Articles Tagués ‘Roman’

Ghost in the Shell

C’était nul. Archi-nul. En même temps quand on décide d’adapter l’adaptation culte d’un mange culte (donc, vous voyez déjà le niveau : Hollywood pompe directement l’anime, soit la vision de Mamoru Oshii, pas le matériau de base), de faire un bon gros whitewashing des familles avec Scarlett Johansson (ce qui aurait pu passer – en toute honnête – s’il n’avait pas décidé d’y accoler pour de vrai le nom de Mokoto Kuzanagi) et en plus de foutre à la réalisation un tacheron incompétent comme Rupert Sanders (je vous invite à lire mon article sur son Blanche Neige), il n’y a pas de miracle : le film est une sombre bouse dénuée d’intérêt. Le plus pathétique restant le copié-collé des scènes de l’anime (un tacheron incompétent, je vous dis !). Le plus triste restant la musique emblématique de Kenji Kawai au générique de fin, comme l’ultime pied de nez au fan de la version animée. Bref, aucun, aucun, aucun intérêt, sinon rappeler l’urgence de voir ou revoir le chef d’oeuvre de Mamoru Oshii.

0.5/5

The Fate of the Furious

Pour ceux qui tiennent les comptes, c’est le 8e opus de la franchise. Et les comptes il faut les tenir parce que la série s’auto-référence désormais. Alors, à moins d’être des hardcore fans, vous hausserez le sourcil en vous demandant « c’est qui lui ? », « et elle, elle dans quel épisode déjà ? ». La série est comme son interprète principal, elle se prend trop sérieux la plupart du temps. Faut arrêter, les gars, depuis quand des vulgaires voleurs de bagnoles sont devenus des Jason Bourne ? Au final, le film ne brille que par ses moments WTF, comme la horde de voitures zombies… Il aurait fallu que tout le reste soit comme ça.

2.5/5

Le Correspondant

Le Correspondant est une comédie pour ados bien sympathique. Elle ne marquera pas les esprits bien longtemps mais il y a quelques moments vraiment drôles. Après, si j’ai autant d’affection pour ce film, c’est que j’avais commencé à développer un roman sur exactement le même genre de prémices. Du coup, j’ai dû passer à autre chose.

3/5

Jamais Contente

C’était LA bonne surprise côté comédie française sur ce mois. L’adaptation d’un roman jeunesse est vraiment réussie (enfin, le film est réussi, l’adaptation en soit, j’en ai aucune idée parce que j’ai pas lu le matériau de base). La force du film est de mettre en valeur le moment particulier de la vie adolescente, la phase rebelle égoïste, avec justesse. La gamine est énervante et touchante à la fois. Mention spéciale à la bande son qui soutient le film à merveille (Black Rebel Motorcycle Club en tête)

4/5

Quartier Lointain

Encore une adaptation, et cette fois, j’ai lu le matériau de base : un manga de Jirô Taniguchi. Si le film respecte dans les grandes largeurs les intentions du mangaka, force est de constater que c’est bien mou et que ça ne marche pas aussi bien. Le film repose plus sur son univers 50’s que sur son propos. Et c’est bien dommage. Donc maintenant, vous avez le choix entre investir dans un DVD moyen qui ne parlera qu’à ceux qui ont lu le manga ou investir dans un excellent manga…

3/5

The Mechanic

Ah, un bon gros actionner débridé avec Jason Statham. Que demande le peuple, sinon du pain en plus de ça ? C’était fun, à la limite de la façon dont la licence vidéoludique Hitman aurait pu être traitée dans son approche des contrats. Ca vide le cerveau pour pas un rond ou presque et difficile d’en demander plus d’un film avec Jason.

3.5/5

Mechanic: Resurrection

La suite bien dispensable. Réalisée 5 ans plus tard pour une sortie direct-to-DVD, on se demande pourquoi les producteurs perdent leur temps avec ce genre de film (à défaut de perdre leur argent de toute évidence). Il faut vraiment des fans de Jason Statham comme mes parents pour oser aller mater ça de son plein gré. Restez sur l’impression du premier opus dont vous n’aviez jamais entendu parlé avant de lire cet article.

1.5/5

7 Days in Hell

Une espèce de docu-fiction sur un match de tennis qui dura une semaine entière. Avec Andy Samberg et Kit Harington dans les rôles des duellistes de la balle jaune. C’était vraiment drôle, complètement con en fait, mais avec des interviewés comme Serena (ou Venus) Williams qui en parle avec sérieux et les rebondissements complètement WTF, je dois avouer que si vous ne deviez consacrer que 45 min de votre temps à regarder quelque chose dans cette liste, ce serait sur 7 days in hell.

4.5/5

Gifted

Un petit film mignon, sans prétention mais qui marche 1000 fois mieux que les grosses machineries présentées plus tôt.

4/5

The Circle

C’est un peu la déception. Il s’agit d’un film qu’on m’a surement trop hypé comme Apple ft. Facebook ft. 1984. Au final, je le trouve assez moyen, pas assez développé dans la charactérisation de ses personnages, a fortiori celui d’Emma Watson. Je ne comprends pas spécialement ses motivations dans le film, à moins qu’elle soit une grosse sociopathe à tendance paranoïaque… Bref, déçu. Très déçu.

2.5/5

Colossal

Autant sur le principe, j’adorerais Colossal, autant sur le traitement, j’ai eu du mal à accrocher. Et c’est uniquement à cause de la bande-annonce qui markete le film n’importe comment. A savoir, une comédie. Il y a des éléments rigolos mais Colossal n’est en rien une comédie et ça m’a perturbé au visionnage car je n’étais pas dans le bon état d’esprit. C’est la raison pour laquelle je ne mettrais pas de BA et que je vous invite à vous faire votre propre avis. En soi, je le répète, Colossal est vraiment bon, que ce soit dans les thèmes abordés ou leur traitement à l’image, c’est juste dommage que tout soit foiré sur une comm’ hasardeuse.

2.5/5

Going in Style

Il s’agit d’un film de Zach Braff. Le type qui a fait Garden State. Et c’est là où le bât blesse. Car Braff est un auteur que j’apprécie, qui a son univers, un prisme sur le monde et le cinéma intéressant (dans le jargon, c’est un « indé »). Et Going In Style est d’une platitude sans nom. N’importe quel Yes Man aurait pu se coller à la réalisation et sortir le même film. Reste le casting 3 étoiles pour sauver ce film de la banalité.

2.5/5

King Arthur: The Legend of the Sword

Le plus gros échec au box office de l’année. Les raisons en sont variées: budget complètement délirant (genre 275M$ marketing compris!), Charlie Hunnam incapable de porter un film (hum… Pacific Rim anyone ?), thème qui n’inspire pas vraiment la nouveauté (la légende arthurienne…) et j’en passe. Et pourtant, en qualité de divertissement pure, je trouve que le film fait le job. Ou plus exactement, Guy Ritchie fait le job, dépoussiérant façon rock n roll le mythe d’Arthur comme il l’avait fait avec Sherlock Holmes. Alors oui, le film vire complètement cheesy série B fantasy, mais le fait est que ça marche et qu’on passe un bon moment. Il faut avouer que la bande son et le montage y sont également pour beaucoup dans mon appréciation du film. Bref, King Arthur ne mérite pas la descente en flammes qu’il a connue.

4/5

Spectre

Hormis Casino Royale, je dois avouer que l’ère Daniel Craig dans les chaussures de 007 me laisse de marbre. Je ne le trouve pas particulièrement adapté au rôle, ni investi dedans (confirmé par toutes ses déclarations) et surtout, les scénarios s’emberlificotent dans des tortueux chemins à base de références d’autres films (sérieusement, vous vous souvenez de Quantum of Solace vous ?). C’est exactement le même problème que pour Fast & Furious 8 dont je parlais plus haut. La sérialisation des films. Ou comment le cinéma vampirise la télévision sans en comprendre les rouages : 1 film tous les 4 ans, ce n’est pas la même chose qu’une série toutes les semaines. Personnellement, je ne me souviens pas de tout ce qui s’est passé dans les films précédant Spectre pour réellement piger ce qui s’y passe. En d’autres termes, je me suis bien ennuyé…

1.5/5

– Article originellement publié sur http://www.electrikpunkbooks.com

Comme tout le monde, j’ai appris la nouvelle ce matin, via les réseaux sociaux. Comme des millions de fans à travers le monde, j’étais allé chercher le vinyl du 26ème album d’un de mes artistes favoris, le jour de sa sortie. Blackstar. Alors ce nouvel album et sa discrétion depuis une dizaine d’années rendent sa disparition d’autant plus brutale.

David Bowie est retourné dans des étoiles…

D’ordinaire, je ne réagis pas au départ des stars. J’estime que la plupart ont une vie normale et sont, comme tout le monde, fauchés par la mort de façon injuste. Je ne les connais pas vraiment, n’ayant d’eux que l’image qu’ils ont bien voulu à travers le prisme de leur art, quel qu’il soit. Leur disparition ne m’affecte, au plus, que par ce que je n’aurais plus jamais d’eux, mais il ne s’agit pas de ma famille, ni d’un de mes amis…

Pour David Bowie, le cas est légèrement différent. Bien sûr, je ne le connaissais pas personnellement ; mais j’ai tout de même passé presque 3 ans en sa compagnie, alors que j’écrivais mon roman Sol Sunburst. Livres, articles, photos, chansons, musique… Pendant 3 ans, il m’a accompagné tous les jours dans la création du personnage de Sol Sunburst, dans la description d’un Londres pas si éloigné de nous et dans la fabrication des aventures d’Angela. Cinq ans de sa vie, de 1969 à 1974, et plus de 15 chansons mythiques ont forgé ce roman. Sans David Bowie et son Ziggy Stardust, il n’y aurait pas de Sol Sunburst…

solsunburst-lowcopy

Alors, même si cela sonne ridicule, d’infinis remerciements me semblent appropriés en ce jour…

David Bowie a littéralement été une source d’inspiration et nulle doute qu’il le sera encore jusqu’à la fin de ma propre vie, d’une façon ou d’une autre. C’est avec une grande tristesse que j’ai appris son départ, après une longue bataille contre le cancer… Mes pensées vont vers sa famille et vers tous ceux qui, comme moi, ont un jour été touchés par sa musique…

L’artiste protéiforme laisse derrière lui une discographie plus riche que n’importe quel autre musicien ne pourrait jamais créer, mais également des films, des peintures… On se consolera un peu en se disant qu’aucun cancer ne pourra nous enlever ce qu’il nous laisse…

Choisir une chanson parmi toutes celles qu’il laisse fut délicat. Beaucoup vont partager, à raison, ses plus grands tubes. Pour ma part, j’ai choisi The Width of a Circle… Elle accompagne le chapitre 10 de Sol Sunburst et les pas du prêcheur de rue, qui est une autre incarnation de Bowie dans mon livre… A l’écoute de Blackstar et de ses thèmes religieux, en un sens, j’avais raison d’aussi l’imaginer aussi ainsi…

Si vous ne connaissez pas This War of Mine, d’une part vous ne lisez pas assez mon blog, d’autre part vous ratez une véritable pépite vidéoludique. Commencez donc par lire ma récente chronique, puis allez acheter le jeu et revenez après quelques heures de jeu si vous galérez.

Pour les autres, je me fends d’un petit article pour partager mes expériences de jeu, astuces et conseils pour tenir le plus longtemps possible. L’article n’a pas à vocation d’être exhaustif, ni de présenter la meilleure façon de survie. C’est juste un retour d’expérience. Si vous n’êtes pas d’accord ou souhaitez aussi partager votre expérience, les commentaires tout en bas seront ravis d’accueillir vos propres expériences.

Personnages

Les trois personnages de départ sont tirés parmi un pool. Tous possède un bonus particulier pour vous aider à survivre. Voici les plus notables que j’ai pu rencontrer et la façon de les utiliser :

  • Bruno – Il a avantage bon cuisinier, ce qui veut dire qu’il est un bon candidat au départ. Il vous économisera du combustible pour cuisiner des repas au fourneau et du sucre pour fabriquer de l’alcool. C’est donc toujours lui que vous devez utiliser pour ces tâches, même s’il est malade, blessé ou fatigué. Ne lui faites pas monter la garde ni explorer.
  • Katia – Elle a la fibre commerciale et tire toujours bon prix des échanges. Elle doit toujours interagir avec les marchands. De fait, c’est elle que vous envoyez en exploration la nuit avec son sac de 12.
  • Roman – Il a un bonus pour se battre. A moins de l’envoyer en exploration dans les coins chauds, il devra toujours monter la garde la nuit, vous offrant un avantage non négligeable contre les pillard
  • Marco – Avec ses 15 emplacements, il vous rendra vraiment service pour explorer la nuit et ramener plus de choses pour vous développer plus rapidement
  • Arica – Elle ne fait pas de bruit en courant, mais ça ne sert pas à grand sauf dans les coins dangereux, mais vous n’irez probablement pas là-bas dans les premiers jours. Par contre quand il ne reste que les options dangereuses…
  • Pavle – Il court vite. Useless man, donc. Au moins, il porte 12 trucs en exploration… Exception notable : le square avec le sniper, vous apprécierez sa vitesse.
  • Anton – Le bon mathématicien. J’ai toujours pas compris à quoi ça servait… C’est en général le mec que j’envoie en mission aléatoire à l’extérieur. Au moins, il ne se plaint plus qu’il fait trop froid.
  • Boris – La mule à 17 emplacements ! Il est lent, mais bon, sur une expédition bien planifiée, ça passe à l’aise.
  • Marin – La bénédiction des ressources ! Faites lui faire les plans de tout ce que vous construisez pour économiser au max.
  • Cveta – Encore un autre poids mort…
  • Zlata – Il paraît qu’elle réconforte les gens… Il paraît…

Il y a d’autres personnages, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer avec. Dans tous les cas, lisez leur description et tirez profit de leurs capacités naturelles. Chaque personnage possède un taux de déprimitude plus ou moins élevé fonction de la situation ou de vos choix. En général, les personnages plutôt dépressifs ont toujours un truc qui permet de les faire tenir : clopes, café, livres… Essayez dans la mesure du possible de toujours avoir ce qui les console en réserve. Dans un équipe composé de fumeurs, échangez le café. C’est de la logique, mais il faut y penser. De toute façon, vous verrez bien les ressources consommables qui baissent automatiquement.

Gardez toujours vos personnages en forme :

  • Soyez-les si vous pouvez, sinon faîtes les dormir et ne les dérangez que pour faire les tâches qui leur reviennent.
  • Vérifier les syndromes de dépressifs et allez chercher ce qui leur manque
  • Rationnez la bouffe, un personnage qui a très faim c’est toujours gérable dès le lendemain avec les bonnes décisions
  • Pas de personnages blessés ni malades ! Débrouillez-vous, mais occupez-vous en en priorité, notamment par des soins et des gros dodos. Un personnage blessé court moins vite et meurt plus vite.

Le tirage des personnages de départ est aléatoire. Si pour moi la dream team serait Bruno/Marin, Katia, Roman (puis Boris), jouez le jeu et essayez de tirer profit de vos boulets (oui, je parle de vous Anton et Cveta) ! Dans la guerre, on ne choisit pas ses compagnons d’infortunes. A noter d’ailleurs que mon plus long run à ce jour a été fait avec les boulets susnommés, donc tout est jouable ! Et sans une balle malheureuse, j’aurais pu continuer encore au moins 5 jours au regard de mon planning…

Si un personnage veut s’ajouter à votre équipe, prenez-le. C’est peu-être une bouche de plus à nourrir, mais c’est une paire de bras en plus pour vous défendre des pillards la nuit.

Exploration

L’exploration est primordiale et il va falloir s’organiser. Vous avez toute une nuit, tirez en profit au maximum:

  • Envoyez vos mules si vous en avez, Katia/Pavle sinon. Je ne vous cache pas que les 10 emplacements sont rudes, pas infaisables, mais ça demande vraiment de l’organisation priorisée !
  • Ne faites pas « tout prendre » bêtement, regardez ce qu’il y a avant, concentrez-vous sur le nécessaire ou faites le point ci-après
  • Faîtes des allers-retours entre les points de loot pour tout entreposer dans un seul, vous aurez ainsi une vue complète de ce que vous « possédez » hors de chez vous. En effet, jusqu’à présent, personne d’autres que vous ne semble visiter les maisons, vous pouvez vous constituer un stock alternatif a l’abri des pillards de votre. De plus, en faisant ainsi, vous constituez des piles de 4 optimisant chaque emplacement du sac
  • Avant de partir, sachez de quoi vous avez besoin en quelle quantité. Si vous avez fait vos stocks comme dit ci-dessus, c’est plus facile de savoir où allez. Sinon, fiez-vous au descriptif des maisons.
  • Ne volez les gens qu’en cas d’extrême galère. Ca mine le moral de l’équipe sauf si c’est pour l’ultime survie (personnages affamés, ultra blessés, ultra malades…)
  • Ne tuez personne. C’est le pire des cas envisageables et nous valons tous mieux que ça !
  • N’emportez pas d’item inutile la première nuit pour votre reconnaissance. Vous ferez ça à la prochaine. (sauf si vous connaissez déjà l’endroit où vous allez)
  • Remplissez toujours votre sac avant de partir, tant pis si au terme de l’exploration vous n’avez finalement pas trouvé ce que vous cherchiez
  • Si remplir votre sac implique se faire tirer dessus, oubliez ce que je viens de dire et foutez le camp. Gérez des personnages blessés est le pire !

Au début de l’aventure vous allez surtout gérer le cottage abandonné. Et c’est okay. A moins d’une grosse galère de bouffe/médocs, vous pourrez gérer les 3-4 premiers jours uniquement en lootant ce lieu. Ensuite, fonction de vos besoins et de ce qui est disponible, vous irez ailleurs.

Cela va sans dire, mais évitez les coins dangereux, à moins d’avoir – par exemple – Arica et le coeur bien accroché, parce que le coup de chevrotine, ça ne pardonne pas !

En hiver, prenez une hache et dégommez les meubles de lieux sans hostilité pour récupérer du bois et du combustible.

Echange

Echangez ce dont vous n’avez pas besoin, évidemment. Ce qui dépendra de votre configuration de jeu. Dans tous les cas, veillez toujours à faire l’échange optimisé au poil de cul. Grattez une clope, une eau, une herbe… peu importe, ça vous sauvera peut-être la vie.

Si vous avez accès à la distillerie, allez-y comme des porcs ! L’alcool, ça s’échange bien. En cas de galère absolue de bouffe/médocs, allez avec votre alcool au camp militaire, vous ne ferez pas une grosse exploration, mais vous vivrez un jour de plus !

Essayez de ne pas échanger le matos électronique, c’est tentant mais vous en souffrirez pour upgrader vos équipements de crafting.

Equipement de la maison

  • Le début de partie se ressemblera toujours un peu, voici pour moiles indispensables à construire dans les premiers jours :
    • La machine à filtrer l’eau
    • Un lit
    • Un réchaud
    • Un atelier
    • Un deuxième lit
  • L’eau filtrée est utilisée par le réchaud pour faire des rations de bouffe efficace. De plus, en le construisant tôt, vous pouvez commencer à faire des stocks de flotte pour plus tard. Le lit est obligatoire ! Sinon, ils dorment mal et c’est le début de la galère ! Construire tôt l’atelier vous permet d’avoir accès tôt au matos de crochetage pour vider votre maison.
  • Très rapidement, évoluez votre établi de base et construisez une deuxième station pour filtrer encore plus la flotte, surtout si vous prévoyez une distillerie ou un jardin. Sinon, c’est toujours un truc échangeable, l’eau.
  • Le plus dur pour moi est de gérer l’évolution de l’atelier de façon à avoir accès aux armes, dont la hache bien pratique pour les futurs stocks de bois.
  • Si vous n’êtes pas en hiver, le chauffage peut attendre qu’il fasse une température de 12-14 avant d’être construit.
  • A deux lits, vous devriez pouvoir réussir à gérer le repos de quatre personnages en rotation. Si vous avez trop de blessés ou malades, tant pis, construisez un 3ième et passez en mode survivaliste extrême avec un mec qui fait tout le taf la journée et les autres qui dorment.
  • Après, suivant vos préoccupations (fumeurs, caféinomane, manque de bouffe, manque de médocs), ce sera à vous de palier le plus urgent entre l’appât pour la nourriture, l’herberie et le potager.
  • Dans tous les cas, gérez au poil de cul votre stock de bois et de « petits objets », ça part à une vitesse folle. Plus d’une fois j’ai du faire des expéditions et des échanges uniquement dédiés à ces deux seules ressources. Evitez cependant de ne faire que l’un ou que l’autre, vous vous retrouveriez dans la position où vous ne pouvez rien faire le jour suivant. Comme je disais plus haut, si vous savez que vous devez construire une distillerie qu’il vous manque x planches, prenez absolument les x planches la nuit et comblez le reste avec du matériel annexe.
  • Si vous vous retrouvé en position où la criminalité explose en ville, laissez tomber le plan initial et faites des barricades ! Je le répète, un personnage blessé est le pire des poids morts !
  • Essayez de prévoir l’arrivée du froid grâce à la radio, donc à quel moment il faut songer à upgrader le chauffage.
  • Si jamais vous commencez votre partie en hiver, accrochez-vous à votre slip parce que c’est pas gagné d’avance. Votre plan : upgrade d’établi, chauffage, upgrade établi, upgrade de chauffage. Et dans le lot, il faut balancer au moins un lit et un réchaud. C’est jouable mais bon courage quand même !

Objets

  • Aplusieurs moment, vous aurez l’occasion de choisir entre construire un item et construire une amélioration de maison.
    • Si vous n’avez pas d’armes, choisissez l’arme.
    • Si vous avez envie d’améliorer un équipement, patientez un jour et faites-le lendemain avec les nouvelles ressources de la nuit
    • Si vous n’avouez pas une arme par personnage qui restent dans la maison la nuit, choisissez l’arme si c’est la hausse de la criminalité
  • La viande crue est toujours à privilégier sur la conserve si vous avez le choix. Ca se cuisine très bien. Si vous avez un piège à rats, c’est bien mais ne fondez pas vos espoirs dessus, c’est très aléatoire, et jamais au bon moment.
  • Ayez toujours au moins un livre et un peu de réserves pour les drogués, ça les tiendra toujours un peu éloignés de la déprime.
  • Les outils se dégradent. Echangez-les juste avant qu’ils se cassent, ils vendront comme neuf ! (Si vous avez deux outils dont un dégradé, c’est bien sur le tout neuf qui sera pris…)

Vous n’êtes pas sans savoir si vous suivez mon autre blog dédié à EPB (ou Twitter, ou Facebook) que je viens de mettre un terme à la troisième itération de mon dernier roman Teenage Riot. Normalement, on s’approche de la fin puisque les prochaines relectures devraient être les dernières avant que je décide que le texte a atteint le juste milieu entre satisfaction et modifications compulsives. Alors que j’étais en train de réfléchir à  ce que je vais faire de ce texte à l’avenir (deux solutions : l’éditer comme Sol Sunburst ou bien l’envoyer à un éditeur « classique »), j’ai soudainement pris conscience de l’absurdité du métier de romancier !

Pour le côté glamour de l’écriture de Teenage Riot, je vous invite à suivre ma série d’articles dédiés à la genèse du projet. Si vous voulez lire le revers officieux de la médaille, vous êtes sur la bonne page.

Je disais donc que ce métier est absurde parce que, déjà, pour beaucoup, ce n’est pas un métier. C’est au mieux « un passe-temps » et Pole Emploi me fait gentiment savoir au fil de nos rencontres que ce serait bien de prendre un boulot alimentaire. Sous entendu, un « vrai » boulot. Cela dit en passant, un vrai boulot, je ne demande pas mieux, mais tant qu’à faire, autant mettre mes compétences dans le jeu vidéo à profit. Et puis, sans vouloir être vexant, j’ai passé un an à l’écriture de cette romance adolescence alors qu’on ne vienne pas me dire que je me touche la nouille tandis que j’essaie de survivre avec mes misérables allocations.

Cher Journal, aujourd’hui, j’ai eu une révélation…

J’ai donc passé techniquement un an à travailler dans le vide. Car romancier, voilà comment ça se passe :

  1. Tu écris un roman, sur un thème qui te plait ou t’inspire.
  2. Tu crois que tu as fini, mais tu te leurres. Tu réécris.
  3. Non, toujours pas. Continue.
  4. Maintenant que tu as fini-fini, tu envoies ton précieux manuscrit à des éditeurs (avec des timbres, oh, faut pas déconner !)
  5. Ensuite, tu attends.
  6. Longtemps.
  7. Suite à une période allant de 3 mois à l’infini, tu reçois une réponse de l’éditeur qui, dans 99.99% des cas, te dira que ton livre est nul. Mais poliment. Avec une lettre générique.

Les étapes 1, 2 et 3 prennent généralement du temps. Parfois des années si vous avez un vrai boulot à côté. Durant les étapes 5 et 6, comme vous êtes particulièrement motivé, vous commencez en général l’étape 1 de votre prochain livre.

Bref, tout ça pour dire qu’écrire un livre, indépendamment de sa qualité, ça prend des mois et des mois. Souvent pour s’entendre dire à la fin « Bravo, vous avez perdu votre temps à travailler sur un projet qui ne nous plait pas, à gaspiller accessoirement de l’argent en papier et à la poste, et comme on a des milliers de personnes qui font comme vous, on ne prendra pas le temps de vous expliquer comment vous améliorer ou comment modifier votre projet pour qu’il puisse éventuellement nous intéresser. Merci. Bisous. »

Et là où c’est absurde, c’est que dans tous les autres métiers à l’écriture, cela ne se passe JAMAIS comme ça !

  • Scénariste de bandes dessinées : On vous demande un dossier avec un synopsis de votre histoire, les fiches décrivant les personnages principaux et quelques planches réalisées par le dessinateur.
  • Scénariste de séries TV : On vous demande un pitch, suivi d’un dossier avec le traitement de la première saison, des fiches de personnages et au pire le scénario du premier épisode.
  • Scénariste de films : On vous demande un pitch, puis un synopsis, puis un traitement, puis le script complet.

Dans tous les cas, on ne vous demande JAMAIS de fournir maintenant et pour pas un rond un travail FINI. Mieux, dans les deux derniers cas, vous êtes sensé être payé pour délivrer le traitement et le manuscrit, parfois même payé si on vous demande des modifications sur un texte que vous avez déjà terminé. (Après, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, ces trois autres exemples sont des métiers tout aussi durs, ingrats, dévalorisés que celui de leur cousin le romancier.)

D’où mon interrogation : pourquoi les éditeurs de roman n’applique-t-il pas la même démarche ?

Ma question est d’autant plus légitime car les lecteurs de manuscrits chez un éditeur, souvent des stagiaires ou des personnes encore moins payées qu’eux, jugent un livre sur :

  • Le premier paragraphe pour le style
  • La première page pour la densité de fautes
  • Le premier chapitre pour l’histoire (sic).

Rares sont les manuscrits qui sont lus en entier ! Au mieux, on ira jusqu’à la moitié parce que le stagiaire estimera tenir quelque chose avant de finalement dire non. Au pire, on ne dépassera pas la première page. A l’heure actuelle, devenir romancier et en vivre relève plus de la loterie que du talent. L’exemple J.K. Rowling est suffisamment parlant : Harry Potter est un succès, bien écrit et une bonne saga jeunesse ; pourtant il s’est fait refoulé de tous les éditeurs jusqu’au jour l’un d’entre eux prend un pari fou. Une loterie. Ni plus, ni moins. Un aspirant auteur est somme toute aussi idiot que ceux qui jouent toutes les semaines à l’Euro-Millions. Idiot, il l’est même sûrement plus puisque celui qui se contente de jouer à l’Euro-Millions ne consacre pas des heures à l’écriture et en profite pour – par exemple – avoir une vie sociale, faire du sport, partir en week-ends/vacances…

Oui, mais non…

Maintenant, imaginez un monde de l’édition de roman qui tournerait de la façon suivante. Pour présenter votre roman, vous devez fournir à un éditeur  :

  • Un synopsis complet de X mots
  • Un traitement complet de X pages décrivant toute l’histoire
  • Les fiches de personnages importants
  • Le premier chapitre
  • Le tout électroniquement, parce qu’on commence à manquer d’arbres et que ça sert à rien de nous faire débourser 8 euros par envoi…

D’une, vous ne travaillerez pas moins puisque fiches perso, traitement et synopsis font partie des choses que vous développez (normalement) avant de vous mettre à l’écriture. De deux, vous seriez jugé de la même façon puisqu’on ne lirait que le premier chapitre de toute façon, mais l’éditeur aurait une idée globale de vos intentions puisqu’il aurait lu au moins un traitement. Vous seriez ensuite invité – ou pas – à compléter votre manuscrit, avec un contrat qui – comme pour un film – n’engage en rien l’éditeur à aller au bout de la démarche de publication mais paye l’auteur pour recevoir le livre complet et poser une option dessus. Voilà qui me parait plus juste et plus valorisant pour l’auteur sans pour autant ruiner un éditeur qui, de toute façon, n’investira pas plus sur un dossier que sur un livre complet.

Ah, ça fait réfléchir amis romanciers, n’est-ce pas ?

En l’état actuel, je suis en train de faire l’un des rares métiers au monde où :

  • Je travaille sans être payé un seul kopeck (je perds même de l’argent avec les envois, l’achat des livres pour documentation, etc…),
  • Je travaille avec l’assurance que mon projet sera refusé dans 99.99% des cas,
  • On me reproche de ne pas travailler (alors qu’il ne faut pas se leurrer, si je travaillais, je n’aurais plus le temps d’écrire…),
  • Je ne peux même pas dire que je suis romancier, je suis avant tout chômeur (pardon, « demandeur d’emploi », chômeur n’était un terme acceptable qu’à l’époque où Coluche parlait de votre condition).

Je pourrais également poursuivre l’article sur l’art délicat d’être « romancier » (donc « demandeur d’emploi », hein) et sur la façon dont cela impacte directement sur la santé, le moral, la confiance en soi, la culpabilité… mais restons focalisés sur un seul thème à la fois.

Franchement, va faire un CAP plomberie. Tu me remercieras plus tard !

Le fait est que le travail finit toujours par payer. Un jour. D’après. Mais à quel prix ? Je vous le dirai quand on m’aura payé…

Alors, on entend régulièrement dire : « Si t’es pas content des éditeurs classiques, t’as qu’à t’éditer toi-même banane ! ». Je ne dis pas que je ne suis pas content des éditeurs classiques, au contraire, j’achète même leurs livres. Je dis juste que la méthode de sélection est injuste et archaïque et qu’elle gagnerait à être revue pour le bien de l’ensemble des acteurs impliqués. Et puis, l’auto-édition, je fais. J’en ferai même un premier bilan bientôt…

Même si je ne peux m’empêcher de me dire que tous les statuts administratifs liés au métier de l’écriture sont foireux et qu’ils mériteraient d’être revu pour le bien de la profession et de l’auteur, terminons maintenant avec l’argument des gens qui peinent à saisir notre réalité : l’impondérable « tu l’as choisi, alors te plains pas ». Alors, j’arrête de me plaindre et je vais commencer un nouveau roman…

Divergente : Affiche

Je pourrais m’étaler sur cette affiche et sa manipulation du public, mais on n’a pas que ça à faire !

Divergent est un film de Neil Burger (Limitless) avec Shailene Woodley (The Spectacular Now), Kate Winslet (Titanic), Jai Courtney (Die Hard 5) et Theo James (Underworld : Awakening), d’après le roman éponyme de Veronica Roth.

Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.

Comme vous le savez, j’aime rester au top de la vague hype de films pour midinettes. Twilight, Hunger Games et compagnie. Autant de livres que je ne lirai jamais mais dont les films pourraient me sauver la vie autour de la machine à café en charmante compagnie. Si tant est que je retrouve une machine à café et une charmante compagnie un jour… En plus, je bois du thé… Bref, la nouvelle vague s’intitule Divergent, c’est un roman qui se vend comme des petits pains (20 millions tout de même) et qui m’énerve parce que j’ai pas encore vendu 20 millions de Sol Sunburst moi ! J’ai vaguement lu le pitch du livre, ça m’a rappelé Hunger Games et Matrix, j’ai dit pourquoi pas.

En plus, c’est par le réalisateur de Limitless. Par contre, le scénariste c’est Evan Daugherty… qui pour mémoire nous a servi une bouse infâme : Blanche-Neige et le Chasseur ! Mais j’ai également noté au scénario la présence d’une régulière de Game of Thrones. Donc au final, avant de faire « Play », je m’attendais à l’équilibrage des forces et à voir un film moyen.

Divergente : Photo Shailene Woodley

Vous la sentez la tension sexuelle entre les deux ? Pas des audacieux comme prise de risques sur les romances..

Et c’était effectivement moyen. Même si, dans le principe, je comprends sa moyenne de 4/5 sur Allociné et que les livres soient un carton commercial. Divergent bénéficie selon moi de « l’effet Matrix » ! A partir de maintenant, je ne garantis plus que cet article ne spoile pas certaines parties de l’intrigue du film, voire du livre selon son degré de fidélité.

Mais qu’est-ce que « l’effet Matrix » ?

« L’effet Matrix », selon ma définition toute personnelle, est l’art et la manière de pomper suffisamment de références-clé au point que le produit final donne l’impression d’être totalement original. Et donc, si on regarde bien la composition de l’intrigue et de son univers, il sera facile de déceler ça et là des références appuyées à de gros succès cinématographiques et littéraires. En soi, je n’ai rien contre « L’effet Matrix », sauf quand ça se voit trop. Florilège des inspirations – volontaires ou non – relevables dans le film :

  • The Hunger Games
  • The Maze Runner
  • Matched
  • Unwind
  • Blood Red Road
  • Twillight
  • Matrix
  • Inception
  • 1984
  • Le Meilleur des Mondes
  • Harry Potter

Et j’en passe sûrement ! Mais comme je disais, c’est pas forcément dérangeant et le produit final était globalement agréable à regarder. S’il n’y avait pas ces moments où je suis sorti du film à cause d’un oeil trop détaché, trop peu investi ou alors trop peu conciliant…

  • Quand on nous présente les Audacieux, c’est une espèce de bande de Danny Zuko qui auraient été faire un stage chez les Yamakasi. Avec leur cuir noir et leur attitude « je saute d’un train en marche dans un univers où les stations et arrêts n’existent pas », je les ai tout de suite catalogué comme des branleurs trop cools pour être pris au sérieux… Mais bon, une héroïne qui serait aller planter des patates chez les Fraternels, ça l’aurait fait moyen niveau action…
  • (Je viens de parler de Danny Zuko, sachant pertinemment que le public de Divergent ne sait probablement pas qui il est…)

Divergente : Photo Shailene Woodley

Chez les Audacieux, on félicite les novices façon concert de rock… Quand je disais que c’est que des branleurs là-bas…

  • La compartimentation de la société, hormis son évident rappel à Hunger Games et au moins récent 1984, représente désormais – toujours de mon point de vue – une mise en situation de l’univers facile et peu originale. C’est sûrement pour ça que ça marche : au moins, tout le monde comprend les enjeux dès le départ.
  • La Divergence et le test. Okay, d’accord, c’est dangereux pour une société codifiée d’avoir un individu qui sort du rang, donc c’est normal qu’on le traque pour l’effacer. Soit. Mais s’ils sont si dangereux, pourquoi ne sont-ils pas exécutés au résultat du test ? C’est pas comme si le nombre de divergents était négligeable, dans le film, on en compte 3 dans une seule faction ! Pourquoi ces mêmes résultats ne sont-ils pas sauvegardés et analysés par les Erudits ou les Sincères ? Pire encore, pourquoi faire un test pour savoir dans quelle faction on serait le mieux si on nous laisse ensuite le choix de prendre la faction que l’on souhaite ? Dans une vraie société totalitaire dont le fondement même repose sur ce test, vous pouvez être sûrs que – moi auteur – j’aurais bétonné le système pour qu’il soit rigide et verrouillé. Ton résultat au test, c’est ta faction. Point barre. Et dans le cas des divergents, exécution directe. Après rien n’empêche un moniteur de test qui, par altruiste confondant, choisit de rentrer une faction au hasard pour sauver la vie du divergent, sans lui révéler sa nature profonde. Dans le cas qui nous intéresse – Tris, Altruiste – se retrouve chez les Audacieux non pas parce qu’elle le veut mais parce que Tori estime qu’elle échouera nécessairement aux tests des Audacieux, donc finira chez les sans faction, mais en vie. La crise identitaire du protagoniste se retrouve déplacée sur un autre système de valeur : non pas ce que je voudrais être, mais tout bêtement que suis-je réellement. Et ça ne change rien à la suite de l’histoire. Ce test inutile – sinon pour artificiellement révélé le potentiel de Tris – m’a ruiné une bonne partie du film parce que je n’adhérais plus à l’univers. Et quand ça arrive dans le premier acte, les deux et trois ressemblent plus à un CDLS qu’autre chose…
  • Ils sont où les vieux ? Je veux bien croire que chez les Audacieux, on meurt jeune de ses conneries acrobatiques, mais il n’empêche qu’il était perturbant de ne voir aucun plus de 25 ans dans leur quartier. Alors que soyons honnêtes, dans une faction militarisée, le sergent instructeur de service serait plutôt un baroudeur de 40 piges plutôt qu’un éphèbe – aussi doué soit-il – de 18 ans…
  • Mais comme c’est de la Young Adult, il faut bien placer de la romance hein ! Donc l’héroïne qui s’éprend du mystérieux Four, c’est mieux. En plus, l’héroïne est une grosse prude qui refuse le sexe sous-prétexte de « purity first », rappelant au passage Bella et l’influence chrétienne de l’auteur américaine qui préfère verser dans le consensuel à bonne valeur plutôt que de se cadrer sur la réalité adolescente normale. Loin de dire que la relation Four-Tris est artificielle, disons qu’elle n’est pas des plus intéressantes et qu’elle ne semble tenir que parce que Four est ténébreux et que Tris n’est pas à sa place chez les Audacieux. En même temps, par un heureux coup du hasard, les deux sont divergents. Quel chance !
  • Kate Winslet enceinte. C’est un point de détail, mais une fois que vous l’avez remarqué, vous êtes foutus et vous ne verrez plus que ça. L’actrice était enceinte, pas son personnage. De facto, tous les plans où elle apparaît sont cadrés au-dessus des épaules ou bien elle cache son ventre derrière une housse d’iPad géant…
  • Le frère de Tris. Lui aussi a fait le choix d’une faction qui n’était pas celle qui lui était destinée, le mettant chez les méchants de service. J’ai trouvé dommage sa rédemption expéditive : il aurait été plus amusant qu’il croit dur comme fer à l’éradication des Altruistes comme les autres et qu’une confrontation se fasse avec sa soeur. Là, bah il sert à rien. Il a ptête des plans pour Divergent 2, Divergent 3.1 et Divergent 3.2 (oui, parce que maintenant à Hollywood, on fait des adaptations de trilogies 4 volumes…)
  • Ce film file un sérieux coup de vieux. Bon, je ne veux pas me sentir trentenaire en complet décalage avec le reste du monde, je n’ai qu’à pas regardé des films markétés pour ados me direz-vous. Certes. Mais je dis ça surtout parce que dans ma tête les actrices sont restées les mêmes qu’à l’époque de leur sexitude : les années 90’s. Ca fait donc drôle de voir les Ashley Judd en mère d’adolescente, les Maggie Q presque ridée et les Kate Winslet en milf bien portante.

Divergente : Photo Maggie Q, Shailene Woodley

Mais ma chériiiie ! Ca va pas du tout la coiffure ! Avec ta morphologie en H, il faut tout repenser !

  • L’attaque finale. Les méchants Erudits ont décidé de faire un putsch sur les Altruistes ; pour cela ils font du Jedi mind trick avec une solution saline (ou l’équivalent) sur les Audacieux qui deviennent des marionnettes (sauf les divergents, parce que CDLS). Il est évident que dans les dernières minutes du film, Kate Winslet voulaient se faire un génocide en règle de toute façon, alors pourquoi (pourquoi !) les marionnettes n’ont pas commencé par tirer à vue sur tout ce qui n’était pas de leur clan une fois dans le quartier des Gris ? Hein, pourquoi ? Je veux, à par pour montrer qu’encore une fois les vilains sont idiots et pour laisser une chance aux gentils de s’en sortir… C’est pas comme si les Erudits n’était pas statisticiens, il y en a un bien 1 dans le lot qui aurait pu dire : « Et c’est pas plus simple de buter tout le monde à vue dans une bonne blitzkrieg des familles, histoire d’éviter à leur leader de se faire la malle avant même qu’on commence à tirer ? » Je dis ça, je dis rien.

Des interrogations parmi d’autres qui me faisaient régulièrement décroché du film et résument le laxisme de l’écriture. Au moins celle du script ; pour le livre, vous êtes libres de réagir dans les commentaires.

Comme je disais, Divergent n’est pas mauvais, c’est même un bon produit pour sa cible ! Et son succès n’est pas trop démérité pour peu que l’on fasse abstraction des points que j’ai soulevés. Les amateurs Young Adult littéraire trouveront là de quoi satisfaire leur faim s’il n’ont plus rien à lire. Au moins ça passe le temps d’une après-midi pluvieuse…