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Suicide Squad

J’avais lu et entendu un tas de choses sur Suicide Squad, et j’attendais la version longue avant de me prononcer, espérant un peu l’effet Batman v Superman (à savoir un truc moins bousique que prévu). Du coup, j’ai vu et… C’EST UNE PURGE ! C’est très mauvais ! Il y aurait tant et tant à dire sur ce film qu’il me faudrait des heures pour tout lister. Je ne comprends pas comment on peut se planter à ce point. Je ne comprends pas non plus comment après la descente en flammes que le film a connu à sa sortie on n’ait pas donné carte blanche à David Ayer pour remonter tout le film. Même moi qui n’ai aucun talent particulier, j’ai envie de remonter le film pour lui donner un semblant de sens ! Comment peut-on sincèrement laisser sortir un tel film ? Ca m’énerve, mais ça m’énerve ! Rien n’a de sens ! Rien ! Le personnage de Deadshot, la relation Harley/Joker, la dynamique de groupe, le montage pseudo « Gardians of the Galaxy », la Suicide Squad ! Mais dans quel cerveau il viendrait à l’esprit de créer une équipe avec un mec qui sait bien tirer, une folle, un crocodile pour arrêter – je cite – une menace équivalente à Superman ! Ca n’a aucun sens ! Quand l’Enchantress pète un câble, c’est pas Deadshot et sa bande de repris de justice qu’il fallait envoyer, mais CONSTANTINE ! A la rigueur Flash qui fait un caméo ! Nul, nul, nul ! La seule menace digne d’intérêt pour une telle équipe, ça aurait été juste le Joker alors que Batman se prenait des vacances en réunissant sa Justice League ! Aucun intérêt. Ca m’énerve ! Vous le sentez que ça m’énerve ? Et la musique, alors oui, la bande son est excellente, mais si je veux écouter de la bonne musique, je sors un de mes vinyles ! On a dit beaucoup de choses sur le Joker, mais Jared Leto est le seul mec investi dans son personnage et ça m’énerve d’apprendre qu’il a été coupé au montage pour laisser de la place à Will Smith et son Deadshot tout moisi et Harley Quinn (elle est cool, mais fait bien greluche de service). Saviez-vous qu’à l’origine, la relation Joker-Harley était plus proche celle canonique ? Une des scènes coupées où il a la gueule moitié arrachée aurait dû être à la fin où il vient pour chercher Queen mais décide de la planter pour la laisser dans sa cage. Je sais pas dans quelle mesure les costards cravate ont charcuté le scénario mais là on a affaire à une bande de sociopathes qui commence à se faire des calins et avoir deux doigts d’honneur l’un envers l’autre après trois minutes ensemble. Ca n’a aucun sens ! Même une saison complète des Mystères de l’Amour semble plus cohérente ! Ce film est un échec complet, une perte de temps et d’argent qui mérite une note spéciale :

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Doctor Strange

Le monde se divise en 2. Marvel et DC. Marvel domine haut la main de par les films qui sortent sur grand écran, DC propose des films d’animation qui n’ont rien à leur envier (pour la plupart). Pour le petit écran, je dirai que c’est kif-kif depuis l’arrivée de Marvel chez Netflix. Mais lorsque DC fait des longs métrages… Et bien, c’est pareil avec Marvel et les dessins animés : c’est de la bouse. Preuve en est ce Doctor Strange sur lequel peuvent se rabattre les pauvres qui ne peuvent pas aller au cinéma voir la dernière production du MCU. Et bien c’est pas terrible du tout. On va pas se mentir, c’est même très mauvais. Et c’est très très TRES laid ! J’aurais pu éventuellement faire abstraction si l’animation n’était pas complètement à la ramasse non plus et si le scénario avait moins de raccourcis. Non, décidément, les dessins animés de super héros, c’est DC et puis c’est tout !

1/5

War Dogs

J’étais pas spécialement emballé à l’idée de voir un film avec Miles Teller et Jonah Hill, mais la bande annonce était suffisamment bien foutue pour donner envie au plus réfractaire. Et puis pour être honnête, j’avais un peu envie de comparer avec Lord of War qui reste un film incontournable sur la guerre et les marchands d’armes. Au final, War Dogs est largement moins bien que le film avec Nicolas Cage mais il m’a agréablement surpris, tant sur la prestation que sur la rocambolesque histoire vraie derrière le scénario. Même le duo d’acteur fonctionne bien (bon, surtout Jonah Hill !). Bref, je recommande fortement.

4/5

Begin Again

Vous savez quoi, c’était moyen. Allez, moyen + pour nous évitez une romance forcée entre les deux protagonistes.

2.5/5

Jason Bourne

Quatrième volet de la série. Cinquième avec le spin-off de Jeremy Renier. Clairement l’épisode de trop. D’une part parce qu’il faut avoir vu (et se rappeler) des précédents, d’autre part parce que c’était bien une perte de temps et d’argent pour tout le monde. On arrive au stade où on a plus grand chose à raconter sur le personnage donc on rajoute des couches sur son passé au point que ça devienne abracadabrantesque. On arrive aussi au stade où Jason Bourne et la caméra de Paul Greengrass n’a plus rien à apporter au film d’espionnage. La caméra gerbante, c’était innovant au premier épisode. Là, c’est juste confus. L’histoire est bateau et les acteurs clairement en mode automatique (j’avais l’impression de mater un film de robots). Bref, il est temps de ranger Bourne au placard et de passer à autre chose.

1/5

Lethal Weapon 1 & 2

La rentrée série US accueillait cette année une espèce de reboot de L’Arme Fatale. Comme j’étais curieux, je me suis penché dessus, sans réellement en attendre grand chose. Comme ça, juste pour voir. Il se trouve qu’après une demie douzaine d’épisodes les audiences sont bonnes et que je suis moi-même conquis. J’avais commencé la série avec finalement assez peu de souvenir des films, sinon quelques scènes, et je me suis dit « Tiens, ça fait vraiment longtemps que j’ai pas revu ces films » (genre 20 ans, parce que j’ai pas RTL9 pour ce genre de rediffusions). C’est donc avec délectation que j’ai retrouvé le dynamique duo des années 80 et que j’ai découvert que c’est à l’origine une création de Shane Black (le seul type qui a réussi à faire un bon film cette année – The Nice Guys). Force est de constater que 1. les années sont définitivement la meilleure décennie cinématographique de tous les temps et 2. que les films ont bien vieillis. Ca permet aussi de se rappeler d’une époque où on fumait à l’écran, on montrait des nichons, on faisait des cascades sans numérique ni fond vert, on avait des téléphones portables de 8 kilos et que globalement, les films avaient une âme.

4/5

Kokoro ga Sakebitagatterunda

Ou The Anthems of the Heart, en anglais. Pas encore disponible dans les vertes contrées francophones, mais bientôt. C’est un autre anime de type « romance lycéenne japonaise » à ajouter à la longue liste de ceux que j’ai vus. Pas le plus marquant, mais il est intéressant sur certains points qui ne sont pas assez développés, notamment le poids des mots (surtout sur les enfants). Après, on va pas se mentir, ça joue sur un bon nombre de tropes du genre mais c’est effectué avec suffisamment d’humilité pour que ça passe (je recommande une bonne séance de psychanalyse pour l’héroïne…). Et puis on n’a pas grand chose à se mettre sous la dent non plus en ce moment. Bref, les amateurs seront ravis, les autres passeront leur chemin comme d’habitude.

3/5

5 centimeters per Second

Your Name est probablement LE film que j’attends le plus en cette fin d’année 2016, le plus gros cartons de la décennie au Japon est un anime « tranche de vie » signé Makoto Shinkai. C’est alors que je me suis rendu compte que je n’avais vu que The Garden of Words de ce réalisateur et qu’il était grand temps de compléter avec le reste. J’ai donc commencé par 5 Centimètres par Seconde qui est en fait 3 courts métrages autour du même protagoniste à trois étapes de sa vie. Il m’a fallu un peu de temps pour digérer le film et comprendre ses intentions derrière, la fin restant assez énigmatique au premier abord. Et puis, toutes les pièces finissent par s’agencer et on comprend. C’est donc un film tout en finesse, en sous-entendus, en contemplation sur le processus de deuil amoureux, surtout le tout premier. Le genre de film auquel on pense encore des jours après. Un vrai coup de coeur !

4.5/5

Voices of a Distant Star

Il s’agit d’un cours métrage de 25 minutes par Makoto Shinkai, catégorie romance lycéenne dans l’espace. On retrouve les germes des thèmes qui seront explorés par la suite dans 5 Centimètres par Seconde, à savoir : comment gérer une relation non déclarée à distance (visiblement un thème cher à Makoto Shinkai). Ici, en plus de la distance physique, on rajoute la distance temporelle où les mails mettent des mois à atteindre leur destinataire. La 3D a pris un sacré coup de vieux, mais le film mérite tout de même le coup d’oeil. Et comme je ne vais pas parler de Macross ce mois-ci, il en est suffisamment proche pour que je cite au moins ma série favorite tout de même. Si vous avez aimé le précédent film, vous savez quoi regarder ensuite.

3.5/5

Voyage vers Agartha

Makoto Shinkai à la réalisation pour continuer dans mon run, mais cette fois-ci sur une production Ghibli. Il n’y a pas à dire, le studio japonais plane réellement au-dessus de tout le reste ! C’est beau, c’est intelligent, c’est bien écrit… Bon, c’est pas la meilleure production du studio et ça bouffe trop aux rateliers de Mononoke et Chihiro pour réellement se démarquer mais c’était tout de même agréable à regarder. On regrettera un épilogue trop vite expédié pour donner un sentiment de satisfaction, mais on ne peut pas tout avoir. Dans une autre réflexion qui n’a rien à voir, je vois régulièrement des articles passés sur le féministe et le statut de la femme en ce moment. J’avoue c’est un peu de la science-fiction quand on vit en Norvège mais je me suis dit que le Japon n’était pas spécialement en reste : quand on y regarde bien, la plupart des dessins animé Ghibli mettent en avant des héroïnes fortes, des trucs qui – de mon point de vue –  seraient nettement plus à même de plaire aux jeunes spectatrices que – au hasard – les productions américaines (il y a un léger mieux chez Disney depuis quelques années, mais c’est pas au niveau des Japonais). En tout cas, je sais ce que ma progéniture regardera comme dessins animés.

3/5

Bakemono no Ko

Ou le Garçon et la Bête en français. Un film que je me gardais en réserve pour un mois un peu pourri parce que j’étais certain qu’un film de Mamoru Hosada ne me décevrait pas (pour infos, je l’ai regardé juste après Suicide Squad pour me calmer, mais j’ai mis la Squad en premier pour attirer le chaland). Et j’avais raison ! C’est vraiment bien écrit, avec plusieurs degrés de lecture sur plein de choses (notamment la relation père fils), l’animation est dingue, l’univers est cool… Bref, ça déboite ! Vous DEVEZ voir ce film !

5/5

Dragon Ball Super – Episodes 1-68

Dragon Ball et DBZ restent un pilier de ma culture et un élément fondateur de ma prime jeunesse. Aussi étais-je un peu sceptique face à l’annonce d’une nouvelle série faisant suite à DBZ. Certes elle allait permettre d’effacer l’étron GT de la chronologie canonique mais on ne peut pas dire que les premières images faisaient envie : les images venues du Japon étaient très moches à regarder et la production a pris la décision étrange de découper les deux derniers films pour en faire les 25-30 premiers épisodes de cette nouvelle série. Au passage, je ne saurais que trop recommander aux amateurs de Son Goku et sa clique de mater ces deux films (Résurrection de F et Beerus), ne serait-ce que par égard pour votre rétine et lui épargner l’horreur des premiers épisodes torchés à la va vite. Bref, j’étais pas hyper motivé pour regarder la série, jusqu’à ce que j’apprenne le retour de mon personnage favoris : Trunks du futur ! Alors, j’ai tout maté en mode binge-watch zombie ! Et mon avis est finalement assez mitigé. Il y a un tas de truc que j’adore vraiment : Beerus et Whys, Trunks, Bulma, Trunks, l’animation des derniers épisodes, Trunks, Son Gohan relégué au placard, Trunks, la cosmogonie Dragon Ball qui prend de l’ampleur… Et il y a un tas de trucs qui m’énervent : la vingtaine de premiers épisodes soporifiques si vous avez vu les films, le fait qu’on se tape un tournoi artificiel, les épisodes « filler » sans intérêt, le ton un peu gamin… Et c’est tout le problème de faire une nouvelle série DB plus de 15 ans après la fin de la série originale : le public cible est à la fois constitué de trentenaires et de jeunes à qui on a envie de faire redécouvrir l’univers. DBS a donc le cul entre deux chaises et l’une d’entre elle est moisie. Etant trentenaire, vous vous doutez de celle qui ne me plait pas…  Objectivement, je me suis ennuyé pendant 46 épisodes (sans avoir vu les deux films, mon avis n’aurait pas été le même car ces films en question sont vraiment excellents comme je disais et dans le ton que je recherche), il faut vraiment attendre l’arrivé de l’arc Trunks du futur pour en prendre plein la tronche ! Les vingt épisodes de cet arc sont complètement déments, tant sur l’animation que sur l’histoire (si vous faites abstraction des approximations sur les théories de voyage dans le temps) et c’était exactement ce que j’attendais d’une nouvelle série Dragon Ball. C’est à la fois épique et intimiste, grave et léger grâce au trio Pilaf, l’équilibre est parfait ! Rien que pour ces 20 épisodes la série vaut le coup (comprendre, matez les films, matez ces épisodes et vous serez satisfait) ! J’ai rattrapé mon retard sur la diffusion japonaise et l’arc Trunks vient malheureusement de tout juste prendre fin, ce qui veut dire qu’on va se retaper une petite série d’épisodes orientés jeune public en croisant les doigts pour qu’un nouvel arc à la hauteur de Trunks arrive (et pas juste encore un tournoi…)

6/5 (Arc Mirai no Trunks, ép. 47-67)

2.5/5 (Le reste)

Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…). Oui, je fais toujours les mêmes introductions pour cette série si je veux.

Les mystères de l’amour, c’est un peu comme le mariage de José et Bénédicte : quand vous commencez un épisode, vous devez vous attendre au meilleur comme au pire ! Et au cours de de ces dernières saisons, on a eu l’occasion de côtoyer les deux ! Mais avec maintenant autant de chroniques sur ce blog, je pense qu’il conviendrait de débuter celle-ci par une citation de Rita Mae Brown, qui résume tout à fait mon état d’esprit alors que je me mets derrière mon clavier une nouvelle fois pour critiquer les derniers épisodes en date :

 La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à attendre des résultats différents.

En d’autres termes, la série demeure fidèle à elle-même dans son désir de se complaire dans ses défauts et je sais déjà en commençant cet article que je vais répéter ce que j’ai déjà dit par le passé ! Comme j’ai envie d’économiser le peu de santé mentale qui me reste après avoir visionné certains épisodes relevants clairement de la lie télévisuelle, je me suis dit que j’allais plutôt pointer vers des articles précédents. Mon propos restant le même, imaginez que je fasse du copié-collé brutal :

  • Saison 1: les personnages qui font du surplace, le vide des scénarios, Wonder Jeanne, le recyclage, les CDLS…
  • Saison 2: le vide des scènes, le rapport à l’argent, Ingrid, la gestion du sexe, les CDLS…
  • Saison 2.5: le n’importe quoi de l’écriture, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 3: le vide des épisodes, la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, les problèmes de raccords et cohérences, Nicolas le mou, Wonder Jeanne, les CDLS…
  • Saison 4: la qualité des scénarios, la qualité de l’acting/improvisation, Nicolas le mou, les téléphones, les scènes de voitures, les personnages sans intérêt ni utilité, les CDLS…
  • Saison 5: la longueur des saisons, la relation Laly/John, useless Bénédicte, la gestion désastreuse des couples lesbiens, Nicolas le mou, les CDLS…
  • Saison 6: la longueur des saisons, les problèmes de cohérences narratives par arc, l’écriture laxiste, les scènes de bagnoles, les téléphones, le vide des scènes, la gestion du sexe, les CDLS…

Je me suis longtemps posé la question de continuer à chroniquer cette série. L’effet d’usure et de « folie » m’ayant tenu éloigné de l’absurdité de recommencer avec la saison 7, la saison 8 et la saison 9 ! Et puis dans une optique de proposer quelque chose de frais à l’aube de la saison 10, je me suis dit que j’allais m’occuper d’un bloc de saisons complètement arbitraire (à l’image de la cohésion des susdites saisons), à savoir les trois dernières, et voir ce que j’en avais à en dire à froid. Très froid puisque cela fait plusieurs semaines depuis la fin de la saison 9, plusieurs mois depuis la 7. Et au final, qu’est-ce que j’en retiens des aventures des quarantenaires qui agissent comme s’ils allaient toujours se prendre un diabolo à la cafèt’ ?

Et pour continuer dans la nouveauté, je vais faire un système de notations pour les intrigues qui me reviennent en mémoire. Ca me paraît une bonne idée. Des notes avec des petits cacas Dr Slump, en hommage au Club Dorothée. caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropPlus y’a du caca, plus ça pue  !

Il y a encore eu des histoires de lesbiennes gérées n’importe comment

Chaque épisode avec Chloé et sa nouvelle copine nymphomane bisexuelle touche littéralement le fond de la poubelle de la vulgarité. C’est bien simple, Jean-François Porry ne sait pas gérer ce genre de relations et cela ne s’apparente qu’à une vision fantasmée et scabreuse d’une réalité de couple. Franchement, entre Mylène, Ingrid, Angèle, Choé, Alex et l’autre folle dont j’ai déjà oublié le nom, on ne peut pas dire que ce thème est anodin : il est réellement présent dans la série et toujours, toujours, toujours traité de façon presque sale. Si en plus on rajoute Christian dans l’équation qui veut se faire un plan à trois, difficile de faire plus malsain…

Jean-Luc Azoulay

Si vous voulez, je peux faire plus malsain en remplaçant Christian et Alex juste par Hélène…

Tant qu’on est sur le traitement de la sexualité et du ridicule des situations qu’on nous impose pour rien, je rappelle la scène où Ingrid et Marie sont en train de comparer leurs sous-vêtements au lieu d’appréhender un suspect dans la pièce à côté. D’une part ça sert à rien, d’autre part ce n’est même pas drôle. Je ne sais pas quelle est la motivation profonde du scénariste à nécessairement évoquer l’érotisme dans cette série, mais je pense qu’il faut arrêter maintenant. Ou alors bien le faire. Donc autant arrêter.

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Et c’est pas fini, Audrey et Eve…

Dans la catégorie complètement tordue, je pense que ça se pose là. En fait, c’est même plus tordu, c’est du recyclage autour du personnage d’Audrey qui – en bon personnage monolithique et mono-maniaque – n’a qu’une seule passion dans la vie : récupérer la Watson Holding. Il y a des milliers de compagnies à travers le monde sur lesquelles faire des OPA hostiles et gagner de la thune, mais non ! C’est Watson qu’elle veut. Et comme le personnage est « méchant-méchant oulala », il n’a pas de morale et couche avec Eve.

(Cela dit en passant, pour une femme qui a passé des mois à Caracas à jouer la prostituée probablement régulièrement violée, elle a un rapport avec le sexe particulièrement libéré de traumas…)

C’est usant de voir les mêmes idées passer d’un personnage à l’autre indistinctement. C’est d’autant plus triste pour Audrey, un personnage pour lequel il y avait un vague espoir d’amélioration suite à son amnésie. En faire un personnage neuf et se trouver un nouveau méchant, un crédible, par exemple.

Mars, et ça repart dans le mur…

Donc, voilà, Audrey, femme d’affaires, se retrouve à jouer les lesbiennes avec Eve pour récupérer la Watson Holding via un mariage idiot d’après des lois de mariages belges sur la succession. Franchement, quand on en est rendu là pour faire des OPA hostiles, il est sérieusement temps de remettre en question ses capacités de business-woman. Peut-être faire un bilan de compétences et tenter une reconversion…

En plus, c’était même pas son idée à elle mais celle d’un type qui couchait avec Eve avant. Et avec Audrey, accessoirement. Le recyclage de scénario fait maintenant sa propre mise en abîme…

Franchement,  s’il y a un jour une MST dans ce groupe, c’est la fin de la série…

Voilà ma solution: j’attrape une MST sale, je couche avec Eve qui couche avec Rudy qui couche avec Mylène qui couche avec Ingrid qui couche avec Nico qui « embrasse » Hélène qui couche avec Peter, qui attrape la MST et meurt. Je récupère sa société. Un plan sans faille, réaliste. Mouhahaha!

 

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Fanny et Christian

Ross et Rachel. Difficile de mieux définir le couple le plus relou de la série. Je t’aime, je t’aime plus, je t’aime, je t’aime plus, je vais en studio, je t’aime plus, je te trompe, je t’aime, je te trompe, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je vais en studio, je fais des clips, je fais des clips, je fais des clips, je vais des clips… J’ai cru qu’il sortirait jamais cet album ! Je me demande quel était le plus ridicule dans toute cette histoire:

  • Christian qui se fait des films et va picoler pour finir en CDLS chez Cloé et sa copine
  • Favat, en mode pathos enculé (avec une nana dont j’ai oublié le nom pour rendre la jalouse Fanny)
  • Fanny…

Et tu dis rien sur moi ?

Si. Tiens ! caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La double vie de John

Tu ne le sais pas encore spectateur, mais j’ai une double vie depuis le début avec une autre famille quand je suis en concert…

Le truc totalement sorti du chapeau et qui tombe littéralement à plat car, dans le même épisode (ou peu s’en faut), on apprenait que le nouveau chéri de Bénédicte avait aussi une double vie avec une autre femme. Après être tombé à plat, ça se dégonfle puisque toute la tension autour de la double vie et des envies de Laly de se poser façon Paladin Loyal Bon s’évanouissent au bout de deux épisodes quand l’autre femme de retourner avec le père de l’enfant…

C’est dommage, en plus, ça tombait pile-poil au moment où Fanny redécouvrait son père biologique. Le truc propre à secouer un père adoptif et le faire réfléchir sur sa propre condition et la notion de famille. Au lieu de ça, la puissance dramatique de la série se limite à John qui va boire des canons avec Antonio…

Note théorique: 

Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La grossesse de Diego

Enfin, celle de Laura. Avec Diego comme papa. De l’irresponsabilité des jeunes qui n’ont pas eu de cours d’éducation sexuelle, donc ne savent pas qu’il faut mettre des préservatifs. Si encore, l’accident avait été utilisé pour faire passer un minimum de responsabilisation sur le port du préservatif, le planning social, la pilule du lendemain, etc. C’était sûrement trop en demander. C’est plus marrant de faire des scoubidou-gags avec Fanny qui fait des allers-retours pour porter de la bouffe…

Ceci dit, c’est probablement une des meilleures idées de ces dernières années. Sauf que la série est limitée par ses propres contraintes, notamment la disponibilité des acteurs adolescents. Au final, on en verra pas grand chose de cette grossesse, encore moins l’impact que ça peut avoir sur la vie d’adolescents ou celle des personnages principaux (Laly va devenir grand-mère… mais vu comment elle a élevé son fils…).

Encore une fois, le plus intéressant de la série se situe au niveau des ados. Sauf qu’on en voit rien et que c’est visiblement mieux pour la ménagère de voir Laly aller chez son marabout dingo… Si seulement on avait une espèce de rip-off de Premiers Baisers pour parler de ce genre de choses…

Note : caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La paternité de José

Sachant à quel point le personnage est un queutard, il était évident qu’il devait y avoir quelques bâtards dans son sillage. En soi, apprendre qu’il est père n’a rien de surprenant. Ca fait carrément doublon avec ce qui s’est passé avec Nicky et Nicolas. Mais si je devais rajouter le recyclage des idées à mes analyses, on aurait des petits cacas partout. (Une différence fondamentale c’est que les tests de paternité sont désormais assurés par la police via Marie…) J’ai trouvé particulièrement intéressante l’idée de lui faire découvrir un fils caché homosexuel et secouer le personnage de macho-womanizer.

Après, la bonne idée est éclaboussée du retour de Cathy. Je n’ai rien contre Cathy, c’est un personnage détestable de plus puisqu’elle pense avec son vagin, comme a peu près tous les personnages féminins de Jean-François Porry. Ce que je lui reproche c’est d’être la mère par rétroaction: « En fait, on a couché ensemble y’a vingt ans quand on était bourrés, et paf, ça fait des chocapics ! Mais j’en ai jamais parlé, parce que voilà dans la vraie vie, on ne parle plus à ses potes de fac 20 ans après… ».

Jean-Luc Azoulay

J’ai longuement hésité avec Johana, mais je pense que ça se serait vu que je me fous n’importe quoi avec mes personnages…

Note théorique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note à cause de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Note retour de Cathy: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Les nouveaux enfants de Peter et Hélène

Le couple star adoptent des enfants. Des ados de 15 ans… Personne l’avait vu venir ça ! Que les Watson adoptent, ça paraissait une bonne idée. En plus, ça aurait permis de voir combien le processus est long et délicat, ça aurait même pu permettre de les emmener à l’étranger pour adopter un petit asiatique et apporter des intrigues exotiques… Sauf que des enfants, c’est relou. Déjà, parce que si t’as moins de seize ans, tu peux pas tourner plus de x heures pas jours, entre 9h et 18h… Donc pas vraiment dans l’optique de la série de torcher les épisodes à tour de bras.

Du coup, quoi de mieux pour la série que d’adopter des adolescents presque majeurs, aux prénoms bien bretons et qui jouent comme des patates ? Et puis comme on les veut vite dans la série, on va se débrouiller pour balancer quelques passe-droits à la Watson…

Après un kidnapping. Parce qu’il faut un kidnapping tous les 15 épisodes…

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Cloé la cam-girl

J’ai l’impression qu’on s’acharne sur cette pauvre Cloé… Au fil des saisons, on peut raisonnablement admettre qu’elle a une vie de merde. Elle a été dépendante aux drogues dures, elle est sortie avec le seul personnage qu’on a fait mourir (Antoine), on lui a collé une nouvelle sexualité et une ex- psychopathe dérangée du bulbe, elle était prostituée dans un épisode spécial et la voilà désormais cam-girl… Ce qui revient à de la prostitution, au regard de son patron…

Notez que ça me fait toujours plaisir de voir Marion Huguenin en petite tenue ! Mais là… c’est gênant…

Les Mystères de l’amour : Hélène et Nicolas inséparables, Chloé en danger ?

En plus, je ne valide pas les choix de maquillage…

Et histoire de rajouter une couche de n’importe quoi, on lui colle un amoureux transi soumis (et pété de thunes)… Parce que visiblement, on n’en a pas eu assez des personnages de carpettes dans ce genre depuis 20 ans…

Et pourtant… Pousser le personnage dans un tel extrême pourrait se révéler intéressant. En effet, comment une personne « a priori » normale (« a priori » car elle est bien poissarde, la benjamine Girard) arrive-t-elle à tomber dans un tel réseau ? Il y aurait un côté social que n’importe quelle autre série se délecterait de pousser, chercher à comprendre la psyché du personnage, l’impact sur sa vie, son rapport à soi, aux autres, etc. Et avec l’arrivée d’Hélène dans sa maison, les tensions interpersonnelles sont intéressantes pour ce perso…

Bref, une mine d’or ! Qui tourne à la mine de plomb, parce que – encore une fois – rien ne dépasse le simple cadre du voyeurisme en petite tenue.

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Note pratique: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La « mort » de Jeanne et l’enquête associée

Très honnêtement, j’ai oublié les circonstances de son retour à Paris. Je me rappelle juste qu’elle a été la cible d’une vengeance d’Ingrid. Avec une bombe. Le truc définitif, quoi.

Mais pas pour Wonder Jeanne. Que ceux qui y ont cru une seule seconde lève la main. Elle ne sera que défigurée (ce ne sera jamais que la deuxième fois, hein !). Ne vous demandez pas comment elle a survécu, comment elle s’est échappée, comment elle n’a pas été à l’hôpital (ma théorie, elle a été voir son pote vétérinaire de la saison 1), comment elle a encore tous ses membres… En gros, CDLS.

Et c’est dommage, parce que faire mourir un personnage dont l’actrice n’a clairement plus envie de revenir dans la série aurait marqué d’une pierre blanche la série et ses personnages. Nicolas certes, mais aussi Ingrid. Et surtout, tous ceux qui voulaient se casser à Love Island plutôt que d’affronter la réalité de leur vie… Comme un procès pour le meurtre d’une prostituée…

Désormais, il faudra se méfier de Burqa-Jeanne, une super-héroïne qui fait régner sa justice dans le 77…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La Watson Corp.

J’ai l’impression que ces dernières saisons ont surtout été marquées par des aventures qui se passent au sein de(s) W.C. et autour de Peter Watson. Enlevez cette composante et vous n’aurez plus qu’Olga qui regarde à la fenêtre en attendant qu’il se passe un truc dans la vie de Bénédicte. La plupart des intrigues sont souvent plates mais je garde un vague souvenir intéressé de la croisade médiatique contre Peter, avant d’apprendre que Jean-Paul est son père…

– C’était dans la saison 6…

– Non ?

Peter (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 5 "Les fruits du mensonge")

– Si…

– Merde alors, il s’est passé quoi alors dans les saisons suivantes alors ?

– On s’est mariés !

– Je voulais dire « passé quoi d’intéressant » ?

Étienne (Les Mystères de l'Amour saison 7, épisode 19 "Démasqué !")

– Moi !

– Ok, on va passer à la note alors…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

– J’ai tout de même pris les rênes de la société et sauvé des milliers d’emplois !

– Au temps pour moi, avec ton DEUG de socio, ça change tout…

Note: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Pour finir, en vrac

La grossesse imprévue de Bénédicte (et encore un foetus mort…):caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Christian alcoolique qui se fait draguer par un homosexuel:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Fanny qui vit son rêve américain avec Favat (qui peut me citer un chanteur français à qui c’est arrivé ?): caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le futur enfant d’Ingrid:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La jalousie compulsive de Marie: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Le truc sordide qui semble arriver à Olga: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

L’amnésique omnipotent de Laly: caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

La réaction immature/illogique d’Hélène face à la vidéo incestueuse de son mari:caca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_cropcaca-de-la-arale.jpg.230x160_q85_crop

Alors quel bilan tirer de ses dernières saisons ?

Du caca. Mais du caca rose qui fait coucou.

En gros.

La série n’évolue pas, les personnages non plus (ou alors pour mieux régresser par la suite). Les intrigues tournent en rond, les personnages aussi. Aucune amélioration dans l’écriture, aucune amélioration à prévoir non plus. Je vais citer le créateur de la série:

Je suis tombé par hasard sur votre blog. Merci pour votre intérêt… Mais j entends le même genre de critiques depuis plus de 20 ans et ça marche quand même… Alors…

TMC est contente de la série (sous-entendu, on gagne assez d’argent sur le créneau de diffusion avec la pub) alors pourquoi chercher à s’améliorer ou améliorer la série ? On risque donc de se lamenter encore longtemps sur le vide cosmique qui hante les épisodes, sur la qualité des scénarios, sur la vacuité des dialogues, sur l’érotisme sordide, sur l’humour ras des pâquerettes…

Le plus triste dans l’histoire, c’est que le rythme de tournage est élevé, presque autant que Plus Belle La Vie, et que les personnages ont la sympathie du public. Donc – dès le départ – Les Mystères de l’Amour avait toutes les clés en main pour proposer un access-prime quotidien solide à l’image de la série susnommée… Mais là où le groupe TF1 préfère simplement ramasser la thune qui se présente, chez France Télévisions on a :

  1. compris l’intérêt d’avoir un pool de scénaristes, à l’Américaine…
  2. su se remettre en question…

Democracy 3 est un jeu de simulation de Positech Games sur PC, Mac et tablettes.

Vous vous plaignez de votre pays ? Vous pensez que le président fait n’importe quoi ? Que ses ministres sont des gros branleurs ? Alors prenez en main la destinée de la France et sortez-la de la merde !

Democracy 3 est donc un jeu de simulation de président/1er Ministre. A la tête d’un pays (France, Allemagne, USA…) et d’une mouvance politique, votre boulot est de modifier les lois en cours, d’en proposer des nouvelles, de gérer les crises du pays, d’avoir une balance financière saine, des ministres qui travaillent bien et fidèlement, de satisfaire vos électeurs et d’en récupérer pour vous assurer une victoire au prochaine élection et continuer votre boulot !

En d’autres termes : diriger un pays, c’est moins facile que ça en a l’air ! Pour ce faire, vous devez gérer 6 grands axes : Taxes, Economie, Transports, Loi et Ordre, Politique Extérieure et Social. Chacun a son lot de lois dont il faut définir un budget qui agira plus ou moins positivement/négativement sur un nombre de variables qui agiront plus ou moins positivement/négativement sur un nombre de données. Pour faire plus simple, prenons un exemple basique :

Moi Président, je décide d’introduire un nouvel impôt sur le revenu parce que mes caisses sont vides ! Ce nouvel impôt, je vais définir combien je souhaite qu’il rapporte à mon budget. Evidemment, plus je veux sucer les salaires de mes concitoyens, plus ceux-ci vont tirer la gueule. Surtout les classes sociales les moins riches et les capitalistes. En revanche, les socialistes vont me kiffer et un tel impôt renforcera le sentiment d’équité en France.

Donc, j’aurais plus d’argent pour mettre en place d’autres réformes (genre des Tasers pour mes policiers, ou bien financer ma conquête de Mars, ou bien interdire les écoles privées, ou bien augmenter les pensions retraites), les socialistes seront contents de ma politique, les autres tireront la gueule et risqueront de ne pas voter pour moi.

Vous devez faire du macro-management (votre budget, votre ensemble de loi, vos électeurs) et du micro-management (un budget alloué à telle loi, un sous-groupe particulier de vos électeurs comme les automobilistes ou les écologistes). Bien sûr, ça ce complique quand vous vous rendez compte que satisfaire les capitalistes et les socialistes, les conservateurs et les libéraux, les riches et les pauvres, etc. impliquent de prendre des décisions radicalement opposées. Donc qu’il est difficile de récupérer les voix de tout le monde.

Vous aurez des points d’action grâce à vos 6 ministres, qui représentent chacun des groupes d’électeurs particuliers. Si vous ne faites pas assez de réformes pour ces groupes, vos ministres commencent à tirer la gueule et menacent de démissionner…

Et comme si gérer un pays n’était pas assez difficile, des crises vont éclater, souvent en rapport avec vos propres décisions. C’est sur que légaliser les drogues dures rapportent de l’argent, mais en même temps, ça fait grimper le crime et créer une situation de crise avec le grand banditisme. Que faire maintenant ? Interdire les drogues ? Réintroduire la peine de mort pour dissuader les criminels ? On va plutôt mettre en place une carte d’identité obligatoire et un contrôle des frontières. Ce qui augmente les tensions raciales, et crée une nouvelle crise, les ghettos…

Bref, vous l’aurez compris, Democracy 3 est un simulateur de pays assez complet et réaliste qui couvrent une très large portion des responsabilités inhérentes à l’exercice du pouvoir. Libre à vous de gérer votre pays comme vous l’entendez et de faire du mieux qui vous pourrez. Les possibilités sont variées, encore plus si vous rajoutez les DLC.

Niveau graphisme, autant dire que c’est pas la panacée. C’est même plutôt moche. Moins qu’une simulation d’un manager de foot ou qu’un tableur Excel, mais bon…

Democracy 3 The Ultimate Political Strategy Game

Vous aimez les graphiques ? Mmmmh, toutes ces courbes…

La durée de vie est finalement assez courte. La France étant limitée à deux mandats par exemple, la partie se claque en 2-3 heures. Et sur des mandats illimités, l’aspect répétitif du jeu se fait cruellement ressentir. Cela est dû à une difficulté assez mal équilibrée : soit vous vous faites rouler dessus parce que le pays que vous choisissez est particulièrement dans la mouise au début du mandat, soit parce que vous roulez rapidement sur les autres partis, vous assurant ainsi des réélections faciles.

Astuces ! Pour vous assurez une partie facile et des réélections gagnées d’avance, voici le mode d’emploi :

  1. Mettez en place les réformes qui plairont aux électeurs potentiels (celles avec une grosse barre vertes de popularité)
  2. Mettez en place des réformes pour gérer les crises en cours
  3. Virez une fois par trimestre seulement le ministre dont la fidélité est dans le rouge (s’il y en a deux, attendez le trimestre prochains) pour en prendre un plus proche de vos actions
  4. Ne jouez pas sur tous les tableaux en même temps et concentrez vous sur des aspects bien particuliers (régler le crime, régler le chômage…)
  5. Micro-gérez vos réformes, surtout au début en ne mettant surtout pas les curseurs à fond.
  6. Ayez tout le temps un œil sur votre budget et équilibrer vos réformes et vos taxes de façon à toujours être dans le positif (crée x réformes, introduisez une taxe, x réformes, 1 taxes, x réformes, etc.), quitte à vous mettre à dos une partie des électeurs

Avec ça vous devriez vous en sortir correctement et être réélu à 97% tout le temps, jusqu’à ce qu’un groupe de mécontents vous assassine…

Le jeu est intégralement en Français, ce qui est assez confortable. Bourré de fautes, mais confortable. Les DLC ne sont pas traduits. Le jeu est disponible pour 23 €. Ce qui est complètement abusé ! Les DLC vous coûteront 5 €. Ce qui est encore plus abusé ! 38 € pour un jeu complet assez moche, mal ou pas traduit et à l’équilibrage pas spécialement fin ; c’est vraiment, vraiment, vraiment trop cher et je vous incite à passer votre chemin ! MAIS, en ce moment c’est les Soldes sur Steam. Le jeu sans extension est à moins de 8€, le pack complet à moins de 10€. Je l’avais récupéré encore à moins cher lors d’une vente flash mais bon 8/10 euros, ça reste raisonnable pour peu que vous décidiez d’appliquer mon ratio 1€/heure sur la rentabilité minimum d’un jeu.

Democracy 3 est un petit jeu de simulation sympathique qui vous divertira une petite dizaine d’heures avant que vous décidiez de passer à autre chose. Ce n’est pas la simulation du siècle, mais c’est toujours rigolo de se dire que si on était président, on aurait remis la France d’aplomb en 10 ans. A se procurer uniquement en promo !

Dans l’épisode précédent…

Mercredi 8 Avril

Il est midi. Nous prenons connaissance du sujet donné par la présidente du Jury Création, Céline Sciamma (Tomboy). Sujet dont je me fais fort de partager l’intitulé :

La fête était réussie, glorieuse. Jusqu’à l’ouverture d’un cadeau anonyme. La découverte du paquet pourra avoir lieu en public ou dans l’intimité d’un aparté. Dans tous les cas, il y aura un avant et un après son ouverture.

Nous avons désormais jusqu’à vendredi 14h pour plancher dessus. Pour bien vous décrire l’ambiance, il faut vous  imaginer en train de passer une épreuve du baccalauréat ! Une épreuve de dingue. Les tables sont côte-à-côte, il fait bien sûr un temps magnifique dehors alors que nous sommes contraints de rester à l’intérieur si on veut profiter du wifi. Et puis surtout l’atmosphère est très studieuse !

D’après mon T-Shirt, cette photo date du premier jour…

Tout le monde s’enferme dans sa bulle immédiatement pour se plonger dans son premier document Word. Certains même quitteront la salle 10 minutes après la découverte du sujet pour aller travailler dans une ambiance qui leur correspond plus (hôtel, bar, parc…). Je décide quant à moi de faire de cette salle mon lieu de prédilection en dépit d’une connexion internet aléatoire. On est plus de 40 dans le même bâtiment à tirer sur un pauvre relais wifi, mais peu importe, je suis venu pour vivre l’expérience marathon la plus complète possible ! Même si ça veut dire rester enfermé dans une salle avec une connexion neurasthénique.

Mais il faut bien dire que je suis vraiment surpris de voir le sérieux qui règne dans la salle, même après plusieurs heures de travail. J’étais assurément dans les plus vieux marathoniens, pas le plus vieux, mais pas du tout le plus jeune. Du coup, je me demande si les plus jeunes, encore à la fac ou à peine sortis de l’école, ne sont pas en train de faire un transfert d’un examen scolaire sur ce marathon. De mon côté, ça m’amuse. Je prends le temps de bien réfléchir et même celui de faire un début de Live-Twit (oui, on peut pas dire que je me suis mis la pression au début…).

Deux heures plus tard, je pars bouffer, me faisant presque violence pour m’oxygéner et aller écouter un peu de musique. Mon processus créatif étant indissociable de la musique, c’était nécessaire. Il me vient d’ailleurs une idée à partir de l’écoute de My Idea of Fun des Stooges.

Sur les coups de 16h, j’ai désormais une demi-douzaine d’idées jetées sur divers papiers et résumées sur un doc Word. En voici d’ailleurs le contenu :

  • Idée 1 : Dans le futur, science-fiction, on donne une réception X pour célébrer Y, les cadeaux s’ouvrent les uns après les autres jusqu’au moment où on découvre un paquet qui remet la Terre en cadeau. L’ambassadeur terrien n’est pas d’accord et ne comprend pas comment cela est légalement possible.
  • Idée 2 : Epoque victorienne. On donne une réception pour les 16 ans d’une jeune fille. Tous les cadeaux sont plus somptueux les uns que les autres, jusqu’à ce qu’on découvre le cadeau qui renferme un doigt ou quelque chose de sordide relatif à un meurtre.
  • Idée 3 : Quelqu’un s’invite à une fête, quand on lui demande de remettre son cadeau (sous bonne surveillance), il donne le premier truc qui lui tombe sous la main et provoque par la suite un quiproquo. Il va ensuite chercher à récupérer le truc pas tous  les moyens sans faire attention aux conséquences. Ca peut être un diamant recherché également par la police, des cambrioleurs
  • Idée 4 : Soirée de nouvel an. Une bande de potes adolescent se réunit. Le but du jeu est de se distribuer des cadeaux de façon anonyme. Chacun apporte un cadeau le pose sur une table et puis après minuit chacun en prend 1 au hasard. 1 -> le cadeau d’un invité a été sciemment mis pour s’adresser à quelqu’un d’autre 2 -> le protagoniste choisit son propre cadeau pour semer la zizanie. 3 garçons et 3 filles. Probablement 3 couples, ou 1 couple et des célibataires. L’un des garçons est amoureux de la fille en couple et se sert du cadeau pour semer la zizanie et faire éclater le couple. 6 cadeaux à définir, avec leur sens pour les donneurs. Une boite de préservatifs « ça peut toujours servir ».
  • Idée 5 : Fête d’enfants, anniversaire. La petite fille qui ouvre les cadeaux tombe sur un jouet pour adulte
  • Idée 6 : Soirée nouvel An. Un groupe d’ado se réunit et décide de se faire des cadeaux anonymes les uns les autres. Quand une des filles ouvrent un cadeau, elle découvre un machin qu’on met sur les tombes « A mon amie » ou un truc du genre. Et ça vire au slasher quand la fille en question est retrouvée morte.
  • Idée 7 : le cadeau ouvert est un simple carton offrant la vie éternelle.

En fin tacticien, je décide d’évaluer la concurrence autour de moi. Je sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que mes camarades sont tous en train de plancher sur une histoire « à la Française ». Dans mon propre jargon, c’est l’équivalent de « chiant » (oui, des fois, je suis pétri de préjugés sans fondement, mais tant pis). Je décidé donc de développer l’idée 1 et l’idée 6. L’idée 4 était tentante mais restait trop proche de thématiques que j’ai récemment traitées avec Teenage Riot, donc…

L’idée 1 va très vite être abandonnée, faute de trouver une légitimité au cadeau de la Terre, que ce soit dans son origine ou ses conséquences. Et puis, il faut dire que ça puait la fan-fic de Dr Who à plein nez.

Du coup, je me concentre sur l’idée 6, celle qui m’est donc venue avec My Idea of Fun (allez chercher les paroles et vous comprendrez l’idée de développer un slasher). En bon élève, je décide de faire un synopsis complet de l’histoire avant toute chose. Cerner les premiers personnages, placer les premiers pivots narratifs et, surtout, trouver dès maintenant la fin pour éviter tout bricolage ultérieur m’est indispensable avant de commencer quoi que ce soit.

Par souci d’exactitude dans ce compte-rendu, voici le contenu de mon document de travail, toutes fautes d’orthographe comprises et support de ma futur écriture :

C’est l’anniversaire de Jennifer, son seizième. Fille d’une famille plutôt aisée, la réception a lieu dans l’imposante demeure familial (très Beverly Hills). La décoration intérieure est assez baroque et colle au faste à la dimension star de la figure paternelle. Patrick est une star de cinéma, film d’action principalement mais essuie des revers de carrière. La mère est une parvenue qui suce la fortune de son mari. L’amour est très clairement mort entre eux depuis des années : chacun va plus ou moins voir de son côté mais reste ensemble pour le côté pratique. L’un profite de la renommée de l’autre et la star ne veut pas risque de tout perdre dans un divorce.

Mais même si le vernis s’écaille, les apparences sont sauvées dans cette fastueuse fête sur le thème de « fête de princesse ». Jennifer porte donc une robe froufrou d’un gout douteux, très prom’ night et profite de chaque instant. C’est une fête très guindée avec des amis proches et de la famille. OU BIEN c’est une fête adolescente en comité réduit.

Sont invités à la fête et présentés dans l’exposition :

  • Andrew, le frère de Jennifer et sa petite amie Dixie
  • Laura, la meilleure amie de Jennifer
  • Billy, « le tueur désigné », l’ex. de Jennifer
  • Nathan, le soupirant caché
  • Sam, l’actuel petit amie de Jennifer
  • Le père qui fait une rapide apparition à la fête avant de s’enfermer dans son bureau. Mention de la mère qui n’est pas absente depuis l’après-midi.

C’est le moment du déballage de cadeaux. Tout le monde dans l’assemblée la regarde. Elle se dirige vers une immense table où trône une montagne de cadeaux. Elle en prends un au hasard, lis le nom et le déballe. Il s’agit d’un CD. Un autre dont elle lit le nom sur la carte. Il s’agit d’une bague. Un troisième. Cette fois, il n’y a pas de nom sur le cadeau. C’est lourd. Elle ouvre et découvre une plaque mortuaire « A mon très cher frère ».

Ambiance de mort et gênée. Jennifer accuse Andrew d’avoir une blague de mauvais gout (« t’as gâché la fête ! » et elle part s’enfermer dans sa chambre. Celui-ci s’en défend et va plutôt allez se chercher à boire. Laura prend la défense de son amie et suggère qu’on continue de déballer les cadeaux plus tard. La musique et la fête reprend.

Sam va retrouver Jennifer dans sa chambre et essaie de la réconforter. Il est un peu grave sur les bords et se propose de lui offrir son gros cadeau maintenant (il déboutonne son pantalon).

Débarque au même moment Laura qui les interrompt. Elle cherche son frère Nathan. Jennifer use de cette opportunité pour aider à la recherche. En descendant à la cave, ils découvrent le cadavre d’Andrew (on confond la mare de sang avec du vin d’une bouteille cassée). Pour ajouter dans le cliché, on découvre aussi une phrase peinturlurée sur le sol « Je sais ce que tu as fait ».

« Il faut appeler la police ». Ils se dirigent alors vers le bureau du père de Jennifer pour y découvrir un nouveau cadavre, celui de son père. Au milieu d’un nuage de poudre. « Maintenant, tu sais ce que ça fait d’être seule » Le téléphone est coupé.

Réapparition de Sam : « holy shit, qu’est-ce qui se passe ici ? ». Assez insensible, il analyse la situation avec désinvolture. Apparition de Nathan « t’étais où ». Remarque « t’es toute seule, je suis la moi ».

On entend un cri depuis la cave. Tout le monde y va. Dixie vient de trouver le corps. Arrivée de l’ex de Jennifer, qui découvre aussi la situation.

« Il faut se casser d’ici ». Les voitures ont toutes eu les pneus crevés. « C’est forcément l’un d’entre nous à la fête. »

On découvre le cadavre de Laura. Elle simule sa mort avec une quantité industrielle de sang. Affalée sur le capot de la lambo.

La mère dans le pavillon de jardin, nue et avec Julio le jardinier. Mort tous les deux.

Le meurtrier apparait à une fenêtre, il porte un masque/casques de Iron Man. Il est immédiatement reconnu comme appartenant à Nathan, le geek de service.

Il reste Nathan et Jennifer. Elle a sa hache à la main et l’attaque directement. Il essaie bien de se défendre, notamment contre l’argumentation du casque d’Iron Man (cosplay). Il lui balance qu’il l’aime depuis le collège, ce qui la surprend. Mais elle attaque quand même.

Quand il est a terre, on entend des applaudissements lents. Laura tout en sang refait son apparition. elle est heureuse d’avoir gâché sa vie. Et fait le monologue explicatif du vilain. Elle pense que c’est elle qui a tué son frère, d’après les déclarations de Sam. Oh ça va, on couche ensemble pour le fun ! C’est pas sérieux, tu peux le garder. Ou alors on fait moitié-moitié.

Background : Dans une virée alcoolisée, Sam et Jennifer emprunte une des lamborgini de son père. Eméchés, elle percute un type qui rentrait visiblement chez lui et le laisse pour mort. Le week-end où ses parents n’étaient pas là. Laura est une fille qui n’a que son frère.

Note: J’ai bien conscience du caractère abscons – voire même d’incohérent – de certains passages, mais je vous assure que ça avait du sens pour moi…

A la fin de l’écriture de ce synopsis, j’ai un sentiment mitigé. Si je suis sûr et certain que personne ne fera de slasher, j’ai aussi l’intime conviction que c’est une banalité à mourir ! (hu hu) Du slasher certes, mais sans âme sur lequel je m’ennuierai probablement lors de l’écriture, hormis pour les passages avec une adolescente couverte de sang avec une hache. Et puis, c’est un court-métrage, et j’ai aussi l’impression que j’ai beaucoup trop de contenus à retranscrire. Bref, je le sens pas…

The Raid 2 : Affiche

The Raid 2 est un film écrit et réalisé par Gareth Evans, avec Iko Uwais et plein d’autres d’acteurs asiatiques dont je n’ai pas retenu les noms.

A peine Rama avait-il mis un pied hors de l’immeuble qu’il se fait embarquer dans une sombre histoire d’infiltration. Et pas celle avec de l’eau dans le mur, celle qui dure des années dans la mafia et contre son gré. Et puis un jour, il décide que ça suffit et pète la gueule à tout le monde.

The Raid 2 est donc la suite direct de The Raid, un film dont je disais le plus grand bien pas plus tard que la semaine dernière. J’avais aussi statué que venir jouer sur les plate-bandes du film n’allait pas être aisé pour ceux qui s’attaqueraient au genre, sa suite comprise. J’ai parfaitement conscience que le film reçoit des bonnes critiques un peu partout dans le monde, suffisamment en tout cas pour justifier un Raid 3 dans quelques années, et pourtant, il m’a déçu.

The Raid 2 : Photo

Mais avant cela, rendons à César ses lauriers et répétons ce qu’on a déjà dit pour le premier opus : les scènes d’actions tabassent ! Toutes ! Celles de la prison et dans la voiture forcent carrément le respect et je pense qu’on n’est pas prêt de voir un film qui osera les combats dans la boue et les chiottes avant longtemps. Ceci étant établi et attendu d’un film estampillé « Raid + Gareth Evans + Iko Uwais », j’ai envie de dire qu’on a un peu fait le tour et que l’amateur de film d’arts martiaux et actionners sera ravi…

Pourtant je me situe dans cette dernière catégorie et même avec toute la bonne volonté du monde, je dois admettre que j’ai lutté et que – globalement – je me suis ennuyé (pour rester poli). Même la scène de bagarre finale tirait en longueur, à l’image du reste du film. Et oui, là où le premier film tirait la quintessence de 90 minutes bien tassées, sa suite s’offre 2h30 bien pénibles où l’on attend qu’un coup de poing viennent nous tirer de notre léthargie, assommés que nous sommes par cette histoire de famille mafieuse convenue. C’était long… mais long. D’autant plus long qu’on nous rajoute des personnages pour rien. Mention spéciale pour le retour de Mad Dog sous un autre nom… Hyper dérangeant pour le spectateur !

The Raid 2 : Photo

Sérieux, qu’est-ce que tu fous dans ce film…

Si The Raid 2 doit marcher dans les pas de son illustre ancêtre, il le fait aussi en voulant marcher dans ceux du Parrain, d’Infernal Affairs et du Syndicat du Crime. Sans atteindre leur brio et en me mettant régulièrement le doute quant au véritable protagoniste du film : Rama le flic infiltré ou Uco le fils du baron mafieux ? En fait, je recommanderais de plutôt vous pencher sur ces trois autres chefs d’oeuvre plutôt que d’insister sur cette suite bâtarde.

Et bâtard est bien le mot puisque le scénario du film fut écrit avant celui de The Raid, mis de côté pour cause de budget trop conséquence, puis ramener dans le bureau du producteur une fois les chiffres d’exploitation de The Raid reçus. L’histoire d’infiltré fut donc remis au goût du jour pour devenir une suite sans saveur à The Raid. Et on met le doigt sur mon problème de protagonistes soulevé plus haut : il est évident qu’Uco avait le rôle-titre dans la première version et qu’il dût s’effacer pour Rama, sans que cela soit habilement exécuté. En toute honnêteté, je pense que j’aurais été moins dur avec les ambitions du film si on ne me l’avait pas vendu une suite, si Evans n’avait pas essayé de capitaliser sur la marque The Raid pour vendre son scénario et nous mettre Rama au milieu d’une galerie de personnages tout bien plus excentriques que lui.

Surtout qu’il n’y en pas un seul, de « raid ». Prendre d’assaut un restaurant tout seul à la fin compte difficilement. Quitte à vouloir faire une suite, je pense qu’il aurait mieux fallu prendre l’exemple sur la série vidéoludique Arkham de Batman et renchérir dans ce qui faisait la force de la marque The Raid plutôt que de faire du recyclage de vieux trucs.

The Raid 2 : Photo Cecep Arif Rahman, Iko Uwais

Trop long, trop artificiel, trop produit markété, The Raid 2 est une grosse déception en dépit de ses scènes d’actions extraordinaires. L’art et la manière d’exploiter une poule aux oeufs d’or en lui ouvrant le bide plutôt que d’attendre qu’elle ponde…