Tournez votre film pour 500€ est un livre de Nadia Mestaoui paru chez Dixit Editions.

Quand vous cherchez un livre sur le cinéma et l’apprentissage des divers métiers associés, il n’y a pas 36 crémeries : Dixit Editions fournit le gros du matos pour tous les aspirants plus ou moins autodidactes. Etant d’un naturel curieux, j’ai bien été évidemment attiré par ce livre à la couverture rouge qui me vantait les mérites de la réalisation d’un film pour un budget dérisoire.

Il faut savoir que c’est l’un de mes livres d’introduction favori ! Comme le livre vous propose de faire l’expérience de la création d’un film à petit budget, vous porterez le plus de casquettes possibles : scénariste, producteur, réalisation, monteur, scripte, cadreur, etc. Par voie de conséquence, le livre brosse chacun de ses métiers, plus ou moins largement et donne quelques clés pour assumer un rôle dans lequel vous n’y connaîtrez – a priori – rien du tout.

Exemple de scénario et de mise en forme. Découpage d’un film plan par plan. Storyboard. Technique de réalisation. Planning. Dépouillement. Après avoir lu ce livre vous aurez une vue globale sur la façon dont se produit un film, peu importe son budget, et sur les différents corps de métiers-phare qui interviennent dessus.

Vous trouverez également des petits exemples de contrats pour gérer les rôles bénévoles, des fiches pour remplir des plannings ou pour le travail préparatoire du scripte. La bonne nouvelle, c’est que ces documents sont téléchargeables sur le site de Dixit (ce qui facilite encore plus la vie de l’apprenti que vous êtes).

L’écriture est très didactique et prend bien le temps de donner des exemples et n’est pas avare de conseils pour se lancer dans le grand bain même si on n’a jamais pataugé dans petit bassin. Vous aurez les bases techniques et logistiques pour commencer l’aventure.

Bref, c’est un livre que je recommande à tout ceux qui, comme moi, ont eu envie de se lancer dans l’auto-production de court-métrage.

Toutefois, je me sens obligé de rétablir un certain fond de vérité. Le livre prend le temps d’un avertissement pour bien préciser que votre film devra comporter certaines limitations : unité de temps et de lieu, moins de 10 minutes, 2 jours de tournage max, 1 acteur principal… Autant dire que vous n’allez pas faire le court-métrage de la mort qui tue avec. (Ce qui, au passage, est antinomique avec mes aspirations personnelles)

J’avais choisi un scénario de mon crû qui respectait toutes les considérations limitatives. Sauf celle de la durée du tournage, car tant que vous n’avez pas fait un vague planning en fonction des plans de tournage, autant dire que vous n’avez aucune idée du temps que cela va prendre !

500€, c’est un budget complètement utopique ! A moins de filmer vos playmobils avec un iPhone ! Ou de déjà avoir nombre de contacts dans le métier qui ne vous font pas payer la location du matos… Mon projet de court-métrage était budgeté à 5-6 jours de tournage pour un produit fini de 15 minutes, avec une seul actrice principale et quelques seconds rôles. Pour faire les choses bien, avec une qualité d’image raisonnable et un produit fini capable d’aller en compétition, il m’aurait fallu un peu plus de 10 000€ ! J’ai fait un maximum de choses tout seul dans mon coin, mais dès lors qu’il a fallu chercher des collaborateurs – a fortiori un assistant réalisateur pour vous décharger – ça a été le début de la fin. Même si j’ai regardé des solutions alternatives pour me monter un budget (ulule, placement de produits…), à partir de ce moment-là, vous ne pouvez plus faire les choses seul, vous avez besoin de vous entourer sérieusement.

Donc voilà, j’ai un projet de court-métrage fantastique qui se cherche un producteur. A bon entendeur…

En attendant, je ferai un bien un truc complètement low-cost avec mon iPhone, mais Misery Bear a mis en forme l’idée que j’avais avec mon ours en peluche. Je réfléchis toujours à d’autres choses en attendant…

Laisser un commentaire