Articles Tagués ‘Humour’

68 Kill

Un film sorti de nulle part, dont vous n’entendrez parler nulle part et qui aura tôt fait de quitter votre esprit une fois que vous aurez fini de lire cet article. C’était somme toute assez rigolo, vraiment sans prétention et assez divertissant dans le concept nawak. Le prototype même du film « une journée de merde » poussé un peu à l’extrême. Un vraie série B quoi.

3/5

Episodes

Clap de fin pour la série avec Matt LeBlanc (écrite par un ex-créateur de Friends). Après 7 saison, la boucle est bouclée et la série humoristico-satirique sur l’envers du décor d’une production de série télé tire sa révérence. Si vous n’avez pas vu la série, je la recommandais déjà chaudement. Ici aussi d’ailleurs. Les saisons 6 et 7 tirent un peu en longueur mais permettent une conclusion satisfaisante.

4/5

War for the Planet of the Apes

Dernier épisode d’une trilogie qui va bientôt se transformer en quadrilogie. C’était pas mal, pas forcément mieux que les précédents mais techniquement hyper impressionnant. Après, dans trois mois, j’aurais probablement oublié de quoi ça cause…

3/5

Atomic Blonde

En général, la note que je mets est indicative non pas de la qualité intrinsèque du film mais du plaisir que j’ai eu à le regarder. Honnêtement, pour Atomic Blonde, je devrais mettre genre 0.5 ou 1 suivant ce barème. Je me suis ennuyé… mais d’une force ! Pourtant l’univers du film est sympa (0.5), la bande-son est cool (0.5) et l’esthétisme des couleurs et chorégraphies sont chiadés (0.5). Mais c’est tout. C’est mou, c’est long, c’est aussi assez prévisible… On m’avait vendu « un John Wick féminin », on en est tellement loin que c’est risible de le présenter ainsi.

1.5/5

Overdrive

Dès que j’ai vu « TF1 » dans les crédits d’ouverture, je savais que c’était foutu pour ce film. Le réalisateur est un parfait inconnu qui vient de la télévision, soit, mais il a œuvré sur des actionners type Arrow, Flash ou Lethal Weapon. Les scénaristes ont écrits 2 Fast 2 Furious et Wanted… Du coup, ça pue vraiment du cul. Pierre Morel à la prod, donc de vieux relents Europa Corp… La cerise sur le gâteau, c’est les monteurs. Deux français qui ont essentiellement sur des comédies (Boule & Bill, Les Têtes de l’emploi…). SIC ! Inutile de dire que derrière une réalisation qui tient somme toute la route (sans mauvais jeu de mots) se cache un scénario d’une platitude déconcertante à base de punch-lines risibles et un montage dégueulasse qui prouve une fois de plus – après l’inénarrable Taken 3 – que les Français n’ont aucun savoir-faire en matière de montage de films d’action ! Mais bon, je suppose qu’il faut continuer de s’entraîner à en faire…

1/5

Tout petit mois niveau film ! A cela plusieurs raisons :

  • Peu de sorties intéressantes dans les bacs
  • J’ai désormais deux soirées de flinguées avec mes cours de Norvégien
  • Cross Game est une série de 50 épisodes, techniquement c’est l’équivalent de 10 films…
  • Moins de films vus = Plus de livres lus
  • The Witcher 3… Et tous ceux qui ont pu y toucher savent que c’est un trou noir à temps à libre…

Two Week Notice

Je ne cesse de m’étonner moi-même : une comédie romantique avec Sandra Bullock que je n’avais pas vue ! Diantre ! On a frôlé la fin du monde ! Il s’avère que la romcom en question n’a rien de particulièrement novatrice. Un schéma parfaitement classique, avec une Sandra Bullock qui fait du Sandra Bullock, un Hugh Grant qui fait du Hugh Grant. Le film rappelle finalement une autre production avec Hugh Grant : The Rewrite. Cette dernière est d’ailleurs meilleure. Elle est également beaucoup moins typée années 90 et ses personnages moins caricaturaux (même s’il est drôle le millionnaire complètement déconnecté de la réalité qui appelle son assistant à au milieu de la nuit pour choisir une cravate). Par contre, Two Weeks Notice est l’occasion de voir les talents d’acteurs de Donald Trump…

3/5

Eddie The Eagle

Vous savez désormais que j’aime les biopics sportifs. Celui-ci avait de quoi attirer l’attention du péquin lambda : du saut à ski. En termes de hype, on n’est pas loin du curling. Le film profite cependant de l’élan de figures-clés : Hugh Jackman (qui est un peu en mode automatique dans tous les rôles de mentor qu’on lui file), Taron Egerton toujours auréolé de l’aura Kingsman et Matthew Vaughn à la production. Il en résulte un film qui fleure bon l’ultra-positivisme, à la fois drôle et touchant, et qui envoie un message fort sur les véritables valeurs du sport et sur la persévérance.

4.5/5

Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone

On ne peut pas dire que je connaisse Evangelion. A l’époque où j’avais encore accès à la chaine Mangas (ça date pas de cette décennie… ni même celle d’avant), j’ai vu les deux ou trois premiers épisodes, un par ci par là et ce qui ressemblait à une fin. En gros, je sais qu’il y a des mechas organiques qui se mettent sur la tronche avec des envoyés mystiques géants qui veulent détruire le monde. Du coup, quasiment rien. Il se trouve que pour fêter le anniversaire de la série, le créateur original a décidé de créer une série de quatre films (tétralogie Rebuild of Evangelion) qui « résument » l’ensemble de l’histoire tout en proposant sur certains points. Notamment la fin, nous promettant une lecture moins cryptique de la série. Sauf que le quatrième film n’est pas encore sorti. Le premier film propose une animation de qualité et une entrée en matière « facile » même pour ceux qui ne sont pas familiers de l’univers. En revanche, il faut s’accrocher car le film ne perd pas une seul seconde : les informations sont catapultées à toute vitesse, que ce soit sur les enjeux ou les personnages. C’est particulièrement délicat dans le cas du héros dont on ne pige absolument pas le mal-être, à la limite de l’insupportable ! Voilà ce qui arrive quand on doit caser l’équivalent de 6 épisodes en 1h30… ou le syndrome Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire. Cela dit, Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone est nettement plus digeste et compréhensible que l’étron 3D susnommé. Le film se tient, mais il faudrait sûrement jauger la tétralogie en entier. La suite au mois prochain.

3.5/5

The Grimsby Brothers

Je ne suis pas spécialement fan de Sasha Baron Cohen et de son humour. Mais il faut bien avouer que la bande-annonce faisait envie. Après visionnage, je confirme que je ne suis pas fan du tout…

1/5

Cross Game

Si on posait la question aux afficionados du manga sur les plus grands auteurs nippons, je pense que la plupart répondrait instinctivement Otomo, Tezuka, Toriyama, Matsumuto… Les plus jeunes citerait plus probablement Oda ou Kishimoto. Les trentenaires du Club Dorothée pourrait éventuellement ajouter par effet de zèle Takahashi (Juliette je t’aime et Ranma 1/2) ou Hôjô (Nicky Larson). Pour ma part, mon trio de tête serait indubitablement Toriyama, Matsumoto et Adachi. Mitsuru Adachi est sans conteste un de mes artistes favoris, qui contrairement à Toriyama, possède un style de plus en plus fin à mesure que ses séries passent (contrairement au Jaco le patrouilleur galactique du papa de Dragon Ball qui n’était pas spécialement intéressant sur le graphisme). J’avais lu Cross Game, la série animée est très fidèle. Si vous aimez les cocktails mêlant tranche de vie adolescente, romance et sport, Adachi est THE auteur à lire. La grande force du mangaka est de réussir à faire passer des émotions et des informations sans utiliser de dialogues, juste en jouant sur les images, cadrages, vides et l’anime retranscrit parfaitement le style de l’auteur. A noter que la technique souffre un peu par économie de moyen (répétition des celluloids, animation parfois saccadée…) mais honnêtement, je m’en fiche. Pour les nostalgiques, si vous avez aimé Théo ou la batte de la victoire, cette anime est fait pour vous. Pour tous les autres amateurs de manga, je ne saurais que trop vous engagez à vous intéresser à ceux d’Adachi avant qu’ils ne coûtent tous une blinde ! (Vous aurez également l’occasion de lire des cases et des histoires intelligemment pensées)

5/5

 

Block ‘n’ Load est un jeu développé par ArtPlant et Jagex, édité par ce dernier et disponible pour PC via Steam.

Avant de commencer, il convient de faire une petite note. Les plus assidus lecteurs n’auront pas manqué de faire le rapprochement entre le ArtPlant en début d’article et le ArtPlant du prologue de mes Journaux au Pays des Fjords. Oui, Block ‘n’ Load est le dernier titre en date de la société qui vient de m’embaucher et non, ceci n’est pas un article de promo grasse.

  1. Ma participation à la version en ligne de BnL s’élève à 0.0000001%. En gros, j’ai rentré des perks et des items dans le store. Rien quoi.
  2. L’article a été écrit suite à un test en bonne et due forme, en jouant comme un joueur normal, sans aucun bonus type « argent gratuit » que pourrait me filer ma boite.

D’ordinaire, je fuis les jeux en ligne avec d’autres joueurs que je ne connais pas. L’internet étant ce qu’il est, il est donc peuplé en majorité d’idiots dont le potientiel de méchanceté et de crétinerie est multiplié par l’anonymat de l’écran. Bref, me faire pourrir la tronche par un gamin de 12 ans parce que j’ai pas fait ce qu’il fallait dans la partie, très peu pour moi ! BnL, je m’y suis un peu mis par obligation quand je faisais mes preuves pour être embauché par ArtPlant.

Et pour la première fois depuis… piouf, le premier Counter-Strike, je m’amuse réellement sur un jeu uniquement multi-joueurs et compétitif !

Image de la beta

« Mais, comment ? Pourquoi ? » me direz-vous. Vous pourriez même ajouter un « Diantre ! » que vous seriez toujours dans le vrai de mon propre étonnement.

La raison principale tout cela est que BnL n’est PAS un clone de shooter lambda à base de « c’est l’équipe qui tue le plus de monde qui gagne », ni à base de drapeau à ramener ou de trucs du genre. BnL n’est PAS un jeu pour décébrés. Et très vite vous vous rendez compte de la richesse tactique et stratégique d’un jeu qui ne paie pas de mine au premier abord.

Une partie se déroule en deux phases :

  1. Protéger votre base
  2. Allez détruire la base adverse

Et pour l’une comme pour l’autre, ce n’est pas vos armes qui vont compter mais votre faculté à analyser une situation sans cesse en mouvement et à en tirer profit. En effet, BnL a des allures de Minecraft. Le terrain est entièrement généré avec des petits blocs que vous pouvez détruire et votre personnage possède des blocs qu’il peut construire. Donc, durant la première phase, vous et vos 4 co-équipiers devez organiser votre défense autour d’un Cube à partir de vos blocs (Brique toute simple, Sac de sable résistant, Mine, Tourelles automatique, Caisse de munitions, Piège et j’en passe). Dans la deuxième phase, vous allez recevoir les assauts de l’équipe adverse qui cherche à détruire votre Cube tout en cherchant à faire de même.

Le terrain change en permanence et c’est à vous de vous adapter pour trouver la meilleure stratégie de groupe pour aller bousiller le(s) Cube(s) adverses. Et si j’aime tout particulièrement Block ‘n’ Load, c’est justement parce que le côté stratégique met largement plus en avant votre cerveau que vos réflexes !

On ne va pas se mentir, il demande un tout petit peu d’apprentissage mais la courbe de progression est vraiment rapide et les vidéos de tutoriel bien foutues.

En plus, c’est un jeu qui ne se prend pas au sérieux. C’est coloré, les personnages rigolos (ninja, robot, djinn, yéti, tueuse kawai yakusa, ingénieur en BTP…) et proposent tous des gameplays différents.

Pour achever de vous convaincre, plusieurs arguments-clés :

  1. Je suis actuellement en poste là-bas, je peux vous assurer que les programmeurs sont des brutasses et que le technologie réseau tient réellement le coup. Aucun crash, délai, attente, rien le jour du lancement où les serveurs qui avaient l’habitude de gérer 80 personnes en ont vu débarquer 4000 !
  2. Le directeur créatif du jeu est Ben Smestad. Baldur’s Gate, Crisis, Homeworld… C’est lui. Donc, sans vouloir faire l’apologie du mec, ni du respect que j’ai pour ce vétéran, inutile de dire que le jeu est chiadé aux petits oignons. Il y a encore du boulot pour l’améliorer sur de nombreux points mais la version actuelle est impressionnante de qualité et d’équilibrage.
  3. Le jeu est gratuit !

Oui, Free to Play. Mais pas dans le genre F2P chiant où si tu paies pas, tu joues pas. Comme je disais, je fais le jeu comme un joueur normal, voilà donc ce que je peux vous dire pour l’avoir réellement testé :

  • Vous commencez avec 3 personnages pour débutants en rotation libre (ça veut dire que vous pouvez jouer avec mais vous ne les possédez pas). Ces trois personnages vous donneront une idée du style que vous préférez sûrement jouer (Brawn = bourrin costaud, Skill = axé sur le déplacement, Brains = contrôle du terrain).
  • Vous jouez quelques jours avec, le temps de les monter au niveau 10 tous les trois.
  • Ce faisant, vous devriez avoir à peu près 15000 Gold dans votre besace (dont 5000 à rien faire d’autres que regarder des vidéos et appuyer sur des boutons). Avec c’est 15000 G, s’offre vous plusieurs possibilités:
    • Acheter les héros que vous aimez déjà pour les avoir
    • Acheter des perks offensif/défensif pour tordre vos héros à vos affinités de joueur (plus de vie, plus de précision, plus de vitesse, etc.)
    • Acheter des nouveaux héros pour essayer autre chose.

Avec mes 15000 Gold, j’ai acheté un nouveau héros et 3 perks niveau 1. Une semaine de jeu plus tard, j’ai de nouveau 15000 G à dépenser suite à mes gains de matches. En gros, celui qui veut jouer gratuitement, vraiment gratuitement !, il peut. L’argent réel ne sert qu’à acheter des nouveaux personnages ou des skins de personnages. Pour l’avoir testé, je recommanderai plutôt d’économiser vos Gold pour les perks et de mettre la main au porte-monnaie pour acheter des nouveaux personnages (entre 3 et 6 euros le personnage qui vous tient occuper largement plus d’une semaine, c’est un deal que je trouve plus qu’honnête, surtout pour mon ratio recommandé d’1 euro par heure de jeu). Après, pour les skins de personnages, c’est accessoire et chacun verra ou non l’intérêt de mettre des sous dans un personnage qui lui plait.

Bien évidemment, le jeu est encore tout jeune et bientôt, ce sont de nouvelles cartes, de nouveaux personnages, de nouveaux skins, de nouveaux modes de jeu qui vont arriver. Peut-être même des choses que j’aurais désigné personnellement… Qui sait ?

Block ‘n’ Load est réellement un jeu que j’aurais jamais pensé aimer. Et pourtant c’est un coup de coeur ! Essentiellement parce qu’il arrive à sortir des sentiers battus du shooter et proposer une nouvelle expérience qui met les facultés cérébrales du joueur en avant et les récompense. En plus, c’est gratuit, vous n’avez aucune raison de ne pas essayer. Ca vous plait, tant mieux, venez jouer avec moi ; ça ne vous plait pas, tant pis mais au moins, vous aurez essayé !

Lien vers Steam

Deponia est un jeu de Daedalic Entertainement, disponible sur Steam ou via une galette Micro Application.

Deponia est une gigantesque décharge dans laquelle vit Rufus, un égocentrique monomaniaque qui veut à tout prix s’en échapper pour gagner Elysium, une ville paradisiaque dans le ciel. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu…

Cela faisait bien des années que je n’avais pas fait un point & click ! Nourri aux Monkey Island et autres Discworld, j’ai un goût assez particulier pour ce genre de jeux et la plupart me semblent bien fades s’il n’y a pas d’humour ou d’énigmes débiles. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai eu du mal à me mettre à Runaway ou aux Chevaliers de Baphomet. En effet, dans ses derniers, plus réalistes, il est facile de pester contre le manque de latitude offerte (combien de fois vous vous êtes retrouvé face à une énigme simple dans laquelle il aurait suffit que votre personnage monte sur une chaise ou lève les bras pour la résoudre de façon logique). Avec les univers ouvertement débiles, le cerveau change d’optique et est prêt à accepter que l’évidence requiert un poulet-poulie pour être accomplie…

Bref, Deponia est dans la veine des point & click old school avec des énignes tordues (qui nécessitent parfois une soluce par que, hein, fuck it, on a plus la patience de passer 3 heures à essayer toutes les combinaisons possibles), des dialogues et interactions travaillés, un anti-héros looser comme il le faut et de l’humour. Les amateurs seront en terrain connu et retrouveront vite leurs marques à ramasser tout et n’importe quoi parce que « forcément, ça aura une utilité ».

La réalisation tout en 2D est jolie, pas transcendante sur les animations mais si vous n’êtes pas un gros pinailleur, ça passe largement. Après n’espérez pas des effets de malades…

Le jeu souffre toutefois de quelques bugs qui, sans être gênants, induisent parfois en erreur sur la réelle utilisation d’un objet. Le doublage anglaise est – comme toujours – de qualité, les sous-titres français permettent de suivre mais peuvent là encore certaines fois induire en erreur. Les personnages ne sont tous pas spécialement attachants, cherchant parfois trop à coller sur les clichés inhérents à ce type de jeu, mais le couple principal est réussi (Toni aussi). Le jeu est très bien écrit et l’humour fait mouche. Il faut bien avouer que le caractère bien débile de Rufus fait régulièrement sourire (et comme toujours, le personnage principal et ses sarcasmes restent la raison majeure de se plonger dans ce genre de jeux).

Au milieu d’énigmes, vous aurez quelques fois des puzzles à résoudre. Hormis celui avec les aiguillages ou j’ai rien pigé, c’est toujours rafraîchissant de couper le rythme du jeu avec ce genre d’initiatives.

J’ai bien aimé Lotti, « la » secrétaire à droite…

Je ne fais pas assez de point & click pour réellement juger la durée de vie mais celui-ci m’a semblé bien court avec ses 7-8 heures. C’est d’autant plus frustrant que Deponia n’est en fait que la première partie d’une trilogie. La fin n’en est pas vraiment une et on reste très clairement sur sa fin. En fait, on n’a pas vraiment l’impression de réellement avancer dans une histoire mais plus d’accomplir des mini-missions immédiates dans un environnement réduits (on n’explore pas grand-chose et il y a beaucoup d’allers-retours assez pénibles à effectuer). Considérant la durée de vie et le manque d’effets waouh, je me dois de pousser un petit coup de gueule contre le prix de base du jeu à 19,99€ sur Steam. 8 heures  à 20 euros pour la première partie d’une trilogie, c’est tout de même abusé. J’ai moins ce ressenti pour l’avoir récupéré -90% durant les soldes mais ça m’a clairement refroidi pour acquérir la suite (à ce même prix). Pour le coup, il faut très clairement se tourner vers les alternatives physiques et Amazon pour acquérir Deponia ou la trilogie entière à un prix raisonnable.

Deponia est un petit point & click old school sympathique qui ravira les amateurs du genre, plus particulièrement ceux qui apprécient les titres de la trempe de Monkey Island et si tant est que vous pouvez le récupérer pour un prix abordable. Un jeu à faire, surtout pour Rufus ! Pour tous les autres… je dirais « meh, pourquoi pas ».

Photo Adam Pally, Casey Wilson, Damon Wayans Jr., Elisha Cuthbert, Eliza Coupe

Happy Endings est une série créée par David Caspe avec Elisha Cuthbert (Girl Next Door), Zachary Knighton (Hitcher), Damon Wayans Jr. (New Girl), Adam Pally (Californication), Casey Wilson (Gone Girl) et Eliza Coupe (Anchorman 2).

Quand j’étais à Dubaï, dans un appartement sans internet (vive le moyen-âge quoi !), je me suis retrouvé à mater la télévision. Passée la tristesse de devoir regarder TV5 Monde et ses programmes qui fleuraient bon la France, je me suis naturellement tourné vers les chaînes américaines. Moi qui ne supporte pas la publicité au milieu d’un film, j’ai dû apprendre à composer avec des réclames toutes les 10 minutes. En dehors d’éprouver votre force mentale déjà bien affaiblie par votre quotidien dans une ville surréaliste, s’affliger un tel supplice doit vraiment valoir le coup.

Et Happy Endings, c’est probablement le truc le plus génial qu’il m’ait été donné de voir en sitcom ses dernières années. Alors oui, j’étais d’accord pour pleurer du sang en voyant des pubs pour Doritos et Moutain Dew si c’était pour voir Happy Endings.

Photo Adam Pally, Casey Wilson, Damon Wayans Jr., Elisha Cuthbert, Eliza Coupe

Happy Endings, ou l’histoire d’une sitcom géniale sacrifiée sur l’autel d’un audimat trop pédant pour lui donner une chance. Il faut dire que depuis Friends, la comédie au format 20 minutes qui réunit un groupe d’amis est sérieusement formatée et que le plus gros défaut de la série de David Caspe est d’embrasser son héritage. Six amis, trois garçons, trois filles, des rendez-vous quotidiens dans un café… Il y a fort à parier que beaucoup se sont arrêtés à ce constat sans chercher à comprendre les personnages et ni ce qui les motivait. Il faut aussi avouer que le public américain était obnubilé par les sitcom made in CBS et préférait rester dans sa zone de confort avec la sitcom post-Friends de référence : How I Met Your Mother.

Et le plus triste, c’est que Happy Endings a débuté au moment où HIMYM aurait dû tirer sa révérence avant de s’embourber dans des saisons toutes plus embarrassantes les unes que les autres, avec des personnages qui devenaient des caricatures d’eux-mêmes. Le public regardait CBS mu par la force de l’habitude sans se rendre compte de la médiocrité de ce qu’il regardait (tiens, exactement comme Les Mystères de l’Amour). En d’autres termes, je suis dégoûté et vert d’avoir suivi une série de grande qualité, annulée avant d’avoir pu donner aux personnages une conclusion.

Mais qu’est-ce qui rend cette sitcom si attractive ? me demanderez-vous. Et bien les personnages ! Dans une série du genre, sans personnages forts, elle est déjà enterrée. Happy Endings propose une galerie de personnages attachants dans leurs défauts et particulièrement travaillés au travers de ceux-ci. En d’autres termes, ils avaient tous un petit côté looser et des traits de caractères marqués :

  • Alex. Elle plante Dave devant l’autel pour fuir avec un type qui interrompt la noce en patins à roulettes… Premières minutes du premier épisode. Ensuite, on découvrira qu’elle n’est pas particulièrement futée, naïve et adorable. Elle tient un magasin de fringues sans jamais croiser un client, ce qui ne manque pas de devenir un gag récurrent au milieu de sa bande d’amis. Avec Dave, elle va former l’équivalent du couple Ross/Rachel… Leur aurait-on laisser une saison 4, il y a fort à parier que la situation serait devenu un triangle avec Penny (à l’image de ce que vous pouvez voir dans l’affiche en haut d’article).
  • Dave. Dans un épisode, il est montré que toute la force de Dave est de ne justement n’avoir aucun trait de caractère. Rien qui le rend exceptionnel. En soi, je trouve ça particulièrement malin d’avoir un héros auquel on pourrait finalement s’identifier. Surtout au travers de son côté self-made man cher aux Américains et sa volonté à avoir une vie « normale ».
  • Penny. C’est la bonne copine qui n’arrive pas à se caser. Celle qui se retrouve toujours dans des plans amoureux un peu foireux.
  • Max. Après une courte relation adolescente avec Penny, il se découvre une homosexualité et l’embrasse à bras le corps en multipliant les aventures, non sans faire rager Penny (avec qui il forme malgré eux le troisième « couple » de la série). Le prototype même du personnage un brin je sais tout, philosophe, sur de lui et grassouillet.
  • Jane. La sœur parfaite d’Alex. L’épouse comblée mais névrosée, manipulatrice et obsessionnelle.
  • Brad. Epoux de Jane, il enfonce la porte du stéréotype black, mais représente le seul avec un boulot corporate qui ne lui conviendrait pas.

Happy Endings : Photo

En soi, la galerie de personnages verse clairement vers les caricatures un peu grossières sans pour autant verser dans le cliché (et dieu sait que c’est facile de dériver dès lors qu’un personnage gay fait son apparition). Et pourtant. Et pourtant ça marche ! La sitcom est loin d’être aussi inventive que Community mais elle a su apporter au genre « série mettant en scène des amis pour la vie » un vent de nouveauté à la fois sur les intrigues mais aussi sur l’évolution des personnages hauts en couleurs. En effet, contrairement à Friends avec des Monica et des Chandler qui se sont perdus en cours de route, contrairement à l’insipide Ted, aucun des protagonistes de Happy Endings n’est plus faible que les autres et tous contribuent à nourrir la veine comique et sentimentale propre à la série.

Comme toute les séries qui se lancent, elle souffre d’un début un peu poussif (regardez à nouveau les premiers épisodes de Friends, vous verrez qu’il n’y a pas lieu de critiquer ça) mais explose dans les saisons 2 et 3, osant des épisodes-hommage de grande qualité (celui sur Usual Suspects est à mourir de rire) et des mises en situation originales. Si la série ne réinvente pas la roue, elle lui met indubitablement des jantes alliage 16 pouces !

Je ne me suis toujours pas remis de son arrêt prématuré après seulement trois trop courtes saisons… Bien évidemment, aucun DVD n’est disponible par chez nous et comme je ne peux pas décemment faire l’apologie du téléchargement illégal, il faut se tourner vers l’import pour se les procurer. Et ça vaut le coup ! Ou alors… vous allez sur youtube et vous regardez tout gratos avant que quelqu’un les retire !

Happy Endings : Photo Adam Pally, Casey Wilson, Damon Wayans Jr., Elisha Cuthbert, Eliza Coupe

Happy Endings est selon moi la meilleure chose qui soit arrivée aux sitcoms ces dernières années. Une série nettement plus riche et profonde que l’ersatz de Friends ou de HIMYM pour laquelle on a bien voulu la faire passer. Franchement, maintenant qu’on a arrêté de souffrir avec Ted, je ne peux que vous recommander de foncer sur cette série, les yeux fermés. Vous ne le regrettez pas !

Et pour vous prouver que j’ai raison, le premier épisode est à suivre pour les anglophones.