Articles Tagués ‘Vampire’

The Monster Squad est un film réalisé par Fred Dekker (Robocop 3), écrit par lui-même et Shane Black (Last Action Hero), avec un tas d’acteurs qui n’ont jamais percé au cinéma ou à la télévision alors pour une fois, je ne vais pas en parler (bon, y’a un type qui jouait dans Le Caméléon, mais la flemme de le citer)

Imaginez un monde où les forces du Bien et du Mal s’équilibrent tous les 100 ans grâce à une obscure amulette et une vierge. Imaginez que cet équilibrage soit pour après-demain. Maintenant, imaginez que côté bad guys, vous ayez Dracula, un loup-garou, Frankenstein, une momie et la créature du lagon. Maintenant, imaginez que côté bien, vous ayez une bande d’ados pré-pubères et un chien… On n’est pas dans le caca, hein ?

The Monster Squad fait partie de ces films que j’ai matés dans ma tendre jeunesse et que pour une raison bizarre, j’ai eu envie de revoir. Sur le papier, Monster Squad, c’est un peu la fusion entre The Goonies et Ghostbusters. Sur le papier, car dans la pratique, c’est nettement plus cheap que l’un et l’autre et n’atteint pas la cheville des deux monuments susnommés. Quitte à choisir, autant vous tournez vers eux. Mais on ne sait jamais, vous avez peut-être des ados à la maison et vous avez peut-être du mal à leur trouver des films qui leur plairaient. Bon, les ados en question, s’ils sont 10-12 ans (voire moins), ils vont sur-kiffer ce film avec des gosses qui mettent des coups de pieds dans les noix des loup-garous, tirent à l’arc sur des vampires et autres joyeusetés !

Après, si vous le regardez avec un œil plus acéré, c’est juste un festival de n’importe quoi ! Dracula avec sa voiture siglée « tête de mort », l’amulette qui était cachée derrière un vague mur dans une maison dans le coin, l’utilisation useless des parents au bord du divorce, la référence que la cible primaire pigera jamais sur les camps nazis, des gamins qui font des balles en argent et les tirent (sans poudre ou rien) grâce à un .38, ou encore, ce qui m’a le plus fait rire : Van Helsing qui, à la fin, fait un thumb up aux petits gars qui ont buté Dracula…

Après, ça fera sourire les plus grands enfants de part les situations capillotractées. On sent bien les années 80, l’influence des films de la Hammer et l’envie de se faire plaisir de la part des tâcherons à la réal et scénario (non, parce que voilà, Robocop 3… Le dernier Samaritain... pas que des chefs d’œuvre…)

Les personnages sont tous plus ou moins caricaturaux (le petit gros, le geek de l’époque, la blondasse même pas vierge, la petite sœur relou, le monstre au grand cœur, le méchant très méchant au maquillage abusé mais pas charismatique pour un sou, le vieux sympathique mais qui fait peur, le couple au bord de la crise). Les dialogues sont tous plus ou moins ridicules et interprétés par des acteurs débutants. Les effets spéciaux sont mi-cheaps mi-sympatoches pour l’époque (mais plutôt cheap quand comparés à Terminator et Ghostbuster) : j’ai beaucoup aimé les chauves-souris en plastique agitées au bout d’un bâton  !

En gros, The Monster Squad s’adresse aux enfants et possède très clairement une date de péremption située à peu dans le milieu du collège. Les adultes s’ennuieront et, au mieux, se paieront une bonne tranche de rigolade sur le caractère finalement très débile de cette production de seconde zone. Nostalgie quand tu nous tiens… On te lâcherait bien volontiers des fois…

Dans l’épisode précédent…

Maintenant que je suis le chef incontesté et incontestable de la Confrérie Noire, j’avais décidé de me mettre un peu au vert et parcourir du pays. La Mère de la Nuit me donne toujours des indications pour tuer des clampins ici ou là, et bizarrement, c’est toujours moi qui m’y colle… Entre mon super-intendant qui fait du recrutement et de la formation, la fillette vampire absolument pas sortable et Cicéro le bon à rien, il n’y a que moi de disponible…

J’aurais pu retourner à l’Académie de Fort d’Hiver mais, comme disait mon père, « pas de nouvelle, bonne nouvelle ».

J’ai donc pu me promener un peu au hasard dans les contrées gelées de Bordeciel et vider mon journal de quelques entrées polluantes. J’ai par exemple massacré des bandits qui encombraient des yarls trop flemmards pour envoyer un détachement de leur garde personnelle s’en occuper. Enfin, je les comprends, pourquoi s’embêter à surpayer des gardes qui pourraient mourir quand on peut sous payer un mercenaire sans expérience… Après faut pas s’étonner que les bandits vivent leur vie sans jamais être inquiétés… D’ailleurs, c’est amusant ; comme j’en ai tué pas mal des bandits, j’ai pu remarquer des choses fascinantes sur la communautés des coupe-jarrets, malandrins et autres scélérats.

Tiens, ça t’apprendra à tricher !

Déjà, ils jouent tous aux cartes. Tous. Et ils sont tous plus malins les uns que les autres car ils cachent tous un as dans leur botte. Tous. Tout le temps ! Moi, maintenant, quand je vais jouer à la taverne, c’est la première chose que je fais : vérifier les bottes de mes adversaires !

Ensuite, la racaille de Bordeciel est en fait constituée de grands romantiques. Combien en ai-je entendu qui se plaignaient de leur femme qui les avait trompé tandis qu’ils étaient en prison… Je me suis d’ailleurs demandé s’il ne s’agissait pas de la même et unique femme pour tous les bandits, et qu’elle parcourait tout Bordeciel de mari en mari à mesure qu’ils allaient et venaient en prison…

J’avais déjà fait étalage des aberrations de ce pays et de la violence inculte qui le caractérisait. C’était sans faire mention des bardes…

Evidemment, avec des bardes aussi raffinés que celui-ci, on ne s’étonne plus des salles de torture que l’on peut croiser dans les donjons. Je vous laisse admirer la finesse du travail. La guilde des tortureurs doit connaître des jours plus heureux que la guilde des embaumeurs (visiblement, ils ont tous laissé leurs outils dans les tertres… pour mystérieusement disparaître ensuite). Ceci dit, en considérant les outils de travail de bourreaux, je me demande si l’une et l’autre ne sont pas en fait la même guilde…

Et pire, c’est tellement un pays de malades mentaux sans pitié que la moindre gousse d’ail devient un instrument de torture !

Notez aussi la présence des outils de la guilde des embaumeurs…

Le revers de la médaille de se promener au hasard pour finir des quêtes en cours, c’est que vous n’êtes pas à l’abri de récupérer plus de quêtes à commencer que vous n’en achevez ! C’est ainsi que je suis tombé sur…

un chien qui parle !

Il m’a baratiné comme quoi son maître l’aimait plus, et patati et patata. Barbas, qu’il s’appelait. Le chien, pas le maître. Comme je trouvais ça rigolo un chien qui parle et que je me disais que je pourrais sûrement monter un spectacle de comique troupier avec (ce qui n’est pas moins débile ni moins lucratif que archimage d’une académie comme métier), je l’ai suivi.

Bon, en fait, le maître du chien, c’était un dieu… Il avait encore une quête à la noix à me filer, genre chercher une hache dans une grotte encore plus moisie que la sienne.

Je l’ai rapidement expédiée cette histoire de hache, j’avais pas que ça à faire ! Le dieu était content, j’ai pas succombé à ses offres pourries pour me corrompre… alors déçu, il a récupéré son chien. Même comique troupier, on me refuse cette alternative ! Il semblerait que je doive me contenter de trancher des gorges pour assurer ma pitance…

La bonne nouvelle, c’est que mon travail commence enfin à porter ses fruits et il y a au moins une personne parmi tous ces congelés qui apprécie ce que je fais. C’est ainsi que j’ai pu recevoir ce courrier par coursier.

Cool ! Un fan !

Bon, en fait, c’était une quête déguisée pour m’envoyer tué un dragon ! Combien de fois devrais-je le répéter ! Je. Ne. Tue. Pas. De. Dragons. Ils ne m’ont rien fait, je ne vois pas pourquoi je rentrerais dans la psychose de ce pays avec ses envies de buter tous les animaux de la création ! Du coup, j’ai pas tué le dragon, mais j’ai récupéré le mot de pouvoir qu’il gardait. Je suppose qu’on peut considérer que j’ai accompli ma quête.

Une journée bien remplie, ceci dit ! J’avais bien mérité une bonne nuit de sommeil !

Sauf qu’on peut pas dormir à la belle étoile dans ce pays, c’est perpétuellement un spectacle sons & lumières…

Dans l’épisode précédent…

Comme annoncé par l’autre vilain trop sûr de lui, le sanctuaire de la Confrérie Noire est pris d’assaut par la garde personnelle de l’Empereur qui s’en donne visiblement à cœur-joie ! Mon fidèle Crindombre est allé combattre comme un grand quelques félons représentants de l’armée impériale en poste tandis que J’enfilais mes flèches comme des perles dans les genoux des gardes (comme il est de coutume dans ce pays de dingues).

L’intérieur du sanctuaire était en proie aux flammes quand je suis rentré. D’autres gardes massacraient et pillaient sans vergogne mes frères de culte. Il s’avère que le type qui puait le chien mouillé était effectivement un loup-garou… Comme quoi ce pays ne cessera donc jamais de me surprendre ! Loup-garou ou pas, il a succombé sous les coups de glaives mollement portés par des premières classes que j’ai expédiées en enfer bien plus rapidement que lui ! Le chien puant est mort, le vieux aussi, l’elfe noire aussi, Veesara itou… Même l’araignée de compagnie n’a pas survécu à l’incendie ! J’ai retrouvé le type de l’Enclume. Une fois le couteau sous la gorge, il m’a assuré qu’il n’était pas le traître. La fillette vampire a tenu le même discours.

Restait plus qu’Astrid à trouver. Je suppose que pas souci de tragédie, les Dieux feraient en sorte que la traîtresse, ce soit elle.

Mais l’incendie gagnait encore et encore du terrain. Je ne pouvais pas la laisser s’échapper et je ne pouvais pas fuir. J’ai dit aux deux survivants de se casser pendant que je partais en quête de dessiner un ultime sourire d’une oreille à l’autre sur cette bonne vieille Astrid. Même si elle n’était pas celle qui nous a vendus, elle le méritait pour tous les allers-retours qu’elle m’a fait faire dans le vent et pour avoir failli me faire tourner chèvre.

Bon… Il s’avère que j’ai un peu laissé la situation dégénérer côté incendie… Je me suis retrouvé piégé… Sans autre alternative que de m’enfermer dans le sarcophage de la Mère de la Nuit… Encore… A situations désespérées, remèdes désespérés ! Et me voilà de nouveau allongé auprès d’un cadavre puant, les yeux fermés en train de penser à des fourmis travaillant sur une souche, à Muiri et à des petits chats… Je crois que la Mère de la Nuit m’a encore parlé. J’ai pas écouté tant elle refoulait du bec et je me suis concentré sur les petits chats et mes envies de meurtres envers Astrid et Bordeciel tout entier pour m’avoir mis encore dans cercueil avec un macchabé !

Le lendemain matin, les deux autres membres survivants de la Confrérie Noire m’ont retrouvé. Ils sont aussi retrouvé Astrid. Encore en vie. J’aurais dû la buter sur le champ. Mais plutôt que de crever bien normalement, il a fallu qu’elle mette en scène sa mort façon drama-queen ! A moitié carbonisée, elle avoue que c’est elle qui a vendu la Confrérie Noire parce que je devenais trop important et que je lui faisais de l’ombre…

J’ai senti qu’elle allait encore me faire un speech mielleux à base de « je suis désolée, j’ai glissé » alors j’ai dit que ça suffisait la tragédie foireuse et j’en ai fini avec cette pétasse qui me gonflait depuis le départ avec ces jeux de pouvoirs.

« T’as joué, t’as perdu ! T’as essayé de me doubler, tu l’as eu dans le cul ! »

C’est sorti comme ça. Je me sentais pas particulièrement poète à ce moment-là, mais c’était approprié. Ensuite, j’ai regardé les autres et j’ai dit :

« Bon, maintenant, ça suffit les conneries ! On va arrêter de ce toucher la nouille et on va remettre à flot cette confrérie à la noix. Déjà, le patron, c’est moi ! Car vous avez bien fait montre, chacun à votre manière, que vous êtes deux gros branleurs de première ! Pas autant qu’un membre de la guilde des voleurs, mais pas loin ! »

Ils ont pas pipé un seul mot, étonnés de voir que je savais parlé, en fait. L’avantage de ne jamais parler, c’est qu’on vous écoute quand vous l’ouvrez ! J’en déduis que ça fait de moi, et dès maintenant, le grand patron de la Confrérie Noire ! Je ne peux qu’imaginer la fierté que ressentirait mon père s’il me voyait…

« Toi, là, le type de l’Enclume. Je te nomme super-intendant. Occupe-toi de tout ce que j’ai pas envie de faire, comme le recrutement ! Et toi la môme vampire, t’as qu’à continuer de berner les petites vieilles en attendant de me prouver que t’es réellement utile. Au fait, j’ai pas buté Cicéro, il va sûrement revenir. Il sert à rien non plus mais il porte la Mère de la Nuit, c’est toujours mieux que rien. On va s’installer dans le sanctuaire de Aubétoile, j’irai voir un pote de la guilde des voleurs qui me fera un prix discount pour aménager le tout de façon nettement moins glauque. »

Ils ont opiné du chef. Tant mieux ! J’étais tellement sur les nerfs que j’aurais buté le premier qui mouftait ! Mon père me dirait aussi qu’un bon argonien fini toujours la tâche pour laquelle il a reçu des sous. J’ai donc ajouté :

« Enfin, comme JE dois toujours tout faire dans ce pays, JE vais personnellement m’occuper du contrat en cours et buter pour vrai le vrai Empereur ! Et comme depuis le départ, on n’arrête pas de m’envoyer à Solitude, je suppose qu’il se terre là-bas maintenant qu’il croit la menace de l’Oreille Noire écartée. Ah oui, et désormais, pour vous, c’est « Oreille Noire » ! Pas « machin », ou « bidule » ou « le bleu » ! « Oreille Noire » ! Pigé ? »

Nouvel opinage du chef de mes nouveaux larbins. Non mais !

Et direction Solitude !

Le bateau de l’Empereur… et l’ombre funeste de l’Oreille Noire qui plane au-dessus !

Comme j’avais bien les nerfs en pelote, en guise d’apéritif, je me suis fait le garde impérial qui avait marchandé ma mort avec Astrid. Il était sur le port. Je l’ai tué lui et tous les types sur le port indistinctement ! Ensuite, je suis allé sur le bateau de l’Empereur qui mouillait dans la baie.

Et. J’ai. A-ssa-ssi-né. Tout. Le. Monde.

Marins, gardes, empereur, la poule du garde-manger… Tout. Le. Monde.

Ça m’a fait un bien fou ! L’Empereur était très courtois et très lucide sur le fait que le subterfuge de l’épisode 17 ne le sauverait pas de la terrible vengeance de l’Oreille Noire. Il a été d’accord pour que je le tue sans faire d’histoires (dans le genre mood-killer, il se posait là lui !) mais il voulait aussi que je tue celui qui voulait que je le tue.

Tant que je peux rendre service…

Et donc, là, c’est le vrai Empereur qui goûte ma lame…

Ce dernier acte mettant fin à mes aventures avec la Confrérie Noire, il était temps de passer sérieusement à autre chose.

Dans l’épisode précédent…

Frères et sœurs de couvée, il viendra nécessairement un moment où vous devrez quitter votre marais natal pour explorer le monde. Les plus aventuriers iront même jusqu’en Morrowind. Les plus stupides ou les plus malchanceux comme votre serviteur finiront en Bordeciel. Afin que mon expérience profite au plus grand nombre, j’ai décidé de rédiger un petit guide de survie en Bordeciel à l’attention de mes compagnons argoniens.

Bordeciel est un pays rude, avec un climat rude et peuplé de gens rudes… et particulièrement xénophobes. Arpenter les terres gelés de Bordeciel n’est pas une partie de plaisir, c’est même un combat de tous les jours. Si le Nordique (on ne dit pas Bordecielien, on dit Nordique… le Nordique possède un vocable limité) a naturellement tendance à appeler le premier argonien venu « Fils de Dragon » à cause de notre faciès saurien, il faut savoir que le Nordique a peur des Dragons. Mû par une éducation inexistante et des croyances ancestrales ridicules, le Nordique attaque donc à vue tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Dragon. Votre premier ennemi en Bordeciel est donc le blond. Ou la blondasse, dans sa version femelle. Ne vous méprenez pas, la blondasse manie aussi bien la hache à deux mains que son partenaire d’accouplement naturel !

Règle numéro 1: Un Nordique inoffensif est un Nordique avec une gorge tranchée !

Si vous trouverez un vague répit dans les villes où la civilisation a rattrapé leur barbarie naturelle, en dehors des enceintes sécurisantes rien ne vous sera épargné ! Le plus petit crabe des vases viendra vous attaquer, il vous pourchassera et n’en aura pas fini tant que vous n’en aurez pas fait des bâtonnets de surimi ! Et oui, car la première sélection naturelle s’effectue avec le crabe de vase ; celui qui meurt sous la pince d’un crabe n’est pas digne d’être nordique.

Et le crabe n’est que le début d’une longue chaîne alimentaire dont vous serez le plat principal : loups, ours, ours troglodyte, trolls, trolls de glace, smilo…smili… smolid… bâtards de chats à dents de sabre, bâtards de chats à dents de sabre des neiges… il n’y a guère que le lapin de garenne qui ne vous attaquera pas à vue ! Et encore, j’ai eu ouïe-dire d’un lapin qui garderait l’entrée d’une grotte qui ne pourrait être affronté qu’avec une sainte relique explosive…

Mais il existe un mal bien plus retord que le crabe, bien plus fourbe que le Nordique, bien plus crétin que le géant qui fait paître ses mammouth (l’un et l’autre étant relativement inoffensifs tant que vous les contournez d’un bon quart de mile) : le nordique mort !

Car en Bordeciel, le nordique ne meurt pas vraiment ! Il se zombifie, il se conjure, il se ressuscite ! D’où l’explosion de la bulle nécromancienne. En arpentant Bordeciel, nécessairement, à un moment où un à autre, vous devrez tuer un nécromancien, entretenant ainsi le cycle naturelle d’une mort éphémère jusqu’à la venue du prochain nécromancien dans le coin…

Si mon récit vous faisait déjà froid dans le dos à l’idée d’affronter du Nordique vivant, attendez d’en affronter des morts ! Encore plus moches et plus bêtes que leurs homologues au palpitant en état de marche ! Le zombie (j’ai appris plus tard que dans le pays, on disait Daugr…) se classifie en plusieurs catégories. Catégories que je me fais fort de vous présenter afin de mieux vous prévenir des dangers qui vous menacent.

Le zombie de base passe sont temps à dormir et ne se réveille QUE pour buter des argoniens. Pas les nordiques, QUE les argoniens ; croyez-en ma longue expérience. Il suffit de passer en silence et de le tuer avant qu’il n’ouvre son œil plein de crottes.

Ce même zombie se décline en différents niveaux de puissance, certains lancent même des sorts. Mon conseil pour les affronter : invisibilité et coup dans le dos.

Le daugr possède sa propre société, sa propre hiérarchie et il n’est pas rare de rencontrer au fin fond d’un tertre (jamais avant !) un seigneur zombie. Si vous avez des doutes, le seigneur zombie possède un casque à cornes. Toujours. Mon conseil pour l’affronter : invisibilité et coup dans le dos.

J’ai récemment rencontré un nouveau type de zombie : le zombie ectoplasmique. Rassurez-vous, ce n’est que de la poudre aux yeux, ils ne sont ni plus méchants, ni moins bêtes que les autres. Mon conseil pour l’affronter : invisibilité et coup dans le dos.

Le zombie ectoplasmique est souvent accompagné d’un chien zombie ectoplasmique. Mon conseil pour l’affronter : invisibilité et coup dans le dos.

Bien sûr vous rencontrerez également nombre de squelettes. De ce que j’ai pu voir, c’est essentiellement du squelettes de Nordique, jamais du squelette d’elfe ou d’argonien. Si vous manquez de chance, vous tomberez également sur du squelette de dragon. Mon conseil pour affronter les squelettes nordiques : invisibilité et coup dans le dos. Mon conseil pour affronter les squelettes dragons : arc !

Mais ce n’est pas tout. Il n’y a pas que des zombies en Bordeciel. Les argoniens sont aussi attaqués par des fantômes ! Les fantômes de zombie, d’une part. (Oui mes frères et sœurs de couvée, le fantôme de zombie ! On ne se refuse aucune démesure ni excentricité dans l’outremonde de Bordeciel).

Et le fantôme squelette, d’autre part. C’est plus un effet de manche qu’autre chose mais le fantôme squelette est singulièrement plus vicieux que la moyenne. Mon conseil pour les affronter : invisibilité et coup dans le dos.

Attention ! Parfois, vous allez rencontrer des fantômes ni zombie ni squelette ; ce sont des gentils fantômes ! Ils apparaissent un peu quand ils veulent, il ne peuvent pas vous attaquer et vice-versa. J’ai longtemps étudié le cas de ces fantômes pacifiques (pensez-bien, dans un pays où le moindre crabe veut vous étriper, j’étais fasciné par cette manifestation ectoplasmique qui se contrefichait de ma pomme). Il s’avère que ce sont des guides touristiques ! Ils vous expliquent le passé de l’endroit que vous visitez en vous faisant revivre les moments-clé du lieu. Mais si vous êtes dans une grotte sombre, vous êtes probablement là parce qu’un Nordique vous a fait miroiter une somme pécuniaire non négligeable tandis qu’il ne voulait pas lui-même bouger son tas de graisse : en d’autres termes, vous n’êtes pas venus faire du tourisme !

Enfin, il est possible, si vous acceptez vraiment tous les plans foireux qu’on vous propose, que vous tombiez nez-à-nez avec un seigneur-liche-prêtre-dragon-mon-cul-sur-la-commode. Votre serviteur avoue sans honte qu’il ne sait pas le nom réel que les locaux donnent à ce genre de uber-zombies ; votre serviteur a appris qu’en Bordeciel on tranchait des gorges avant de poser les questions. Vous reconnaîtrez facilement ces uber-zombies. Déjà parce qu’ils volent. Aussi parce qu’ils parlent. Et comme tout vilain qui se respecte, ils font un monologue sur leur puissance. Mon conseil pour les affronter : invisibilité et coup dans le dos durant le monologue…

Ah, j’allais oublier les vampires… Pas de pieu, de croix, d’ail ou quoi que ce soit du genre. Invisibilité et coup dans le dos suffisent.

Point n’est besoin de plus d’argumentation pour vous faire comprendre que, mon conseil pour affronter les dangers que représentent Bordeciel et sa horde d’échappés de l’enfer, le mieux… c’est encore d’éviter de vous rendre dans ce pays de merde !

Vane Khrimsöm. Je dédie ce guide pratique à mon père, sans qui je n’aurais jamais eu l’idée de parcourir le monde à la recherche d’aventures…

Dans l’épisode précédent…

Je me suis donc rendu au sanctuaire de la Confrérie Noire. J’avais peur de ne pas trouver ; après tout, on parle bien d’une société secrète d’assassins mystérieux, d’une presque légende de Tamriel ou plus généralement de gens dont le cœur de métier repose sur la discrétion…

Voici donc l’entrée secrète du sanctuaire…

Bien, bien, bien… Pas du tout le genre d’entrée secrète qui hurle au premier passant « c’est louche ! Va chercher l’armée impériale ! »… Ça me rappelle l’entrée secrète de la guilde des voleurs à Faillaise.

Une grosse de deux tonnes à peine suspecte qui fait un bruit d’enfer dès lors qu’on appuie sur le bouton pas du tout caché en plein milieu ! 

Ma conclusion : à Bordeciel, si toutes les sociétés secrètes et associations de malfaiteurs sont encore debout, c’est uniquement parce que la population est débile et les forces de l’ordre bien trop fainéantes pour lever le petit doigt ! Moralité : Bordeciel et ses bouseux méritent ce qu’ils méritent. Y compris moi, le plus grand assassin de tous les temps (je prends un peu d’avance en vous l’annonçant dès à présent, mais c’est vrai !)

Il y a tout de même un mot de passe pour rentrer. Une formalité. Je retrouve Astrid à l’intérieur qui me donne mon équipement de base et mes premières assignations. J’en profite pour faire le tour des effectifs… Moi qui me plaignais de la guilde des voleurs, la Confrérie Noire est encore plus dans la misère et reste finalement représentative de Bordeciel : on retrouvera un échantillon parlant de tous les laisser-pour-compte dans cette société de xénophobes !

  • Un habitant de l’Enclume – en costume traditionnel, preuve qu’il ne fait pas vraiment un effort d’intégration comme moi, obligé de porter l’uniforme impérial à peine ma tête hors du billot – qui me file tous mes petits boulots d’assassinat qu’il ne veut pas faire… (encore un qui préfère picoler au bar en laissant le bleu faire sous prétexte que c’est pour me former)
  • Une elfe noire… je me demande si l’araignée géante de compagnie est à elle…
  • Un vieux grincheux qui croit que l’assassinat silencieux va de pair avec balancer des boules de feu (de mon point de vue, le grincheux est complètement gâteux !)…
  • Une petite fille vampire… C’est une véritable sociopathe qui attaque les petites vieilles qui lui file des bonbons ! (Note pour plus tard : si je récupère des bonbons au miel, ne pas les lui donner !)
  • Un autre argonien. Ce qui me prouve que je suis bien à ma place ici.
  • Astrid, bien sûr.
  • Et un nordique qui se dit loup-garou. Encore un mythomane en puissance, tiens ! Parce que moi, ça fait un bout de temps que j’écume Bordeciel de tous les côtés et j’ai jamais vu de loups-garous ! Je lui laisse tout de même le bénéfice du doute parce qu’il pue le chien mouillé.

De gauche à droite, celui qui pue le chien mouillé, le vieux débris, le fou, Astrid et l’elfe noire qui sert à rien. Dans la caisse, le cadavre desséché…

Plus tard, on sera rejoint par Cicéro. Un fou. Littéralement ! Il se trimbale avec un cadavre desséché qu’il appelle la Reine de la Nuit… La bonne nouvelle, c’est que ce macchabé ne s’est pas relevé pour m’attaquer personnellement, je vais donc ranger cette « Reine de la Nuit » du côté des gentils.

Comme je disais, j’ai arrêté de tenir le compte de tous les gens que j’ai tué. Mais modestie m’interdit de me vanter. Quand on me demandait de tuer quelqu’un, je m’exécutais sans rien dire et en conservant mon personnage ténébreux taciturne, même devant les clients et les victimes. Mieux ! Je tape sur l’épaule de mon contrat, il se retourne, il me regarde et me dit un truc du genre « allons bon, mon gai compagnon, que puis-je faire pour vous ? » et moi je dis rien ! Hahaha, la tête qu’ils font à chaque fois ! Et pas un seul qui s’inquiète de voir un argonien en noir, une lame à la main, rentrer chez eux par effraction ! Moralité : souvent, mes contrats méritent de mourir pour l’offense qu’ils font à l’intelligence humaine.

Toujours est-il que j’ai parcouru du pays et rencontré des tas de gens qui voulaient qu’un autre tas de gens meurent. J’ai peut-être même rencontré ma future femme… Elle s’appelle Muiri. Ce n’est pas une argonienne, mais des deux seules sœurs de couvée que j’ai rencontrées dans ce pays de cons gelés, une était déjà promise et l’autre droguée au dernier degré par le skooma. Mais je suis sûr que Muiri plaira à mon père quand je la lui présenterai si on se marie (déjà, elle a le bon goût de ne pas être Nordique, c’est à peu près tout ce que je demande tant j’ai revu mes exigences sentimentales à la baisse). J’éviterai de mentionner le fait qu’elle m’avait embauché pour trancher la gorge de son mari…

Peut-être ma future femme, si j’arrive à lui faire la cour et la séduire de mon charme de vaurien saurien…

Entre deux assassinats, j’en profite pour regarder mon journal de quête, en choisir une au hasard, et la finir parce que c’est bien beau d’aider tout le monde mais ça me pourrit une quantité incroyable de papier. Je sais bien que c’est pas les arbres qui manquent en Bordeciel, mais ça froisse ma conscience écologique.

J’ai donc fini dans une ruine naine. C’est moche. Et plein d’automates. Après, ça devient encore plus moche et c’est rempli d’elfes aveugles et de scarabées géants. On pourrait croire que des aveugles auraient développé leur ouïe pour repérer un assassin silencieux comme moi, mais non ! C’est encore plus facile que d’écraser des fourmis sur une souche ! Je pourrais passer sans faire de bruit et sans les tuer… Mais j’y arrive pas. Je prends plus de risques maintenant : si ça bouge et si ça peut trouver une raison de me buter, je le bute avant ! Bref… Au final, je suis tombé sur un mage pas content que je vienne le secourir mais qui voulait tout de même un coup de main (bah voyons !). Pour information, je pensais que l’astronomie et le réglage d’optiques et de lentilles étaient quelque chose qui demandait de la minutie ; en fait, non, il suffit de balancer des sorts de feu et de glace dessus… Je m’étonne plus vraiment que ce soit encore le moyen-âge scientifique dans cette région d’arriérés !

Comme mon journal est rangé n’importe comme en dépit des efforts sincères que je fais, il se trouve que j’ai fini par achever une quête que m’avait donnée l’Académie des Mages… Moi qui m’étais promis de ne plus fourrer mon nez dans leurs affaires et les laisser dans leur bouse… me voilà de nouveau en direction de Fort d’Hiver !