de saison avec son « quand j’avais 13 ans, je trouvais Nico mignon… » Si Aurélie était intervenue durant la première (ou deuxième) saison et s’était mise à gentiment draguer Nicolas (en lieu et place de Fanny, par exemple) avant de momentanément disparaître une grosse demie saison, la romance aurait été justifiée à son retour. Au lieu de ça, on a :
- Une fille qui débarque de nulle part,
- Une fille qui fait du rentre-dedans violent, façon fantasme de petite fille à assouvir,
- Nico qui lui dit « oui », « non », « oui », « non », « peut-être », « je sais pas », « je t’aime », « en fait non » en l’espace de 2 jours !
Rappelons au passage que la saison débutait sur Jeanne enceinte (a priori de Nico), qu’il était plus ou moins convenu qu’ils allaient s’unir dans un truc sensiblement équivalent au mariage, qu’elle a eu une fausse couche (ce qui ne fait pas tout répétition avec le cas Laly… ou des intrigues passées…) et qu’elle s’est cassée, laissant son mec dans un désarroi bien compréhensible. N’importe quel Nico raisonnablement construit n’aurait pas pu tomber dans les bras d’une autre fille aussi débilement (surtout en disant des « je suis amoureux de toi » avec le plus grand sérieux du monde !). Certes, il fallait bien montré qu’il était complètement foutrarque, mais là… c’est juste n’importe quoi ! Mais bon, je rappelle que dans la vraie vie selon la saison 2, on se remet des ruptures amoureuses de 3 ans en 3 jours ; perdre un enfant inespéré à 40 balais, c’est du pipi de chat à côté, 2 jours suffisent pour se remettre avec la première jeunette venue !
Je vois pas où est le problème…
Sérieusement? Réfléchis bien…
L’autre façon de justifier cette romance était de la faire venir dans cette saison, qu’il ne se passe rien et de la déclencher de façon effective dans la 4. Ca n’aurait pas remis en cause les problèmes que traverse ce brave Nicolas. En fait, ma théorie, c’est : pour que personne ne remarque qu’Aurélie était arrivée en taxi puis disposait ensuite magiquement de sa voiture rouge à la villa, le plus simple était de faire la romance la plus invraisemblable de la série pour brouiller les pistes.
Après, c’est facile de lâcher au milieu d’un épisode « En fait, je te l’ai jamais dit, mais Aurélie a fait une tentative de suicide » pour justifier qu’elle désire ensuite se jeter sous les roues d’un train de banlieue. Entre les kidnappings, les enlèvements, le retour d’Ingrid, de Ricardo, de la prostituée nymphomane à la gâchette facile, les impôts non payés (CDLS !) de José, la tentative de suicide, les fausses-couches… la semaine qui précédait le mariage était un brin chargée. Même pour les critères larges d’une série estampillée JLA !
Qui dit retour de Ricardo, dit retour de Tonio, des terroristes en carton et de Soprano-Jeanne ! Je ne me lasserai jamais de ce petit restaurant où les méchants jouent au poker et où n’importe quelle nana bien gaulée peut manipuler des mecs qui viennent du pays le plus anarchique et dangereux du monde ! Bref… Le retour de Soprano-Jeanne et de ses contacts tentaculaires dans la mafia parisienne implique aussi le retour Rudy !
Avant, j’avais une vie… mais ça, c’était avant.
Rudy ou l’esclavage moderne. Et dire que ça tombe ironiquement sur un gars d’asie du Sud-Est ! Il fait taxi sans broncher et à l’oeil, il fait le boy entre son appartement et l’aéroport, prépare les petits déj, sacrifie la moindre parcelle de sa vie à chaque desiderata de Jeanne. Sans jamais avoir un mot plus au que l’autre. Je vous le dis, un jour, ce type va péter un câble et ce sera pas beau à voir…
« The D is not silent anymore! » Vivement que ça sorte !
Le problème de Jeanne, c’est qu’elle n’a aucune faiblesse. Son personnage est gravé dans un monolithe de granite et elle te démonte des réseaux mafieux comme elle bouffe une tartine de pain. Si son point faible, c’est Nicolas, autant dire que c’est ultra-mal géré parce que – que ce soit dans l’interprétation d’Isabelle Bouysse ou les dialogues copiés-collés du dictionnaire des citations toutes faites – elle reste imperméable à tout ce qui lui arrive. Si on y regarde bien, on sent bien que Jean-François Porry a envie d’en faire un personnage un peu à la Jack Reacher… Il manque simplement pour ce personnage de réels enjeux ou des enjeux qui soient exploités avec justesse (la fausse-couche, le retour de Ricardo, son attirance pour Jimmy… les occasions ne manquent pas, c’est juste nazement mis en place). (oui, « nazement », je fais des barbarismes si je veux)
Un mardi comme un autre dans la vie de Jeanne Garnier…
La saison 3 comporte comme 17 épisodes (auxquelles on ajoutera ou non, les 8 de la bâtarde 2.5). Comme d’habitude, elle s’étale sur une période temporelle assez restreinte couvrant à la louche la semaine qui précède le mariage. Comme d’habitude, la série souffre du syndrome « trop de choses en trop peu de temps ». Et comme d’habitude, le script est dilué dans une accumulation de scènes et de dialogues bouche-trou à l’intérêt limité. Entre improvisations des acteurs et scripts approximatifs, le rythme est très saccadé et souffre largement de ce laxisme généralisé. On se retrouve souvent face à des scènes inutiles où les dialogues surchargent le moment présent. Des non-dits et des gestes contextuelles en expliquent bien plus…
Dernier visionnage en date oblige, les exemples ne manquent pas dans l’épisode du mariage tant il était d’une vacuité sans fond. Avec une accumulation de scènes où on répète ce qu’on a déjà dit (John et Laly), où on met les acteurs dans des situations sans intérêt (Béné et Hélène dans la voiture qui reçoivent des coups de téléphone qui servent littéralement à rien… le but de la scène étant de faire déchirer le numéro de téléphone de Franck, il y avait matière à faire ça beaucoup mieux… de toute façon, ce numéro de téléphone aurait dû arriver à la mi-saison pour être bien utilisé…), où on fait du remplissage inutile (la séance album photo…) et j’en passe, cet épisode est à l’image de cette saison : des bons sentiments sur le papier mais une gestion ridicule des personnages (sauf exception sus-mentionnées) et des (anti-)climax scénaristiques.
La pseudo-romance Fanny-Yann aurait mérité d’être un peu étirée, quitte à ce qu’elle permette à Jeanne d’avoir sa part à jouer (vu que tout le monde se retrouve à Love Island…). Au lieu de ça, ça se termine en eau de boudin avec un coup de fil magique de Peter Watson (qui a l’air de se poser en CDLS tout trouvés pour gérer les résolutions expédiées tant il est pété de thunes !).
L’intrigue la plus intéressante du personnage de Sébastien : rouler un tapis à trois avec une main cassée !
Si j’ai dit apprécié revoir la tête de Sébastien, qui revient avec sa vraie fille, je ne démords pas du fait qu‘il aurait été sympa de le voir utiliser dans une courte intrigue, histoire de lui donner autres choses à faire que des retrouvailles entre potes où la frontière fiction-réalité semble bien mince. Idem pour Cynthia qui a l’air de débarquer à l’improviste !
Merde… elle est venue finalement ! Elle aurait pu répondre à l’invitation, ça fout en l’air nos plans de table, la quantité de bouffe qu’on avait prévue, heureusement que nos potes de 20 ans ont pas fait ça ou la pièce montée aurait pas été assez grande !
J’ai dit que j’avais apprécié que les personnages arrête de bouffer ou mettre la table à longueur de journée. Maintenant, il serait appréciable qu’il arrête d’utiliser leur téléphone portable pour rien ! Appeler pour simplement dire « tu me manques » ou « je rentre pas ce soir », ça ne sert à rien ! Ca se fait hors-champs. C’est bien simple, ils passent leur vie à s’appeler et quand il est absolument nécessaire qu’ils s’aient par téléphone – genre condition de vie ou de mort – le téléphone en question a été oublié dans un frigo, dans la voiture, en mode silence, avec une batterie morte ou je ne sais quoi ! Pour des cyber-addicts qui te géo-localisent des portables, l’astuce scénaristique est des plus foireuses et éculées au bout de trois saisons.
On ne va pas tout mettre sur le dos du scénariste non plus. La réalisation n’est pas souvent des plus inspirées avec des ralentis clichés pour souligner les mauvaises nouvelles et des plans pas toujours judicieux. Le ou la scripte fait vraiment un boulot de sagouin dans la gestion des raccords entre les scènes ! J’ai arrêté de compter les bagnoles qui disparaissaient, apparaissaient miraculeusement ou se dupliquaient littéralement !
La saison 3 signe aussi le retour de Ingrid, dans un rôle à contre-emploi. Jouer les victimes, c’est rare. On a un peu versé dans le pathos avec ce personnage, cependant j’ai cru qu’on allait avoir un personnage qui vit une espèce de rédemption… Au regard des premiers spoilers de la saison 4, je suis vraiment naïf… Mais comme j’ai pas pour habitude de cracher dans la soupe pendant qu’elle cuit, je vais attendre de voir.
A gauche… Nicolas et Ingrid… C’est pas encore gagné pour ces personnages…
De toute façon, la saison 4 enchaîne directement avec la 3. Ce qui n’est pas pour me rassurer, le délai de production d’un épisode semblant s’être considérablement raccourcis, nous rapprochant ainsi de cette fameuse production low-cost vite-tournée vite-diffusée qui a fait les grandes heures des années 90. Pas forcément pour le meilleur…
Si la saison 3 était objectivement meilleure que les autres, on est loin d’atteindre le minimum syndical espéré et je ne peux pas m’empêcher de continuer de pester sur mon siège de scénariste devant la faiblesse de ses scénarios et dialogues. De mon point de vue toujours, les personnages (et leurs acteurs) et la série méritent clairement mieux ! Wait & see dimanche prochain…