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Fast and Furious: Tokyo Drift est un film réalisé par Justin Lin (Fast & Furious 4, Fast & Furious 5, Fast & Furious 6… vous sentez le réal. un peu monomaniaque ?), avec Lucas Black (Jarhead), Lil’ Bow Wow (un obscur épisode de Smallville), Nathalie Kelley (Take Me Home Tonight) et Sonny Chiba (Kill Bill).

Nota bene: Drift (nom et verbe) : Technique de pilotage automobile qui consiste à déraper tout en maîtrisant sa trajectoire et sa vitesse.

Sean est un gros branleur. Son truc, c’est pas la physique ou les maths ; son truc, c’est la conduite de bagnoles, de préférence celles qui finissent au poste de police. Comme ça fait genre 3 fois qu’il change d’état pour éviter la taule, sa mère en raz le pot d’échappement et l’envoie chez son père. Au Japon (ouais, carrément !). On pourrait croire que Sean va rentrer dans le rang, s’acheter une nouvelle conduite (hu hu)… mais c’est sans compter sur les coïncidences fortuites, son nouveau pote black et un mentor mystérieux qui va l’initier aux courses underground de Tokyo et au drift… Bien sûr, comme on est au Japon, il y aura des yakuzas, une histoire d’honneur et une nana suffisamment bridée pour faire genre.

Il y a des films comme Ghost Rider 2 que je regarde par curiosité en ne sachant trop à quoi m’attendre dans le pas terrible ; et puis il y a des films comme ce Tokyo Drift, que je sais d’avance être une bouse infâme mais que je vais tout même regarder, car derrière, je sais qu’il y a un article rigolo à écrire sur cet espace de communication narcissique.

J’ai pas cité le scénariste. Il s’agit de Chris Morgan. Comme vous savez pour les plus fidèles d’entre vous que je juge d’abord un film à la qualité de son scénario, il convient de signaler que le monsieur est responsable des Fast and Furious 3, 4, 5 et le futur 6. Des F&F, j’ai vu le premier, c’est sûr. Je m’en souviens plus mais je l’ai vu. Le 2, je m’en souviens plus mais je ne me souviens même plus si je l’ai vu ou pas ! C’est dire. Je prenais pas de risques avec le 3 parce que je savais qu’il était un peu déconnecté des deux premiers opus. Chris Morgan est aussi responsable de Wanted: Choisis ton Destin. Et là… la base est posée : niveau scénario et caractérisations, il faut s’attendre à l’équivalent de l’huile de vidange !

Commençons par le héros. Sean. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire moins charismatique que Ryan Reynolds dans le costume numérique de Green Lantern… je me trompais. C’est juste une catastrophe ! Entre l’accent pourrave imbitable et ses deux expressions faciales, je viens de trouver le niveau 0 de l’acting. A sa décharge, il se tape un personnage de rebelle stéréotypé et crétin. Qu’apprenons-nous dans l’exposition du premier acte :

  • Il a l’habitude de passer chez les flics, grâce au contrôle à l’entrée du lycée (on apprend également grâce à cela qu’il est d’origine plutôt modeste et dans un lycée difficile).
  • Il aime bricoler des bagnoles, puisqu’on le voit dans un garage.
  • Il en a rien à foutre des autres, puisqu’il laisse un gros nerd se faire maltraiter, mais il est prêt à défendre l’opprimé, puisqu’il était prêt à jouer de la clé à molette si le gros s’était réellement tabasser au lieu de se faire simplement humilier.
  • C’est un dragueur de première, avec une nette préférence pour la grosse cochonne.
  • Si jamais on le provoque, il va répondre et proposer une course pour résoudre le conflit. On se doutait bien qu’il allait pas proposer de résoudre une équation différentielle le plus rapidement possible.
  • Il a un problème avec l’autorité, parentale, officielle, peu importe.

Bref, je vous présente le branleur que vous allez vouloir baffer, avec son expression numéro 1 « Je divise de tête 147 par 13 » !

J’ai oublié de préciser, il a 17 ans. Mais comme c’est un américain qui mange des OGM, on a préféré prendre un acteur de 25 ans, c’est plus crédible comme ça.

Sean va donc se retrouver au Japon. Tout seul. Sans savoir parler la langue… Naïvement, je me suis dit que c’était une bonne idée, qu’on allait avoir un traitement particulier du personnage et de la perte de repère à la Lost In Translation. Hahaha, des fois, je me fais rire tout seul… Car bizarrement, dans la tête de Chris Morgan, un américain au Japon n’aurait absolument aucun problème d’intégration, puisque tous les Japonais parleraient couramment l’anglais. Sans déconner, je ne sais pas si vous avez déjà entendu un Japonais parler anglais, mais imaginez-vous une vache espagnol qui sourie tout le temps pour inciter son interlocuteur à dire « ok, j’ai compris » alors qu’en fait, non pas un traître mot. Pire, les Japonais du coin ont un accent plus compréhensible que celui du héros !

12… non 11… 11,… 13 pour aller à 70… euh 3… 4… 5…. 11,5… Il me restait combien déjà ? Je reprends… 147 par 13…

Il est de notoriété publique au Japon que les lycéens, pour passer le temps, s’organisent des meetings tuning dans des parkings sordides et s’adonnent à la course automobile sur fond de rap moisi… C’est tout de même une frange de la population estudiantine relativement restreinte et tout de même,  ce brave n’a vraiment pas de chance si la minorité obligatoire du film a de mauvaises fréquentations et l’embarque là-dedans !

Dans un meeting tuning japonais, on trouve des Japonais, des bagnoles japonaises et de la shagasse japonaise en masse ! Et oui, n’oublions pas le cœur de cible de Fast and Furious : le mâle décébré ! Quoi qu’il arrive, il faut garder le sang le plus longtemps possible dans un autre organe que le cerveau, on sait jamais, sinon il pourrait réfléchir en regardant le film.

Bougez pas, y en a encore…

Evidemment, parmi toutes les chaudasses du coin, il faut que notre pauvre Sean s’attaque à l’intouchable ! Neela. La nana qu’on avait répérée dès son premier plan comme la fille à emmerdes. Pour montrer à quel point notre héros est débile, mais vraiment débile, je ne peux m’empêcher de me rappeler cette scène où il dit à Neela plus ou moins texto :

J’étais persuadé que tu étais Japonaise…

Notez l’expression faciale numéro 2 « J’ai réussi à calculer 5 + 2 avec mes doigts »

Mais dans quel univers possible pourrait-on confondre Nathalie Kelley, une actrice australo-péruvienne, avec une Japonaise ! Déjà qu’il était pas crédible…

Neela a aussi 17 ans, mais comme elle est au lycée, on a préféré prendre une actrice de 23 ans qui en fait 30, c’est mieux. Chris Morgan a décidé d’aller au bout du concept de la lycéenne gaijin bridée mais pas trop en donnant au personnage :

  • Une énorme bagnole montée sur un V6.
  • Une sombre histoire avec une mère mi-pute mi-soumise pour les yakuzas.
  • Un don pour le pilotage les doigts dans le nez (oui, elle sait drifter, comme tous les lycéens qui se regroupent dans les parkings, c’est bien connu, voyons).
  • Un petit ami qui est :
    • Le roi du drift à Tokyo
    • Le neveu du chef des yakuzas
    • Genre un yakuza mais pas vraiment parce qu’il fait un peu du business en marge

Comme vous pouvez le constater, on ne va pas du tout dans la surenchère au n’importe quoi dans ce film… Et encore, je parle juste des personnages.

A un moment, je me suis même dit que cette Neela était tellement pas crédible qu’il ne pouvait que s’agir d’une flic infiltrée chez les yakuzas pour faire tomber Sonny Chiba. En plus, un flic infiltré, c’est bien un truc à la Fast & Furious ! Toutes mes excuses, une telle chose aurait sorti le scénario du vide cosmique…

Rajoutons le personnage du mentor qui, sans raison particulière, décide d’accorder sa confiance à Sean et l’implique dans un business louche tout en lui apprenant à faire du drift. Parce que voilà, Sean, il a fait :

Je veux bien t’aider dans tes magouilles qui me vaudraient facile 5 ans de prison, parce contre tu m’apprends à drifter. J’ai un peu l’air d’un con à être le seul glan-du qui sait pas. Même la nana que je drague sait drifter, c’est la te-hon quoi !

A un moment, les magouilles en question vont gêner la mafia, qui va demander à l’antagoniste (le neveu susnommé et mec de la pas Japonaise) de buter le mentor, l’antagoniste en profitera pour récupérer la nana à emmerdes. Le héros aura tout perdu, mais c’est un mal pour un bien parce que ça lui permettra de résoudre le conflit avec la figure paternelle, un militaire de carrière qui dira tacitement :

Fils, t’as des ennuis avec les yakuzas, mais tu as ma bénédiction ! Prends donc mon épave de Jaguar que je retapais pour le plaisir (CDLS forfuit) et va faire des courses automobiles prohibées par la loi dans laquelle tu pourrais risquer ta vie pour solder tes comptes, récupérer ta meuf et devenir un homme. Evidemment, j’aurais pu mettre fin à tout ça moi-même avec mon arme de service quand j’avais ta némesis en joue, mais je préfère que tu le fasses toi-même. De toute façon, ça fait 3 mois que t’es là maintenant, tu parles Japonais couramment, t’as qu’à aller voir le patron de la mafia en personne, lui rendre l’argent que ton mentor mort avait piqué et proposer une petite course pour tout résoudre. Je sais que c’est ton truc, résoudre tes ennuis avec les courses…

Tout est bien qui finit bien, je vous rassure, la morale est sauve. Le héros récupère sa meuf, le méchant est humilié et tout le monde peut retourner dans des parkings glauques pour faire des courses. C’est même d’ailleurs le moment de faire apparaître Vin Diesel pour lier cet opus avec les deux premiers ! Genre…

Fast and Furious: Tokyo Drift est particulièrement nul. Ca fait penser à The Karate Kid 2010, mais en encore plus débile. Même en mettant son cerveau dans la boite à gants, on ne peut pas s’empêcher de s’extasier devant le caractère idiot de toutes les situations de cet étron cinématographique ! Entre les répliques philosophiques décalées mais profondes du héros et la préparation de la course finale façon retransmission de F1 multi-angles par téléphone, j’ai du mal à choisir le plus crédible… Ah bah, de toute façon, il reste Nathalie Kelley pour passer le temps.

« Je suis le méchant et je veux niquer la gentille. » « Cours Neela-la-Japonaise. »

« Toi t’es Japonaise avec ta face de métèque et tes yeux pas bridées ? » « On s’en fout, c’est pour le cinema américain »

Comme tous les films de bagnoles, les courses poursuites sont très longues et pas toujours intéressantes, ni toujours très lisibles. Mention spéciale à la course finale, de nuit dans la montagne. Mention spéciale aussi à la poursuite dans Tokyo où 3 caisses de course slaloment entre 5 voitures au ralenti tandis qu’il aurait été plus simple de prendre la voie dégagée, là tout à gauche… Justin Lin a toutefois un certain sens du rythme et de la mise en scène pour les grosses cylindrées, on ne pourra pas le lui ôter.

Entre un scénario pathétique mais presque, des répliques ridicules, des acteurs de seconde zone et une caméra ultra putassière, rien ne peut sauver ce film d’une fin de vie à la casse. Sauvez un cerveau, regardez un autre film.

Les Mystères de l’Amour est une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) avec tous les acteurs habituels qu’on a l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe environ une demi-douzaine…)

Par où commencer ? Le sujet est vaste et la saison longue à explorer (26 épisodes de 45 minutes, tout de même). Le mieux, c’est sûrement de commencer par un cours de rattrapage sur la première saison, histoire de (re-)mettre tout le monde au diapason. Fort de cette première saison pour le moins riche en rebondissements et en… facilités scénaristiques dirons-nous, TMC – satisfaite des audiences cumulées – décide de remettre le couvert et de continuer à jouer sur la vague nostalgique entretenue par Hélène et ses garçons.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mr Azoulay reste un producteur proche de sa communauté ! Vous en conviendrez du message qu’il a lui-même laissé en réponse à mon article susnommé (+1 point). Aussi n’est-il pas étonnant qu’il a entendu les griefs redondants et s’est évertué à changer sa recette et à expérimenter de nouvelles choses pour son groupe de quarantenaires. Comme c’est mon blog et qu’il fait l’apologie de mon égocentrisme, j’aurais préféré que ce soient mes griefs qui aient été pris en compte…

M’enfin, on ne peut pas tout avoir et regardons en détails les aventures qui attendent nos héros. Il faut que parmi les critiques récurrentes de la saison 1 on trouvait : c’est pas assez romantique, c’est pas assez drôle, c’est trop rocambolesque (en rapport à cette histoire de drogue), c’est pas assez comme avant… La bonne nouvelle pour tout ceux qui se plaignaient, c’est que des efforts ont été faits. La mauvaise, c’est que ça relève plus du pansement sur une jambe de bois que d’une cautérisation au fer rouge…

Dans cette nouvelle saison, José – séparé de Bénédicte mais immédiatement remis en couple avec Ingrid (oui, parce qu’on ne passe pas par les 5 phases du deuil émotionnel dans les séries AB)(et oui, ça aide de fréquenter le même fournisseur, à savoir l’épicier du coin…) – a décidé d’ouvrir une maison d’hôte. C’est la raison pour laquelle il va aller jusque dans les régions les plus sauvages et les plus vierges de France pour trouver son bonheur et proposer par la suite un cadre de qualité. Son choix se portera donc sur le département du 78 parce que l’air pur de la vraie campagne parisienne, il n’y a que ça de vrai. Dans son entreprise, il tombera par chance sur une petite vieille un peu frappée qui décide de donner sa grande baraque pour le projet de José. Donner. Littéralement ! Pas d’agence, pas de papier, pas de contrat. Rien ! Parce que ça se passe comme ça dans la vraie vie. Tous ceux qui ont cherché à louer un appartement et qui disent qu’il faut avoir un casier vierge, un CDI depuis 20 ans, des garants blindés de thunes et accessoirement être non fumeur et ne pas avoir d’animaux de compagnie ne font vraiment pas d’effort pour se trouver un logement ! Le marché n’est pas en crise, les vieux n’ont pas des retraites de misère, tout va bien, quoi.

Patrick relit son script et admet que j’ai peut-être marqué un point…

Mais comme monter un maison d’hôtes ça reste un gros projet pour les petites épaules de José, il va faire appel à Nico. Nico hésite, ça reste un gros changement dans sa vie de photographe de cul de péniche. Fort heureusement, suite à une injonction législative, son emplacement de péniche se retrouve saisi. Comme les emplacements de péniche et les fleuves, ça ne court pas les rues, Nico et Jeanne sont à la baille. Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

De plus, Jimmy et Laly (toujours en couple…) se retrouve également à la rue. Une bête inondation parce que le couple montre qu’il ne sait pas communiquer. Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

Hélène (qui vit toujours chez Rudy… elle n’a sûrement pas le bon CDI pour louer un appartement à elle seule) décide de s’occuper d’un petit enfant d’Afrique qui vient en France pour être opéré du cœur. Suite un truchement scénaristique de haute volée (le fameux CDLS – C’est Dans le Script), l’appartement de Rudy prend feu ! Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

Rassurez-vous, Bénédicte n’aura pas d’ennui en particulier et elle pourra continuer d’être exclu du groupe en s’occupant de son restaurant. Heureusement que Olga est là pour lui refiler tous ses plans cul usés pour apporter un peu de… plans coupe (aka plans de remplissage) entre deux aventures palpitantes dans ce village du 78, qui n’a pas fini de révéler ses secrets.

Si vous avez bien suivi, tout le monde ou presque va se retrouver dans une immense baraque du 78 à vivre plus ou moins en communauté. Comme à l’époque du Miracle de l’Amour ! « C’est pas assez comme avant » : check !

Bien sûr, cette vague introduction au pitch de la saison ne permet pas de brosser l’intégralité des rebondissements, surprises et autres coups du sort que Nico et sa bande vont devoir affronter. Mais pour plus de clarté, il va falloir prendre les choses avec un semblant d’organisation et de cohérence.

Durée effective de la saison 2 : 5 jours (à une vache près, c’est pas une science exacte). 

Si je commence par mentionner ce détail, c’est qu’il va avoir son importance. Déjà parce que 26 épisodes pour 5 jours, c’est long. Histoire de comparer ce qui n’est absolument pas comparable, 5 jours, c’est plus ou moins – de mémoire – la durée de la saison 1 de Sons of Anarchy… qui n’a pas le luxe d’avoir 26 épisodes. Et 24, c’est 24 épisodes pour 1 journée. Sauf que l’une et l’autre de ses séries ne se revendiquent pas du « low cost » (normal, c’est « l’american way »). 26 épisodes de Les Mystères de l’Amour, c’est au bas mot :

  • Une table mise/débarrassée pour le petit déj/déjeuner/diner/goûter par épisode. Car oui, dans LMDLA, on met la table, on dit qu’on met la table, on demande à ce qu’on aide pour mettre la table, on prévient qu’on va mettre la table… (idem pour débarrasser).
  • Une course tous les 3 épisodes. Qui dit repas, dit courses, et oui ! Et il manque toujours un truc ! Il faut régulièrement aller chercher le pain, du liquide vaisselle, des tomates… Une grande part des sous-intrigues sera motivée par la boulangerie (sic).
  • Un repas à préparer tous les 3-4 épisodes. Et quand on fait la cuisine, on montre qu’on fait la cuisine. C’est important d’écosser des petits pois en discutant de tout et surtout de rien. Et comme LMDLA, c’est une représentation de la vraie vie, systématiquement, le repas sera une tâche exclusivement affectée aux filles : Hélène et Jeanne, principalement. Et oui, car on a beau mettre des sous-entendus dans des discussions à propos du caractère ultra-dangereux de Jeanne Garnier, il s’avère qu’elle n’est dangereuse que pour les pommes de terre et les tomates-mozza. Ou je ne sais quel plat exotique quand elle était danseuse à Sumatra (Comment ? Vous étiez pas au courant ? Ses meilleurs amis non plus…)
  • Un apéro ou un petit canon par épisode ! On soulignera au passage l’incroyable volonté de Christian, ancien alcoolique notoire, qui boit à tous les repas et tous les apéros sans jamais rechuter. Et pourtant, il aurait de quoi rechuter ; car suite à l’accident/amnésie/endoctrinement magique, il croit qu’Angèle l’a quitté. Pour mémoire, ils ont été 3 ans ensemble. Alors, à tous ceux qui ont déjà connu un chagrin amoureux, sans même parler d’une rupture d’une relation de 3 ans, visiblement, vous gérez mal la situation : Christian ne cherche pas spécialement à se battre pour récupérer la femme qu’il aime, il l’oublie en à peu près 3 heures et couche avec une autre fille (en lui disant je t’aime, sinon, ça compte pas) 3 jours après avoir reçu le texto de rupture… Car la vraie vie, c’est comme ça ; c’est comme pour trouver un appart’ !
  • Une scène de sexe suggérée, introduite ou conclue par épisode. Et encore, je pense que tire cette moyenne vers le bas ! Pour mémoire, on rappellera que le titre de la série est les mystères de l’amour… Amour, mes fesses oui ! Les Mystères du Glauque ou de la Nymphomanie serait nettement plus approprié ! Sans aller à dire que tout le monde couche avec tout le monde (même si au final, sur toutes les séries, tout le monde a effectivement couché avec tout le monde… sauf Hélène, qui n’a pas de libido), il convient simplement de dire les histoires de coucheries, d’adultères, de lesbianisme et autres plans « sordides » autour du sexe ont pris le pas sur l’abracadabrantesque histoire de drogue de la saison 1… Prenons l’exemple complètement abusé de Ingrid. Elle couche en moyenne avec 2 personnes par épisode. Après un savant calcul ramené au taux horaire d’un épisode, on en déduit qu’Ingrid couche avec une autre personne environ toutes les deux heures ! A ce niveau-là, c’est même plus de la nymphomanie, ça relève du désordre psychologique grave (sans compter qu’au niveau physiologique, je me demande comment son corps arrive à tenir le rythme). Ça n’engage que moi, mais à ce tarif, je préfère encore les histoires de drogues moisies…
  • Un flashback tous les 5 épisodes. Histoire de recycler des shots des séries précédentes et montrer à peu de frais l’état émotionnel des personnages. Surtout Jeanne, Nico et Hélène, les dignes représentants du « j’arrive pas à avancer dans ma vie, bouhouhou ». Arrêtez de réfléchir et prenez des décisions, bordel !
  • Un résumé des événements précédents au moins une fois par épisode. Car oui, on n’aime bien répéter les trucs qui se sont passés en l’absence des personnages mais qu’on a déjà montré à l’écran. « Ah bah, Jimmy est parti chercher le pain, Nico a mis la table, moi je prépare le déjeuner, Tim joue au badmington… »

Avant, j’étais alcoolique. Mais ça, c’était avant…

Pour résumer ma pensée en quelques mots : il ne se passe absolument rien ! Jamais ! On nous montre tout, tout le temps. Sans déconner, il y a une journée qui s’étale au moins sur 8 ou 9 épisodes ! Bien maîtrisé, avec un sens de l’économie et de la justesse dans l’élaboration des scènes, la saison n’aurait pas dû s’étaler sur plus de… allez, 12 épisodes.

Bon, à part mettre la table et aller chercher du pain, il se passe quoi dans cette saison sans Colombien véreux pour jouer au poker dans un restaurant couscous ?

En vivant dans ce village pittoresque de la région parisienne, nos amis vont découvrir une ferme bio. Le truc de la ferme bio, c’est qu’elle est tenu par un seul homme – Virgile – entouré d’une tripotée de nanas en robe blanche. La ferme bio est en fait une secte ! Oui, madame ! Une secte ! Mais attention, pas une secte comme celle du Mandarum. Non, Virgile ne cherche pas à amasser une montagne de thunes, il ne cherche qu’à baiser tout ce qui porte une robe blanche. On pourra se poser la question de savoir comment il arrive à entretenir un vingtaine de demoiselles sur les seuls revenus d’un panier de carottes vendus une fois de temps en temps… Mais il faut avouer qu’il est balèze, le Virgile. On pourrait croire que c’est délicat d’endoctriner des esprits faibles, de les asseoir sous sa coupe, de les rendre complètement dépendants. En fait, non ! Rappelez-vous de la durée effective de la saison, ramenez ça au taux horaire d’un épisode, on en déduit qu’il faut environ entre 0,4 et 1,3 jours s’il est en petite forme pour transformer des jeunes filles sans le sou et paumées en petites fées du jardinage, prêtes à coucher avec lui et VRP experte en minauderies pour son entreprise de la « Nouvelle Aube » (ou tout autre nom pourri qui pue la secte à 15 bornes). La magie de la prière collective… Cherchez pas, à ce niveau, je n’ai que le CDLS pour l’expliquer.

Moi, Virgile, je vais t’apporter la lumière, prends donc cette carotte et va la planter (message subliminal phallique à peine caché)

Et celle qui va faire les frais de cette endoctrinement magique, c’est Angèle ! Pour la faire simple, Angèle part retrouver Christian à la campagne, elle a un accident de voiture ; amnésique, elle est prise en charge par le Dr Virgile qui lui fait des péridurales et tient des discours pour le moins tendancieux que n’importe quel fille avec le niveau d’éducation d’Angèle aurait su détecter. Ni une, ni deux, un miracle et un manque de lucidité plus tard, Angèle est en train de planter des patates (enfin pas vraiment… elle va essentiellement passer ses journées à glander au pieu… Seule, tout le monde ne pourra pas en dire autant comme je l’ai suggéré plus haut…).  Si j’avais dit que le truc de Jeanne, c’était la prison, il semblerait que le truc d’Angèle soit d’attirer les gros pervers (après Mr Barnier, Virgile). Voilà c’est son truc à elle !

En plus de la secte de la ferme bio, il y a une histoire de trésor de guerre nazi que recherche Virgile (puis Ingrid, puisqu’ils sont potes, en fait… CDLS!). Un prétexte pour faire durer les journées jusque tard dans la nuit… Et pour nous torcher un épilogue ridicule où le groupe récupère le trésor sous forme de lingots d’or. Déjà qu’ils en branlaient absolument pas une seule en dépit du fait que ça se dit photographe, chanteur, secrétaire… imaginez ce que cela va donner maintenant qu’ils sont pétés de thunes ! (Un trésor en lingots, une baraque filée gratos, deux fois vainqueur au loto… depuis 20 ans, s’ils ont pas le cul littéralement fourré de Barilla, j’en aime mieux rien !)

Moue numéro 3, utilisée pour les « je t’aime bien, mais on va rester pote », les « il est trop mignon ce Tim et pas du tout insupportable en permanence » et les « oh non, on n’a plus de pâtes pour le diner ! qui va en chercher à l’épicerie ? »

J’avais souligné dans la première saison qu’Ingrid était l’un des personnages les plus intéressants. Oubliez ! C’était une erreur de jugement. Ingrid est absolument sans intérêt ! C’est une sociopathe. Et pas une sociopathe genre Dexter, qui possède son lot de faiblesses et failles pour le rendre intéressant, voire attachant. Non, non, une bonne grosse sociopathe sans réelle caractérisation. Non, nymphomane, ce n’est pas de la caractérisation… Ce qui la rendait intéressante dans la saison 1, c’était la part de failles qu’elle démontrait (vis-à-vis de Nico, par exemple). Dans la saison 2, elle ne possède aucune faiblesse, aucun remord, aucune attache, aucune façon de solliciter une forme d’empathie ni aucune faiblesse qui la rendrait vulnérable, donc intéressante. Ingrid se fout de José, de Nico, de Philippe, de Dan, de Cristal, de son business ; elle tient la police et le monde des ombres dans ses filets ; en d’autres termes, rien ne peut lui arriver lui arriver et, subséquemment, on se fout complètement d’elle et de ses machinations. Son personnage, qui était porteur d’intérêt, devient juste la grosse cochonne du coin… (non, ce n’est pas une caractérisation non plus…)

Je ne vais pas spécialement m’attarder sur la façon dont il aurait fallu gérer Ingrid pour susciter un brin d’intérêt, mais l’air de rien, il y a Philippe et c’était pas très compliqué d’en faire un nœud intéressant : si Ingrid tenait sincèrement à Philippe et développait une certaine forme de remords – même contenus – à son égard, on la rendrait plus humaine, donc plus intéressante. Ou idem avec Nico… Mais non, c’est juste une nymphomane adepte de la traite des blanches (entre autres) ! (Y a-t-il eu une bible pour définir la série et ses personnages, on est en droit de se poser la question…)

Mon personnage ? Pas crédible ? Non ? Vraiment ?

Car, oui, elle va envoyer Cristal au Maroc. Cristal, c’est la nouvelle nana de Rudy ; ils avaient prévu de partir tous les deux au Sri-Lanka, ce qui n’a pas plu à Ingrid… La mère-matronne est rancunière (oui, ici, c’est un soupçon de caractérisation). Je vous passe les détails – c’est affreusement long – pour sauter sur un point de détail qui revèle en puissance toute l’incohérence qu’est, en général, cette série. Entre le moment où Cristal a été enlevée par Tonio (visez le nom du bandit de service…) et récupérée par Rudy, il s’est écoulé deux jours. Deux jours à tout casser. En deux jours et avec un camion, ses kidnappeurs n’auront pas réussi à l’amener plus loin que… une station-service de la banlieue parisienne ! Et les kidnappeurs en mousse seront en train de la chercher dans les fourrés quand, deux scènes plus loin, Jeanne retirera de la ceinture de Crystal un émetteur (qui donc, techniquement, permettait de la retrouver n’importe où, n’importe quand, pour peu d’avoir le récepteur de l’emetteur…) ! Voilà où ça mène d’être aussi laxiste sur son écriture, sur des incohérences partout, tout le temps. Si je devais être exhaustif, il me faudrait au bas mots une semaine de chroniques quotidiennes…

Parlons-en de Jeanne tiens ! Jeanne n’ira pas en prison. Ce qui constitue sûrement un tournant dans son existence. Mais elle est tout de même un peu en prison, celle de son cœur (oui, je fais les licences poétiques que je veux). Car figurez-vous que après avoir vécu tous les jours à Love Island, après avoir vu tous les jours Jimmy en maillot avec ses muscles turgescents, il suffit d’une scène dans le premier épisode pour que Jeanne se rende compte que Jimmy est baraqué, mignon et gentil… Et l’embrasse. Oui, elle est toujours avec Nico et il est avec Laly mais on s’en fiche. Finalement, Jimmy aura la présence d’esprit d’arrêter les frais (à base de « je me casse plutôt que d’affronter la réalité » parce que c’est comme ça qu’on règle les vrais problèmes dans la vraie vie…). Du coup, Jeanne va faire ce qu’elle sait faire de mieux pour tromper son ennui : pister les téléphones portables… Un truc qu’elle a appris en prison, avec le karaté. Elle fait aussi la cuisine, disais-je… Le scénario fait bien d’insister sur son caractère dangereux, hein, on est effectivement en risque de passer à côté de cet élément au cours de cette saison.

C’est pas Jeanne, je la mets juste parce que je trouvais l’actrice mignonne en dépit de son rôle absurde… (oui, je fais toujours ce que je veux avec mes photos d’article)

Les décisions et discours des personnages varient d’un épisode à l’autre sans aucune forme de cohérence (et donc virtuellement varie du matin à l’après-midi…) :

  • José a le comportement le plus erratique qui soit. Il dit (j’ai des preuves !) qu’Ingrid n’est pas la femme de sa vie, qu’il est parfaitement conscience qu’elle s’envoie en l’air avec tout le monde et pourtant, il se paye le luxe d’être jaloux et de la défendre (sic et WTF),
  • Il faut aussi dire à José de se mettre d’accord : la femme de la vie de Nico, c’est Hélène ou Jeanne. Il faut se décider et éviter de pousser son pote dans toutes les directions.
  • Parce que sinon, Nico, il est tout perturbé. Et il n’arrive pas à expliquer pourquoi il couche avec Fanny alors qu’il aime Jeanne (ou Hélène, rien n’est sûr dans cette série). Même le script reste sans explication… Alors que, franchement, Mr Porry aurait fait de cette aventure extra-conjugale un truc ultra-animal et primaire, une pulsion en somme, c’était plus crédible sans même chercher d’explications qui se limitent à « J’ai glissé » après cette réplique d’anthologie pour Fanny « On couche ensemble, mais juste une fois, hein »… comme si ça le dédouanait…

Dans le genre glauquitude assumée, il n’y a pas qu’Ingrid qui couche avec tout le monde, hein. Laly va tromper Jimmy, avec François qui trompe sa femme Claude, qui elle-même le trompe avec un autre, ce même autre la trompe avec Bénédicte. Qui elle ne trompe personne, puisque Franck a été écarté de l’image au début de la saison avec un enfant, une autre fille et un clip à Los Angeles… De toute façon, comme le dit si bien François : « Mais c’est la vie Laly, tout le monde fait ça ! » Excusez-moi, je sors, je vais gerber…

Je ne comprends pas pourquoi le couple Bénédicte/Frank n’a pas tenu. C’était une opportunité de faire un vrai arc narratif sur la difficulté au quotidien d’une relation établie entre une femme et un homme plus jeune. Mais non ! Mr Porry le scénariste préfère visiblement :

  • avoir un troupeau de femmes cougars (Claude, Béné, Olga),
  • mettre en avant systématiquement et à chaque épisode les relations lesbiennes,
  • avoir des relations hors-normes (Fanny qui couche avec deux petits amis aussi débiles que consentants… et avec Nicolas… et avec Virgile…),
  • les coucheries endiablées dans les sectes…

D’un naturel social, les cougars ont l’habitude de se retrouver autour d’un point d’eau alcoolisé pour guetter leurs nouvelles proies, souvent de jeunes éphèbes sans défense mais consentants…

Pourquoi ? Sérieusement, pourquoi ?

Ce serait sûrement bien trop simple d’amener une seule relation dans des problématiques réelles. Je ne vais pas spécialement répéter ce que j’avais dit dans mon article de la saison 1, mais un peu quand même : avoir un enfant à plus de 40, s’insérer professionnellement à plus de 40 ans, chercher un appartement, gérer la différence d’âge et le regard des autres dans une relation amoureuse, etc. Tout cela sans sacrifier aux histoires de drogues, de doutes, de projets personnels et même, soyons fous, de sectes/fermes bio… (dont l’amalgame est aussi malsain que l’idée d’un groupe de potes où tout le monde couche avec tout le monde).

Franchement, si la saison 3 pouvaient, un tant soit peu, poser des bases qui ne reposent pas uniquement sur des libidos décomplexées, j’en serais fort aise.

Alors, à côté des histoires de coucheries dans tous les sens, nous serons également ravis d’apprendre que :

  • Jeanne qui s’était promis de lever de l’argent pour une inconnue lambda de la saison 1 s’en contrebat désormais les steaks,
  • Olga est toujours un mère aussi ingrate et préfère picoler de la vodka au bar de Bénédicte plutôt que de passer du temps avec son fils,
  • La carrière de chanteuse de Laly avec son groupe d’amies de 40 ans est déjà partie aux oubliettes,
  • Dans les forêts du 78, on peut tomber n’importe où, n’importe quand, sur des pièges à loup (sic!),
  • Entre le début et la fin de la saison, absolument RIEN n’a jamais évolué pour les personnages et leurs relations !

Si la qualité des scénarios, des intrigues et des dialogues laissent encore plus à désirer que dans la saison 1, le niveau de l’acting s’élève au même niveau. Sans rire, au regard du jeu de certains acteurs, on a l’impression qu’ils sont parfaitement conscients de la médiocrité de leurs lignes (mention spéciale à Isabelle Bouysse dans cette fameuse journée qui dure 8-9 épisodes)…

Il convient également de s’attarder quelques instants sur le fameux tournage low cost des séries JLA. Une série low cost à la française, ça veut dire :

  • Un tournage dans le 78 et des environnements limités (garage, extérieurs en forêt, rue du centre-ville déserte, studios de IDF1, 12 mètres-carrés pour symboliser l’ouverture de la nouvelle boîte branchée de Paris…)
  • 3 véhicules en tout : une Audi, une Citroën haut de gamme pour Ingrid et Virgile (la même), un véhicule familial type Zafira que se partagent visiblement Bénédicte et Philippe,
  • On fait l’amour en sous-vêtements et pantalons (ce qui ne manque jamais de me faire sourire à côté des situations nettement plus glauques qu’un bout de téton visible),
  • Une bande son composée de trois samples : la chanson de crooner pour les ambiances romantiques et les flashbacks, les trois accords bontampis pour les ambiances mystères et la chanson répétée en boucle pour les répétitions…
  • Des rebondissements scénaristiques limités à « Tu veux bien aller chercher du pain, on en a plus… » (et là, le doute assaille le spectateur : Jimmy aura-t-il le temps d’aller à la boulangerie avant sa fermeture ? Y aura-t-il du pain pour le diner ? La réponse dans 2 épisodes…)

La bonne nouvelle, c’est qu’un budget maquillage semble avoir été débloqué : tous les acteurs font en moyenne 5 ans de moins que dans la saison 1…

Une grosse scène à venir, un déjeuner d’une importance capitale, où l’on apprendra par des dialogues chiadés qu’on a perdue Lucille, au cas où le spectateur atteint d’une léthargie soudaine n’aurait pas compris qu’elle s’est cassée de dépit en voyant la langue de Christian dans la gorge de sa sœur… Tout en subtilité…

La vraie question que certains se posent à présent, c’est : mais pourquoi tu regardes si c’est si nul que ça ?

  • Déjà, il faut savoir que c’est encore plus nul que ce bref aperçu (je gage au moins que cette chronique aura arraché quelques sourires, ce sera toujours ça que la série n’aura pas réussi à faire).
  • Je regarde parce que, comme on dit à Nanarland, « le pire n’est jamais décevant ».
  • Je regarde parce que, en ces temps de crise, avoir l’occasion de rigoler à peu de frais est toujours bon à prendre.
  • Je regarde parce que le temps passe et c’est toujours agréable d’être un peu nostalgique une fois par semaine.
  • Je regarde parce que, en qualité de scénariste, j’essaie de me tenir au courant de certaines productions françaises et parce que, toujours en qualité de scénariste, j’essaie de flatter mon ego comme je peux en me disant « je sais que je peux faire mieux que ça » ! Et c’est exactement pour ça que je regarderai les saisons à suivre !

Salut c’est Jacky, je suis aussi dans la saison 2 des Mystères de l’Amour ! Et ça me dérange pas de couvrir mon boss marié qui couche avec la nouvelle pigiste…

La saison 2 de Les mystères de l’Amour est encore pire que la précédente. Intrigues et personnages perdent en cohérence et en intérêt. Je n’ai pas assez d’un article pour pointer du doigt tout ce qu’il y aurait à pointer du doigt et se payer une bonne tranche de rigolade à base d’humour cynique. Je ne sais pas de quoi les épisodes à venir seront fait, mais la quantité de boulot à abattre pour relever la qualité est titanesque, à tout point de vue !

En fait si, je sais de quoi les épisodes seront faits, puisque’une espèce de saison 2.5 de 8 épisodes a été commandée et que les synopsis commencent à pulluler sur la toile… Je vais apprécier le retour des histoires de crimes incroyables et me gausser encore des rebondissements amoureux… Pourrait-on remettre les rires enregistrés s’il vous plait ?

Le 24 octobre dernier avait lieu la dernière « loft in game », évènement VIP auquel Yoyo m’avait soufflé de m’inscrire afin que je puisse enrichir mon total d’expériences inédites. En gros, il m’avait vendu comme l’occasion de se revoir autour de jeux vidéo et d’un buffet gratos.

Les loft in game sont des évènements organisés par une boite de comm’ autour du jeu vidéo dans un cadre pour le moins luxueux : un beau loft que même après 30 ans de vente à Micromania, tu ne pourras jamais te l’acheter.

Cette fois-ci, le rendez-vous était donner au Studio SFR, près de la Madeleine. Déjà, le cadre est nettement moins glam’ que dans un loft et lorgne vers la bobotitude hi-tech, ambiance mi-boite de nuit, mi-cuisine américaine fashion et re-mi-boite de nuit derrière.

Les sessions durent deux heures montrent en main et nous avons l’occasion de tester des jeux de qualité et pour 50% d’entre eux déjà sur le marché. Autant le dire tout de suite, sans Yoyo et la perpective de bonbons et de Cola, venir juste pour les jeux frôlait l’epic fail. Jugez plutôt : Mario et Sonic aux Jeux Olympiques sur wii, Let’s Party sur wii, Saw sur PS3, Spiderman sur téléphone portable, Asphalt 5 sur PSP, Ski Challenge Machin Chose sur 360 et  wii et un autre truc encore sur portable. Il est possible que je me plante de nom ou de plateforme, mais ça ne changera pas la face du monde, ça reste du jeu pour casual gamers et ta grand-mère. Oui, même Saw dont la seule mention du gameplay pouvait vous mettre plus les chocottes que la série de films. C’etait d’une pauvreté… Et je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai une dent contre les jeux avec une input toutes les 15 secondes… Où sont passé les vrais jeux, bordel ? (Ah oui, il arrive vendredi sur PC, c’est Dragon Age: Origins !)

Donc, j’ai testé Mario et Sonic font du curling, Mario et Sonic font du patinage de vitesse, Let’s Party et le jeu de Ski. Les jeux pour portable ont reçu un regard dédaigneux. Je n’ai pas testé Saw, mais une longue séance de matage m’a permis de me faire une bonne idée de la chose.

A l’étage, on avait des vrais jeux : PES dans une version sûrement estampillée 2010 ainsi que DJ Hero qui avait une queue suffisamment longue pour me rappeler vers le buffet de bonbons. On trouvait aussi une demoiselle d’Ankama venue présenter IG Magazine, le – à mon avis – seul bimensuel consacré au jeux vidéo qui ait désormais un intérêt dans la presse papier. J’ai essayé dans savoir plus sur le studio, en particulier la partie studio d’animation. Chou blanc, mais bon.

Au final, cette première prise de connaissance avec loft in game reste sur un a priori mitigé, surtout à cause du lieu choisi et des jeux disponibles à l’essai. Et puis je suis reparti avec un T-Shirt Sonic aussi. L’important c’était surtout de passer un peu de temps avec le Yoyo, parce que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pu parler l’un avec l’autre avec autre chose qu’un clavier.

Et puis, c’est toujours intéressant de discuter avec lui des hôtesses sur le salon, sur la nécessité qu’ont les organisateurs de sortir de leur placard des nanas au physique loin d’être ingrats pour attirer le jeune prépubère vers des bornes de jeux pas terribles... Au moins, celle du studio SFR avait le mérite d’avoir laissé les costumes de grosses cochonnes au placard pour être à peu près normales.

Je ne sais plus où j’ai piqué ce cliché, je remercie le mec qui a eu le courage d’aller leur demander de se mettre ensemble et jouer les tentateuses pour les besoins de la photo. De mémoire, je crois que Yoyo préférait la brune. Si celle-ci pouvait laisser son numéro de téléphone pour lui dans un commentaire, il pourra le récupérer et lui proposer une petite partie de bobsleigh sur Mario et Sonic aux Jeux Olympiques

En bonus piqué sur viedegeek.fr, une photo où je suis caché dedans en train de me prendre une humiliation en bonne et dûe sur Let’s Party

Encore une fois, j’ai beaucoup de retard : je voulais poster cet article à l’occasion de la sortie de Tomb Raider: Underworld. Mais bon, on ne fait pas tout ce qu’on veut avec son emploi du temps.

Je ne vais pas parler du jeu vidéo. D’une part parce que je vous ai déjà assomés avec The Witcher cette semaine, d’autre part parce que je n’y ai pas joué (et puis, les critiques ont l’air unanimes en disant « ouais, c’est sympa »). Je vais me fendre d’un billet sur le coeur même qui a fait le succès de la série : Lara Croft. Ou comment les geeks se sont appropriés le phénomène au point d’en faire la première vrai starlette virtuelle. Au point de presque détruire le personnage.

A l’origine, Lara Croft, c’était juste deux triangles de polygones siliconés autour desquels, il faut l’avouer, on nous a un peu vendu tout le concept du jeu (alors qu’on aurait mis Indiana Jones à la place, sur le même gameplay, je ne vous explique même pas le carton planétaire !)

Et avec le temps, c’est devenu ça !

Normal, la technologie évolue, il faut nous la rendre de plus en plus belle pour faire vendre. Ce que nous ne savez peut-être pas, c’est que pendant des années (juste avant que Crystal Dynamics reprenne la license en main pour en faire quelque chose de potable), Lara Croft était à la dérive. Les jeux étaient juste une succession d’histoires rocambolesques au gameplay mou vendues aux nerds avec l’érotisme sous-jacent qui émanait (émane toujours hein !) du personnage.

Il faut savoir que les marketeux ont très compris l’intérêt de jouer avec le personnage pour aller en faire une icône bien calibrée pour parler à la cible primaire : les joueurs, mâles, 15-25 ans. Et la cible secondaire : les geekettes, femelles, 20-30 ans.

Pour les demoiselles, le pitch de base suffit à plaire, ça reste une nana moderne, de caractère qui flingue du dinosaures et émascule tout porteur de chromosomes XY qui s’approche de trop près. Pas la peine de faire beaucoup plus d’efforts.

Pour les mecs, c’est autre chose. C’est plus subtil. Comparons sa dernière biographie officielle :

Nouvelle biographie tirée du jeu Tomb Raider Legend: Lara Croft.

Fille de Lord Richard Croft, grandit dans un milieu aristocratique. Tout était parfait jusqu’au jour où Lara et sa mère firent un voyage en avion au-dessus des montagnes du Népal. L’avion s’écrasa quelques instants après avoir subi de violentes turbulences. Lara et sa mère étant les deux seules survivantes, elles marchèrent dans la neige jusqu’à trouver un temple abandonné. Elles entrèrent et cherchèrent du bois pour faire du feu quand Lara vit une épée dans un socle. Elle la prit mais enclencha un mécanisme. Sa mère la poussa et se mit devant le socle qui avait à présent un cercle vert autour de lui. Elle entendit des voix qui lui dirent de reposer l’épée. Elle le fit mais disparut en même temps. Lara se sentit coupable. Quand elle fut calmée, elle décida de partir et de marcher jusqu’à trouver une tribu qui, par miracle, la sauva. Elle retourna en Angleterre quelques semaines plus tard. Un jour, son père partit au Cambodge où il disparut, lui aussi: Lara avait 18 ans et hérita de la fortune des Croft.

Et sa première biographie officielle, tirée de mon manuel du premier jeu sur Saturn.

En soi, le plus gros changement est la disparition du mari ! Pourquoi ? Pour ne pas donner de passé amoureux à la belle. Pas de passé, donc tout est possible pour le geek à l’imagination débordante qui, d’une pression du pouce, asservit la poupée numérique au moindre de ses désirs. En enlevant la composante mâle, on peut facilement introduire aussi une composante féminine et jouer sur le caractère ambigu de sa sexualité (ça a l’air de faire fanstamer les geeks, deux filles ensemble… c’est au moins deux fois plus que ce qu’ils ont, à l’approximation mathématique près)

L’autre atout marketing supplémentaire pour attirer le chaland, c’est la personnification du personnage. Allez chercher une vraie demoiselle en chair et en os pour donner du concret à la licence et surtout la promotionner même en dehors des sorties de jeu. Alors on a eu… plein ! Huit, comme le nombre de jeux. Dont :

Et la dernière en date, Alison Carroll :

Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne s’y sont pas trompés sur la nouvelle égérie. Non seulement, forte de ses talents de gymnaste, elle est capable de nous reproduire les cabrioles de l’avatar numérique mais son côté trashouille à tout pour plaire et vendre au mieux l’image de marque du jeu, rameutant nombre de jeunes en chaleur à chacune de ses apparitions scéniques.

Morceau choisi d’une interview:

« Je suis célibataire et je m’amuse, je ne recherche pas une relation de longue durée, parce que la plupart des hommes n’arrivent pas à suivre. Mais incarner Lara Croft, la plus sexy des héroïnes de jeu qui soit, devrait me permettre de décrocher plus de rendez-vous. »

On est prévenus. C’est une grosse cochonne opportuniste et bien coachée qui ne peut vraiment attirer que le nerd en surproduction hormonale.

Bien évidemment, toute la communication de Tomb Raider: Underworld s’est fait autour d’elle, et au delà du caractère déprimant que c’est pour le monde du jeu vidéo (non, je ne mettrai pas les vidéo promotionnelles où on la voit faire des séances photo et raconter à quel point elle se sent Lara Croft), quand je vous disais que le mythe de Lara Croft tombait en miettes

Et les amateurs auront reconnu une citation du premier Max Payne, le jeu vidéo.

Nul n’est besoin que je rappelle mon amour pour ce jeu, ceux qui veulent s’en convaincre n’ont qu’à faire une recherche avec le nom du jeu.

C’est donc pas peu dire que j’attendais l’adaptation en film du jeu avec impatience. Pour information, les droits cinématographiques avait été très tot vendus par Remedy. Ca ne change rien à l’histoire, mais c’est toujours sympa à placer à la machine à café.

Quid de cette adaptation alors ?

Le réalisateur : John Moore, à qui l’ont doit 666 la malédiction, Le vol du phoenix et En territoire ennemi. Rien d’hyper glorieux. Quelques scènes badass, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard, ça reste relativement classique.

Les acteurs. Mark Walberg (modulo h) qui campe un Max Payne différent du jeu, mais qui reste tout à fait crédible dans son interprétation.

Mila Kunis (en haut) est Mona Sax. Vous ne connaissez pas ? Moi non plus, mais elle a fait de la série télé. Fade, je ne voulais pas trop faire de rapprochement avec le jeu, mais l’actrice castée pour le jeu (dont j’ai oublié le nom) était 100 fois mieux.

Je ne peux pas ne pas parler de Olga Kurylenko, qui après Hitman et Quantum of Solace semble décidée à orienter sa carrière uniquement dans les rôles de grosse cochonne.

On remarquera au générique un Chris o’donneil qui a bien changé depuis son dernier Batman pour le moins très gay-friendly. Un Lupino un peu bizarro, et un Bravura un peu black… mais bon.

Alors de quoi ça cause ?

Ca reprend des éléments du jeu, comme la drogue, le meurtre de sa famille, le Ragnarok, le côté rien à perdre, la compagnie Aesir… mais finalement, ça en reste une libre adaptation. Très libre adaptation. Inutile de dire que le génie de Sam Lake n’est absolument pas derrière le script, ce dernier ayant surement été pondu par une demi douzaine de scénaristes, remanié une demi-douzaine de fois pour se retrouver au final avec un truc assez aseptisé et pré-formaté pour une séance pop-corn.

Et même préformaté, ça reste mal fait. Beaucoup de personnage sont introduits très rapidement. La relation entre Mona et Max frôle le ridicule (on passe trop vite de la collaboration forcée à une tension sexuelle palpable). Lupino, bien que présenté comme une espèce de fou mystique est finalement mal utilisé. Vers un dénouement assez attendu (sans parler de la baston générale à la John « seul contre tous » McLane).

L’utilisation des Valkyries, plus proche d’un stryge qu’une nana guerrière dans un bikini en métal, est assez bien foutu pour le coup. Elles apparaissent dans les délires des drogués, et viennent les chercher au moment de leur mort. Finalement, et vous pouvez le juger d’après les photos, tout le côté esthétique du film est très léché et très bien rendu ! Les visions brûlantes de Max drogué sont vraiment excellentes dans leur traitement.

Le générique de fin est abominable. Je ne sais pas ce qui c’est passé dans la tête des producteurs, mais c’est vraiment n’importe quoi ! La scène d’after générique appel un Max Payne the movie 2. Ce qui ne manquera pas d’arriver.

Le film est selon moi, bien dans ses premiers 3/4 d’heure, où le personnage de Max Payne est bien amené. Tant qu’on reste dans sa présentation, c’est bien fichu. Dès lors qu’on essaie de faire avancer l’histoire, ça devient un peu bancal…

Mon avis est que c’est finalement Max Payne une série B de luxe maladroite. Agréable à regarder, mais sans plus. Pour les fans ultimes du jeu comme moi, ça reste une bouse et je militerai aussi longtemps qu’il le faudra pour pousser les gens à faire le jeu !

Et maintenant, vous savez tous d’où vient ma référence artistique pour le blog…