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Assassin’s Creed

Dans un premier temps, je tiens à dire que je n’ai jamais joué aux jeux vidéo éponymes et que je ne connais pas leur mythologie, je juge donc l’oeuvre cinématographique pour ce qu’elle est en tant que telle, non dans sa filiation. Dans un deuxième temps, c’est très mauvais. Voilà. Trop d’effets spéciaux tuent les effets spéciaux, l’histoire est fumeuse au possible, les choix de réalisation pas toujours heureux (bordel de pompe à queue, arrêtez les ultra-cuts dans les scènes d’action !), les personnages bien moisis et niveau cohérence, on se posera là. En soi, l’animus est un concept bien foireux : quelle est l’intérêt de fabriquer d’une telle machine sinon pour se la péter à l’écran ? Un caisson à la Source Code aurait tout aussi bien marché… Et la mémoire génétique qui transforme un inspecteur des impôts en assassin en 3 minutes, j’ai du mal à y croire. Le personnage de Lynch est risible et montre une fois de plus le pouvoir de l’acteur sur le scénario : genre, je suis un tueur mais j’ai buté juste un mac de prostituées, donc techniquement, je suis gentil hein. C’était si compliqué de faire du protagoniste un mec vraiment sale en quête de rédemption dans sa seconde vie ? La construction globale du film ne marche pas non plus ; rien qu’avec le premier tableau qui impose 3 minutes de lecture pour présenter les Templiers et les Assassins, je savais que cette nouvelle adaptation de jeu vidéo serait ratée. Assassin’s Creed, le cyberpunk du pauvre. Assassin’s Creed, le Da Vinci Code avec du parkour. Assassin’s Creed ou la preuve que dans les mains d’exécutifs, même affiliés à Ubisoft, un film sera toujours pas terrible.

0.5/5

Arriety, le petit monde des chapardeurs

Comme toujours les studios Ghibli pondent des merveilles. Celui-ci en fait partie. Certes, on n’est pas dans la même catégorie que Mononoke Hime ou Chihiro mais le travail reste impeccable. La grande force, à mon avis, des productions Miyazaki est de réussir à mettre en valeur le quotidien, la fameuse tranche de vie, et d’en sortir des émotions. On regrettera le message écologique bien trop appuyé pour être subtil, mais bon, des fois y aller avec ses gros sabots est le meilleur moyen de se faire entendre.

4.6/5

Loserville

Depuis le temps, cela n’aura échappé à personne que je mate à peu près tout ce qui me tombe sous la main dans la catégorie « Teen Movie ». Loserville est un film de plus à ajouter à la collection. Il n’est pas exempt de défauts (genre la gueule des acteurs trentenaires…) et certains partis pris font des fours à l’écran (la vie fantasmée du protagoniste), mais certaines approches de la condition adolescente sont traitées avec suffisamment de finesse pour le faire sortir un peu du lot. Il a aussi le bon ton de nous éviter la scène cliché de la Prom Night ou la relation amicale qui dérive en sentiments.

2.5/5

Stick It

J’en attendais rien. Mais comme vous le savez déjà, j’adore les films sur le sport. J’en avais jamais vu sur la gymnastique, c’est le côté « teen » qui m’y a poussé. J’ai été agréablement surprise, tant sur la qualité de la réalisation que sur le propos. Un film par une scénariste et réalisatrice (Jessica Bendinger, celle de Bring It On) qui met en avant des figures féminines fortes et un sport assez méconnu, notamment sur les sacrifices qu’il impose et la rigidité qui régit ce milieu. A voir !

4.5/5

Miami Vice

Je ne suis pas un hyper fan de Michael Mann et de ses ambiances. Les goûts et les couleurs. Mais j’étais curieux de voir l’adaptation de cette série culte des années 80. J’ai eu du mal à rentrer dedans. Mann certes, mais surtout la façon d’aborder le sujet loin de la New Wave et des T-Shirts fluo des années 80’s. C’était trop sombre, ça manquait de la légèreté de la série original et surtout, bah sur 2 heures de film, on passe peut-être 30 minutes à Miami… Bref pas ma came.

1.5/5

Office Christmas Party

Visiblement un film qui surfe sur la vague initiée par Project X et les films de fête géante qui dégénère. Allez, c’était sympatoche malgré certains acteurs qui en font des caisses (genre Kate McKinnon qui se jimcarreyse dans tous ses films).

3/5

Why Him?

Ca cassait vraiment pas trois pattes à un canard. Mais bon, y’avait des moments qui prêtaient à sourire. Par contre, je crois vraiment que Hollywood n’a aucune idée de ce qu’est la réalité d’une entreprise de jeu vidéo…

2,5/5

Freaky Friday – Double Dose

Ca faisait un moment que je voulais regarder ce « classique » de la comédie pour adolescents. Et lors de mes recherches, voilà que je découvre que Freaky Friday avec Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan est en fait le remake d’un film avec Jodie Foster ! Du coup, j’ai décidé de faire un truc inédit : mater l’original et le remake coup sur coup. Les deux versions ayant plus de 25 ans d’écart, ça semblait justifié. Et puis le plus mauvais n’est pas forcément celui qu’on croit. Franchement, en dépit d’un caractère un peu daté, j’ai pris énormément de plaisir à mater l’original. Ca m’a surtout rappelé à quel point le cinéma 70’s était décomplexé tout en suivant les codes du moment : intro en dessin animé, interminable course-poursuite en bagnole à la fin, gags visuels complètement foufou (vous avez un exemple dans la mini bande annonce avec la voiture de flic qui se coupe en deux)… On sent bien aussi le côté féministe refoulé qui essaie de marquer des points au milieu des années 70. Après, je vais pas mentir, le film parle à ma corde sensible et voir une image un peu pourrie, des vraies cascades, des musiques un peu cheesy, ca m’a rappelé mon enfance où je matais tout et n’importe quoi dans le vidéo club (et j’ai été pris d’une soudaine nostalgie pour les films de Terrence Hill et Bud Spencer (littéralement mon péché mignon quand je reviens en France et que j’ai accès aux chaînes câblées) par exemple).

J’aurais bien aimé craché sur le remake à base de « c’était mieux avant » mais force est de constater que c’était moins terrible que ce que la bande-annonce laissait présager. C’est certes plus moderne mais ce qu’on perd dans le propos initial (clivage parents/enfants sur leurs tâches respectives) on le gagne dans les acteurs qui, de mon point de vue, jouent mieux l’inversion des rôles. Après, j’ai un faible pour Lindsay Loan dans sa période Disney (Mean Girl quoi !) donc ça joue forcément. La nouvelle version est aussi nettement plus cousue de fils blancs à mon sens.

L’original: 4/5

Le remake: 3.5/5

Arrival

Arrêtez tout ! Prenez votre carte bleue, allez dans le magasin culturel de votre choix et procurez-vous la galette de Arrival ! Ce film est une claque magistrale ! Scénario, réalisation, musique, propos, acteurs… Tout, absolument tout est incroyable ! Je n’avais pas été aussi pris dans un film depuis trèèèèèès longtemps. J’étais passé à côté de la hype en dépit de tout le bien que je pense de Denis Villeneuve, pour attendre d’être dans le bon état d’esprit et wow, quelle claque. Je suis passé dans tous les états, entre l’appréhension, l’angoisse, l’euphorie et la mâchoire par terre en regardant ce film. Tout est juste, et extrêmement réaliste géopolitiquement parlant. Le scénario tout en subtilité réussi tour à tour à vous faire perdre foi en l’humanité et à vous y raccrocher. Villeuneuve est vraiment un grand réalisateur, et après Enemy et Sicario, je pense sincèrement que la suite de Blade Runner et le reboot de Dune sont en de bonnes mains !

10/5

Pas de bande-annonce, décrouvrez-le !

Independence Day: Resurgence

J’avais entendu plein de mauvaises choses sur la suite d’ID4, et le bide au box office tendait à confirmer les dires. Mais bon, comme il est bon de se faire une idée par soi-même, j’ai entrepris de mater la résurgence qui fleure bon le décérébrage en règle. Pour poser les choses clairement, c’est moins bon que le premier (donc ça pose certaines bases rapport à votre propre système de valeurs) mais ça ne mérite pas le lynchage qu’il a connu. J’ai même été étonné d’apprécier certains moment du film. A ma décharge, vous avez pu constaté à quel point le mois de Septembre à rabaisser toutes les exigences que je pouvais avoir envers Hollywood. Donc, ID4-Resurgence, c’est pas le film de l’année, loin de là, mais ça remplit largement l’objectif d’une soirée pop-corn sans prétention, avec le cerveau aux abonnés absents. Au moins, on n’est pas trompé sur la marchandise : c’est du Roland Emerich, ça casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait le job… largement mieux que n’importe quel autre blockbuster de cet été !

3.5/5

Atari: Game Over

Ce documentaire s’adresse probablement avant tout aux trentenaires qui ont connu les glorieuses années Atari et qui s’intéressent un peu au milieu du jeu vidéo. Mais les jeunes feraient tout aussi bien de s’y intéresser, ils pourraient deux trois trucs intéressants sur leur média favoris. On suit donc les aventures d’une équipe d’archéologues du dimanche qui a décidé de retrouver les fameuses cartouches ET sur Atari 2600, le jeu le plus mauvais du monde qui aurait fait tellement honte à Atari que la société aurait décidé d’enterrer toutes les cartouches dans le désert. SAUF QUE. Il y a la légende urbaine et il y a la vérité. Et ce docu s’intéresse avant tout à débunker le mythe ET. Certes le jeu est pas terrible, mais de là l’enterrer… Alors on va revivre les années années Atari par l’intermédiaire d’interviews de gens de l’époque, ce qui nous permet de mieux comprendre comment se fabriquaient les jeux et comment la crise de 83 a réellement coulé Atari. C’est vraiment intéressant, historiquement parlant. On déplorera l’intervention de bouche-trous (genre l’écrivain de Ready Player One) et un manque de données plus techniques mais globalement c’était vraiment intéressant à regarder ! Et une fois que vous l’aurez vu et que vous comprendrez la manière dont ET a été fait, vous ne pourrez plus dire que c’est le jeu le plus mauvais du monde ni qu’il a coulé Atari !

4/5

Kingsglaive (Final Fantasy XV)

Pour être tout à fait franc, j’en avais rien à carrer de FFXV et c’est la curiosité de mater un film 3D made in Square Enix qui m’a poussé vers cette production. Je fais partie des rares défenseurs des Créatures de l’Esprit (rien que le fait de savoir que ce premier long métrage a entièrement été animé à la main sans recours à la motion capture devrait forcer le respect de chacun) et Advent Children a pour lui d’être joli à regarder. Mais ce Kingsglaive, il se positionne dans une stratégie cross-marketing douteuse pour « hyper » la future production vidéoludique (donc, pétri de préjugés sans fondement, je l’ai abordé comme tel). Et c’était d’autant plus mal barré qu’on se tape une scène d’exposition foireuse et un montage épileptique sur la première scène de bataille. Bref, ça partait hyper mal. Et puis, à ma grande surprise je me suis retrouvé happé par l’univers et les enjeux (même si le placement de produit Audi est scandaleux), les choses escalades assez vite, y compris la qualité de l’animation que scotche réellement quand tout se met à dégénérer et fait passer Warcraft pour du travail d’arabe. Hormis quelques plans foireux et des animations faciales parfois à la ramasse, il faut bien reconnaître que ça décolle la rétine et met à l’amende n’importe quelle production 3D du moment. Comme je le disais, on pourra déplorer un début beaucoup trop alambiqué et un univers complètement hermétique pour le néophyte mais une fois dedans, ça passe tout seul. On notera également l’absence de personnage féminin fort et des retournements de situation prévisible. Mais force est de constater qu’il souffle un véritable souffle épique sur le film et qu’on passe un agréable moment. Et vous savez quoi, si j’en avais rien à carrer de FFXV avant, je suis désormais hyper hypé et j’ai hâte qu’il sorte sur PC (genre dans 150 ans) ! Ils sont forts chez Square Enix, ils sont forts…

4.5/5

Nerve

Là encore, c’était pas gagné d’avance vu je n’apprécie pas particulièrement l’actrice Emma Roberts ni son partenaire de jeu. Pas plus que j’apprécie le jeu « Action ou Vérité ». Où les réseaux sociaux de manière générale. Donc, bon, j’y allais à reculons. Au final, c’était moins nul que ce à quoi je m’attendais, voire même c’était sympathique. Le sujet n’est pas forcément nouveau sur les dérives des réseaux sociaux, de la quête de buzz, sur les réseaux underground… Le film a pour lui une certaine fraîcheur dans la mise en scène, surtout au début. Après, on va pas se mentir, c’est clairement un film pour ado et, en soi, c’est cool de voir qu’on commence à voir le bout du tunnel des adaptations de bouquins.

2.5/5

Mr Church

Comme tous les enfants des années 80, Le Flic de Beverly Hills trône assez haut dans ma liste de films les plus vus et les plus appréciés de l’époque. Eddy Murphy est un acteur que j’apprécie dans cette décennie, avant qu’il s’enlise dans des films à l’humour douteux. Depuis plus de 10 ans, j’ai boycotté tous ses films jusqu’à Mr Church dont la bande annonce m’avait intrigué. Il s’avère que Mr Church est un film incroyablement humain et qu’Eddy Murphy y trouve sa rédemption à mes yeux. La force du film, c’est son côté « vrai »  (très loin des « hé mec ») et c’est pour ça que ça marche et c’est un coup de cœur.

4.5/5

Stranger Things

J’ai enfin pris le temps de regarder la série phénomène de cet été et je dois admettre que ça mérite amplement le buzz qu’elle a reçu. Tout est absolument génial. L’histoire, l’ambiance, la musique, les acteurs, les références, le rythme… TOUT. C’est à voir absolument, point barre ! Je nuancerai toutefois mon propos en pointant du doigt la prestation de Wynona Rider beaucoup trop « over the top » et un abus de références qui passent de « oh, je vois ce que vous avez voulu faire » à « oh, c’est bon, on a compris, vous pouvez les faire moins obvious s’il vous plait ». Mais à part ça, c’est une vraie perle ! Qu’il va être long d’attendre la saison 2 de la série des Duffer brothers…

4.5/5

Bad Moms

Encore une comédie sortie un peu de nulle part qui a trusté le box office américain. Je me demande si c’est pas finalement symptomatique de l’effet « on essaie – pour une fois – de vous proposer d’un scénario qui soit vaguement différent et non une suite, reboot, préquel, remake », ce genre de petites surprises au box-office. En tout cas, c’est largement plus rigolo que de voir des mecs en collants faire de la bagarre. Il n’y a rien de particulièrement novateur, c’est finalement assez bien pensant, mais ça fait le boulot de vous divertir pendant une heure trente.

3/5

Imperium

La carrière post-Harry Potter de Daniel Radcliffe frôle le sans faute ou presque (Now You See Me 2). Imperium ne déroge pas à la règle et, s’il n’a pas la puissance d’American History X, Imperium dévoile la facette trumpesque des USA avec tout ce qu’elle peut avoir d’effrayant : les neo-nazis. C’est assez intéressant à voir et de réaliser le large spectre d’intolérance et de groupuscules différents tous plus frappés les uns que les autres dans leur haine aveugle. Le scénario manque un poil de tension pour être réellement parfait mais Radcliffe et les enjeux du terrorisme interne portent le film. A voir !

4/5

Batman: The Killing Joke

The Killing Joke est l’un des comics fondamentaux de Batman, aux côtés de Long Halloween ou The Dark Knight. Un chef d’oeuvre quasi-inadaptable sur un autre support. Et pourtant, avec la nouvelle ligne éditoriale sombre des films DC, la branche dessins animés a dû se dire que c’était une bonne idée de faire l’adaptation maintenant. Et le résultat est une purge sans nom ! C’est long, c’est chiant, ça prend des libertés loufoques avec le matériau de base, ça n’a absolument pas le côté subversif de la plume d’Alan Moore… C’est nul ! A jeter !

0.5/5

The IT Crowd

Je me suis refait une fois de plus l’intégrale de la série anglaise qui a inspiré The Big Bang Theory (et qui, très accessoirement, met KO la série US dès la première vanne sans lui laisser la moindre chance – oui, je ne suis pas hyper fan de TBBT). Je suis hyper fan de The IT Crowd, c’est une véritable merveille malheureusement trop courte (6 épisodes par saison seulement) Si vous ne l’avez pas vue, arrêtez ce que vous êtes entre train de faire et matez-la illico ! Vous réaliserez à quelle point votre vie était terne avant !

5/5

Mr. Right

Sam Rockwell est probablement l’un des acteurs les plus sous-estimés d’Hollywood. L’un des rares capable de porter un film tout seul (Moon) ou de sauver un film du naufrage total (Iron Man 2). Bref, un acteur que j’adore. Mr. Right fait partie de ses films complètement décomplexés qui font mouche. C’est drôle, rafraîchissant, explosif ! Un vrai coup de cœur. Le film repose sur des personnages tout plus déjantés les uns que les autres, un scénario pas prise de tête et on passe un agréablement moment. Si vous avez kiffez American Ultra par exemple, je recommande Mr. Right. Et vice versa. De toute façon, c’est par le même scénariste Max Landis, un gars qu’il est bien et qui redonne des lettres de noblesse aux comédies d’action sans passer par la case débile ! Coup de coeur !

5/5

Numb

On peut dire que l’après Friends est délicat pour Matthew Perry. Ses séries peinent à décrocher une première saison complète et sa présence dans les salles obscures frôle le néant. Il faut dire aussi que s’il prenait soin de choisir ses scénarios, on n’en serait peut-être pas là. Numb fait partie de ses films qui ne savent pas exposer personnages et situations sans avoir recours à une voix-off (bien souvent équivalente à un cache-misère). Il en résulte une comédie romantique d’une incroyable longueur et téléphonée de tous les côtés au point de sortir les clichés par paquet de douze. Aucun intérêt sinon celui de se rappeler que des meilleurs films existent dans le genre, y compris avec des personnages en souffrance psychologique ou physique.

1/5

The Graduate

Face à la déception des films récents, il convient parfois de se tourner vers des classiques. Il se trouve que hormis les westerns, j’ai finalement vu assez peu de films qui remontent avant les années 80. Le Lauréat était sur ma liste depuis un moment et honnêtement j’aurais dû le voir il y a bien longtemps (imaginez que ça faisait prêt de 20 ans qu’une des scènes de fin de Wayne’s World 2 me passait au-dessus du cigare par manque de culture ciné pré-70’s !). Le film souffre un peu du poids des âges, ce qui le rendait outrageux  en 1967 passe nettement mieux 40 ans plus tard (surtout qu’on a vu nettement plus sordide depuis…). Le film vaut surtout pour le personnage principal, à la fois anti-conformiste et borderline antipathique quand on y réfléchit bien. Il faut surtout réfléchir en terme de musique, qui permet de décrypter des clés de lecture du caractère du protagoniste (et notamment comprendre la fin qui pourrait laisser des spectateurs sur le carreau). Musique de Simon & Garfunkel qui a grandement participé au succès du film, et vice versa. En 2016, regarder Le Lauréat relève plus de l’exercice de style ou d’une soirée thématique sur Arte que d’une soirée cinoch’ détente pop-corn. Ce qui n’enlève rien à la qualité du film, hein, juste que ça ne plaira pas à tout le monde !

4/5

The Final Girls

Malin Akerman (The Proposal) est vraiment une actrice que j’adore ! Et pourtant, c’est un peu par hasard que je suis tombé sur ce film : si vous êtes un peu comme moi, vous regardez une bande-annonce sur youtube, qui vous en propose ensuite une autre assez proche, puis une autre, puis un autre… Bref, c’est avec ce genre de téléphone arabe moderne que je suis tombé sur The Final Girls, un film tellement méta dans le méta-concept que je devais le regarder. L’histoire d’une fille d’actrice de séries Z qui se retrouve catapultée par le truchement du scénario actrice du film dans laquelle jouait sa mère, aux côtés d’icelle. Au final, ça donne un film barré qui explore le genre slasher tout en surfant sur les codes établis. C’était rigolo, pas prise de tête et intelligemment foutu ! Une très bonne surprise que je conseille et qui ravira les fans de films genre Tucker & Dale fighent le Mal.

4/5

10 Cloverfield Lane

Comme je disais dans un précédent billet, j’ai regardé Cloverfield dans l’attente de sa « suite ». Il s’avère que si le film fait bien partie d’un univers partagé, le lien entre les deux Cloverfield est toutefois tenu : l’un comme l’autre pouvant s’apprécier sans avoir vu le reste de la franchise. Complètement différent, 10CL n’en est pas moins intéressant. Au contraire, ayant un peu ma claque des film-footage, le huis-clos psychologique était fort bienvenu. Mary Elizabeth Winstead fonctionne bien avec John Goodman, très imposant dans son rôle. Pas de déluge d’effets spéciaux, une ambiance pesante, un film sorti un peu de nulle part, une production qui montre qu’on n’a pas forcément besoin de beaucoup, encore moins du marketing pompeux, pour réussir un blockbuster ! Que du bon !

4.5/5

One Punch Man – Saison 1

Je précise saison 1 car la probabilité d’une future saison 2 est quasiment certaine face au succès de l’anime. Le succès n’est clairement pas volé ! C’est fun, vif, drôle, punchy ! Ca fight dans tous les coins avec une énergie folle qui n’est pas sans rappeler des plans barrés de Fuli Culi. Les personnages sont attachants, tous à leur manière, mais ce qui fait le plus plaisir, c’est de regarder un shônen de baston qui s’affranchit des entraînements pour devenir plus fort. Ici, Saitama est déjà le plus fort, le type qui terrasse n’importe qui en un seul coup de poing ; du coup, la dynamique de l’anime se situe ailleurs. Le concept était casse-gueule mais il s’en sort avec brio. La musique de Jam Project dépote. Bref, regardez One Punch Man ! Vous êtes obligés !

5/5

Macross – Do you remember love?

La licence Macross est largement dans mon top 5 des animes que je préfère toutes catégories confondues. La première série en dépit de ses 30 ans tient toujours la route, Zero est top, Frontier est fantastique. Il n’a pas une série que je n’aime pas. Pour les films, le constat est un peu plus mitigé. On a eu du bon, et du très mauvais. Plutôt que de remater pour la n-ième fois la première série avec « Rick Hunter », je me suis dit que j’allais regarder le résumé, à savoir le film Do You Remember Love?. Durant toute la durée du film, j’étais tiraillé entre mon amour pour la série et le ridicule du film. C’est bien simple, il y a des incohérences partout ! Des trucs totalement improbables à mettre sur le dos des raccourcis que le créateur s’en sentit obligé de faire pour caler 36 épisodes de 20 minutes dans un long de 90. Le plus triste dans l’histoire, c’est que le film est devenu canonique et toutes les séries post-84 se raccrochent au film et non la série (parfois, elles se raccrochent un peu aux branches en citant le film comme étant un film dans la série). Il prend même des libertés étranges sur la mythologie. Sauf le film n’est pas à la hauteur de la série, alors épargnez votre cerveau et regarder plutôt la série originale à la place (Macross, hein, pas le découpage moisi américain appelé Robotech!). Vous aurez alors un 5/5 !

1.5/5

Zoolander 2

Il est des films qui vont tellement loin dans le débile qu’il en deviennent géniaux ! Zoolander fait partie de ceux-là. C’est vraiment très, très, très con. Et c’est en cela que c’est génial ! Derrière les vannes parfois haut perchées se cachent un fond de vérité ironique qui donne au film un autre degré de lecture derrière la dérision. Après, on va pas se leurrer, il faut être dans le trip et avoir vu le premier. Si vous avez aimez, vous apprécierez le second opus. Sinon, vous détesterez tout autant !

4/5

Pride and Prejudices and Zombies

Je pense qu’il est raisonnable de dire que Jane Austen n’est pas ma tasse de thé. Du coup, aucune chance que je lise ou regarde un film Pride and Prejudices. Oui, mais si on balance des zombies dedans, hein ? Et bien vous avez toute mon attention. Alors, c’est pas le film de l’année, loin de là. C’est pas un bon film de zombies, c’est pas un bon film romantique, c’est pas un bon film d’époque, mais c’est un bon film bien foutraque qui mélange tout en balançant des acteurs de Doctor Who et Game of Thrones dans le tas pour lui donner du cachet victorien. Le méchant est méchant, les gentils font des trucs au ralenti comme des poseurs, ça se prend pas au sérieux à l’image du pitch de base « et si on mettait des zombies chez Jane Austen ? ».  Bref, c’est pour les amateurs de zombies qui ont déjà fait le tour de la question et qui cherche un nouveau concept idiot pour passer une soirée. Je travaille moi-même sur un nouveau concept idiot pour me faire des tunes sur la vague de la mode : Pride and Prejudices and Sharks !

3/5

Shigatsu wa Kimi no Uso (Your Lie In April)

Deux séries animées dans le même mois, il faut croire que j’avais pas grand chose à faire ! Complètement différente du shônen présenté un peu plus haut, Your Lie in April s’adresse plutôt aux amateurs d’anime type Golden Time et autre romcom. Tiré d’un manga, on suit la vie assez déprimante d’un jeune pianiste brisé qui va tomber sous le charme d’une violoniste un peu fofolle. Il va falloir aimer la musique classique, les scénarios cousus de fils blancs, les personnages qui chialent à tous les épisodes (tous !), des bricolages un peu forcés sur les relations entre les personnages pour apprécier cet anime. J’aurais pu largement descendre la note à cause de tout ça, mais comme je l’ai binge watché comme une brute ce serait comme mentir. Bref, c’est pas l’anime du siècle mais certains épisodes, dont le dernier valait le coup d’oeil.

2.5/5

The Fault In Our Stars

Enchainer Shigatsu wa Kimi no Uso avec The Fault In Our Stars n’était probablement pas la meilleure des idées. A moins de vouloir se taper un weekend top dépression ! La bonne nouvelle, c’est que peu d’histoires arrivent réellement à me surprendre ; du coup, dès le premier quart d’heure, j’étais mentalement préparé au grand huit émotionnel du dernier acte. Le sujet du film est dur, surtout pour un film estampillé Young Adult comme l’est le roman originel. Heureusement, le scénario comme les acteurs et la réalisation ont le bon goût d’éviter le pathos pour finalement délivrer un message positif sur la vie et l’amour. C’est un film que je recommande chaudement, même si vous n’aimez pas les romances, mêmes si vous n’aimez pas les films pour ados et même si, comme moi, vous n’aimez pas les films qui traitent de maladies et d’hôpitaux !

4.5/5

Zootopia

Passer après Vice Versa aurait été un défi pour n’importe quel dessin animé, Disney ou pas. Zootopia avait un lourd héritage à assumer et c’est l’échec : long, pas hyper bien écrit, avec des personnages pas super attachants, des musiques pas géniales (Shakira ? Erk…), un univers particulièrement hermétique (sérieusement, une scène d’exposition pour expliquer pourquoi des animaux vivent comme des humains ? On n’avait pas besoin de ça dans Robin des Bois et c’était mille fois mieux).

0.5/5

Man Up

Je fais mon résumé mensuel en fin de mois, pour éviter de faire une critique trop à chaud (en bien comme en mal). Mais pour ne pas en oublier, je fais la liste au fur et à mesure. Et quand j’ai relu le titre « Man Up » pour faire l’article, bim, le blanc. Ce qui en dit assez long sur le caractère ultra-générique du titre et de cette rom-com. Honnêtement, ça cassait pas trois pattes à un canard. Le quiproquo de base est intéressant, avant de retourner sur le chemin ultra-balisé de la rom-com façon hollywood avec les clichés du genre « ils se détestent », « il veut faire rager son ex », « je cours à la fin pour la rattraper »… blablabla. Vite vu, vite oublié, malgré la présence de Simon Pegg.

1/5

Geek Charming

Si le sujet de The Fault in Our Stars est trop lourd pour vous mais que vous voulez satisfaire votre soif de films Young Adult tirés de romans, Geek Charming est à l’autre extrémité du spectre (vous savez, le côté niant-niant bisounours). Il faut aussi préciser que c’est un téléfilm pour le Disney Channel. Mais comme c’est de la YA et que j’ai pas le temps de lire tous les romans du genre pour nourrir un cerveau qui a envie d’écrire un roman du genre, bah je regarde les adaptations. Donc globalement, c’est pas terrible, l’acteur principal a le charisme d’une moule, l’humour bon enfant est à l’image du network de diffusion, ça suit un chemin classique pour le genre, il y a des parti-pris de narration étranges et ça a son lot de raccourcis et d’incohérences mais ça fait exactement le boulot qu’on attend d’un téléfilm sur Disney Channel. Si vous n’aimez pas le genre, si vous n’avez pas 15 ans ou si vous n’avez pas envie de proposer une oeuvre pour les ados, vous ne regarderez pas de toute façon… Moi, je rêve d’écrire un truc du genre !

3/5

Avatar

Croyez-le ou non, mais je n’avais pas encore vu Avatar. La faute à la hype et mon côté rebelle qui refusait de regarder. La faute à mon côté plein de préjugés sans fondement (« olala, mais on dirait l’histoire de Pocahontas », « olala, ça pique les yeux tout ce bleu-vert-violet »). Du coup, j’ai fini par m’y intéresser un peu parce que je ne savais pas quoi regarder. Le verdict est somme toute assez simple : bien mais pas top. Le film souffre d’un scénario carrément passe-partout avec des personnages bien stéréotypés (le méchant capitaliste, le vilain militaire bornée, le gentil samaritain, le faux antagoniste, etc.) qui m’ont fait régulièrement décrocher durant les trois heures de film. Si Avatar a réussi à faire le carton plein à sa sortie, c’est – à mon avis – à cause de sa révolution technologique (aujourd’hui encore ça reste impressionnant mais le côté fake ressort clairement sur certains plans). Ca reste un film qui brasse des idées très génériques, que j’oublierai d’ici deux mois à l’exception de scènes vraiment intéressantes mais qui aurait pu être traitées dans un western avec des indiens ou un documentaire sur l’Afrique Noire (je parle du côté shamanique des Na’Vi, ce qui m’a le plus plu). Le véritable point positif d’Avatar du film s’appelle James Cameron, et c’est surtout grâce à lui que le cinéma franchit certains caps, notamment technologiques…

3/5

XCOM: Enemy Within est un jeu développé par Firaxis Games, édité par 2K, disponible sur toutes les plateformes hors PS4 et Xbox One.

A l’origine, il y a XCOM: Enemy Unknown, un reboot/remake du jeu UFO: Enemy Unknown. Puis les développeurs ont fait un add-on (en gros, ils ont rajouté du contenu) nommé Enemy Within. Comme ce contenu ne change pas la face du monde, il faut savoir que sauf sur PC où Enemy Unknow est obligatoire, Enemy Within est considéré comme un jeu à part entière contenant déjà Enemy Unknown. Tout ça pour dire en préambule de vous méfier de la version que vous ne manquerez pas de choisir une fois cette chronique terminée. Car j’ai vu tous les prix et les seuls que vous devriez accepter c’est 12 € sur iOS et 9.99€ pour le double pack Unknow/Within sur PC. Donc, premier point positif du jeu, c’est (normalement) très abordable !

Enemy Within fait partie de ses jeux que j’affectionne tant : la stratégie au tour par tour. En gros, vous avez une escouade de bonshommes surentraînés, et vous les déplacer de cases en cases vers d’autres bonshommes surentraînés catégorie « piétailles de méchant mégalomaniaque » et vous faites de votre mieux pour que vous en sortiez victorieux avec le minimum de victimes côté gentils. Les gentils, c’est une association internationale qui vieille depuis des années à bouter l’extraterrestre hors de la terre ; les méchants, c’est une civilisation extraterrestre qui a décidé que c’était fini de jouer avec les éclaireurs et qu’il fallait envahir la Terre maintenant, et de préférence en tuant le plus de monde possible.

En qualité de Commander XCOM, votre but est double. A l’échelle micro, vous devez gérer les combats type « escarmouche » dans des missions pour sauver des civils, escorter des VIP, buter tout ce qui n’est pas humains, récupérer des colis, etc. A l’échelle macro, vous allez devoir gérer tout le bordel autour et dans votre base. Ce qui inclut : recherche scientifique, construction de bâtiments, de vaisseaux et d’équipements, recruter et entraîner des militaires, gérer un budget, gérer des sources d’énergie, abattre des vaisseaux ET, renverser un groupuscule pro-ET, lancer des satellites pour rallier le plus de pays à votre cause…

Bref, XCOM: Enemy Within est un jeu diablement complet qui ne se limite pas à simplement bousiller de l’alien entre deux bâtiments à Shanghai. Votre victoire final va essentiellement dépendre de la façon dont vous allez gérer les priorités et les dépenses d’argent pour votre base. Certains choix pris au mauvais moment auront des répercussions sur la suite de l’aventure et il ne sera pas facile de tout appréhender. Pour être honnête, il m’a fallu prêt de 15 heures d’entraînement pour :

  1. pleinement comprendre les implications de la gestion de la base,
  2. réussir à gérer le système de combat tour par tour.

En effet, les jeux de stratégie au tour par tour, je les fais plutôt dans un monde médiéval-fantastique, alors le temps de bien appréhender les notions de couverture, pistolets, hauteur, revers, décors destructibles… était nécessaire pour réussir des missions en ramenant le plus de monde possible. Une fois que vous aurez bien compris qu’il faut prendre son temps, ne pas envoyer un éclaireur à perpette sur la carte comme un gland, recharger quand il faut, leurrer les monstres, dégommer les murs, s’acharner sur un monstre, etc. les combats prennent enfin leur pleine ampleur et sont menés avec efficacité (la plupart du temps). Chaque militaire possède une classe avec un nombre limité d’évolutions mais suffisamment pour correspondre à votre style de jeu. Grâce à l’extension Within, votre chair à canon gagne la possibilité d’évoluer grâce à la génétique alien ou à la technologie façon Robocop, offrant ainsi encore plus de flexibilité pour trouver l’équipe de vainqueurs qui ira bouter l’alien loin de chez nous. Personnellement, j’ai eu un faible pour lance-roquettes x2 (dont un mécanisé), 1 sniper génétique, 1 assault génétique, 1 soutien psychique. Bref, ça faisait pas dans la dentelle ! Il en résulte des combats parfois intenses et tendus, dans le cadre d’un jeu au tour par tour, on ne demande pas mieux.

Point astuce: La gestion est un point particulièrement délicat, comme je disais, il est possible de s’en sortir même avec un départ raté mais je ne saurais que trop vous conseiller de commencé en Afrique, puis se débrouiller pour récupérer rapidement l’Amérique du Sud et accepter de perdre 4 pays. Cela ne vous empêchera pas de finir le jeu. Misez plutôt sur les ingénieurs que la science, prévoyez tôt vos centrales énergétiques et optimiser le placement de vos bâtiments au moins pour les satellites (à construire, lancer et protéger tôt puisque c’est c’est qui rapportent de l’argent) et l’énergie.

Deux des personnages sans intérêt que vous allez vous coltiner…

Côté scénario, c’est absolument risible et sans intérêt. Il est clair que c’est juste une excuse pour enchaîner les missions avec un vague liant. On ne s’attardera pas dessus, c’est pas le plus important, contentez-vous de sauvez le monde.

Il ne me reste plus que la dernière mission à faire (je me la réserve pour plus tard, mais comme je disais, au regard du scénario bidon, la fin, quelle qu’elle soit, ne changera pas mon avis général). Pour une campagne bien gérée au niveau difficile, comptez 40-50 heures (sans l’entrainement). Les fous furieux pourront toujours se retenter l’expérience avec mode Iron Man qui n’autorise qu’une seule sauvegarde, autant dire que les décisions ne vont pas être les mêmes en combat et que ça va changer la donne sur le turn-over des troupes.

Le vieillissant moteur Unreal 3 est joli, sans être transcendant ; et encore une fois, ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est qu’on retrouve le savoir Firaxis en matière de jeu de stratégie et que dès lors que vous mettez le pied sur le champ de bataille en milieu urbain, vous vous éclatez vraiment. On retrouve très clairement la patte addictive « one more turn » d’un Civilization qui se mue en « one more fight », parce qu’il est particulièrement grisant de se retrouver à réfléchir comment tirer parti au mieux de votre effectif face à des aliens qui ont 3 fois plus de PV que vous et parfois deux fois plus d’actions.

Bien que disponible sur consoles, je pense personnellement que ce doit être inbittable à jouer manette en main (notamment pour les différentes hauteurs sur le champ de bataille et pour les tirs libres). Je recommande donc fortement la version clavier-souris ou la toute récente version tablette qui semble tout appropriée pour ce style de jeux.

XCOM: Enemy Within est assurément un excellent titre pour les amateurs de stratégie au tour par tour. De toute façon, le genre est tellement pauvre qu’il serait criminel de ne pas se jeter sur un titre bien réalisé, riche et aux nombreuses possibilités (sans parler de la rejouabilité). L’ajout d’une dimension macro donne au jeu toute sa profondeur et un réel intéret sur la durée de la campagne. Bref, pour moi, un seul mot : indispensable !

A noter que XCOM va bientôt sortir en jeu de plateau avec un support tablette. Que ceux qui ont eu l’occasion de le tester partagent leur avis, je suis preneur. Idem pour ceux qui ont fait le spin-off The Bureau. Merci.

All You Need Is Kill est un light novel japonais de Hiroshi Sakurazaka illustré par Yoshitoshi ABe. Mais je ne vais pas parler du roman mais de son adaptation en manga, écrit par Ryōsuke Takeuchi et dessiné par Takeshi Obata (Bakuman, Death Note).

Comme j’ai la flemme d’en faire le synopsis, je vais plutôt vous mettre une bande-annonce :

Et oui, car Edge of Tomorrow n’est rien de moins que l’adaptation du roman japonais. Comme il vient tout juste de sortir en DVD, permettez-moi de digresser sur le film avant de venir au manga. Edge of Tomorrow est probablement l’un des blockbusters les plus sous-estimés de cette année et c’est bien dommage ! Comme la plupart des gens, j’étais bien sceptique à l’annonce de cet improbable hybride entre Un Jour Sans Fin et Starship Troopers, mais rien que la perspective de voir Emily Blunt mettre une balle dans la tête de Tom Cruise encore et encore m’a convaincu d’aller payer ma place. Au final, c’était une vraie bonne surprise, du divertissement intelligent, bien foutu, bien tourné et bien joué. Même par Tom Cruise dont on connait le cabotinage dans certains rôles-titres. Et surtout par Emily Blunt en femme d’action badass et qui prouve qu’elle peut faire autre chose que les reconstitutions historiques et les comédies romantiques ! Tiens, j’irais même à dire que si jamais – par malheur – on devait par exemple faire un remake d’Alien, je la verrai parfaitement en Ripley (c’est dire à quel point j’aime cette actrice).  On pourra seulement reprocher au film sa fin bien pensante made in Hollywood avec une justification un peu trop fallacieuse à mon goût et le postulat que Cruise n’est pas un troufion de base dès le début. Bref, c’est du tout bon et Edge of Tomorrow un de mes coups de coeur 2014 !

Oui, c’est complètement gratuit !

Et j’étais tellement enthousiaste qu’à la sortie du cinéma je voulais encore prolonger l’expérience et rester dans cet univers. La bonne nouvelle pour moi, c’est que Kaze profitait de la sortie du film pour appuyer la sortie de la traduction de la light novel et des mangas. Comme je ne voulais pas me mettre à dos toute ma pile de livres à lire en prenant encore un roman, j’ai opté pour la solution manga. Ca tombait bien parce que j’apprécie le trait d’Obata.

Le manga offre très certainement un récit moins déformé que le film. Déjà, ça ne se passe pas en Europe, sur les plages française, comme de par hasard pour le 70ième anniversaire du débarquement américain en Normandie… Et je voulais avoir ce point de vue, plus proche de la vision de l’auteur. Les différences sont nombreuses :

  • Un héros qui tourne plus vers le cynisme que la dépression
  • La nationalité des personnages et le lieu de l’action
  • Le design des armures
  • Les extraterrestres qui n’ont rien à voir dans le design (j’avoue que ceux du film sont plus classes)
  • Rita que je trouve plus badass sous les traits d’Emily Blunt
  • La fin, évidemment
  • Et surtout le postulat de base sur le fonctionnement extraterrestre et le reboot des journées

Le manga se compose de seulement deux tomes, on reste un peu sur sa fin et on aurait aimé resté plus longtemps avec les personnages, ne serait-ce que pour pousser un peu plus certaines scènes rapidement expédiés (entre l’action débridée et la densité de l’histoire, tout s’enchaîne vite). Après, on ne peut que se réjouir d’avoir une lecture qui ne s’étale pas sur 50 tomes… Notez aussi que du fait des nombreuses différences entre le film et le manga avoir l’un ne ruine pas le plaisir de voir l’autre, et vice versa et au contraire. Une fois la lecture bouclée, le sentiment de trop peu provient aussi du fait que si l’histoire se tient, on a surtout envie de connaître ce qui se passe après. La bonne nouvelle c’est que l’auteur – fort de l’adaptation cinématographique – a annoncé la mise en chantier d’une suite à sa light novel.

En attendant, il faudra se contenter de ce qu’on a : une minuscule série SF rafraîchissante qui sans forcément innover (comme je disais, c’est un mix entre Un Jour Sans Fin et Starship Troopers) réussit à nous faire passer un bon moment tout en poursuivant l’agréable expérience qu’est Edge of Tomorrow. Bref, pour deux petits tomes seulement, on aurait tort de se priver de cette petite pépite !

Si quelqu’un a lu le roman, je suis preneur des différences factuelles avec la version manga…