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Total Recall Mémoires Programmées : affiche

Total Recall: Mémoires Programmées est le remake de Total Recall (1990), lui-même inspiré d’une nouvelle de Philip K. Dick. Aux commandes de la nouvelle mouture, Len Wiseman (Die Hard 4) à la réalisation et Kurt Wimmer (Equilibrium) au scénario, avec Colin Farrell (In Bruges), Kate Beckinsale (Underworld), Jessica Biel (Next) et Bryan Cranston (Breaking Bad).

Normalement, je commence toujours mes articles avec un petit pitch pour situer l’histoire. Comme je considère les gens qui échouent sur mon blog comme de bon goût, je suis parti du principe que tout le monde avait vu la première version de Total Recall réalisée par Paul Verhoeven et avec Arnold Schwarzenegger.

  1. Si ce n’est pas le cas, je vous invite directement à sauter à la conclusion, tout en bas de l’article.
  2. Si c’est effectivement le cas, sachez que à quelques micro-détails près, Total Recall: Mémoires Programmées est une vulgaire copie du premier. Le pitch est donc équivalent. Remplacez Mars par l’Australie et le tour est joué.

Quid alors de ce producteur qui lâchait à qui voulait bien l’entendre :

J’ai senti que nous pouvions faire une version complètement nouvelle de l’histoire. Nous pouvions entièrement la ré-imaginer, approfondir les personnages et l’histoire elle-même. Il y avait énormément de possibilités et cela paraissait frais et nouveau.

Alors, dans le même genre, on avait :

Le changement, c’est maintenant.

Ne soyez donc pas naïf, c’est un producteur ! Il n’a aucune idée de ce qu’il dit, il ne lira peut-être même pas le scénario, se contentera des vagues idées que lui aura balancées Kurt Wimmer en réunion et pensera seulement au différentiel coûts de production-bénéfices en tablant sur les acteurs bankables du moment.

Total Recall Mémoires Programmées : photo Colin Farrell, Jessica Biel

On retrouve donc un Colin Farrel qui peine à faire oublier Schwarzy, Jessica Biel qui s’en sort mieux que dans la plupart des films où j’ai pu la voir (vous excitez pas hein, ça reste Jessica Biel…), Bryan Cranston qui cachetonne dans des grosses productions pour un minimum de temps à l’écran (et n’égale absolument pas sa présence dans Breaking Bad) et Kate Beckinsale qui a décidé qu’elle ne tournerait plus que des films réalisés par son mari. C’est peut-être celle qui s’en sort globalement le mieux dans le rôle qui avait échoué en premier lieu à Sharon Stone… Peut-être… J’en sais rien à vrai dire. C’est tellement difficile de juger différents niveaux de médiocrité…

Tous les acteurs souffrent donc de la comparaison avec leurs illustres aînés. Idem pour Len Wiseman, un patronyme décidément bien délicat à porter quand son fond de commerce reste l’actionner décérébré piloté à fond de cinquième dans une esthétique de Blade Runner ou Minority Report du pauvre. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un « tâcheron » comme j’ai pu le lire ça et là. Je dirai juste qu’il a fait un film d’action efficace, propret, dépourvu d’âme et sans originalité. En gros, il a fait ce qu’il savait faire avec le scénario qu’on lui a donné. Ca pète dans tous les sens, parfois un peu plus haut que son cul, mais c’est sans intérêt.

Total Recall Mémoires Programmées : photo Bryan Cranston

Attention Mr Cranston, vous êtes en train de vous NicolasCage-iser avec vos coiffures miteuses !

Je parlais de Blade Runner et Minority Report, il faut croire que ce sont les deux seules références du genre. Deux adaptations de Dick, deux chefs d’oeuvre et deux films qui sont pillés par tout le monde parce que, l’air de rien ça marche. Mettez une ville polluée, de la pluie, des néons chinois d’un côté, une photographie bleue, des immeubles en verre et des véhicules qui bougent tout seul de l’autre et vous avez le condensé de ce qui est – sur le papier – censé rapporter un paquet de biffetons. Mais à force de faire de la copie de copie de copie, ça revient à utiliser le même sachet de thé, au bout de la dixième tasse, vous buvez juste de la flotte. Je pourrais également citer I, Robot pour les robots flics, Jason Bourne pour le côté agent pourchassé. Un beau travail de patchworks ce scénario.

Total Recall Mémoires Programmées : photo Kate Beckinsale

Reste le scénario, insipide et plat. Copie carbone de l’original qui se veut plus proche de la nouvelle (tout simplement parce qu’il n’est nullement question de Mars…). Les enjeux sont strictement les mêmes, les retournements de situations aussi, la psychologie des personnages itou… Rien, ce scénario ne sert à rien. Pire là où le premier s’amusait avec les codes de la science-fiction en forme de clin d’oeil (comme la fameuse serviette de H2G2) et réussissait à créer une certaine confusion réalité/rêve chère à PKD, le remake balaye complètement tout aspect qui pourrait – horreur suprême – amener le spectateur à réfléchir. Summum du touchage de nouille, les responsables savaient que les premiers à aller voir le film serait les fans du premier, quoi de mieux alors que de placer des références ultra-subtiles pour dire « regardez, on rend hommage ».

Rassurez-vous, vous en verrez plus dans le DVD… Pas au cinéma, faut pas déconner, on n’est plus dans les années 90 !

Et tout le sel du film se limite simplement au jeu des sept différences avec le premier. En d’autres termes, ça vaut pas le coup.

Si vous n’avez pas vu le Total Recall des années 90, faîtes-moi plaisir et débrouillez vous pour le regarder en lieu et place de cet insipide machin. Si vous l’avez vu, vous auriez tout intérêt à le regarder à nouveau (ou tout autre film de SF cité dans l’article) plutôt que de vous infliger le remake. Mais bon, je sais qu’il y aura des gens qui voudront se faire leur propre idée, disons que vous êtes prévenu, hein. C’est pas une sombre bouse, mais c’est très clairement une dépense d’argent accessoire.

Et je ne résiste pas à l’idée de mettre la bande annonce du meilleur, avec cette bonne grosse vieille voix-off oldies qui déchire !

Horrible Bosses est un film réalisé par Seth Gordon (Tout… sauf en famille), écrit par Mickael Markowitz , avec Jason Bateman (Paul), Jennifer Aniston (Friends), Kevin Spacey (Usual Suspect) et Colin Farrell (In Bruges).

Leurs vases de leur patience ayant débordés bien trop souvent, trois amis décident de supprimer leur boss respectif…

Voilà, je suis en retard dans ma publication du jour, alors je la fais rapide.

Qui n’a jamais rencontré dans sa vie un supérieur hiérarchique méprisable, méchant, stupide, autoritaire, incompétent, misogyne, égoïste… (biffez quelques mentions inutiles) ? Qui n’a jamais discuté de lui avec ses potes dans un bar, après le travail pour le dégommer en bonne et due forme ? Comment tuer son boss part de ce postulat pour l’exacerber dans une comédie bien sympathique.

Evidemment, ce simple postulat est poussé à l’extrême dans des situations assez rigolotes et entremêlements d’histoires en chaîne pour arriver à des dénouements, comédie oblige, qui ne compromettront pas nos héros. Sans allez jusqu’au Deux Ex Machina, certains retournements de situation semblent parfois trop faciles pour être vraiment acceptables, mais comme ça reste dans le ton de la comédie, cela ne devrait déranger personne outre mesure.

L’attrait principal du film reste avant tout les personnages secondaires (Jamie Foxx) et les différents antagonistes. Les prestations – souvent à contre-courant – des trois méchants sont toutes très drôles et bien fichues (totalement exarcerbées, certes, mais bon). La mention spéciale revient à Jennifer Aniston délirante en nymphomane délurée (quel homme n’a jamais rêvé de ça depuis Friends ?). Colin Farrell en espèce de gros blaireau kitch et junkie n’est malheureusement pas assez présent à l’écran. La dynamique du film se centrant plus particulièrement sur Bateman/Spacey. Ce dernier étant excellent au demeurant et n’était pas sans me rappeler…

Hum… Non, finalement, je vais conclure là. On ne sait jamais.

Horrible Bosses est une comédie bien calibrée et servie par des acteurs de talents au service d’une histoire grandguignolesque qui égayera bien une de vos soirées d’hiver.