Dans le journal précédent…

Travailler pour la Guilde des Voleurs m’emmène un peu dans toutes les grandes villes de Bordeciel pour accomplir des méfaits qu’un argonien de 3 ans serait capable d’accomplir… C’est comme ça, on a la rapine dans le sang, comme les Khajits. Parcourir le pays dans toutes les directions m’a permis de me rendre compte d’une chose : les services postaux du coin sont particulièrement zélés et efficaces ! J’ai dit « efficaces » ? Je voulais dire « bordéliques » !

Il faut savoir que j’ai une maison à présent. Donc une adresse. Pour me faire parvenir un courrier, il est donc plus simple de l’envoyer à « Vane Khrimson, Manoir de Hauteflèche, Solitude ». Mais non, les gens du coin sont tellement blaireaux qu’ils envoient des messagers à ma recherche. Franchement, si je croise des messagers, je pense que c’est plus par un coup de bol monstrueux qu’autre chose. Je suis persuadé qu’il y a des messagers qui me courent après depuis des mois, que j’ai du courrier urgent en souffrance et que je vais me prendre une majoration sur ma gabelle impayée !

Toujours est-il que j’ai reçu ce message…

Si c’est pour me faire des blagues, c’est vraiment pas la peine de faire crever trois messagers pour me les porter à travers tout le pays.

Mais recevoir ce message abscons m’a rappelé que j’avais précédemment reçu une invitation pour la grande inauguration d’un musée dans Bordeciel. Un musée ! Un truc culturel à bouseux-land ! J’y ai donc couru en espérant que le musée acceptera toujours cette invitation gratuite et périmée. Direction Aubétoile.

Quelle chance ! J’arrive à Aubétoile et en dépit du fait que j’ai reçu l’invitation il y a des semaines, j’étais tout de même le premier client ! (Ma théorie est que les gens du coin compte naturellement sur un retard évident des services postaux compte tenu de leur organisation.) Et donc, le musée, comme tout ce qui se fait dans ce pays, est une vaste blague. Quatre vitrines qui se battent en duel dans l’habitation même du propriétaire ! Si vous êtes un peu distrait, vous pourriez confondre le pot-au-feu qu’il fait cuire dans sa marmite pour une relique ! A ce tarif, mon manoir et le contenu de ses coffres pourraient tout aussi bien être un musée ! Le musée en question est consacré à une secte qui vénérait Merhunes Dagon et qui fut responsable de la crise d’Oblivion. Autant dire que ça n’intéresse personne et que le proprio a plutôt tendance à ce faire jeter des pierres dans la rue.

Voici le musée le plus naze de l’histoire de Tamriel !

Comme toujours le type qui tient le « musée » a remarqué cet éclair d’intelligence qui brille dans mon regard et m’a proposé une affaire en or : retrouver les morceaux de la dague de Merhunes Dagon contre des pièces sonnantes et trébuchantes. J’ai dit oui, comme toujours. Sauf que cette fois-ci, j’entends bien garder la dague pour ma pomme. Je veux bien être sympa mais il est hors de question que je laisse moisir un artefact divin dans une vitrine quand le pauvre argonien que je suis se fait attaquer toutes les cinq minutes par des nécromanciens qui n’ont rien d’autres à faire que d’attaquer l’argonien de passage !

La dague était cassée en trois, repartie sur trois propriétaires différents. 1 vol, 1 menace, 1 tranchage de gorge plus tard et me voilà en possession des trois éléments, direction l’autel de Merhunes pour accomplir un truc mystique. Comme toujours dans ces cas-là, les dieux sont bien contents que j’ai fait tout le sale travail mais en demandent encore plus (oui, parce que Merhune en personne m’a parlé !). Le dieu voulait que je bute le propriétaire du musée. Je me suis exécuté sans rien dire, voire même avec plaisir pour l’insulte que constituait ce « musée » envers les autres vrais musées. Après le dieu voulait encore me baiser en m’envoyant des seigneurs daedras d’un autre plan pour me tuer… Pathétique… Je pensais qu’un dieu serait reconnaître ma juste valeur. Face à la puissance de mon invisibilité et de mes attaques dans le dos, personne ne me résiste, daedra ou pas ! Ce fut une formalité !

Le jour où j’ai récupéré mon nouveau couteau tout en taillant une bavette avec Merhunes…

Une fois le temple de Merhunes pillé en bonne et due forme, puis rangé dans mon manoir de Solitude, je suis allé faire dodo parce que la journée fut tout de même bien chargée !

Je me suis réveillé dans un lieu inconnu, à même le sol. Il y avait une nana qui se la pétait dans un pose nonchalante sur une commode. Elle s’est présentée comme un membre de la Confrérie Noire. Ah bah c’est pas dommage, que j’ai failli dire, depuis le temps que je les cherchais eux ! Mais bon, j’ai bien vu qu’elle n’était pas la pour plaisanter, alors j’ai fermé ma gueule. Tout le temps. Je me suis dit que si elle se la pétait le cul sur la commode, j’allais me la péter en me la jouant mystique ténébreux et j’ai rien dit du tout, même quand elle me posait une question ! Elle a bien essayé de garder sa contenance, mais j’ai bien vu que ça la déstabilisait autant de confiance en soi ! Elle a dit s’appeler Astrid, avant d’ajouter que c’était pas moi d’aller buter la vieille de  l’orphelinat.

J’ai failli parler, mais j’ai rien dit et j’ai fait style que j’étais au courant ; alors que franchement, j’ai tué tellement de monde depuis que je suis en Bordeciel, j’ai arrêté de tenir un journal pour aller à confess’ ! Bref, Astrid était pas contente et elle a dit : « Tu nous dois un assassinat ! » Ce qui est toujours mieux que « Tu nous dois de l’argent », rapport d’où on se place par rapport à la lame. Derrière moi, il y avait trois types avec des cagoules sur la tête. Je devais en tuer un pour rembourser ma dette. J’ai pas demandé lequel, parce que j’ai dit que je me la jouais ténébreux tacite. Mais honnêtement, je ne savais pas lequel tué, je ne suis pas du genre à tuer des innocents et je ne voulais pas non plus rater le test qu’Astrid me donnait.

Alors je me suis rappelé ce qu’avait dit mon père, avant que je quitte le marais : « Le mieux est l’ennemi du bien. Cependant, si tu veux bien faire, fais pour le mieux. » Alors j’ai buté tous les mecs encagoulés ! Les trois. Au moins, j’étais sûr de pas me tromper sur la personne que je devais tuer et mon père serait sûrement fier de moi !

Le jour où je me suis fait une nouvelle amie sans dire un mot…

Astrid était plutôt satisfaite de ma prestation et m’a dit que je devais la retrouver au sanctuaire de la Confrérie Noire, qu’elle avait du boulot pour moi. Je voulais savoir si la Confrérie Noire avait l’habitude de se faire payer en cuillères et plats à fromage, mais je me suis dit que ça allait casser l’image de l’argonien professionnel que j’étais ; alors j’ai rien dit et je suis allé au sanctuaire.

commentaires
  1. […] Journal en Bordeciel #9 […]

  2. […] aller au rendez-vous et m’en occuper. Alors je suis reparti du Sanctuaire… Franchement, j’ai déjà fait étalage de l’approximation des services postaux en Bordeciel, mais plutôt que de me faire voyager pour des prunes, ce serait bien de me prévenir […]

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