Articles Tagués ‘Téléphone’

Dans l’épisode précédent…

Cher Journal,

Me voilà donc littéralement un SDF à Oslo, squattant la chambre d’ami d’un collègue en attendant de trouver le St Graal des appartements. Autant dire que la situation est particulièrement stressante. Et comme si je n’avais pas assez de soucis comme ça, je découvre avec horreur que ma carte bleue atteint son plafond de débit à l’étranger. Entre l’avance pour les billets d’avions, la préparation du voyage et le coût excessif de la vie à Oslo, autant que ce plafond s’est vite retrouvé très bas.

Pour ceux qui ne se rendent pas compte de la galère d’avoir une carte de crédit bloquée à l’étranger :

  • Je ne peux pas encore avoir de compte en banque local pour cause de D-Number manquant
  • Je ne peux pas payer la caution d’un potentiel appartement
  • Je ne peux pas bouffer
  • La Norvège ne prend pas les chèques
  • Je ne peux même pas utiliser ma deuxième carte bleue car j’ai oublié le code, ni faire de transfert compte à compte car ma Secure Key HSBC ne fonctionne plus sous iPhone 3 (double combo!)…
  • Je dois appeler ma banque en France pour lever le plafond/demander le code/demander une Secure Key, mais je ne peux pas acheter une recharge pour mon téléphone (Fatality!)

En l’espace d’une semaine, tout s’est cumulé au fond d’une impasse. De quoi déprimer. Et le plus paradoxal, c’est que de l’argent, j’en ai suffisament sur mon compte en France ! Bref, j’ai vécu 10 jours particulièrement usant à visiter des appartements, me demandant comment j’allais faire pour la thune dans un avenir très proche.

Fort heureusement, ma nouvelle boite et mon patron sont formidables et j’ai pu emprunter énormément d’avance sur salaires pour payer la caution de mon nouvel appartement et le meubler chez IKEA.

Car oui, après 3 semaines de recherche, j’ai fini par trouver un appartement ! J’ai longuement hésité avant de le prendre, notamment pour le prix (10000 NOK sans l’électricité, ni internet, ni chauffage collectif) et à cause du fait qu’il est entièrement vide. A savoir sans frigo ni plaques. Dans la balance positive, il fait 50 m², il est à 7 minutes de métro du boulot, en excellent état et situé dans un lieu calme (forcément, à littéralement deux pas d’un hôpital…). Au moins, si je suis malade, j’aurais pas beaucoup de chemin à faire… Il est aussi à trois pas du plus grand parc d’Oslo, que je finirai bien par présenter un jour.

Quelques photos de ma nouvelle demeure au moment de la remise des clés. J’ai d’ailleurs fait moi-même l’état des lieux d’entrée… Ce qui peut paraître étrange, mais la Norvège est un pays où la confiance est une base de la société (oubliez votre porte-monnaie dans un lieu public et vous le retrouverez au même endroit avec tout son contenu).

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Le couloir d’entrée, avec placards

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La chambre

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La chambre en contre-champs

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Future Salle à manger

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Cuisine (dont la prise pour la cuisinière est spécifique à la Norvège)

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Futur Salon/Bureau/Salle de musique

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Salle de bain, avec la douche et l’emplacement machine à laver

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Vue vers la gauche

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Vue vers la droite

Et puisque j’ai eu l’occasion de le pratiquer plus d’une fois en cherchant un lieu de vie, la prochaine fois nous parlerons du métro.

Dans l’épisode précédent…

Cher Journal,

En arrivant dans un nouveau pays, la liste des choses à faire n’est pas si énorme. C’est la même partout, elle est juste bien relou !

  1. Récupérer une ligne de téléphone
  2. Ouvrir un compte en banque
  3. Chercher un appartement
  4. Faire une demande de résidence

Dans cet ordre. Bien sûr, on va partir du principe que votre employeur s’occupe de la plupart des tâches administratives pour vous faire rester (visa, permis de travail…).

J’ai donc commencé par le numéro 1 sur ma liste.

Comme dans la plupart des pays, ouvrir une ligne sur un téléphone portable est une formalité. Il suffit de prendre une carte SIM de type crédit rechargeable et c’est parti. En Norvège, trois gros opérateurs se disputent le marché. J’ai pris l’opérateur national, celui avec le moins de risques possibles. Telenor.

Pour se procurer une carte (ou la recharger), il suffit de se rendre dans une supérette, un boui-boui d’électronique tenu par un turc ou un chinois ou bien une boutique estampillée de la marque. Considérant ma chance naturelle avec mon iPhone (à Dubaï, il était resté bloqué avec l’impossibilité de faire marcher ma SIM card dessus), j’ai donc pris l’option la plus sûre, à savoir la dernière. Notez que cet achat pourrait être fait dès l’aéroport.

Dans le cas de Telenor (et cela semble équivalent avec les autres opérateurs), la carte coûte 200 NOK, dont 50 NOK de crédit de communication. Pour les futurs résidents permanents, sachez que vous pourrez ensuite garder le même numéro mais passer sur un abonnement mensuel. Pour l’avoir testé, avec 50 NOK, vous pouvez faire un appel de 5 minutes vers un fixe français.

Ensuite l’ouverture du compte. Comme je n’ai pas envie de me casser le derrière à trouver une obscure banque en ligne pour gagner 3cts et que – comme pour Telenor – j’apprécie la sécurité d’avoir un bâtiment où me rendre et voir des vraies personnes pour poser des questions, j’ai choisi DNB, la plus grosse banque avec son QG à littéralement deux pas du boulot. Je me pointe donc vers une conseillère et lui fait part de ma demande. Je suis armé de mon passeport et de mon contrat de travail ; j’ai toutes les raisons de m’ouvrir un compte.

Et là, elle me demande si j’ai un D-Number. Un quoi ? Un D-Number. Un quoi ? Un D-Number. Ah, un dineumbeur ! Il s’agit d’un numéro d’identification national pour ceux qui vivent en Norvège, notamment utilisé par les impôts et autres joyeusetés du genre. J’en ai pas. Pas encore, c’est mon 4 sur la liste. Mais elle me dit que je peux pas ouvrir de compte sans ce numéro.

Soit. Je me rends au Skatteetaten, l’équivalent de notre centre des impôts qui serait aussi à la fois un commissariat et un centre d’immigration. Comme dans toutes les administrations norvégiennes, il faut prendre un ticket et faire la queue. Sur la borne, il y a aussi une option « Si vous avez un RDV ». Je me dis que ça commence à puer : j’ai pas de RDV, je sais pas comment avoir de RDV… Là, je mets la main sur un livre qui devrait me faciliter la vie « New In Norway ». Je trouve aussi des papiers à remplir, c’est un bon départ.

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Mais sur les papiers en question, il est demandé mon adresse en Norvège…

Et là, c’est le drame… Tout bascule. Je me rends compte de l’absurdité du système norvégien pour les migrants comme moi :

Il me faut un D-number pour ouvrir un compte pour avoir un appart’ pour avoir un D-number pour ouvrir un compte pour avoir un appart’ pour avoir un D-number pour avoir…

Je viens de découvrir dans une boucle de type infini dans laquelle je ne peux même pas entrer. Après consultation avec la collègue russe qui est passée par le même problème (avec l’avantage d’avoir un petit copain local tout de même), je me rends compte que je dois d’abord trouver un appartement et me débrouiller pour payer la caution et les loyers autrement le temps de récupérer ce fameux sésame numérologique (soit avec un proprio pas trop psychorigide, soit en faisant appel à mon patron pour se porter garant d’une façon ou d’une autre)(mon patron est un crème, mais je déteste abuser ; déjà qu’il est cool de me payer l’hôtel et valider le devis préliminaire un peu élevé du transporteur).

Me voilà donc parti pour chercher un appartement… Le vrai parcours du combattant commence… De la sueur et des larmes en perspective…

Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.

Les mystères de l’amour, c’est un peu comme le mariage de José et Bénédicte : quand vous commencez un épisode, vous devez vous attendre au meilleur comme au pire ! Et au cours de de ces dernières saisons, on a eu l’occasion de côtoyer les deux ! Mais avec maintenant autant de chroniques sur ce blog, je pense qu’il conviendrait de débuter celle-ci par une citation de Rita Mae Brown, qui résume tout à fait mon état d’esprit alors que je me mets derrière mon clavier une nouvelle fois pour critiquer les derniers épisodes en date :

 La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à attendre des résultats différents.

En d’autres termes, la série demeure fidèle à elle-même dans son désir de se complaire dans ses défauts et je sais déjà en commençant cet article que je vais répéter ce que j’ai déjà dit par le passé ! Comme j’ai envie d’économiser le peu de santé mentale qui me reste après avoir visionné certains épisodes relevants clairement de la lie télévisuelle, je me suis dit que j’allais plutôt pointer vers des articles précédents. Mon propos restant le même, imaginez que je fasse du copié-collé brutal :

  • Saison 1: les personnages qui font du surplace, le vide des scénarios, Wonder Jeanne, le recyclage, les CDLS…
  • Saison 2: le vide des scènes, le rapport à l’argent, Ingrid, la gestion du sexe, les CDLS…
  • Saison 2.5: le n’importe quoi de l’écriture, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 3: le vide des épisodes, la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, les problèmes de raccords et cohérences, Nicolas le mou, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 4: la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, Nicolas le mou, les téléphones, les scènes de voitures, les personnages sans intérêt ni utilité, les CDLS…
  • Saison 5: la longueur des saisons, la relation Laly/John, useless Bénédicte, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Nicolas le mou, les CDLS…
  • Saison 6: la longueur des saisons, les problèmes de cohérences narratives par arc, l’écriture laxiste, les scènes de bagnoles, les téléphones, le vide des scènes, la gestion du sexe, les CDLS…

Je me suis longtemps posé la question de continuer à chroniquer cette série. L’effet d’usure et de « folie » m’ayant tenu éloigné de l’absurdité de recommencer avec la saison 7, la saison 8 et la saison 9 ! Et puis dans une optique de proposer quelque chose de frais à l’aube de la saison 10, je me suis dit que j’allais m’occuper d’un bloc de saisons complètement arbitraire (à l’image de la cohésion des susdites saisons), à savoir les trois dernières, et voir ce que j’en avais à en dire à froid. Très froid puisque cela fait plusieurs semaines depuis la fin de la saison 9, plusieurs mois depuis la 7. Et au final, qu’est-ce que j’en retiens des aventures des quarantenaires qui agissent comme s’ils allaient toujours se prendre un diabolo à la cafèt’ ?

Et pour continuer dans la nouveauté, je vais faire un système de notations pour les intrigues qui me reviennent en mémoire. Ca me paraît une bonne idée. Des notes avec des petits cacas Dr Slump, en hommage au Club Dorothée. caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropPlus y’a du caca, plus ça pue  !

Il y a encore eu des histoires de lesbiennes gérées n’importe comment

Chaque épisode avec Chloé et sa nouvelle copine nymphomane bisexuelle touche littéralement le fond de la poubelle de la vulgarité. C’est bien simple, Jean-François Porry ne sait pas gérer ce genre de relations et cela ne s’apparente qu’à une vision fantasmée et scabreuse d’une réalité de couple. Franchement, entre Mylène, Ingrid, Angèle, Choé, Alex et l’autre folle dont j’ai déjà oublié le nom, on ne peut pas dire que ce thème est anodin : il est réellement présent dans la série et toujours, toujours, toujours traité de façon presque sale. Si en plus on rajoute Christian dans l’équation qui veut se faire un plan à trois, difficile de faire plus malsain…

Jean-Luc Azoulay

Si vous voulez, je peux faire plus malsain en remplaçant Christian et Alex juste par Hélène…

Tant qu’on est sur le traitement de la sexualité et du ridicule des situations qu’on nous impose pour rien, je rappelle la scène où Ingrid et Marie sont en train de comparer leurs sous-vêtements au lieu d’appréhender un suspect dans la pièce à côté. D’une part ça sert à rien, d’autre part ce n’est même pas drôle. Je ne sais pas quelle est la motivation profonde du scénariste à nécessairement évoquer l’érotisme dans cette série, mais je pense qu’il faut arrêter maintenant. Ou alors bien le faire. Donc autant arrêter.

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Et c’est pas fini, Audrey et Eve…

Dans la catégorie complètement tordue, je pense que ça se pose là. En fait, c’est même plus tordu, c’est du recyclage autour du personnage d’Audrey qui – en bon personnage monolithique et mono-maniaque – n’a qu’une seule passion dans la vie : récupérer la Watson Holding. Il y a des milliers de compagnies à travers le monde sur lesquelles faire des OPA hostiles et gagner de la thune, mais non ! C’est Watson qu’elle veut. Et comme le personnage est « méchant-méchant oulala », il n’a pas de morale et couche avec Eve.

(Cela dit en passant, pour une femme qui a passé des mois à Caracas à jouer la prostituée probablement régulièrement violée, elle a un rapport avec le sexe particulièrement libéré de traumas…)

C’est usant de voir les mêmes idées passer d’un personnage à l’autre indistinctement. C’est d’autant plus triste pour Audrey, un personnage pour lequel il y avait un vague espoir d’amélioration suite à son amnésie. En faire un personnage neuf et se trouver un nouveau méchant, un crédible, par exemple.

Mars, et ça repart dans le mur…

Donc, voilà, Audrey, femme d’affaires, se retrouve à jouer les lesbiennes avec Eve pour récupérer la Watson Holding via un mariage idiot d’après des lois de mariages belges sur la succession. Franchement, quand on en est rendu là pour faire des OPA hostiles, il est sérieusement temps de remettre en question ses capacités de business-woman. Peut-être faire un bilan de compétences et tenter une reconversion…

En plus, c’était même pas son idée à elle mais celle d’un type qui couchait avec Eve avant. Et avec Audrey, accessoirement. Le recyclage de scénario fait maintenant sa propre mise en abîme…

Franchement,  s’il y a un jour une MST dans ce groupe, c’est la fin de la série…

Voilà ma solution: j’attrape une MST sale, je couche avec Eve qui couche avec Rudy qui couche avec Mylène qui couche avec Ingrid qui couche avec Nico qui « embrasse » Hélène qui couche avec Peter, qui attrape la MST et meurt. Je récupère sa société. Un plan sans faille, réaliste. Mouhahaha!

 

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Fanny et Christian

Ross et Rachel. Difficile de mieux définir le couple le plus relou de la série. Je t’aime, je t’aime plus, je t’aime, je t’aime plus, je vais en studio, je t’aime plus, je te trompe, je t’aime, je te trompe, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je fais des clips, je fais des clips, je fais des clips, je vais des clips… J’ai cru qu’il sortirait jamais cet album ! Je me demande quel était le plus ridicule dans toute cette histoire:

  • Christian qui se fait des films et va picoler pour finir en CDLS chez Cloé et sa copine
  • Favat, en mode pathos enculé (avec une nana dont j’ai oublié le nom pour rendre la jalouse Fanny)
  • Fanny…

Et tu dis rien sur moi ?

Si. Tiens ! caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La double vie de John

Tu ne le sais pas encore spectateur, mais j’ai une double vie depuis le début avec une autre famille quand je suis en concert…

Le truc totalement sorti du chapeau et qui tombe littéralement à plat car, dans le même épisode (ou peu s’en faut), on apprenait que le nouveau chéri de Bénédicte avait aussi une double vie avec une autre femme. Après être tombé à plat, ça se dégonfle puisque toute la tension autour de la double vie et des envies de Laly de se poser façon Paladin Loyal Bon s’évanouissent au bout de deux épisodes quand l’autre femme de retourner avec le père de l’enfant…

C’est dommage, en plus, ça tombait pile-poil au moment où Fanny redécouvrait son père biologique. Le truc propre à secouer un père adoptif et le faire réfléchir sur sa propre condition et la notion de famille. Au lieu de ça, la puissance dramatique de la série se limite à John qui va boire des canons avec Antonio…

Note théorique: 

Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La grossesse de Diego

Enfin, celle de Laura. Avec Diego comme papa. De l’irresponsabilité des jeunes qui n’ont pas eu de cours d’éducation sexuelle, donc ne savent pas qu’il faut mettre des préservatifs. Si encore, l’accident avait été utilisé pour faire passer un minimum de responsabilisation sur le port du préservatif, le planning social, la pilule du lendemain, etc. C’était sûrement trop en demander. C’est plus marrant de faire des scoubidou-gags avec Fanny qui fait des allers-retours pour porter de la bouffe…

Ceci dit, c’est probablement une des meilleures idées de ces dernières années. Sauf que la série est limitée par ses propres contraintes, notamment la disponibilité des acteurs adolescents. Au final, on en verra pas grand chose de cette grossesse, encore moins l’impact que ça peut avoir sur la vie d’adolescents ou celle des personnages principaux (Laly va devenir grand-mère… mais vu comment elle a élevé son fils…).

Encore une fois, le plus intéressant de la série se situe au niveau des ados. Sauf qu’on en voit rien et que c’est visiblement mieux pour la ménagère de voir Laly aller chez son marabout dingo… Si seulement on avait une espèce de rip-off de Premiers Baisers pour parler de ce genre de choses…

Note : caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La paternité de José

Sachant à quel point le personnage est un queutard, il était évident qu’il devait y avoir quelques bâtards dans son sillage. En soi, apprendre qu’il est père n’a rien de surprenant. Ca fait carrément doublon avec ce qui s’est passé avec Nicky et Nicolas. Mais si je devais rajouter le recyclage des idées à mes analyses, on aurait des petits cacas partout. (Une différence fondamentale c’est que les tests de paternité sont désormais assurés par la police via Marie…) J’ai trouvé particulièrement intéressante l’idée de lui faire découvrir un fils caché homosexuel et secouer le personnage de macho-womanizer.

Après, la bonne idée est éclaboussée du retour de Cathy. Je n’ai rien contre Cathy, c’est un personnage détestable de plus puisqu’elle pense avec son vagin, comme a peu près tous les personnages féminins de Jean-François Porry. Ce que je lui reproche c’est d’être la mère par rétroaction: « En fait, on a couché ensemble y’a vingt ans quand on était bourrés, et paf, ça fait des chocapics ! Mais j’en ai jamais parlé, parce que voilà dans la vraie vie, on ne parle plus à ses potes de fac 20 ans après… ».

Jean-Luc Azoulay

J’ai longuement hésité avec Johana, mais je pense que ça se serait vu que je me fous n’importe quoi avec mes personnages…

Note théorique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note à cause de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note retour de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Les nouveaux enfants de Peter et Hélène

Le couple star adoptent des enfants. Des ados de 15 ans… Personne l’avait vu venir ça ! Que les Watson adoptent, ça paraissait une bonne idée. En plus, ça aurait permis de voir combien le processus est long et délicat, ça aurait même pu permettre de les emmener à l’étranger pour adopter un petit asiatique et apporter des intrigues exotiques… Sauf que des enfants, c’est relou. Déjà, parce que si t’as moins de seize ans, tu peux pas tourner plus de x heures pas jours, entre 9h et 18h… Donc pas vraiment dans l’optique de la série de torcher les épisodes à tour de bras.

Du coup, quoi de mieux pour la série que d’adopter des adolescents presque majeurs, aux prénoms bien bretons et qui jouent comme des patates ? Et puis comme on les veut vite dans la série, on va se débrouiller pour balancer quelques passe-droits à la Watson…

Après un kidnapping. Parce qu’il faut un kidnapping tous les 15 épisodes…

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Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Cloé la cam-girl

J’ai l’impression qu’on s’acharne sur cette pauvre Cloé… Au fil des saisons, on peut raisonnablement admettre qu’elle a une vie de merde. Elle a été dépendante aux drogues dures, elle est sortie avec le seul personnage qu’on a fait mourir (Antoine), on lui a collé une nouvelle sexualité et une ex- psychopathe dérangée du bulbe, elle était prostituée dans un épisode spécial et la voilà désormais cam-girl… Ce qui revient à de la prostitution, au regard de son patron…

Notez que ça me fait toujours plaisir de voir Marion Huguenin en petite tenue ! Mais là… c’est gênant…

Les Mystères de l’amour : Hélène et Nicolas inséparables, Chloé en danger ?

En plus, je ne valide pas les choix de maquillage…

Et histoire de rajouter une couche de n’importe quoi, on lui colle un amoureux transi soumis (et pété de thunes)… Parce que visiblement, on n’en a pas eu assez des personnages de carpettes dans ce genre depuis 20 ans…

Et pourtant… Pousser le personnage dans un tel extrême pourrait se révéler intéressant. En effet, comment une personne « a priori » normale (« a priori » car elle est bien poissarde, la benjamine Girard) arrive-t-elle à tomber dans un tel réseau ? Il y aurait un côté social que n’importe quelle autre série se délecterait de pousser, chercher à comprendre la psyché du personnage, l’impact sur sa vie, son rapport à soi, aux autres, etc. Et avec l’arrivée d’Hélène dans sa maison, les tensions interpersonnelles sont intéressantes pour ce perso…

Bref, une mine d’or ! Qui tourne à la mine de plomb, parce que – encore une fois – rien ne dépasse le simple cadre du voyeurisme en petite tenue.

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Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La « mort » de Jeanne et l’enquête associée

Très honnêtement, j’ai oublié les circonstances de son retour à Paris. Je me rappelle juste qu’elle a été la cible d’une vengeance d’Ingrid. Avec une bombe. Le truc définitif, quoi.

Mais pas pour Wonder Jeanne. Que ceux qui y ont cru une seule seconde lève la main. Elle ne sera que défigurée (ce ne sera jamais que la deuxième fois, hein !). Ne vous demandez pas comment elle a survécu, comment elle s’est échappée, comment elle n’a pas été à l’hôpital (ma théorie, elle a été voir son pote vétérinaire de la saison 1), comment elle a encore tous ses membres… En gros, CDLS.

Et c’est dommage, parce que faire mourir un personnage dont l’actrice n’a clairement plus envie de revenir dans la série aurait marqué d’une pierre blanche la série et ses personnages. Nicolas certes, mais aussi Ingrid. Et surtout, tous ceux qui voulaient se casser à Love Island plutôt que d’affronter la réalité de leur vie… Comme un procès pour le meurtre d’une prostituée…

Désormais, il faudra se méfier de Burqa-Jeanne, une super-héroïne qui fait régner sa justice dans le 77…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La Watson Corp.

J’ai l’impression que ces dernières saisons ont surtout été marquées par des aventures qui se passent au sein de(s) W.C. et autour de Peter Watson. Enlevez cette composante et vous n’aurez plus qu’Olga qui regarde à la fenêtre en attendant qu’il se passe un truc dans la vie de Bénédicte. La plupart des intrigues sont souvent plates mais je garde un vague souvenir intéressé de la croisade médiatique contre Peter, avant d’apprendre que Jean-Paul est son père…

– C’était dans la saison 6…

– Non ?

Peter (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 5 "Les fruits du mensonge")

– Si…

– Merde alors, il s’est passé quoi alors dans les saisons suivantes alors ?

– On s’est mariés !

– Je voulais dire « passé quoi d’intéressant » ?

Étienne (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 19 "Démasqué !")

– Moi !

– Ok, on va passer à la note alors…

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– J’ai tout de même pris les rênes de la société et sauvé des milliers d’emplois !

– Au temps pour moi, avec ton DEUG de socio, ça change tout…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Pour finir, en vrac

La grossesse imprévue de Bénédicte (et encore un foetus mort…):caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Christian alcoolique qui se fait draguer par un homosexuel:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Fanny qui vit son rêve américain avec Favat (qui peut me citer un chanteur français à qui c’est arrivé ?): caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le futur enfant d’Ingrid:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La jalousie compulsive de Marie: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le truc sordide qui semble arriver à Olga: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

L’amnésique omnipotent de Laly: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La réaction immature/illogique d’Hélène face à la vidéo incestueuse de son mari:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Alors quel bilan tirer de ses dernières saisons ?

Du caca. Mais du caca rose qui fait coucou.

En gros.

La série n’évolue pas, les personnages non plus (ou alors pour mieux régresser par la suite). Les intrigues tournent en rond, les personnages aussi. Aucune amélioration dans l’écriture, aucune amélioration à prévoir non plus. Je vais citer le créateur de la série:

Je suis tombé par hasard sur votre blog. Merci pour votre intérêt… Mais j entends le même genre de critiques depuis plus de 20 ans et ça marche quand même… Alors…

TMC est contente de la série (sous-entendu, on gagne assez d’argent sur le créneau de diffusion avec la pub) alors pourquoi chercher à s’améliorer ou améliorer la série ? On risque donc de se lamenter encore longtemps sur le vide cosmique qui hante les épisodes, sur la qualité des scénarios, sur la vacuité des dialogues, sur l’érotisme sordide, sur l’humour ras des pâquerettes…

Le plus triste dans l’histoire, c’est que le rythme de tournage est élevé, presque autant que Plus Belle La Vie, et que les personnages ont la sympathie du public. Donc – dès le départ – Les Mystères de l’Amour avait toutes les clés en main pour proposer un access-prime quotidien solide à l’image de la série susnommée… Mais là où le groupe TF1 préfère simplement ramasser la thune qui se présente, chez France Télévisions on a :

  1. compris l’intérêt d’avoir un pool de scénaristes, à l’Américaine…
  2. su se remettre en question…

Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.

Il faut bien le clap de  fin d’une saison des Mystères de l’Amour pour sortir ce blog de sa léthargie et relancer la machine avec le désormais habituel debrief. A noter que j’ai tout de même hésité à le faire : rien qu’en listant les tags de l’article, je savais que j’aillais faire du copier-coller de choses que je répète de saison en saison, inlassablement, tel Sisyphe avec son rocher, avec l’espoir vain que quelqu’un m’entendra crier. Mais visiblement, dans le 78, c’est comme dans l’espace…

Car les épisodes passent et le spectateur aboie. J’avais laissé sous-entendre dans l’article précédent que la saison 5 était qualitativement meilleure que les autres… Disons qu’elle surnageait au-dessus de la médiocrité des autres et qu’avec un minimum d’application elle aurait pu être très agréable à regarder. Cette saison s’étant conclue sur la « mort » d’Audrey, on était en droit d’attendre une saison 6 qui naviguerait dans les mêmes eaux dramatiques que la précédente. Et bien non. Je vais même sauter directement à la conclusion : la saison 6 est nulle. Pas aussi nulle que la saison 2, hein. Mais nulle quand même.

Oh ? Ca m’étonne. J’y suis même pas dans cette saison…

Pourquoi donc ? Parce qu’elle est inintéressante. Sur une saison de 26 épisodes, l’équivalent en durée de 14 sont à jeter à la poubelle faute d’apporter quoi que ce soit à la série ou aux personnages. Je ne comprends pas pourquoi JLA s’obstine à faire des saisons calibrées sur 26 épisodes puisque :

  1. Il n’y a pas d’arc narratif cohérent qui tienne sur l’intégralité de la saison
  2. Rien, y a pas de 2. Quand on définit une saison, on définit des enjeux pour des personnages pour les entraîner vers une nouvelle étape, en veillant à conserver une certaine unité de personnages, de temps, de lieu et/ou de noeuds narratifs.

Si je prends la saison écoulée, qu’avons-nous eu ?

  • La mort de José, dont on n’apprend qu’il n’est pas mort AVANT l’épisode 26
  • Le retour « miraculeux » d’Audrey, qui traîne en longueur de façon proprement insupportable (et complètement artificielle) et qui ne correspond même pas à la fin de saison
  • La création du disque de Fanny qui était en cours au début et qui est encore en cours à la fin
  • Le parcours personnel de Nicolas qui n’a aucune logique puisqu’il entre le début et la fin, il est au même point
  • Les déboires judiciaires de Peter qui débutent après l’épisode 1 pour se conclure avant l’épisode 26
  • Je ne vais même pas citer leur restaurant qui se résume à une vaste blague…

En gros, il n’y a aucune cohérence narrative pour aucune des trames dans le cadre d’une saison complète. Prise indépendamment les unes des autres, les idées ne sont pas forcément idiotes, au contraire. Surtout le complot initial autour de Peter qui était – de loin – ce qui tenait le plus la route. Mais comme c’est noyé au milieu de sous-intrigues toutes plus anti-climatiques les unes que les autres, elles n’a finalement qu’une portée limitée.

Sauf pour moi ! Je suis devenue PDG alors que j’ai aucune compétence pour diriger une holding à plusieurs milliards de dollars !

C’est sûrement un détail, mais ne pensez-vous pas qu’il aurait été plus logique d’avoir une saison de 12 épisodes dont l’enjeu était la Watson Corp victime d’une OPA ? Puis une autre saison dont l’enjeu était la recherche d’Audrey et le jeu du chat et de la souris avec Ingrid ? Deux blocks qui font sens en tant que saison, avec le drame resserré sur une durée plus courte et dans lesquels le spectateur pourrait plus facilement s’investir émotionnellement ? Le tout n’empêchant pas des sous intrigues d’importance moindre comme Laly et ses doutes pour Antonio, la mort factice de José, le disque de Fanny… (on aurait aussi pu avoir une saison de 12 épisodes avec tout ça, mais bon…)

Je pose les questions, vous êtes libres d’exprimer votre avis dans les commentaires.

Je m’attaque encore une fois à l’écriture de Jean-François Porry. C’est triste, mais le scénario est le nerf de la guerre. S’il ne tient pas de debout, le spectateur finit par regarder la série par habitude, non par intérêt, et par passer plus de temps sur Twitter à lire les commentaires en direct plutôt qu’à s’intéresser au sort des personnages. Je reconnais les impératifs de production propres à la méthode JLA, qui torchent les mises en boite d’épisodes afin d’avoir du matériel d’avance pour les diffusions TMC. Mais, écrire les scénarios entre la poire et le fromage, en accumulant les scènes d’une vacuité sans fond pour remplir les bobines nuit d’une part à la qualité de la série et d’autre part à la reconnaissance du métier de scénariste et à l’importance de son travail.

Si vous suivez un peu l’actualité cinéma dans notre hexagone, vous n’êtes pas sans savoir que le salaire des acteurs représente une part non négligeable du budget, laissant de moins en moins de place à la valorisation des métiers de l’ombre. En bas de l’échelle de reconnaissance se trouve le scénariste, forcé d’accepter des royalties de misère et des conditions de travail pourraves sous le prétexte que 1. « n’importe qui peut écrire une histoire » et 2. « l’histoire qu’il écrit doit être calibrée pour vendre ». Sous entendu, si le scénariste n’écrit pas (ou pire ne ré-écrit pas) pas selon les directives de la chaîne ou du producteur, il n’a qu’à aller voir ailleurs. Aujourd’hui, à quelques exceptions près, je ne pense pas secouer le cocotier en disant que la fiction française (surtout à la télé) est d’une pauvreté sans nom, sans imagination (vive les copiés-collés) et dénigrée par le consommateur. Les choses semblent vaguement bouger quand on lit ci et là « il faut remettre le scénario au cœur des processus créatifs et financiers », mais vous pourriez gueuler dans le cul d’un poney que vous auriez la même avancée.

Pour compenser la véhémence de mes propos, je vous offre une image de petits chats

Et à mon avis, la pauvreté des scénarios des Mystères de l’Amour contribue à entretenir l’idée que le spectateur se fout de l’histoire pourvu qu’il voit des acteurs qu’il aime bien (que ce soit la nostalgie pour Hélène Rollès ou pour voir les grandes oreilles de Dany Boon). Le producteur (et pour le coup, un bon) JLA se faisant mauvais scénariste JFP pour des besoins de coûts de production ou pour son plaisir personnel entretient une télévision malheureusement poubelle où le consommateur n’a plus vraiment le choix des déchets qu’il souhaite manger (fictions bas de gamme, télé-réalité affligeantes, documentaires alarmistes…) sinon se tourner – souvent illégalement – vers ceux qui savent créer des shows fictionnels de qualité : les américains, les anglais les danois et les suédois ! Oui, parce que le Danemark produit de la série dramatique qui défonce, pas forcément avec des budgets plus élevés mais avec une part allouée aux scénarios plus juste.

Et si on regarde les scènes de la série de Nicolas, il faut bien admettre que toutes ou presque sont navrantes de facilité :

  1. Les scènes en bagnoles coûtent moins chères à produire mais sont particulièrement ennuyeuses et redondantes
  2. Je maudis les téléphones portables : dans quasiment une scène sur deux, les personnages se parlent par téléphones interposés. C’est bien pratique, sauf qu’ils répètent au téléphone ce que le spectateur sait déjà et puis cela renforce l’impression d’une série sans enjeux puisque les personnages ne sont même pas là pour partager des émotions dans la même pièce. (Et c’est particulièrement paradoxal quand on sait qu’ils vivent tous ensemble !)
  3. Toutes les filles (à l’exception notable d’Hélène qui ne s’accomplit plus qu’à travers Peter) passent leur journée le cul vissé sur une chaise. Si c’est pas un fauteuil du salon, c’est une chaise de la cuisine. Sauf pour aller voir Tom et aller à l’école, je ne suis pas certain d’avoir vu Bénédicte faire autre chose que se plaindre sans rien faire, engluée dans sa baraque.

Avant même d’aborder les personnages, leurs mises en situation contribuent à les enfoncer dans une routine sans intérêt, accumulant des lignes de dialogues minables pour le plaisir de combler le vide angoissant d’un habitacle d’Audi. On ne va plus chercher le pain, on va à l’école… Le propre d’une fiction reste de vous sortir un peu du quotidien, dans cette saison hormis une poignée de personnages, tous s’y enfoncent avec délectation (même pour faire un truc cool, comme un album de musique).

Chaque scénariste choisit la méthode qu’il souhaite pour concrétiser une scène. Loin de dire que celle que j’utilise pour mes romans (Sol Sunburst, disponible sur Kobo et Amazon) (c’est mon blog, je me fais de la pub si je veux !) (d’ailleurs, j’ajoute Le Tabouret gratuit dans le tas aussi tiens) est la meilleure, mais elle a le mérite d’être proche de celle de John August (The Nines, Big Fish), scénariste reconnu au pays de l’Oncle Sam. Imaginez maintenant un épisode écrit suivant sa méthode:

Source: Scénario Buzz

Pour les moins anglophones d’entre vous, voici les grands points:

  1. Qu’est-ce qui doit nécessairement se produire dans cette scène?
  2. Qu’est-ce qui arriverait de pire si cette scène était supprimée?
  3. Quels personnages ont besoin de figurer dans cette scène?
  4. Où cette scène pourrait-elle se dérouler?
  5. Quelle est la chose la plus surprenante qui pourrait se dérouler au cours de cette scène?
  6. Est-ce que c’est une longue scène ou une scène brève?
  7. Trouvez trois façons différentes de la faire débuter.
  8. Visualiser-la à l’écran.
  9. Ecrivez une simple ébauche de la scène.
  10. Ecrivez la scène in extenso.
  11. Recommencez 200 fois.

Rien que les points 1, 2, 3 et 5 écrémeraient la majorité des scènes sans intérêt qui jalonnent tous les épisodes. A ce niveau de ma plaidoirie, je ne peux que supplier Jean-Luc Azoulay de prendre un scénariste pour l’épauler dans l’écriture de sa série. J’en profite également pour lui rappeler que je suis disponible. (c’est mon blog, je me fais ma pub si je veux !).

Le seul épisode réellement digne d’intérêt se révèle être le dernier, certes à cause du cliffhanger, mais surtout parce que faute d’intrigues à démêler sinon celles pour préparer la suite, le rythme tend à être plus efficace. Sans être mauvaise langue, la saison aurait été calibrée sur 27 épisodes, le 26 aurait sûrement été insipide et le 27 condensé…

En règle générale, j’enchaîne mes articles en analysant chaque personnage les uns après les autres pour montrer qu’ils n’évoluent pas, aussi bien les uns que les autres. Comme il est fort probable que ceux qui s’intéresseront à cette chronique auront déjà vu la série, j’ai décidé de changer et de faire un top 10 des événements les plus CLDS/improbables/décevants qu’il nous ait été donné de voir au cours des mois passés.

  • Ingrid enceinte. En soi, pourquoi pas. Hormis le fait que ça met Nicolas dans une position inconfortable (encore !) et qu’il serait bon pour le personnage qu’elle se sente plus en danger vis-à-vis de sa double-vie, il m’est difficile d’accueillir la nouvelle sans arquer le sourcil. Premièrement, on sait tous comment finissent les grossesses dans cette série. Donc à moins que Carole Dechantre ne soit elle-même enceinte, on peut estimer qu’une nouvelle fausse couche se prépare ou qu’il ne s’agisse que d’une n-ième manipulation du personnage. Je peux me tromper, mais l’annonce fait également l’effet de manche de fin de saison afin d’appâter le chaland pour le 31 août. On ne me fera pas croire que c’était pas l’idée de dernière minute. Pour me convaincre, il aurait fallu me montrer le personnage en proie à des nausées dans les épisodes précédents (et c’était pas dur de faire passer la pilule et de brouiller les pistes grâce à un mal des transports après son vol pour Caracas…) !
  • Le double épisode comique façon OVNI. Déjà pour mettre un OVNI dans la scène d’intro… Ensuite parce que la résolution catapultée en 2 minutes montre en main prouve les problèmes de rythme et d’écriture et se révèle être le plus incroyable bordel qu’on ait pu voir dans cette série. De tous les CDLS, celui remporte l’oscar très haut la main. A côté de ça, on se surprend à accepter le rip-off de Pretty Woman avec un soupir et à ne même plus relever la vulgarité ambiante dès lors que JFP parle de sexe.
  • Le complot autour de Peter. Ou comment les bonnes idées sont sacrifiées sur l’autel du laxisme. On avait les bons ingrédients : Jean-Paul, le commanditaire secret, la médiatisation, l’impact sur la holding, la journaliste sans foi, etc. Et c’est gâché par le quotidien routinier de leur tribu. Où est la perquisition de la police ? Où sont les interrogatoires des inspecteurs ? Où est Peter ? La seule qui s’en sorte très honorablement, c’est Hélène en miraculeuse patronne qui se met à faire de la diffamation en public. Ressortir le baron de machin-chose et son sourire niais pouvait marcher, mais il aurait fallu une caractérisation plus agressive et égoïste, plus proche d’Ingrid quoi. Ca faisait partie des intrigues les plus palpitantes de la saison, mais sa résolution et ses conséquences n’ont pas été à la hauteur de mes attentes. Rien que de faire perdre à la Holding un bout de son patrimoine aurait augmenté la tension. Voir Peter en prison aussi. Là, rien. Même pas un frissonnement d’inquiétude à l’égard des personnages.

Peter, je suis ton père.

  • La révélation de Jean-Paul. In-com-pré-hen-si-ble. Elle n’a aucun sens. En soi, Jean-Paul pourrait être le père de Peter. Après tout pourquoi pas : on ne connaît pas la mère de Peter, mais on sait que JP est un queutard comme un autre dans cette série. Là où ce n’est pas crédible, c’est quand on remet en perspective la révélation dans les événements de la série entière : JP qui couche avec la soeur de Peter, JP qui envoie son fils en prison, JP qui cherche à ruiner son fils, JP qui couche avec la femme de son fils (Audrey, et oui). On a beau être un sale enfoiré, on a beau ne pas être le père idéal, mais là, c’est carrément abusé ! Au final, on accueille la nouvelle sans surprise (au contraire de Star Wars…). Le pire reste une justification moisie au comportement de Jean-Paul : « tu comprends, c’est à cause d’une femme… » NON. Non, non et non ! Faire des trucs débiles par amour, c’est le truc d’Ingrid ! Arrêtez d’avoir la même justification pourrie ! Si Jean-Paul avait sorti son insatiable soif de pouvoir comme excuse, c’était à la limite plausible, acceptable et raccord avec une pathologie psychologique. Anakin Skywalker n’a pas basculé vers le côté obscur à cause de son amour pour Padmé, c’est sa propre faiblesse à protéger les autres et les moyens faciles qu’offraient un régime totalitaire pour assouvir sa fin qui l’y ont poussé…
  • La mort de José. Il est de notoriété publique que JLA est proche de ses acteurs et concilie volontiers à s’adapter à leurs besoins/envies. L’envie de Philippe Vasseur était de prendre un peu de distance avec le show pour s’oxygéner, notamment grâce à ses nouvelles activités théâtrales. Comme il était marié et bien coincé dans sa maison du bonheur, il fallait trouver une pirouette cacahouète pour emmener José loin. Heureusement, les infidélités (enfin, surtout sa faiblesse) de Bénédicte lui offrent l’opportunité d’une crise de nerfs débile (je doute qu’on jette ses papiers par la fenêtre comme ça sous le coup de la colère, mais pourquoi pas) et un accident dramatique. En soi, la fausse mort de José n’est pas dérangeante, elle est même plutôt rigolote quoique incroyablement égoïste et surdimensionnée de la part du mec qui couche avec le premier cul venu mais refuse que sa femme fasse de même. Là où elle fut mal traitée, c’est sur son impact. Nicolas est plus effondré que Bénédicte certes, mais surtout on passe trop vite à l’option « la vie continue ».  Certes, personne n’y croyait à cette mort, mais plutôt que de faire un plan pathos avec la caméra qui monte vers le ciel, combien auraient préféré voir une scène au cimetière avec la bande réunie autour d’une tombe ? Le deuil est une chose incroyablement complexe passant par plusieurs étapes intéressantes en terme de drame ; bien sûr, la série passe outre pour laisser toute latitude à Jimmy de faire le rapace. De plus, dans mon scénario où on va dans le détail des répercussions de sa disparition, au moment où le public aurait autant persuadé que Nicolas que José était mort, là on secouait leurs certitudes d’un cliff de fin de saison avec une photo de José prise à l’aéroport… Bref, bonne idée, mauvaise exécution.

« Et moi, je peux être dans ton classement ? »

Non, toi, tu sers à rien sinon attirer l’audimat 15-25 ans.

  • L’album de Fanny. Ca va faire deux saisons qu’on se tape les mêmes bandes-son en boucle. Tout le monde se fiche de cette intrigue. Alors pour la relancer, on sort le fils de Thomas Fava en producteur de musique véreux qui volent les chansons. Parce que, oui, la musique, c’est juste un gros business d’enfoirés ! Et quand on apprend que leur musique « Fidélité » s’est faite pirater pour être mise sur le net, je suis désolé de le dire, mais le spectateur s’en branle. Pire, il montre du doigt cette bande de professionnels composée de pas moins de 5 cerveaux différents en hurlant qu’ils ne sont que des blaireaux pour n’être allés protéger leur travail à la SACEM ou tout autre organisme de gestion de droits.
  • Le retour d’Audrey. J’avais espoir que sa mort serait définitive. Espoir qui tenait plus du voeu pieu qu’autre chose. On a donc retrouver Audrey amnésique dans un hôpital à Caracas. Amnésique… Deux balles dans le dos, des truands qui ne prennent pas le temps de faire 15 mètres pour achever le travail et elle finit amnésique… Je suis démuni, franchement. Dans une histoire un peu ficelée, les truands n’auraient pas été en mousse et lui aurait logé une balle dans la tête (justifiant le fait qu’ils n’aillent pas finir le travail), une mare de sang se serait répandu dans le parking et ensuite – par miracle – Audrey serait toujours en vie mais amnésique à juste titre. Un artifice facile mais nettement plus probable. Il suffit de lire la BD XIII pour avoir un exemple explicatif de ce genre de cas plausibles… Là, c’est du bon CDLS des familles cette amnésie !
  • Le retour d’Audrey bis. Ou plus exactement, la traque d’Ingrid. C’était à la fois pitoyable (Nicolas), navrant (Sidonie) et mou (24 épisodes). JFP a bien essayé de se la jouer Spy vs Spy avec le duel à distance Ingrid/Jeanne (vive le téléphone, encore une fois) et en ajoutant des indics et la pauvre Mylène, mais c’était sans espoir. Honnêtement, je ne sais pas trop ce qu’il aurait fallu pour sauver cet intrigue sinon investir plus Nicolas, investir moins Jeanne, virer Mylène, se débarrasser de Sidonie, mettre Ingrid en danger, éviter de faire croire que le service de protection des témoins laisse une amnésique dans la nature, raccourcir son retour…
  • La nuisette Léopard d’Ingrid. Ou comment ce personnage finit par perdre tout crédibilité et le peu de respect qu’il m’inspirait. Prenez le personnage dans l’ensemble de la série, depuis son rôle de mère macquerelle jusqu’à sa double tentative d’assassinat sur Audrey au milieu desquels se trouvent un petit suicide raté et sa rédemption en dénonçant Jean-Paul (pour ensuite comploter de nouveau avec lui). Je suis à cours d’explications pour justifier les retournements de veste du personnage. Elle ne fait même pas de politique ! J’en suis venu à la conclusion qu’Emilie souffre d’une schizophrénie à tendance paranoïaque et sociopathe avec dédoublement de la personnalité. Je ne vois rien d’autres qui puissent justifier son comportement. Ses scènes avec Mylène sont vulgaires  et sans intérêt… enfin, disons plutôt qu’à chaque fois que JFP insiste sur le caractère sexuel d’Ingrid, c’est ultra-vulgaire avec ou sans Mylène. Son côté génie du mal est finalement tourné en ridicule parce qu’on n’arrive plus à s’attacher émotionnellement au personnage (et parce qu’elle est entourée d’une belle bande de bras cassés). Bref, je ne vais pas faire la liste des contradictions du personnage, ce serait trop long, mais il est temps de passer à autre chose niveau antagoniste.
  • Nicolas.

« Quoi ? Tu détailles même pas mon cas ? »

Non, ça sert plus à rien.

« Cool, je suis pas dans le top 10 ! Vous avez vu Madame ? »

Non, toi, t’es hors compétition…

Il faudrait ajouter le fait que le personnage de Laly devient complètement amorale (sexuellement parlant) sous le couvert d’être un ressort comique. Olga, autre ressort comique, ne sert à rien sinon parler de fromages (et tirer les cartes, à défaut d’autres choses). Jimmy qui ne sert que de co-pilote à Nico pour envoyer les gosses à l’école tout en dansant sur les cendres de José pour serrer Bénédicte. Cette dernière qui, après un bref moment de tristesse, se la joue veuve joyeuse en faisant péter les petites robes à décolleté pour essuyer des verres en prétextant que son restaurant va ré-ouvrir (sérieusement, j’en viens presque à espérer le retour de Frank pour elle…). Heureusement que j’ai dit que je faisais qu’un top 10 !

Parmi les autres trucs improbables de la série, je me dois de mentionner le décomplexe de la relation Laly-Fanny qui s’échangent des plans érotiques dans une ambiance assez malsaine.

« Je vais m’envoyer en l’air avec ton père pendant ton petit déj’ ! On va baiser comme des furieux et je vais même le fouetter. »

Réaction de Fanny dans la série :  » Hihihi ! Christian aime bien m’arracher la culotte avec les dents, demande à mon père de faire pareil ! »

Réaction de n’importe quel enfant dans la vraie vie : « LALALALALALALAJ’ENTENDSRIENLALALALALALAA »

Même si Léa est insupportable, il faut bien avouer que son trio (quatuor avec Laura) avec les autres gosses n’est pas dénué d’intérêt. Je me surprends à les espérer tous dans le même lycée et à avoir des aventures qui leur sont propres en marge (mais connectées) de ce qui arriveraient à leurs parents. Encore faudrait-il qu’ils apparaissent pour autre chose qu’être amenés à l’école le matin…

L’introduction de Marie apporta un bref vent de fraîcheur, jusqu’à ce qu’elle finisse cataloguée « grosse chaudasse hormonale », comme à peu près 82% des femmes dans cette série. C’est une pierre de plus au harem de Nicolas, qui devrait sérieusement apprendre à dire « non » ou « merde » à certaines et à se poser pour réfléchir à l’essentiel (commence donc par reconnaître ton fils d’ailleurs !).

Je voulais mettre un commentaire amusant, mais les voir encore en bagnole me déprime…

T’aurais pu dire que c’est des gros faux-culs qui se sont toujours enorgueillis de dire « on n’appelle pas la police » et dès qu’une fliquette arrive dans la bande, le commissariat de Plaisir croule sous le boulot…

Il y aurait tant et tant à dire, mais j’ai une vie et un roman sur le feu. Songeons à conclure ! Cette saison 6 fut des plus ennuyantes, ce qui justifie amplement mon « nulle » de début d’article. Beaucoup de bonnes idées mal exploitées entachent sérieusement la qualité de la série. L’un des rares soulagement que l’on puisse tirer de cette saison est qu’elle marque enfin une rupture avec ce qui s’est fait avant. On est en droit d’espérer une saison 7 avec quelques cartes redistribuées, notamment de par la disparition de la Villa Bonheur suite à la « maladresse » de Peter. Maison qu’il aurait fallu brûler depuis le départ au lieu de nous imposer ses tapisseries à tous les épisodes !

Quelles sont les pistes pour la suite ?

  • Nicolas et son harem.
  • Un nouvel endroit à squatter. Même si c’est plus pratique pour tourner, j’espère que des gens vont enfin se comporter en adulte et arrêter de vivre en bande pour certains (Peter/Hélène, Christian/Fanny, Nicolas/une nana…)
  • Visiblement plus d’humour, ce qui me fait craindre le pire.
  • Une évolution pour Hélène/Peter. Ce qui fera peut-être plaisir à Etienne…
  • Fanny, vedette de la chanson. Honnêtement, tant qu’elle arrête de chanter en studio, ça me va…

Ce que, moi, je voudrais :

  • Autre chose pour Nicolas. J’espère qu’il se mettra avec Audrey et qu’il commence à avoir des intrigues qui s’intéresse à autre chose que son pénis.
  • Des intrigues pour les ados.
  • De nouveaux emplois. Vu que le restau de Béné est parti en fumée, peut-être va-t-elle se sortir les doigts pour faire un truc de sa vie. Ce qui vaut aussi pour Olga, Nico, José, Jeanne, Laly…
  • Qu’on arrête avec Jeanne, qu’elle soit Wonder ou pas. On a le droit de passer à autre chose.
  • Un nouveau méchant crédible (ce qui me rappelle mon intro pour la saison 3).
  • Que José et Jeanne restent sur leur ile.
  • Que d’autres aillent les rejoindre sur leur ile.
  • Des épisodes ovni qui ressemblent à quelque chose (je milite pour mon épisode zombie avec le seul vrai mort de cette série, Antoine !)
  • Et surtout – surtout ! – de bons scénarios !

Vive les mari… Oh wait !

Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.

Si vous avez lu mon précédent article sur la série, vous savez déjà que je considère cette saison comme qualitativement supérieure à toutes les autres. Vous allez me dire que c’est pas difficile tant certaines saisons sont inutiles (la 4) ou carrément hors compétition (la 2 et son extension qui s’assume pas). Certes ! Mais pour rendre à César ce qui appartient à Jean-Luc Azoulay, il convient bien d’insister sur le fait que – pour la première fois depuis la curiosité subséquente au retour d’Hélène et ses Garçons – la série a eu un regain d’intérêt !

Oh, pas longtemps hein ! De mon point de vue, ça a duré 10 épisodes sur une saison de 26 (moins les épisodes bouche-trou, ya que 5 épisodes qui tiennent décemment la route si on est pas trop regardant sur la qualité). Une saison encore une fois bien trop longue pour ses propres ambitions et moyens. En sabrant les scènes inutiles qu’on subit depuis toujours de par la présence dispensable du couple Bénédicte/Olga et les intrigues tellement réchauffées qu’elles en ont collé au fond de la casserole, on aurait eu une saison 5 qui aurait pu tenir sur 12-15 épisodes. 26 épisodes – je me répète depuis la saison 1 – c’est diablement long ! Pour information, une saison de Breaking Bad ou Sons of Anarchy, c’est 10-12 épisodes par saison (oui, je sais… deux poids, deux mesures).

Et là où je commence à m’inquiéter pour le rythme de la série, c’est que la tendance humoristique amorcée par le buzzifiant épisode homo-érotique Nico-José et confirmée par l’épisode spécial Nouvel An risque de s’accentuer pour les saisons à venir. Et jusqu’à preuve du contraire, il n’existe aucun format sérialisé de 45 minutes qui fasse réussite dans l’humour. 20 minutes, oui (les sitcoms en sont l’apanage) ; 90 minutes, oui (il suffit de se regarder les fictions TF1 type Soeur Marie Thérèse.com) ; 45 minutes, non. Ne crions pas au loup trop vite, car les épisodes humoristiques pourraient rester exceptionnels mais force est de constater que ceux qui se revendiquent de cette veine furent d’une incroyable faiblesse… Sans même mentionner le fait qu’il repose sur le même ressort scénaristique :

Tout ceci n’était qu’un rêve hahahaha! La grosse poilade !

Pour compenser la longueur de la saison – et peut-être son manque avoué de rythme – TMC a diffusé deux épisodes inédit par semaine. Un le samedi, un le dimanche. Si ce rythme effréné a permis de coller à l’actualité (concordance des épisodes de Noël et Nouvel An) et de l’encrer dans une temporalité tacite (genre 4 mois), l’effet pervers est l’overdose (y compris pour les acteurs qui se tourne un épisode entier tous les 2-3 jours en moyenne). Subjectivement, ça ne m’a pas dérangé puisque j’étais exilé à Dubai et désireux de saisir toute opportunité de me sortir de ma misère quotidienne ; objectivement, c’était bien trop ! D’autant plus que l’enlèvement de Audrey souffre de cette temporalité tacite (avec au moins 4 mois d’enlèvement, les réactions résignées de Nicolas et Nicky face à la situation sont peu réalistes)

La vraie réussite de cette saison est d’avoir ENFIN bousculé un peu les habitudes des personnages dans les mettant dans une situation nouvelle propre à ENFIN les faire évoluer. Et ça, on le doit à Audrey McAllister. Pas Jeanne. Pas Hélène. Audrey McAllister.

Haters are gonna hate !

Elle est revenue de façon très maladroite en début de saison, lors du mariage d’Hélène et Peter. Cependant, en introduisant son personnage avant le cliffhanger final, tous les efforts du scénario furent ruinés : on connait le personnage, on sait que forcément elle va faire un scène à ce mariage. Mais imaginez à présent le même épisode, sans Audrey exceptée la toute dernière dernière où elle vient ruiné le mariage sur le cliffhanger : « Je m’y oppose ! Car je suis la femme de Peter Watson ! ». Il y aurait plus d’un spectateur qui serait tombé de son fauteuil et la série aurait bénéficié d’un buzz sûrement moins grand que le #AnnetteGate mais nettement plus justifié ! Un exemple parmi tant d’autres de l’écriture paresseuse inhérente à cette série…

Le retour d’Audrey implique l’introduction du fils de Nicolas : le vrai point positif de la saison car il permet ENFIN à Nicolas de sortir de sa routine moisie entre Jeanne et Hélène. On découvre alors une nouvelle facette du personnage et ENFIN il avance dans un truc qui n’est ni réchauffé, ni inutile.

Ah ! On parle de moi !

Le retour d’Audrey implique le départ de Jeanne, pour une fois justifiable. Ce qui est moins justifiable, c’est son comportement d’allumeuse avec Jimmy. Comportement qui n’existe que pour laisser encore et toujours une porte d’entre-ouverte pour se faire un bon vieux statu quo des familles suivant ce que désirera la majorité des fans (Nico/Hélène, Nico/Jeanne…). Faites votre choix, tout est encore possible car tous les personnages refusent de tourner la page ou de s’investir dans l’avenir.

Ah non, c’est pas vrai ! Moi, j’ai Peter !

Quelle naïve…

L’introduction du personnage de Nicky va aussi permettre de faire émerger la nouvelle génération (Léa et Diego, entre autres) en leur donnant un peu plus d’importance (d’ailleurs, suis-je le seul à y voir le terrain préparatoire d’un Premiers Baisers ou Hélène et les garçons nouvelle génération ?). Dommage que j’ai envie de baffer Léa… Grâce à mini-Nico, Laly va aussi ENFIN avoir une épiphanie en se rendant compte qu’elle a été une bien mauvaise mère (vieux motard que jamais…) puis essayer de retrouver la trace d’Antonio. Compte tenu de la mère qu’il a eu, je le trouve plutôt équilibré ce Diego.

Hormis ces différents retours puis départs, force est de constater que cette saison n’est qu’une longue série d’épisodes sans intérêt, accumulant facilités et incohérences en masse. Florilège choisi :

  • Hélène qui se paye une crise de nerfs quand elle apprend que son père se tape Annette et Justine qui voit pas où est le problème. Il m’aurait sembler plus logique que ce soit l’inverse, ou – quitte à jouer sur la fibre rétrograde d’Hélène – que ce soit les deux soeurs Girard qui font un front commun avec les autres fans de Premiers Baisers.
  • Laly qui veut se taper Yann pour le sport. Après Franck, il va peut être falloir qu’on lui dise que son alchimie avec John frôle le zéro absolu.

Tu ne le sais pas encore, mais ton couple est déjà mort…

  • Bénédicte qui succombe au charme de Tom… Sans même mentionner qu’il s’agit ni plus ni moins d’un rip-off de l’affaire Frank, Béné n’a aucune raison logique de se laisser attendrir au point de se faire rouler des galoches en secret. Si encore José avait déconné… (ouvertement déconné, j’entends) S’en suit alors une intrigue d’une tristesse absolue : d’une part parce qu’il s’agit ENCORE d’un adultère, d’autre part  parce que ce personnage est devenu tellement fade et inintéressant qu’il se résume des intrigues foireuses autour de jeunes premiers idiots. Nous avons pas eu la conclusion de cette affaire, laissant le dernier coup de téléphone de Béné à Tom sans scène subséquente. Chacun y verra ce qu’il voudra ; de mon point de vue, elle va s’envoyer en l’air avec et je ne sais pas si je dois considérer le fait qu’on ne peut que s’imaginer ça comme un habituel « ne nous mouillons pas avec les personnages » ou comme une des rares conclusions d’histoires tacites maîtrisées…
  • Cloé et Emilie. Que dire tellement il y a y redire ? Déjà, le couple est improbable. Emilie est la soeur du père décédé de l’enfant décédé de Cloé. Rien qu’avec ça, on a fait le tour. Admettons qu’on nous ait vendu Emilie comme la cousine d’Antoine et qu’il ait été élevés quasi comme des frangins, à la limite ça pourrait passer sans verser dans le glauque. Mais soit, Emilie est la soeur du père décédé de l’enfant décédé de Cloé, on fait avec. Emilie, c’est avant tout une grosse psychopathe du chantage affectif et là, je suis désolé, mais la seule excuse valable pour justifier que Cloé succombe à ses charmes, c’est qu’elle consomme encore…

J’en profite pour faire une parenthèse sur ce couple car il me semble avoir été le plus mal travaillé et introduit de toutes l’histoire des couples. Déjà, la caractérisation d’Emilie est foireuse avec son chantage affectif (oui, je sais, mais je me répète si je veux) et il aurait été nettement plus intelligent d’en faire un couple « girl meet girl » classique. Pour aller plus loin, il aurait été mieux que dès le départ Emilie soit clairement définie comme lesbienne (ce qui aurait au passage éviter le rattrapage aux branches via les dialogues de Tom) et qu’on ait Cloé qui s’interroge sur sa sexualité. Déjà.

Scène qui pourrait être intéressante…

Scène bien inutile ! Mais au moins, on a pas eu le droit au fétichisme sur les pieds…

Ensuite, quitte à faire un couple saphique, il aurait été appréciable d’assumer ses choix jusqu’au bout, en montrant notamment le moment où Cloé « bascule » et leur premier baiser. Faire un hors-champs à Barcelone fut une monumentale erreur et je ne peux pas m’empêcher de voir tout ce potentiel gâché. La naissance d’un vrai couple lesbien en access-prime sur TMC, voilà qui – de mon point de vue – aurait fait nettement plus de bon buzz autour de la série et aurait pu aborder des thématiques nouvelles pour une série qui tourne habituellement autour de l’unique question « qui n’a pas encore couché avec qui ? ».

Dernière erreur à propos de ce couple, la réaction d’Hélène : pendant des semaines on nous a fait psychoter sur la réaction d’Hélène en écho à l’#AnnetteGate et le résultat au coming out était « ah bah en fait, je savais »… Sans commentaire. Tout ça pour pour ensuite rappeler à la petite Cloé que finalement, les vagins, c’est pas vraiment son truc au premier beau gosse venu.

S’il y a bien UN truc raté cette saison, un truc qui aurait justifié les mystères dans l’Amour, c’est bien Cloé qui se découvre des sentiments pour une autre femme ! De mon point de vue, Jean-François Porry n’a pas pu gérer cette relation et s’est continuellement réfugié dans une embarrassante facilité…

Fin de la parenthèse.

  • Le retour de Ricardo. Parmi tous les mafieux en mousse qu’on nous inflige en masse, celui-ci est littéralement en carton. On se demande quand il comprendra que penser avec sa bite est synonyme de se faire niquer (et non l’inverse). D’abord Ingrid, maintenant Fanny… C’est vraiment dommage car son interprète a du charisme, il serait temps qu’il se fasse respecter. Tirer une balle dans un genou, ça mettrait tout le monde d’accord et ça éviterait à Ingrid ou Nicolas (ou le spectateur) de le prendre pour un guignol dès qu’il se montre. Notons au passage qu’il était accompagné par le « meilleur tueur à gages de France » (sic)… même ça on est pas foutu de l’avoir crédible ! Je veux dire, le mec garde ses otages dans le salon, qui a une baie vitrée donnant sur la rue…
  • Jeanne la frigide. On a tous vu la façon dont elle roulait des pelles à Jimmy dans la saison précédente ; il est physiologiquement impossible que lui ou elle arrive à se contrôler et ne laissent pas aller à de folles nuits. Hormis un bon CDLS des familles pour se garder des portes ouvertes, hein ! On en profitera également pour souligner la pause baise de Nico, à classer dans la même catégorie…
  • Christian… Que dire sinon qu’il n’y a rien à dire. Devenu le toutou de Fanny, il est de fait exclu de toutes intrigues sauf celles pour sa meuf ou celles où il peut faire bouche-trou quand il y a un siège de libre dans la voiture. Je n’aurais que quatre mots. Pa. Thé. Ti. Que. Il est temps qu’il lui arrive un truc aussi…

A part un nouveau vagin à explorer, hein…

  • Ingrid qui se trouve un « héritage ». Genre à la saison 3, c’était totalement programmé qu’elle ne fasse pas appel à cet « héritage » et qu’elle préfère vivre comme une pouilleuse en empruntant les fringues de Jeanne… On tient là le CDLS d’or de la saison !
  • Ingrid encore qui joue sur 2 tableaux antinomiques : son retour dans le milieu et sa gagatisation devant Nico. Si j’accepte le premier, le second n’aurait pas dû exister (à mon avis, la conquête de Nico aurait dû se faire à la méthode Ingrid calculatrice, pas Ingrid marshmallow)
  • Olga… Je suis démuni avec ce personnage… Entre sa sexualité aussi débridée que réprimée, ses blagues de cul pourris et son rôle bouche-trou, je pense qu’elle est désormais perdue pour la France. On passera sous silence la Lalytude qu’elle nous fait avec son fils.
  • Annette et Roger qu’on nous sort du placard pour le moindre événement et les faire disparaître du jour au lendemain (genre Noël).
  • L’enlèvement d’Audrey.

Et je vais refaire une grosse parenthèse car cet événement arrive à l’épisode 10 et qu’à partir de ce moment-là, les personnages qu’on voit le plus (Nicolas et Ingrid) passent à côté de ce qu’ils devraient être. J’ai déjà donnée quelques clés sur le comportement incohérent des personnages à l’occasion de l’écriture de mon propre script (jalousie d’Ingrid, crise de José, etc.).

Faire un peu de traite des blanches avec la McAllister, en soi, pourquoi pas ? C’est glauque, mais cela correspond à la mentalité d’Ingrid et à sa manière d’agir. La justification officielle de sa disparition est… pour le moins bancale. On sent bien le plan foireux fait à la va-vite, à peine réfléchi et avec lequel il faut jongler pour expliquer des erreurs de continuité (à l’image de la série entière quoi…). Et le pire dans tout ça, c’est la crédulité de Nicolas qui se met à avaler des couleuvres de la taille d’un Anaconda ! 

Et c’est certainement la passivité de ce dernier qui m’ennuie le plus. Je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les incohérences dans le récit d’Ingrid qui devraient lui mettre la puce à l’oreille mais simplement regarder les choses objectivement. Il sait qu’Audrey est une bonne mère avec Nicky et qu’elle ferait tout pour lui, à partir de là, le fait qu’elle n’ait appelé qu’une seule fois en 4-5 mois devrait être révélateur que quelque chose ne tourne pas rond, leur relation était trop fusionnelle pour qu’il n’y ait qu’un seul appel. Les grands-parents n’ont pas de nouvelles non plus, on dépasse largement le cadre des quelques semaines d’absence dans le cadre du boulot… et pas une seule fois, le père Nicolas ne se pose de questions.

Alors pour info, je rappelle qu’Ingrid a aussi essayé de m’enlever la saison passée… Je dis ça, je dis rien…

Il a à sa disposition un réseau d’informateurs en puissance. Certes, il fait appel à Ingrid. Certes, la situation est tendue avec Jeanne (dont il aurait pu profiter du réseau tentaculaire). Mais il reste Peter, le type à qui il confierait Nicky si « quelque chose tourne mal » (Peter hein, pas José… sic), qui a une blinde d’argent et qui connaît Audrey personnellement et de par le monde de la finance. Nicolas, c’est le type qui part sur un coup de tête pour sauver Jeanne mais qui est incapable de sortir de sa zone de confort pour venir en aide à son fils qu’il voit malheureux (et auquel il a tout à prouver)…

En d’autres termes, j’aurais aimé que, pour cette partie de l’histoire, l’intrigue bascule dans le thriller avec un Nicolas un peu badass et qui remue ciel et terre à la recherche de la vérité ! Vous avez vu les efforts qu’il a fait pour rendre heureux son fils avec la GameStation ? Dans la tête de Nicky, je pense qu’une mère est un poil plus important qu’une console non ?). On en aurait profiter pour égratigner le côté trop liste du personnage (à base de franches mandales sur Pierrot, d’explorations solitaire du monde de la nuit, de double-vie… Bien évidemment, il aurait rapidement fait la corrélation entre Ingrid et l’enlèvement et un double-jeu qui s’installe façon « je sais que tu sais ».

Si je suis aussi dégoûté de la mollesse du personnage, c’est essentiellement parce que je pense que Nicolas aurait toutes les raisons du monde de faire en sorte que ça marche avec Audrey. Soyons honnête, il est tricard avec Hélène (qui a son Peter), avec Jeanne (qui a toujours porté la culotte depuis qu’ils sont dans le 78) ; il repousse Ingrid continuellement (et encore… elle finira par l’avoir à l’usure parce qu’il est faible) ; et là débarque la mère de son fils qui montre une facette tout à fait attachante dans le cadre familiale. Peter a démontré que les gens peuvent changer, pourquoi pas Audrey ? Les mettre intimes ensemble aurait donné du grain à moudre à la jalousie folle-furieuse d’Ingrid. C’était l’occasion de faire table rase du passé pour Nicolas et expier certains démons en se faisant un peu violence (par exemple en commençant une relation basée sur la confiance et en dehors des cachoteries auxquelles il nous a habité avec Jeanne). Bref, un couple Audrey-Nico même (et surtout) après l’expérience Caracas aurait des plus appréciables pour les personnages.

Au lieu de ça, rien. Audrey est enlevée et disparaît pour 15 épisodes. Voilà qui rend sa mort des plus anodines. Si encore on l’avait suivi régulièrement au cours de son absence, monter son évasion petit à petit (en prévoyant au moins de se faire faire un faux passeport par exemple…) pour ensuite finir sur sa mort inattendue… Au lieu de ça, tout a été bâclé dans l’ultime épisode de la saison pour une fin sans intérêt qu’on accepte sans émotion. Notons au passage que si Audrey est sensée avoir cannée, notez que les mafieux en mousse n’ont même pas fini le travail d’une balle dans la tête ; laissant – ENCORE UNE FOIS – l’hypothèse d’un retour miraculeux dans les cartons du scénariste (non, parce qu’on est pas à l’abri du passant qui la voit dans le parking, l’amène illico à l’hôpital où elle revient à la vie… (ce qui serait dans la lignée continue de la faiblesse des rebondissements de cette série.) C’est triste à dire, mais j’espère qu’elle est morte pour de bon et que cela aura des conséquences sur Nicolas et Nicky…

« Je vois la lumière… »

Et bien cours vers elle, au nom du futur de la série.

Au rayon des trucs de plus en plus énervants dans cette série, je suis également obligé de relever (encore):

  • Les temps délirants que les gens passent à leur portable. Sérieusement, plus rien ne se passe sans un appel pour dire au passage qu’il manque du pain.
  • Les triple-explications du même événement inutiles (au téléphone, bien entendu) histoire qu’on est bien saisi que machin est parti chercher bidule (et du pain)
  • Les durées complètement improbables des scènes filmées en voiture !
  • Le restaurant qui n’est toujours pas ouvert. Ca ne fait que 4 ans qu’ils y travaillent à 7 après tout…
  • Les personnages qui vont et viennent par le truchement du script. La palme d’or revenant probablement à Diego qu’on sort du placard quand on en a besoin pour une ligne de dialogue et qu’on oublie dans sa chambre sans l’emmener à l’école…

Ah non, mais c’est parce qu’on m’envoie à la boulangerie en fait…

La saison 5 s’est créée du buzz autour d’épisodes OVNI comme le coming out de José et Nico (épisode à la fois sans intérêt, peu intéressant et même pas très drôle) ou le retour de vieilles branches (Justine, Antonio) alors qu’elle aurait pu bénéficier de ses atouts réels (Audrey, Nicky, Cloé, Diego) pour faire parler d’elle à juste titre. Imaginez une série qui ferait 700.000 spectateurs non pas sur une excitation de la toile autour d’un non-événement mais sur un bouche à oreille positif sur sa qualité dans la longueur. Car si, très honnêtement, elle est qualitativement supérieure aux autres saisons, son potentiel est une fois de plus gâché par une écriture expéditive, molle et anti-climatique dans tous ses moments-clés. Elle partait plutôt bien mais la saison 5 n’a été qu’une série de déceptions et de frustrations. Encore. Et encore.