– Article originellement publié sur http://www.electrikpunkbooks.com –
Comme tout le monde, j’ai appris la nouvelle ce matin, via les réseaux sociaux. Comme des millions de fans à travers le monde, j’étais allé chercher le vinyl du 26ème album d’un de mes artistes favoris, le jour de sa sortie. Blackstar. Alors ce nouvel album et sa discrétion depuis une dizaine d’années rendent sa disparition d’autant plus brutale.
David Bowie est retourné dans des étoiles…
D’ordinaire, je ne réagis pas au départ des stars. J’estime que la plupart ont une vie normale et sont, comme tout le monde, fauchés par la mort de façon injuste. Je ne les connais pas vraiment, n’ayant d’eux que l’image qu’ils ont bien voulu à travers le prisme de leur art, quel qu’il soit. Leur disparition ne m’affecte, au plus, que par ce que je n’aurais plus jamais d’eux, mais il ne s’agit pas de ma famille, ni d’un de mes amis…
Pour David Bowie, le cas est légèrement différent. Bien sûr, je ne le connaissais pas personnellement ; mais j’ai tout de même passé presque 3 ans en sa compagnie, alors que j’écrivais mon roman Sol Sunburst. Livres, articles, photos, chansons, musique… Pendant 3 ans, il m’a accompagné tous les jours dans la création du personnage de Sol Sunburst, dans la description d’un Londres pas si éloigné de nous et dans la fabrication des aventures d’Angela. Cinq ans de sa vie, de 1969 à 1974, et plus de 15 chansons mythiques ont forgé ce roman. Sans David Bowie et son Ziggy Stardust, il n’y aurait pas de Sol Sunburst…
Alors, même si cela sonne ridicule, d’infinis remerciements me semblent appropriés en ce jour…
David Bowie a littéralement été une source d’inspiration et nulle doute qu’il le sera encore jusqu’à la fin de ma propre vie, d’une façon ou d’une autre. C’est avec une grande tristesse que j’ai appris son départ, après une longue bataille contre le cancer… Mes pensées vont vers sa famille et vers tous ceux qui, comme moi, ont un jour été touchés par sa musique…
L’artiste protéiforme laisse derrière lui une discographie plus riche que n’importe quel autre musicien ne pourrait jamais créer, mais également des films, des peintures… On se consolera un peu en se disant qu’aucun cancer ne pourra nous enlever ce qu’il nous laisse…
Choisir une chanson parmi toutes celles qu’il laisse fut délicat. Beaucoup vont partager, à raison, ses plus grands tubes. Pour ma part, j’ai choisi The Width of a Circle… Elle accompagne le chapitre 10 de Sol Sunburst et les pas du prêcheur de rue, qui est une autre incarnation de Bowie dans mon livre… A l’écoute de Blackstar et de ses thèmes religieux, en un sens, j’avais raison d’aussi l’imaginer aussi ainsi…