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Dans l’épisode précédent…

La cérémonie de clôture est programmée à 20h. C’est assez rigolo, on fait partie des VIP avec nos places « Réservé ». On aura le droit à une nouvelle salve de discours, une légion de l’Ordre du Mérite remise par Nathalie Baye à un scénariste dont j’ai oublié le nom, les résultats de la compétition du meilleur film (sans surprise pour Une Belle Fin) ainsi que des autres compétitions en marge du marathon d’écriture.

Pour les courts-métrages, le premier prix à être remis est un prix surprise. Personne n’était au courant et il s’agit d’un « Prix des Gastronomes » remis par un jury de hauts dignitaires de la gastronomie valentinoise (Caves de Tain, Valrhona…).

Et c’est mon scénario, Les Fées de Surprise, qui remporte le prix ! J’ai du mal à y croire, très honnêtement. Invité à parler sur scène, je présente le sujet, le pitch de mon court… et plaisante sur le fait que je viens de gagner un magnum de vin alors que je ne bois pas d’alcool. Le marathon d’écriture étant avant tout une expérience humaine, il me semble alors logique de partager cette énorme bouteille au cours de l’After avec tous les autres marathoniens et Charlotte. Cette dernière est dans la salle, en train de textoter Pierre qui a dû partir la veille.

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Le Prix Jeune est quant à lui remis à Emma pour son texte Vilains ! Dans l’auditoire, Charlotte est comme une ouf : ses deux filleuls viennent de remporter un prix !

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La remise du Prix Création pour le meilleur court-métrage est le clou de la soirée. Avant de le remettre, le Jury tient à remettre une Mention Spéciale à l’un des textes pour sa très grande qualité et originalité. Contre toute attente, cette mention me reviendra ! Je sais plus quoi penser, mais je me retrouve une nouvelle fois sur scène à remercier Charlotte et Pierre, l’organisation, le Jury…

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La Plume de Cristal sera remise à Valérie Leroy pour son texte Laissez-Moi Danser.

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De mon côté, j’étais venu en touriste repêché et je repars avec un Prix et la Mention Spéciale du Jury Création ! Je vous laisse vous laisse imaginer la double vague d’émotions…

L’heure est désormais à la fête et à la détente. On se retrouve tous dans un after dans un bar-resto. L’occasion de passer des coups de téléphone, de congratuler tout le monde et de discuter encore. La bouteille géante que j’ai gagnée est ouverte et un carré VIP se forme autour d’elle : il faut dire que de l’avis général, le vin servi au bar est digne de La Villageoise…

Toutes les photos officielles du festival sont disponibles à cette adresse ! Le palmarès est aussi disponible à cette autre adresse !

La soirée s’étire et l’heure est déjà aux adieux.

Dimanche 12 Avril

La redescente est brutale. La fatigue accumulée se fait sentir comme une chaussette remplie de sable mouillé balancée sur le coin de la nuque. Le plus dur est de passer d’un état d’excitation intense, avec plein de gens cool et sympathiques autour de soi, à la solitude d’une chambre d’hôtel. J’ai aussi commencé à taper dans les chocolats, et c’est une tuerie absolue !

Le deuxième effet Kiss Kool (d’ailleurs, ça existe encore ces bonbons ?), c’est surtout de réaliser ce qui vient de se passer en l’espace de 4 jours :

  • Je suis repêché pour le marathon la veille
  • Je passe 48h de ouf à vraiment m’amuser et à prendre du plaisir à écrire
  • Je repars avec deux récompenses

Cela fait des mois que je galère à retrouver du travail dans le jeu vidéo et que depuis des mois, c’est la grosse interrogation sur ce que je vais faire de ma vie. J’ai l’impression de voir dans ce festival, ce repêchage miraculeux et la reconnaissance de mon travail d’écriture, comme un gros signe cosmique. Le genre de signe en 4 par 3 aux couleurs flashy avec des néons… Du coup, entre l’euphorie et la tristesse post-festival, il y a aussi une part de moi qui est un peu perdu sur la suite à donner à aventure, quels choix faire pour poursuivre ma professionnalisation. Heureusement, ce festival a aussi été une occasion de se faire des contacts et de récupérer de précieux conseils. Après quelques jours de repos, je regarderai de façon plus précise la direction qu’indique ce signe cosmique. Ca va sûrement commencer par l’ajout d’une ligne sur un CV…

Pour conclure cette série d’articles pas du tout trop longue, ce festival fut une expérience enrichissante professionnellement et humainement. J’adresse encore toutes mes félicitations à Valérie et à Emma pour leur prix respectif. Je remercie tous les marathoniens pour cette super aventure qu’on a partagé tous ensemble, plus ou moins dans la douleur, et plus particulièrement ma super binôme Emma. Enfin, encore mille mercis à Charlotte Paillieux et à Pierre Guyard qui nous ont accompagnés dans l’écoute, le partage et la bienveillance tout au long de notre marathon et après.

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La winning-team ! Sans Pierre malheureusement.

Dans l’épisode précédent…

Vendredi 10 Avril

Minuit et demi. J’envoie un mail à Emma. En retravaillant mon propre script, je repense à un défaut que j’avais cru lire dans le sien, lui en fait part et lui propose humblement une solution pour améliorer son texte et se rapprocher plus de l’intitulé du sujet, notamment sur la notion de « cadeau ». C’est ma copine de galère, je ne vois pas pourquoi je ne l’aiderai pas si ça peut améliorer son texte. Cette expérience folle est aussi une expérience d’échange ; après, c’est elle qui décidera ce qu’elle en fait.

1h30. J’ai tout juste fini d’écrire la 4ème version du scénario quand je reçois un mail de Pierre avec des commentaires sur la toute première version envoyée 8 heures plus tôt. Et là, c’est le drame : il n’aime pas l’intervention du dragon ! J’ai plus le temps de trouver une fin alternative, tout ce que j’espère, c’est que les itérations successives rendront son apparition justifiée. J’étais sur le point de partir, finalement, je commence la cinquième version du script à partir de ses commentaires.

3h. Les irréductibles travailleurs nocturnes ont tous jetés l’éponge. C’est mon tour et il ne restera plus que Jean-Baptiste en vaillant marathonien solitaire dans la nuit. J’envoie la dernière version du script, fébrile : je ne sais pas si la fin plaira à Pierre et je n’ai toujours pas de titre.

Couché 3h30, réveil 8h. C’est horrible. J’ai à peine bouffer une pomme au diner, je saute le petit déjà’… Oui, c’est n’importe quoi !

A 10h, Emma et moi retrouvons nos parrains. Emma qui était venue travailler de bonne heure, de bonne humeur, me fait savoir que la deadline pour remettre sa copie n’est plus 14h mais 13h ! Pour des sombres histoires d’impression de documents pour le jury. Not cool… On a donc maintenant seulement trois heures pour :

  1. Récupérer les retours de nos parrains,
  2. Réécrire tout ce qui va pas,
  3. Valider tout ce qui a été réécrit.

Et histoire de corser le défi, nos parrains ne découvrent les nouvelles versions de nos textes qu’à 10h…

On entre alors en mode warriors. Charlotte et Pierre vont maintenant être 100% du temps avec nous, chacun notre tour, pour pousser nos scripts dans les derniers retranchements de la perfection ! On n’a plus le temps de se pignoler sur les mots, pourtant on le prend (merci le relais wifi neurasthénique pour fouiller sur un dico de synonymes en ligne !). J’avais toute la fin à retravailler pour la rendre plus rythmée, et le dragon passe finalement très bien avec la nouvelle direction écrite quelques heures plus tôt. La bonne nouvelle, c’est que les textes qu’ils découvrent sont dans un état qui ne demande pas des corrections dramatiques ni pour moi, ni pour Emma. Même avec une heure de moins, ça devrait passer. On n’est pas large-large, mais il y a clairement plus stressé que nous dans la salle du bac !

J’ai trouvé un titre sur un malentendu, en discutant avec Emma et Charlotte. Trouver un titre est toujours délicat. Trouver le bon titre est une véritable galère. Le plus dur étant de garder l’effet de surprise. Et c’est en disant ça que Emma et Charlotte me regardent, tiltant toutes les deux en même temps. L’effet de surprise. Les Fées de Surprise… Bim !

Dernière relecture de Pierre, derniers pignolages et je peux remettre ma copie anonyme, avec mon numéro (quand je vous disais que c’était une épreuve du bac !). Pierre et Charlotte semblent extrêmement satisfaits des textes qu’Emma et moi remettons au jury. On a deux univers différents, deux traitements différents, deux textes compétitifs selon les termes de nos parrains.

13h. Tout le monde relâche la pression, c’est l’heure de partager un nouveau repas en terrasse, tous ensemble (ou presque), de lyncher une nouvelle fois le film d’ouverture et de se raconter nos expériences respectives avec nos parrains. J’écoute certains et je me rends compte qu’on est vraiment tombés sur des perles avec Charlotte et Pierre ! Plus les gens parlent de leur texte, plus le doute commence à monter. Des doutes idiots comme « est-ce que j’ai bien remis la bonne version du script ? », « mon script fait 23 pages, c’est beaucoup trop comparé à la moyenne des autres » et j’en passe…

Je retrouve ma marraine dans l’après-midi pour s’improviser un pot puis voir son intervention « Mes Premiers Pas » pour l’espace Bleus. C’est toujours intéressant de profiter de ce genre d’interventions, mais au regard de mon parcours et de mes envies, je réalise qu’une simple accréditation Bleus m’aurait vite frustré…

Le soir, on profite d’une soirée « After » dans un bar-restau chic prout-prout dont je tairai le nom par égard pour l’établissement et la qualité déplorable du-dit after. Zéro ambiance (voilà ce qui arrive quand on prend un DJ dont le boulot se limite à lancer une playlist Spotify), musique trop forte pour discuter, endroit pas adapté…

Samedi 11 Avril

Après un tel marathon, l’idée première de toute personne normalement constituée serait de s’accorder une grasse mat’. Pas pour votre serviteur, ma binôme et quelques autres motivés. Notre objectif du jour est de décrocher des rendez-vous avec des professionnels pour pitcher nos projets et récupérer des cartes de visites.

Après plus de 48h de rush, de stress et de pression, ce samedi à attendre est particulièrement étrange. Il faut dire que l’organisation est particulièrement inefficace. En effet, il n’y a guère qu’une seule personne – la pauvre Emmanuelle – qui se plie en quatre pour gérer les rendez-vous de presque 20 producteurs et les gens comme moi qui viennent quémander une rencontre. C’est bien simple, entre une question qu’on lui pose (« Je pourrais avoir un rdv avec X ? ») et sa réponse, il se passe en général 20 minutes durant lesquelles elle reçoit et passe 5 coups de fils, est dérangée par trois autres personnes, prend 25 notes… Sa capacité à multitâcher est impressionnante mais si quelqu’un de l’organisation me lit, je ne saurais que trop conseiller d’embaucher au moins une autre personne pour l’épauler et diviser sa charge de travail et l’attente par deux !

Je réussis tant bien que mal à décrocher deux entretiens. En soi, je les ai pris comme un entraînement au pitch. Vu le désastre avec Pierre et Charlotte la veille, un peu de pratique ne peut pas faire de mal.

Encore une fois, notre petit groupe de marathoniens se retrouve pour bouffer ensemble (à l’Auberge Polonaise, une excellente adresse, à réserver toutefois pour les après-midi où une sieste est possible…). En fait, maintenant, on attend plus qu’une seule chose, la cérémonie de clôture pour les résultats !

Dans l’épisode précédent…

Jeudi 9 Avril

A minuit et une minute, je commence la rédaction à proprement parler de la continuité dialoguée à partir du document présenté dans l’article précédent. Dans la salle, on est encore 5 motivés qui ont décidé de zapper film d’ouverture, petits fours et chambre d’hôtel. Ca va faire plus de 12h qu’on planche sur le sujet, il règne toujours une ambiance studieuse et personne ne se parle ou presque.

A 2h30, je plie les gaules pour rentrer à l’hôtel et prendre une douche. Il doit être environ 4h quand je finis par m’endormir, cogitant sans fin sur les futurs dialogues de mon court.

Lever 8h… C’est rude. 4h de sommeil, c’est vraiment rude.

Arrivée 9h30 dans la salle, l’ambiance est toujours au remake d’une épreuve de baccalauréat. J’avale mon petit déj’ et me remet à écrire, profitant une panne de wifi pour me concentrer et arrêter de Live-Twitter. La masse de travail me frappant de plein fouet, je ne retournerai plus du tout sur les réseaux sociaux de tout le reste du festival.

12h. Arrivée de Céline Sciamma et de la présidente du Festival Isabelle Massot pour prendre la température du marathon. Une visite de courtoisie mais on est tellement dans le jus de notre court-métrage que présidentes ou pas, on veut juste continuer de bosser !

La bonne nouvelle, c’est qu’après 24h, tout le monde a suffisamment avancé sur son propre court pour commencer à se détendre et envisager avec des rapports sociaux sans crainte de voir ses idées volées par d’autres. Plus de la moitié des marathoniens décident de bouffer ensemble, lyncher le film d’ouverture et commencer à parler de son projet. Comme je le suspectais, aucun n’aborde une thématique dite « de genre » (horreur, SF, etc.). La plupart de camarades ont un bagage technique, notamment derrière une caméra, ou ont fait des études de cinéma. Avec ma place de repêché et mon CV de touriste dans l’écriture, ça me fait vraiment bizarre et je me dis que la compétition va être rude. Mon scénario avec une princesse qui dit « bite, chatte, couille » me semble jouer dans la cour des primaires…

Bah… Au moins, je m’amuse à l’écrire ! C’est l’essentiel.

14h. On a tous rendez-vous au Pop-Up Cabaret pour tirer au sort et au hasard nos parrains. On sera mis deux par deux. La charmante brune aux yeux bleus, ma voisine de table qui tape frénétiquement, est désormais ma binôme. J’ai appris une heure plus tôt au restaurant qu’elle s’appelle Emma et qu’elle travaille sur une histoire de cochons (des moutons et des limaces ont aussi été évoqués durant le repas, les animaux inspiraient visiblement). Nous tirons au sort un scénariste et un producteur, respectivement Charlotte Paillieux (Tiger Lily) et Pierre Guyard (Les Combattants). Après une sombre histoire d’échange de sacs qui prouve qu’Emma est la fille la plus zen du monde, on se pose tous les quatre en terrasse pour se présenter et pitcher nos projets.

On fait les pitchs les plus nazes de l’histoire du pitch d’une histoire débutée la veille ! Charlotte et Pierre ne sont pas rassurés par ce qu’ils viennent d’entendre et pointent déjà du doigt une masse de travail décourageante. Contrairement à Emma, j’ai l’avantage de savoir pour le moment où je vais et d’avoir écrit la scène d’intro et l’équivalent de trois reboot de cadeaux. Charlotte monte donc avec moi dans la salle à baccalauréat pour lire mon premier jet.

Elle se bidonne en lisant mes dialogues. C’est plutôt bon signe. Arrivée à la fin, ma marraine me dit que je pourrais jamais faire plus fort que ce troisième reboot avec le dragon et que ce devrait être en fait la chute. Tout le deuxième reboot ne fonctionne pas du tout et peut être mis à la poubelle (ça fait jamais que 8-10 pages, hein…) et qu’il faut que je resserre la rythme du texte. En gros :

Coco, t’es pas couché !

Mais surtout, en lisant mon texte, elle admet que si mon pitch la faisait pas kiffer avec mes princesses et mes fées, elle adhère complètement à la façon dont je le traite ! Les échanges avec Charlotte sont enrichissants, elle écoute patiemment mes idées, pointe les bouses du texte et donne des conseils qui seront précieux pour la réécriture !

19h. Elle m’appelle pour savoir comment ça se passe. Je viens tout juste de finir le deuxième reboot en l’orientant plus parodie de princesse avec les clichés « je chante » et « je parle aux animaux » sur ses conseils. Je lui fais part de mon sentiment mitigé sur cette nouvelle version et lui dis que je vais tenter encore une nouvelle approche (ça fera jamais que 8 pages de plus que je mettrais encore à la poubelle, quelle que soit l’option qu’on choisira de garder). Elle nous dit qu’elle passera nous voir à 20h pour faire le point.

21h. Charlotte arrive ! Entre temps, on s’est fait lire nos textes avec Emma. J’aime beaucoup ce qu’elle a fait, notamment la fin et les rapports entre les personnages, et pointe du doigt des trucs qui, moi, m’ont dérangé. Emma me dit qu’elle a apprécié me lire, surtout mes dialogues. Comme moi, elle préfère ma troisième version du deuxième reboot (ça commence à être compliqué à suivre, désolé). C’était cool de partager nos scénarios, un troisième œil extérieur n’est pas superflu et j’ai l’impression qu’on est les seuls à avoir fait cet échange… Charlotte passe donc du temps avec Emma pour découvrir son texte pour la première fois. Là encore, elle est très agréablement surprise de découvrir un texte mille fois mieux que le pitch du début d’après-midi. Pierre, débordé, ne pourra malheureusement pas se joindre à nous. Dans l’absolu, la situation est stressante : on ne se fie aux retours que d’une seule personne et on est pas à l’abri qu’il soit en complet désaccord avec ce qui se dit.

22h30. Charlotte et moi finissons de disséquer cette nouvelle version de mon texte. Comme Emma, elle préfère la troisième version du deuxième reboot cadeau. J’ai deux pages de commentaires à intégrer et nous venons ensemble d’affiner la fin, notamment sur la justification de la présence des fées et la chute comique du film. Inutile de dire qu’à ce moment de l’écriture, il n’est plus question de faire un sous-texte sur le féminisme : on fait juste un truc fun et c’est bien suffisant !

La nuit est encore loin d’être finie…

Dans l’épisode précédent…

On est toujours le mercredi, il est 18 heures et si je fais le bilan j’ai que dalle comme piste ! Au mieux, j’ai un plan B avec mon slasher. Je regarde des écrans d’ordinateurs devant moi ; me vue ne me permet pas de lire quoi que ce soit, mais j’ai l’impression de déjà voir des textes ressemblant déjà à des continuités dialogues ! Ma voisine (dont la photo sur le livre du Festival ressemble un peu à Zooey Dechanel) tapote frénétiquement sur son Macbook, ce qui n’est pas pour me rassurer sans pour autant me faire stresser.

Pour résumer, j’ai des idées moisies et un slasher en mode copier-coller de canons du genre. Nouvelle feuille blanche, stylo et crayon : session brainstorming. Je cherche 1. l’originalité et 2. un truc qui me ferait plaisir à écrire. Les premiers mots que j’écris sont Groundhog Day (Un Jour sans Fin). Me demandez pas pourquoi. Je suis le flot d’idées, mais cette idée de « reboot » dans un court pour explorer le résultat de divers cadeaux anonymes me plait. « Anniversaire », c’est pas très original, mais avec on a la fête et le cadeau. Toujours en suivant le flot des idées, je reprends des idées d’avant : une jeune fille, 16 ans. J’ai en tête une salle de bal victorienne, des costumes d’époque. Dans mon feed Facebook, je vois défiler un truc sur des princesses Disney, traitées de façon réaliste (blanche-neige avec des mioches tandis que le prince est devant la télé, Pocahontas seule avec ses chats, Cendrillon qui picole dans un bar…). Derrière moi, les marathoniens Musique planchent sur un court-métrage muet de Cendrillon…

J’ai soudain envie d’écrire l’anniversaire d’une princesse et de la façon dont le cadeau qu’elle reçoit fait voler en éclats le vernis propret dont toutes les princesses Disney sont affublées. Je vois déjà des bouts de dialogues bien trash. Mon choix se porte très vite sur la Belle au Bois Dormant, car il y a des cadeaux qui lui sont faits, grâce au fées-marraine. A mesure que ça avance, j’ai envie de mettre une deuxième lecture sur le féminisme. C’est un sujet tendu et dans l’air du temps, j’en ai conscience mais bon, mieux vaut avoir trop de matériel que pas assez.

Je travaille en regardant des images de princesses et en écoutant des musiques de princesse. Je pense que derrière moi, en jetant des œillades sur mon écran, certains ont dû hausser des sourcils. 

C’est plus la peine d’aller plus loin. Je me marre déjà tout seul dans mon coin en mettant bout à bout mes idées. Même trafic que sur la précédente idée, je me lance sur l’écriture d’un synopsis complet afin de bien cerner les personnages et surtout avoir la fin. Car pour ce court scénario comme pour n’importe lequel de mes projets de roman, je ne commence rien si je n’ai pas la fin et une idée d’où je vais. Chacun sa méthode, mais partir à l’aventure est la meilleure façon de finir dans le mur.

Voici mon document de travail, fautes d’orthographe comprises :

C’est le seizieme anniversaire d’Aurore. Une fastueuse réception est organisée dans le palais du roi à cette occasion. La salle de bal est richement décorée et toute l’aristocratie s’est pressé à cet événement. Les prétendants sont nombreux pour ravir le coeur de la jeune femme. L’ambiance est assez collé-montée. Un buffet a très certainement été servi avant le bal, il ne reste que le dessert à faire servir et les cadeaux à déballer. Une montagne de cadeaux.

Commencer sur deux invités qui discutent sur les événements tout juste passés (somptueux repas, délicatesse de la princesse, épousailles futures, notes sur les cadeaux…). Sur ces entrefaites, arrive la princesse, affublée d’une nouvelle robe de bal sombre, elle passe auprès des convives et doit faire une excellente impression (polie, bien éduquée, retenue)

Le roi prend la parole devant l’assemblée, fait un discours remerciant l’assemblée et propose qu’on débute la cérémonie d’ouverture des cadeaux. Elle en prend un, lit le nom sur l’étiquette, fait une révérence vers les concernés et ouvre le cadeau pour découvrir une écharpe en vison. Elle laisse éclater sa joie avec retenue, remercie encore d’une révérence les donateurs.

Elle prend un autre cadeau, de la part de Prince Eric. Un jouvenceau fier et déterminé, très « royal-material ». Elle lui fait la révérence de remerciements, ouvre et découvre une rivière de diamants. Elle feint une excitation surprise et le remercie.

Troisième cadeau. Pas de nom sur la carte, juste un M. Elle demande à la cantonade qui est le généreux donateur. Personne ne se manifeste. Elle ouvre la boite et découvre une carte qui dit « Pour ton seizième printemps, reçois le don de l’esprit libre ». Personne ne comprend.

Elle prend un quatrième cadeau, lit l’étiquette et ouvre le cadeau. Sa mère paniquée, se gratte la gorge très fort. « Quoi ? » demande Aurore. La mère penche la tête dans un signe désigne fortement le couple responsable du cadeau. « Ah ! » Elle fait une révérence à la va-vite et ouvre le cadeau vite pour découvrir des pantoufles de vair. « Super ! Encore un animal mort ! »

Le père manque de s’étouffer. Et propose aussitôt de faire une pause pour une petite valse. Il claque des doigts et un orchestre symphonique balance une valse. Le Prince Eric s’avance aussitôt pour inviter Aurore à danser.

Il commence à valser, il lui fait un compliment. Sans réponse. Un nouveau. Toujours rien. Il commence à être embarrassé et parle du cadeau qu’il a fait. « Franchement, je suis princesse, je baigne dans le luxe depuis que je suis gosse, j’en ai un peu rien à carrer de tes cailloux. » « Il est comment le Prince Philippe ? Je suis sûr qu’il est du genre à buter des dragons pour faire mouiller les duchesses ? » Le prince Eric est perplexe. Et enchaine « j’espérais avoir l’occasion de discuter avec votre père et lui demander votre main »

Elle arrête la danse et commence à faire une scène. Tout le monde s’arrête de danser et regarde. « Ma main ? Mais j’ai 16 ans ! j’ai pas envie de me marier. J’espère voir un peu de bites avant de pouvoir choisir celle que je vais voir tous les jours. » référence lesbienne. Quelqu’un s’évanouit. « Mais c’est la tradition, de se fiancer à 16 ans ». « La tradition, ça fait des générations de coincés qui finissent par s’envoyer en l’air avec la bonne ou s’amuser avec le bouffon… »

Travelling et on découvre trois petites fées, prêt de la table du buffet.

  • La gothique : fume, esprit rebelle, probablement lesbienne, gros maquillage, robe noire, collants troués, cash
  • La grosse : vierge, fleur bleue, mange tout le temps, cruche, ingénue, robe rose
  • La modérée : plus vieille que les autres, Fée Marraine formatrice, robe bleu

« Super, t’es fière de toi ? C’est quoi ce cadeau l’esprit libre ? »

« Quoi ça se passe plutôt bien ? »

On a bien fait de choisir les 16 ans pour faire les dons de l’enfance. Au berceau, on se rend moins compte des conséquences… Et puis à la naissance on fait des dons à la con, genre une voix mélodieuse.

« Bon, qu’est-ce qu’on fait ? On recommence alors ? » « Evidemment qu’on recommence, t’as vu le désastre ! » Plan sur la piste de bal : le roi et la reine s’engueule, des femmes sont évanouies, Aurore roule une galoche à une jeune femme dans l’assistance qui ne sait pas comment réagir

Retour au départ, à la cérémonie d’ouverture. On récupère à celui du prince Eric. Même routine.

Quatrième cadeau, même routine aussi. « T’as pas signé la carte non plus. M. Pour marraine. Ouais, vu le désastre, on fait surement bien de rester discrètes

« Pour ton seizième printemps, je te fais don de la fécondité. »

« C’est quoi cette robe ? » « j’aimais pas la couleur, c’est mieux comme ça, non ? »

Aurore arrête d’elle-même la cérémonie pour se faire inviter à danser par le prince Eric. Elle est assez entreprenante, notamment sur les projets d’avenir. La mention des douze chiards refroidit immédiatement le prince Eric qui l’envoie vers Philippe. « Vous aimez les enfants ? »

Vertu: Charité, Justice, Espérance, Prudence, Courage, Modestie

faible, inutile et incapable

« Je lui donnerai le gout de la cuisine, mais il y a déjà une armée de cuisiniers au château. » « Et puis, c’est pas du tout rétrograde… »

Cliché de la demoiselle en détresse

Privation d’autonomie

  • Noir: « Désormais, le royaume sera un matriarcat, Justice
  • Rose : Elle chante faux pour un rien, sous le regard ahuri des convives
  • Noir : « écoutez-moi bien bande d’enfoirés, le premier pénis qui s’approche de moi » sur la table avec une épée piquée au mur, facon Pulp Fiction « c’était quoi que t’avais donné » « Le courage, j’ai ptête forcer la dose » « D’autant plus qu’elle sait pas se battre, elle va se faire massacrer au premier bandit sur la route »
  • Rose ou noir qui fait des efforts : le petit chien qui est dans la boite lui parle, rendant Aurore hystérique
  • Verte : elle vole complètement paniquée, intervention de Clochette
  • Rose : le sens des responsabilités, elle se met à faire le ménage et récurer le sol de la salle de bal
  • Noir : le sens de l’humour, Aurore raconte une blague salace
  • Noir : une citrouille « Mais ça veut rien dire ! » « J’me comprends »

Bleu intervient et pense que ça a assez duré, elles sont clairement à court d’idée n’ont pas le potentiel pour être une fée marraine. C’est leur dernière chance de faire quelque chose de bien, de faire un don à la princesse aurore qui lui sera utile pour le reste de sa vie.

– On a qu’à lui demander directement ce qu’elle veut.

– L’important n’est pas ce que l’on veut, mais ce dont on a besoin.

– Mais elle a besoin de rien, elle pète dans la soie ! C’est une princesse.

– C’est un hasard si c’est une princesse, mais la tâche est assurément plus dur.

– Ca devrait pas. Le statut social, l’âge,

Les deux fées se mettent d’accord et lui offre le libre arbitre, le don de Soi.

Aurore est perplexe un instant, les yeux sur la boite. Puis elle brise le quatrième et regarde directement le spectateur, esquissant un sourire

A 19h30, je décide de faire une pause. Et me rendre à la cérémonie d’ouverture. En vrai, j’ai surtout envie de taper dans le buffet ! Déception. Il n’y aura pas de bouffe, mais une tripotée de discours pas tous intéressants. C’est aussi l’occasion de découvrir le film-annonce du festival basé sur l’expérience d’un ancien marathonien. Le film rapporte la dualité de l’expérience du marathon où tout le monde bûche seul dans son coin pendant deux heures avant de finalement se parler et s’entraider.

Au regard de ce qu’on est en train de vivre et vu qu’on s’est toujours pas adressé la parole, inutile de dire que ce film-annonce passe pour de la science-fiction…

Globalement déçu par le manque de petits fours, je décide également de ne pas perdre encore plus de temps en matant le film d’ouverture du Festival : Le Tournoi. Grand bien m’en prendra, j’entendrai beaucoup de retours négatifs par la suite et, pour résumer, ça m’aurait fait mal de perdre 1h30 pour une purge.

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Dans la salle de la cérémonie d’ouverture… La photo fait aussi « Où est Charlie ? » pour essayer de me retrouver dedans…

A minuit, j’ai fini le document copié plus haut. Je n’ai pas envie de plus le détailler, c’est une version de travail et il est fort probable que des choses changeront avec l’arrivée des parrains. Je regrette d’ailleurs de ne pas déjà les avoir pour valider ma direction. Rétrospectivement, je pêchais par envie de trop bien faire et ils arriveront en temps et en heure. Demain…

Dans l’épisode précédent…

Mercredi 8 Avril

Il est midi. Nous prenons connaissance du sujet donné par la présidente du Jury Création, Céline Sciamma (Tomboy). Sujet dont je me fais fort de partager l’intitulé :

La fête était réussie, glorieuse. Jusqu’à l’ouverture d’un cadeau anonyme. La découverte du paquet pourra avoir lieu en public ou dans l’intimité d’un aparté. Dans tous les cas, il y aura un avant et un après son ouverture.

Nous avons désormais jusqu’à vendredi 14h pour plancher dessus. Pour bien vous décrire l’ambiance, il faut vous  imaginer en train de passer une épreuve du baccalauréat ! Une épreuve de dingue. Les tables sont côte-à-côte, il fait bien sûr un temps magnifique dehors alors que nous sommes contraints de rester à l’intérieur si on veut profiter du wifi. Et puis surtout l’atmosphère est très studieuse !

D’après mon T-Shirt, cette photo date du premier jour…

Tout le monde s’enferme dans sa bulle immédiatement pour se plonger dans son premier document Word. Certains même quitteront la salle 10 minutes après la découverte du sujet pour aller travailler dans une ambiance qui leur correspond plus (hôtel, bar, parc…). Je décide quant à moi de faire de cette salle mon lieu de prédilection en dépit d’une connexion internet aléatoire. On est plus de 40 dans le même bâtiment à tirer sur un pauvre relais wifi, mais peu importe, je suis venu pour vivre l’expérience marathon la plus complète possible ! Même si ça veut dire rester enfermé dans une salle avec une connexion neurasthénique.

Mais il faut bien dire que je suis vraiment surpris de voir le sérieux qui règne dans la salle, même après plusieurs heures de travail. J’étais assurément dans les plus vieux marathoniens, pas le plus vieux, mais pas du tout le plus jeune. Du coup, je me demande si les plus jeunes, encore à la fac ou à peine sortis de l’école, ne sont pas en train de faire un transfert d’un examen scolaire sur ce marathon. De mon côté, ça m’amuse. Je prends le temps de bien réfléchir et même celui de faire un début de Live-Twit (oui, on peut pas dire que je me suis mis la pression au début…).

Deux heures plus tard, je pars bouffer, me faisant presque violence pour m’oxygéner et aller écouter un peu de musique. Mon processus créatif étant indissociable de la musique, c’était nécessaire. Il me vient d’ailleurs une idée à partir de l’écoute de My Idea of Fun des Stooges.

Sur les coups de 16h, j’ai désormais une demi-douzaine d’idées jetées sur divers papiers et résumées sur un doc Word. En voici d’ailleurs le contenu :

  • Idée 1 : Dans le futur, science-fiction, on donne une réception X pour célébrer Y, les cadeaux s’ouvrent les uns après les autres jusqu’au moment où on découvre un paquet qui remet la Terre en cadeau. L’ambassadeur terrien n’est pas d’accord et ne comprend pas comment cela est légalement possible.
  • Idée 2 : Epoque victorienne. On donne une réception pour les 16 ans d’une jeune fille. Tous les cadeaux sont plus somptueux les uns que les autres, jusqu’à ce qu’on découvre le cadeau qui renferme un doigt ou quelque chose de sordide relatif à un meurtre.
  • Idée 3 : Quelqu’un s’invite à une fête, quand on lui demande de remettre son cadeau (sous bonne surveillance), il donne le premier truc qui lui tombe sous la main et provoque par la suite un quiproquo. Il va ensuite chercher à récupérer le truc pas tous  les moyens sans faire attention aux conséquences. Ca peut être un diamant recherché également par la police, des cambrioleurs
  • Idée 4 : Soirée de nouvel an. Une bande de potes adolescent se réunit. Le but du jeu est de se distribuer des cadeaux de façon anonyme. Chacun apporte un cadeau le pose sur une table et puis après minuit chacun en prend 1 au hasard. 1 -> le cadeau d’un invité a été sciemment mis pour s’adresser à quelqu’un d’autre 2 -> le protagoniste choisit son propre cadeau pour semer la zizanie. 3 garçons et 3 filles. Probablement 3 couples, ou 1 couple et des célibataires. L’un des garçons est amoureux de la fille en couple et se sert du cadeau pour semer la zizanie et faire éclater le couple. 6 cadeaux à définir, avec leur sens pour les donneurs. Une boite de préservatifs « ça peut toujours servir ».
  • Idée 5 : Fête d’enfants, anniversaire. La petite fille qui ouvre les cadeaux tombe sur un jouet pour adulte
  • Idée 6 : Soirée nouvel An. Un groupe d’ado se réunit et décide de se faire des cadeaux anonymes les uns les autres. Quand une des filles ouvrent un cadeau, elle découvre un machin qu’on met sur les tombes « A mon amie » ou un truc du genre. Et ça vire au slasher quand la fille en question est retrouvée morte.
  • Idée 7 : le cadeau ouvert est un simple carton offrant la vie éternelle.

En fin tacticien, je décide d’évaluer la concurrence autour de moi. Je sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que mes camarades sont tous en train de plancher sur une histoire « à la Française ». Dans mon propre jargon, c’est l’équivalent de « chiant » (oui, des fois, je suis pétri de préjugés sans fondement, mais tant pis). Je décidé donc de développer l’idée 1 et l’idée 6. L’idée 4 était tentante mais restait trop proche de thématiques que j’ai récemment traitées avec Teenage Riot, donc…

L’idée 1 va très vite être abandonnée, faute de trouver une légitimité au cadeau de la Terre, que ce soit dans son origine ou ses conséquences. Et puis, il faut dire que ça puait la fan-fic de Dr Who à plein nez.

Du coup, je me concentre sur l’idée 6, celle qui m’est donc venue avec My Idea of Fun (allez chercher les paroles et vous comprendrez l’idée de développer un slasher). En bon élève, je décide de faire un synopsis complet de l’histoire avant toute chose. Cerner les premiers personnages, placer les premiers pivots narratifs et, surtout, trouver dès maintenant la fin pour éviter tout bricolage ultérieur m’est indispensable avant de commencer quoi que ce soit.

Par souci d’exactitude dans ce compte-rendu, voici le contenu de mon document de travail, toutes fautes d’orthographe comprises et support de ma futur écriture :

C’est l’anniversaire de Jennifer, son seizième. Fille d’une famille plutôt aisée, la réception a lieu dans l’imposante demeure familial (très Beverly Hills). La décoration intérieure est assez baroque et colle au faste à la dimension star de la figure paternelle. Patrick est une star de cinéma, film d’action principalement mais essuie des revers de carrière. La mère est une parvenue qui suce la fortune de son mari. L’amour est très clairement mort entre eux depuis des années : chacun va plus ou moins voir de son côté mais reste ensemble pour le côté pratique. L’un profite de la renommée de l’autre et la star ne veut pas risque de tout perdre dans un divorce.

Mais même si le vernis s’écaille, les apparences sont sauvées dans cette fastueuse fête sur le thème de « fête de princesse ». Jennifer porte donc une robe froufrou d’un gout douteux, très prom’ night et profite de chaque instant. C’est une fête très guindée avec des amis proches et de la famille. OU BIEN c’est une fête adolescente en comité réduit.

Sont invités à la fête et présentés dans l’exposition :

  • Andrew, le frère de Jennifer et sa petite amie Dixie
  • Laura, la meilleure amie de Jennifer
  • Billy, « le tueur désigné », l’ex. de Jennifer
  • Nathan, le soupirant caché
  • Sam, l’actuel petit amie de Jennifer
  • Le père qui fait une rapide apparition à la fête avant de s’enfermer dans son bureau. Mention de la mère qui n’est pas absente depuis l’après-midi.

C’est le moment du déballage de cadeaux. Tout le monde dans l’assemblée la regarde. Elle se dirige vers une immense table où trône une montagne de cadeaux. Elle en prends un au hasard, lis le nom et le déballe. Il s’agit d’un CD. Un autre dont elle lit le nom sur la carte. Il s’agit d’une bague. Un troisième. Cette fois, il n’y a pas de nom sur le cadeau. C’est lourd. Elle ouvre et découvre une plaque mortuaire « A mon très cher frère ».

Ambiance de mort et gênée. Jennifer accuse Andrew d’avoir une blague de mauvais gout (« t’as gâché la fête ! » et elle part s’enfermer dans sa chambre. Celui-ci s’en défend et va plutôt allez se chercher à boire. Laura prend la défense de son amie et suggère qu’on continue de déballer les cadeaux plus tard. La musique et la fête reprend.

Sam va retrouver Jennifer dans sa chambre et essaie de la réconforter. Il est un peu grave sur les bords et se propose de lui offrir son gros cadeau maintenant (il déboutonne son pantalon).

Débarque au même moment Laura qui les interrompt. Elle cherche son frère Nathan. Jennifer use de cette opportunité pour aider à la recherche. En descendant à la cave, ils découvrent le cadavre d’Andrew (on confond la mare de sang avec du vin d’une bouteille cassée). Pour ajouter dans le cliché, on découvre aussi une phrase peinturlurée sur le sol « Je sais ce que tu as fait ».

« Il faut appeler la police ». Ils se dirigent alors vers le bureau du père de Jennifer pour y découvrir un nouveau cadavre, celui de son père. Au milieu d’un nuage de poudre. « Maintenant, tu sais ce que ça fait d’être seule » Le téléphone est coupé.

Réapparition de Sam : « holy shit, qu’est-ce qui se passe ici ? ». Assez insensible, il analyse la situation avec désinvolture. Apparition de Nathan « t’étais où ». Remarque « t’es toute seule, je suis la moi ».

On entend un cri depuis la cave. Tout le monde y va. Dixie vient de trouver le corps. Arrivée de l’ex de Jennifer, qui découvre aussi la situation.

« Il faut se casser d’ici ». Les voitures ont toutes eu les pneus crevés. « C’est forcément l’un d’entre nous à la fête. »

On découvre le cadavre de Laura. Elle simule sa mort avec une quantité industrielle de sang. Affalée sur le capot de la lambo.

La mère dans le pavillon de jardin, nue et avec Julio le jardinier. Mort tous les deux.

Le meurtrier apparait à une fenêtre, il porte un masque/casques de Iron Man. Il est immédiatement reconnu comme appartenant à Nathan, le geek de service.

Il reste Nathan et Jennifer. Elle a sa hache à la main et l’attaque directement. Il essaie bien de se défendre, notamment contre l’argumentation du casque d’Iron Man (cosplay). Il lui balance qu’il l’aime depuis le collège, ce qui la surprend. Mais elle attaque quand même.

Quand il est a terre, on entend des applaudissements lents. Laura tout en sang refait son apparition. elle est heureuse d’avoir gâché sa vie. Et fait le monologue explicatif du vilain. Elle pense que c’est elle qui a tué son frère, d’après les déclarations de Sam. Oh ça va, on couche ensemble pour le fun ! C’est pas sérieux, tu peux le garder. Ou alors on fait moitié-moitié.

Background : Dans une virée alcoolisée, Sam et Jennifer emprunte une des lamborgini de son père. Eméchés, elle percute un type qui rentrait visiblement chez lui et le laisse pour mort. Le week-end où ses parents n’étaient pas là. Laura est une fille qui n’a que son frère.

Note: J’ai bien conscience du caractère abscons – voire même d’incohérent – de certains passages, mais je vous assure que ça avait du sens pour moi…

A la fin de l’écriture de ce synopsis, j’ai un sentiment mitigé. Si je suis sûr et certain que personne ne fera de slasher, j’ai aussi l’intime conviction que c’est une banalité à mourir ! (hu hu) Du slasher certes, mais sans âme sur lequel je m’ennuierai probablement lors de l’écriture, hormis pour les passages avec une adolescente couverte de sang avec une hache. Et puis, c’est un court-métrage, et j’ai aussi l’impression que j’ai beaucoup trop de contenus à retranscrire. Bref, je le sens pas…