Articles Tagués ‘Berlin’

68 Kill

Un film sorti de nulle part, dont vous n’entendrez parler nulle part et qui aura tôt fait de quitter votre esprit une fois que vous aurez fini de lire cet article. C’était somme toute assez rigolo, vraiment sans prétention et assez divertissant dans le concept nawak. Le prototype même du film « une journée de merde » poussé un peu à l’extrême. Un vraie série B quoi.

3/5

Episodes

Clap de fin pour la série avec Matt LeBlanc (écrite par un ex-créateur de Friends). Après 7 saison, la boucle est bouclée et la série humoristico-satirique sur l’envers du décor d’une production de série télé tire sa révérence. Si vous n’avez pas vu la série, je la recommandais déjà chaudement. Ici aussi d’ailleurs. Les saisons 6 et 7 tirent un peu en longueur mais permettent une conclusion satisfaisante.

4/5

War for the Planet of the Apes

Dernier épisode d’une trilogie qui va bientôt se transformer en quadrilogie. C’était pas mal, pas forcément mieux que les précédents mais techniquement hyper impressionnant. Après, dans trois mois, j’aurais probablement oublié de quoi ça cause…

3/5

Atomic Blonde

En général, la note que je mets est indicative non pas de la qualité intrinsèque du film mais du plaisir que j’ai eu à le regarder. Honnêtement, pour Atomic Blonde, je devrais mettre genre 0.5 ou 1 suivant ce barème. Je me suis ennuyé… mais d’une force ! Pourtant l’univers du film est sympa (0.5), la bande-son est cool (0.5) et l’esthétisme des couleurs et chorégraphies sont chiadés (0.5). Mais c’est tout. C’est mou, c’est long, c’est aussi assez prévisible… On m’avait vendu « un John Wick féminin », on en est tellement loin que c’est risible de le présenter ainsi.

1.5/5

Overdrive

Dès que j’ai vu « TF1 » dans les crédits d’ouverture, je savais que c’était foutu pour ce film. Le réalisateur est un parfait inconnu qui vient de la télévision, soit, mais il a œuvré sur des actionners type Arrow, Flash ou Lethal Weapon. Les scénaristes ont écrits 2 Fast 2 Furious et Wanted… Du coup, ça pue vraiment du cul. Pierre Morel à la prod, donc de vieux relents Europa Corp… La cerise sur le gâteau, c’est les monteurs. Deux français qui ont essentiellement sur des comédies (Boule & Bill, Les Têtes de l’emploi…). SIC ! Inutile de dire que derrière une réalisation qui tient somme toute la route (sans mauvais jeu de mots) se cache un scénario d’une platitude déconcertante à base de punch-lines risibles et un montage dégueulasse qui prouve une fois de plus – après l’inénarrable Taken 3 – que les Français n’ont aucun savoir-faire en matière de montage de films d’action ! Mais bon, je suppose qu’il faut continuer de s’entraîner à en faire…

1/5

Shadowrun: Dragonfall est un jeu développé par Harebrained Schemes disponible sur PC, Mac et tablettes.

Vous êtes un runner fraîchement débarqué à Berlin. Au cours de votre première mission avec une vieille connaissance, tout va nécessairement partir en couille en cinq minutes et vous embarquer dans des machinations conspirationnistes avec un dragon.

Du Shadowrun classique, quoi ! Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est Shadowrun, il s’agit à l’origine d’un jeu de rôle papier futuriste et cyberpunk qui intègre de lourds éléments de fantasy comme les nains, les elfes et la magie. Un mix de genre, en somme. J’ai eu l’opportunité d’être joueur sur une campagne Shadowrun d’un an. Si j’apprécie les jeux futuristes, ils ont pour moi l’inconvénients d’être des usines à gaz en terme de micro-gestion (notamment l’inventaire) souvent au détriment du plaisir de jeu. Pour cette campagne, j’avais donc choisi de faire un avocat pur mage qui ne savait pas se battre, ni au corps-à-corps ni à distance, qui n’avait aucun sort de combat (que de l’illusion), qui ne pigeait absolument rien aux ordinateurs et qui comptait uniquement sur sa chance naturelle et sa grande gueule pour s’en sortir. En un an de Shadowrun, mon personnage avait réussi l’exploit de ne tuer aucun PNJ et celui d’avoir sa tête mise à prix par le reste des joueurs autour de la table (une sombre histoire de triple bluff qui a failli coûter la vie des autres runners et qui m’avait rapporté un paquet de thunes sur leur dos…). Bref, je m’étais super amusé !

Du coup, j’étais curieux de revenir à l’univers de Shadowrun. Et à défaut d’avoir une table réelle, il y a les jeux vidéo. Dont ce Dragonfall récupéré sur une promo Steam.

Il s’agit d’un jeu tactique au tour par tour dans lequel vous dirigez une escouade de runners. Exactement comme X-COM. Sauf que X-COM est laaaaaargement mieux à tous les niveaux, surtout technique et tactique. Les combats ne sont pas spécialement compliqués, tant au niveau de leur difficulté que sur la façon de les appréhender. En effet, vous ne disposez que de 4 membres à gérer parmi un choix de 4 PNJ principaux et des mercenaires dont vous vous ficherez… Les possibilités de personnalisations pour vos coéquipiers ne sont pas folichonnes et vous finirez probablement par vous trouverez une équipe qui roule sans trop vous poser de questions et qui dépendra essentiellement de votre propre choix de classe.

Votre classe sera à déterminer parmi street samurai (CàC ou distance), mage (pur, adepte ou shaman), rigger (decker ou drone) avec finalement assez peu de personnalisation comparée au matériel de base. J’ai fait un pur mage. Rétrospectivement, c’était sûrement pas le meilleur choix, le jeu faisant clairement la part belle aux protagonistes orientés « matrice » de part les choix possibles (allez dans la matrice, utiliser son intelligence, etc.).

Le jeu est un portage de version tablette (ou, dans le meilleur des cas, simplement pensé pour être multiplateformes). En d’autres termes :

  1. c’est esthétiquement moche sur PC (sur tout ce qui est 3D, les décors 2D sont jolis à regarder)
  2. c’est fonctionnellement très limité
  3. c’est ergonomiquement assez pourrave.

Sur l’histoire, comme je le disais plus haut, c’est très classique pour du Shadowrun. Une mission tourne mal et vous vous retrouvez au cœur de machinations qui vous dépassent avec un potentiel catastrophe qui croit à chaque retournement de situations (tous plus ou moins attendus, ou devinables pour peu que vous ayez fait un peu du jeu de rôle papier avant). Considérant son héritage, l’accent est mis sur le role-play et sur la façon dont vous déciderez d’incarner votre personnage. Dans les dialogues, certes, mais aussi sur des décisions en jeu pour gérer certaines crises. En soi, c’est super. Dans la pratique, c’est sous-exploité : vous n’aurez que très rarement des conséquences sur vos décisions et aucun arbre narratif. Vous suivez une trame narrative dont vous ne dévierez pas et dans laquelle je ne me suis pas spécialement senti investi en dépit de mes choix extrêmes. Mais au moins, vos co-équipiers ont des histoires personnelles intéressantes…

De plus, je l’ai trouvé assez mal équilibré. En tant que mage, j’ai finalement assez peu eu l’occasion de briller dans les dialogues, rarement en combat (sauf à la fin du jeu avec les sorts les plus puissants et les stats boostées au max. Il manque pas mal de fonctionnalités basiques (genre donner un item à un coéquipier en mission) et son côté simpliste réussira à attirer le joueur occasionnel mais laissera sur le carreau ceux qui cherchent un jeu de la trempe de X-COM.

Le jeu est normalement disponible pour 15 euros. Ce que je trouve personnellement trop cher pour un jeu de ce calibre. Car en dépit de sa durée de vie (30-40 en hard), il reste pas moins vrai que ce n’est qu’un jeu de qualité « tablette », un portage au frame-rate chancelant et aux bugs présents (et bien présents, une demi-douzaine de crashs et autant de combats à recommencer de zéro…). De plus, les réfractaires à l’anglais pourront carrément passer leur chemin car il n’y a pas de traduction proposée.

Shadowrun: Dragonfall est un jeu sur lequel j’ai passé un agréable moment sans pour autant être porté par le jeu. A réserver aux amateurs du jeu de rôles papier ou à ceux en manque de jeu tactique au tour par tour… De préférence en période de promotion.