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Les Mystères de l’Amour est toujours une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) toujours avec les acteurs habituels qu’on a toujours l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe toujours environ une demi-douzaine…), plus des petits nouveaux pour renouveler le cheptel.

Il convient avant tout de faire un point sur la dénomination de la saison. 2.5, ça ne veut rien dire. Un peu à l’image de la communication autour de ces fameux 8 puis 9 épisodes diffusés sur TMC. On ne sait pas trop si on a affaire à une suite de la saison 2 où à une diffusion du début de la saison 3… Histoire de continuer à augmenter le bordel autour de ces épisodes et de ne faire comme personne, pour moi, ce sera la saison 2.5, dite de transition entre une saison 2 catastrophique et une saison 3 qui ne pourra pas faire pire à moins de prendre une pioche et de s’enfoncer encore plus profondément dans la nullité (honnêtement, ça me parait compliqué, pas infaisable, mais compliqué sans ruiner littéralement la série)(finalement, faîtes comme si j’avais rien dit, c’est largement faisable).

Il faut savoir que les audiences de la saison 2 ont été loin d’être aussi bonnes que TMC auraient pu être en droit d’attendre, capitalisant plus sur la fan-base que cherchant réellement des nouvelles parts de marché. L’effet que ça me fait, c’est que cette saison 2.5 a été commandée pour tester les réactions du public (et considérant la relative bonne présence de JLA sur les différents réseaux internetesques pour voir l’évolution des réactions publiques et corriger le tir au fur et à mesure, cela ne me semble pas impensable). On se retrouve donc avec une saison qui a complètement le cul entre deux chaises, chaque fesse étant posée sur 4 épisodes. 4 épisodes qui utilisent la recette de la saison 1 et 4 (5 en fait, car Mr Porry n’a pas pu clôturer son acte à la fin du huitième épisode programmé…) qui utilisent la recette de la saison 2. Comme vous n’avez peut-être pas lu mes chroniques des saisons précédents, je vous invite à le faire, histoire d’être sur la même page pour celle-ci.

Nous avons donc une saison en 2 parties.

Partie 1.

Tout va bien. On a fait une ellipse temporelle à faire tomber chèvre Sam Beckett (Code Quantum), mais tout va bien. Le trésor trouvé par hasard par l’insupportable Tim (dont on n’entend heureusement plus parlé) a permis de rincer une grande partie des frais inhérents à la récupération de la maison (oui, parce que j’ai été mauvaise langue dans ma chronique précédente ; en fait, tout est normal a posteriori grâce à la magie du CDLS) et à son retapage en maison d’hôtes. Il va sans dire que tout le monde vit dans cette villa comme un groupe hippie et retrousse ses manches pour peindre 3 volets. Mais venant d’Australie, la petite sœur d’Hélène va ramener avec elle : de la drogue, des diamants et des ennuis. Certes. Evidemment, elle va garder les diamants pour elle, donc ses employeurs ne seront pas hyper jouasses et s’en prendront aux amis de Chloe, en l’occurrence, sa sœur.

Hahaha ! Vous pensiez que je n’étais qu’un artifice ! Mais 19 ans plus tard, je reviens !

Et je suis carrément atomique ! Bon, je me drogue et vole des diamants pour les besoins d’une histoire complètement repompée sur celle de ma cousine Virginie, mais qui s’en rappelle ?

Et c’est parti pour un festival de n’importe quoi ! Encore une fois, le grand méchant de l’histoire est un gros pervers libidineux qui ne pense qu’à s’envoyer en l’air avec son otage. Visiblement, c’est la seule caractérisation possible pour un méchant estampillé JLA : Mr Barnier, Virgile, Eve et j’en passe. Et quand on voit à quel point Hélène est particulièrement idiote, je n’ai qu’une chose à dire : elle mérite d’être séquestrée ! Exemple ? Elle est gardé dans le fond d’une cour, le méchant vient la voir pour la draguer, il reçoit un coup de téléphone et se retourne littéralement (Wait ? What ? sic !). Il y a des bûches à un mètre d’Hélène. Un mètre ! Croyez-vous qu’elle les prendrait pendant qu’il a le dos tourné pour lui mettre un coup sur la nuque ? Noooooon, ce serait trop simple (c’est aussi accessoirement l’exemple d’un manque de détails dans la description des scènes dans le script et un scripte pas très alerte à corriger certaines aberrations). Autre exemple ? Ils sont tous les deux dans le salon, le méchant s’excuse encore pour un coup de téléphone (sic), elle se retrouve seule. Elle se lève et essaie d’ouvrir la porte d’entrée discrètement. Elle est bien évidemment fermée, patate. A un mètre de cette porte, un mètre !, il y a une fenêtre tout ce qu’il a de plus classique, impossible à verrouiller et qui donne sur la rue. Croyez-vous qu’elle essaiera de l’ouvrir pour s’enfuir avec un sprint derrière ? Noooooon, ce serait trop facile ! Moralité, si elle se fait droguée, c’est un peu de sa faute en définitive. Heureusement la cavalerie (Nico, Cricri et José) va arriver et la sortir du débarras, à deux doigts du viol.

C’est le grand méchant foireux du premier arc, mais ses sous-fifres ne sont pas mieux ! Tous des incapables ! Ils ont des guns et réchignent à s’en servir sous prétexte que le boss a dit qu’il fallait blesser personne. C’est pourtant pas compliqué de faire un coup de semonce dans le mur pour asseoir son autorité et être pris un peu au sérieux. Mais non ! Depuis quand la galanterie l’emporte sur des millions d’euros quand on est truand ? Ça réagit comme des crétins et au final ça se fait mettre en déroute par un pot de fleur… (sic) On retrouve les malfrats en carton de la première saison, sauf qu’ils sont allemands, pas colombiens. L’incompétence est donc internationale. Et encore une fois, Jeanne sauve le monde en capitalisant sur ce potentiel d’incompétence…

Que faut-il retenir de ces quatre premiers épisodes ? Sur le fond. Rien. On a fait revenir une petite sœur, ça fait plaisir aux fans. On a montré un caméo de Mr Girard, ça fait plaisir au fans. On a montré un caméo d’Annette qui drague ouvertement Mr Girard, ça fait carrément malsain… Sur la forme, Jean-François Porry ne sait pas écrire d’histoire policière ni des antagonistes qui soient suffisamment crédibles pour que les héros se sentent menacés. C’était ridicule. Quand bien même, c’est une série un peu légère, mettre un peu de tension avec des histoires de drogues et de vol de diamants ne devrait pas faire de mal. Mais comme c’est très mal écrit et exécuté, il va falloir s’abstenir ou trouver un scénariste capable de gérer les choses de façon un peu plus réaliste…

Partie 2.

Après un premier arc tellement mou du genou qu’un épisode de Derrick avec une course de déambulateurs aurait pu passer pour réalisation de Michael Bay, la deuxième partie délaisse les mystères pour se consacrer à l’amour. José est en taule parce que visiblement la police n’a pas assez de preuves pour la légitime défense (y compris les seringues de GHB dans le tiroir…). Notons au passage qu’à son sortir du coma, plutôt que de nier en bloc et s’assurer les services d’un avocat – je rappelle que son organisation dealer des diamants, l’argent ne devrait pas poser de problème – il avoue tout… WTF, j’ai envie de dire. Donc, José sort et se remet avec Béné. Oui. Encore. Comme à la grande époque. Mieux, il la demande même en mariage suite à une épiphanie (« c’est la femme de ma vie, blablabla », j’ai déjà fait état du caractère peu cohérent du personnage de José dans une chronique précédente, on est en droit de s’attendre à un futur « oups, j’ai glissé » pour justifier un prochain adultère). Béné+José : check.

Ca se voit pas, mais c’est un aéroport parisien… Je crois que même celui de Love Island était plus bondé…

Depuis la saison 2, Fanny harcèle Nico. Evidemment, fallait pas coucher avec, gros gland ! Même juste une fois. Et comme la petite est envahissante et qu’il est incapable de s’affirmer ou de bloquer son numéro de téléphone, finalement Jeanne se casse ! Ca devait arriver. Elle part donc en Suède. Pendant un instant, je me suis demandé si c’était la Suède ou la Normandie (je rappelle que JLA souhaite faire du low-cost…) Il s’avère que c’est bien la Suède (ça mériterait d’être encore plus exploité, c’était sympa de voir des paysages exotiques). Jimmy et Jeanne vont donc jouer au chat et la souris. Bon, ils finiront par coucher ensemble, hein ! Mais ça veut rien dire car Jeanne est toujours amoureuse de Nico… Et puis, Jimmy va encore être papa…

Et oui, car Laly est enceinte ! Pendant un moment, on a fait croire que François pourrait être le père (parce que dans les MDLA, quand on couche avec quelqu’un on ne se protège pas, les maladies sexuellement transmissibles ne sont qu’une légende urbaine…). Mais bon, visiblement, Jimmy est bien le père. Mais Laly ne va pas se remettre avec lui. La question n’a même pas été évoquée. J’avais mentionné qu’il serait appréciable de parler des grossesses tardives ; ça aurait été appréciable de le faire avec la moins irresponsable du groupe et d’éviter des explications totalement aberrantes vis-à-vis de son premier fils Diego (limite borderline « je le connais pas parce que mes parents l’ont élevé à ma place, donc, c’est pas vraiment mon fils »). A part ça, Laly perd son téléphone portable dans les frigos…

Fanny va finalement comprendre que Nico ne veut pas d’elle. Heureusement, Christian va voler à sa rescousse et lui balancer un « j’ai craqué sur toi dès que je t’ai vu ». Tu veux dire à l’époque où tu venais de sortir de ta relancer de 3 ans avec Angèle via un texto moisi ? L’époque où tu aurais dû être effondré et te remettre à picoler si ça avait été normalement géré ? Donc Christian va se mettre avec la chieuse. Elsa Esnoult a le mérite de plutôt bien jouer son personnage. Mais c’était sans compter sur le retour du personnage d’Angèle. Comment ? Vous croyiez que Christian et Angèle étaient de nouveau ensemble à la fin de la saison 2 ? Non non non. Angèle déstabilisée par son séjour à la ferme bio, se réfugie chez Ingrid. Personne l’a prévenue qu’Ingrid était ultra-louche, il lui vient absolument pas à l’idée que Ingrid connaissait Virgile et que c’était suffisant pour ne plus s’approcher d’elle… Non, il faut bien se réserver des occasions de faire des trames scénaristiques abracadabrantesques. Et si Ingrid se mariait avec Angèle pour récupérer un héritage d’un oncle qui a fait fortune avec une mine d’or (CDLS, sic et WTF pas forcément dans cet ordre-là) ? Je vous passe les détails mais au final on réussira à sortir Angèle des griffes d’Ingrid à la fin du 9ième épisode. Elle avait mis les moyens en soudoyant un éminent psychiatre qui n’a aucune étique professionnelle, en employant encore Tonio et ses traceurs infaillibles et en usant de plans retords. Mais tel est pris qui croyait prendre et à la fin tant va à la cruche que la charrue est mise avant la peau de l’ours. Un truc du genre. Tout ça pour dire que si Christian est pour le moment avec Fanny, il est plutôt entre deux feux amoureux. Notez qu’il a dit que Angèle était de l’histoire ancienne (on sait jamais, je prévois déjà les incohérences de ma chronique de la saison 3…) (et puis, on est pas à l’abri du retour de Johanna)(encore).

Jeanne étant écartée de la « Villa Bonheur », l’heure est au rapprochement entre Hélène et Nico. Ouais, ils vont s’embrasser. Et ça va faire un pataquès. Honnêtement, je n’ai pas d’avis sur quoi que ce soit et sur les couples idéaux. Tout ce que je note c’est que personne n’arrive à rester constant dans ses décisions et son comportement ! Nico est très clairement amoureux des deux, et finalement, il ne met sa langue que dans la gorge de celle qu’il a sous le coude… Il serait bon qu’il prenne le temps de faire le point, loin. Très loin. Un peu comme Jeanne, mais sans coucher avec Jimmy. Histoire qu’il se case avec une personne, qu’on en parle plus et qu’on avance un peu. Après je comprends bien que les tensions amoureuses entre Jeanne et Hélène sont au cœur du débat, mais rappelez-vous, à l’époque des Vacances, quand tout le monde glandait à la plage, Nico n’était qu’avec Jeanne en dépit de la présence d’Hélène et ça se passait très bien pour la qualité globale de la série… Donc il est avec Hélène, mais au retour de Jeanne, il a l’air de se remettre tacitement avec Jeanne (tu m’étonnes que la blonde soit mal à l’aise ensuite…). Un nouveau bordel en perspective. Un bordel à l’image de la vie de Jeanne dont on en apprend plus à chaque épisode (danseuse, drogué, famille à rallonge, karaté en prison, piratage d’iPhone quand ça l’arrange… elle devrait probablement aussi avoir reçu un prix Nobel de Biologie quand elle avait 12 ans…)

Avant, j’étais crédible. Mais ça, c’était avant…

Chloe va se mettre avec Antoine qui a voulu se suicider après le départ de Fanny (quitte a faire du grandiloquent, autant se suicider). Mais avant elle était avec son boyfriend australien, celui à cause de qui elle s’est drogué et fait du trafic de diamants. Evidemment, elle fait partie des gentils, c’est pas de sa faute en définitive… En fait, le gars en question, tout ce qu’il voulait, c’était les diamants. Il va se faire gauler avec comme un abruti en prenant l’avion (oui, parce que vous ne le saviez pas, mais Laly a des contacts à la douane qui l’ont arrêté… la magie des Deus Ex Machina made in Porry ne cessera jamais de me surprendre). Il ne pouvait pas savoir, hein… La prudence lui aurait sûrement commandé de se mettre au vert quelques temps avant de retourner en Australie, mais bon…

Reste que pour compléter ces 9 épisodes, 17 devrait débouler à la rentrée prochaine. Quel bilan tirer de cette 2.5 ? Bah, que c’était pas terrible au cas où mon résumé n’était pas assez flagrant. C’est souvent du n’importe quoi qui ressemble à du bricolage pour faire plaisir aux fans sans réellement s’attarder à la qualité intrinsèque de la série. L’acteur qui jouait Philippe réclamait un vrai scénariste aux commandes, je ne peux que plussoyer. Encore. On notera que la bande à Hélène sont toujours une belle bande de branleurs et que, comme toujours, personne ne travaille. On va bien rire quand il va falloir nourrir une huitaine de personnes sur les seuls revenus d’une maison d’hôtes dans le 78. Même Rudy avec son taxi, je me demande comment il fait pour joindre les deux bouts en passant son temps a trimballer Jeanne partout. Bah, il y aura encore un loto ou un héritage pour leur permettre de vivre sans trop se poser de question.

Taxi-driver à Paris, un métier usant mais qui doit rapporter un max pour se prendre des pauses/vacances quand on veut…

J’avais aussi décrié le rythme de la saison 2. Je vais me plaindre de celui de la 2.5, encore bien floue et sans cohérence. C’est ainsi qu’en un épisode, on apprend qu’il s’est passé 9 jours (depuis le départ de Jeanne). C’est absolument pas retranscrit dans la série et on a l’impression que c’est 9 épisodes couvrent au mieux 5 jours. Quand on fait des ellipses de temps dans l’épisode-même ou que la seule façon de juger du temps reste l’avancement des travaux, inutile de dire qu’on ne juge de rien du tout ! Au moins, on a arrêté de mettre la table ou de prendre un apéro pour un oui ou pour un non !

Maintenant, on bricole ! Et on va faire des courses au Castorama à peu près tous les trois épisodes ! Et c’est important de le montrer, comme toujours.

Que sommes-nous en droit d’attendre pour la saison 3 ?

  • Un imbroglio avec les histoires de cœur de Nico
  • Idem avec celle de Christian
  • Un mariage, avec possibilité d’annulation à cause d’un « oups, j’ai glissé » de José
  • Le retour de Tonio et des plans à la noix d’Ingrid pour s’occuper (franchement, j’espère pas, elle est très clairement grillée auprès de toute la bande… il est temps d’introduire un nouvel antagoniste un tant soit peu crédible)
  • Le départ sans explication de personnages secondaires
  • Des nouvelles apparitions de vieilles têtes (genre Manuela ou Cynthia)
  • Un nouveau tube made in Christian
  • Peut-être que Nico arrêtera d’avoir son permis quand ça l’arrange
  • Le retour de Marie Girard ?

Mais si vous voulez réellement apprécier la saison à venir, le mieux, c’est encore de ne rien en attendre et de se laisser surprendre par la magie JLA productions, par les incohérences en pagaille et les retournements de situation de derrière les fagots. Après l’espoir fait vivre… Bref, il est encore trop tôt pour juger de la saison 3 (dont la 2.5 est le début en fait), mais je me répète encore : il y a encore du boulot pour (re)mettre à flots cette série !

Je serais toutefois curieux de mettre la main sur un script d’épisode et le retravailler à ma sauce. Histoire de voir…

Les Mystères de l’Amour est une série créée, produite et écrite par Jean-Luc Azoulay (a.k.a Jean-François Porry) avec tous les acteurs habituels qu’on a l’habitude de voir dans les séries estampillées Jean-Luc Azoulay (Hélène Rollès, Patrick Puydebat, Isabelle Bouysse, Sébastien Roch et j’en passe environ une demi-douzaine…)

Par où commencer ? Le sujet est vaste et la saison longue à explorer (26 épisodes de 45 minutes, tout de même). Le mieux, c’est sûrement de commencer par un cours de rattrapage sur la première saison, histoire de (re-)mettre tout le monde au diapason. Fort de cette première saison pour le moins riche en rebondissements et en… facilités scénaristiques dirons-nous, TMC – satisfaite des audiences cumulées – décide de remettre le couvert et de continuer à jouer sur la vague nostalgique entretenue par Hélène et ses garçons.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mr Azoulay reste un producteur proche de sa communauté ! Vous en conviendrez du message qu’il a lui-même laissé en réponse à mon article susnommé (+1 point). Aussi n’est-il pas étonnant qu’il a entendu les griefs redondants et s’est évertué à changer sa recette et à expérimenter de nouvelles choses pour son groupe de quarantenaires. Comme c’est mon blog et qu’il fait l’apologie de mon égocentrisme, j’aurais préféré que ce soient mes griefs qui aient été pris en compte…

M’enfin, on ne peut pas tout avoir et regardons en détails les aventures qui attendent nos héros. Il faut que parmi les critiques récurrentes de la saison 1 on trouvait : c’est pas assez romantique, c’est pas assez drôle, c’est trop rocambolesque (en rapport à cette histoire de drogue), c’est pas assez comme avant… La bonne nouvelle pour tout ceux qui se plaignaient, c’est que des efforts ont été faits. La mauvaise, c’est que ça relève plus du pansement sur une jambe de bois que d’une cautérisation au fer rouge…

Dans cette nouvelle saison, José – séparé de Bénédicte mais immédiatement remis en couple avec Ingrid (oui, parce qu’on ne passe pas par les 5 phases du deuil émotionnel dans les séries AB)(et oui, ça aide de fréquenter le même fournisseur, à savoir l’épicier du coin…) – a décidé d’ouvrir une maison d’hôte. C’est la raison pour laquelle il va aller jusque dans les régions les plus sauvages et les plus vierges de France pour trouver son bonheur et proposer par la suite un cadre de qualité. Son choix se portera donc sur le département du 78 parce que l’air pur de la vraie campagne parisienne, il n’y a que ça de vrai. Dans son entreprise, il tombera par chance sur une petite vieille un peu frappée qui décide de donner sa grande baraque pour le projet de José. Donner. Littéralement ! Pas d’agence, pas de papier, pas de contrat. Rien ! Parce que ça se passe comme ça dans la vraie vie. Tous ceux qui ont cherché à louer un appartement et qui disent qu’il faut avoir un casier vierge, un CDI depuis 20 ans, des garants blindés de thunes et accessoirement être non fumeur et ne pas avoir d’animaux de compagnie ne font vraiment pas d’effort pour se trouver un logement ! Le marché n’est pas en crise, les vieux n’ont pas des retraites de misère, tout va bien, quoi.

Patrick relit son script et admet que j’ai peut-être marqué un point…

Mais comme monter un maison d’hôtes ça reste un gros projet pour les petites épaules de José, il va faire appel à Nico. Nico hésite, ça reste un gros changement dans sa vie de photographe de cul de péniche. Fort heureusement, suite à une injonction législative, son emplacement de péniche se retrouve saisi. Comme les emplacements de péniche et les fleuves, ça ne court pas les rues, Nico et Jeanne sont à la baille. Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

De plus, Jimmy et Laly (toujours en couple…) se retrouve également à la rue. Une bête inondation parce que le couple montre qu’il ne sait pas communiquer. Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

Hélène (qui vit toujours chez Rudy… elle n’a sûrement pas le bon CDI pour louer un appartement à elle seule) décide de s’occuper d’un petit enfant d’Afrique qui vient en France pour être opéré du cœur. Suite un truchement scénaristique de haute volée (le fameux CDLS – C’est Dans le Script), l’appartement de Rudy prend feu ! Ça tombe bien, José possède désormais une maison gratos.

Rassurez-vous, Bénédicte n’aura pas d’ennui en particulier et elle pourra continuer d’être exclu du groupe en s’occupant de son restaurant. Heureusement que Olga est là pour lui refiler tous ses plans cul usés pour apporter un peu de… plans coupe (aka plans de remplissage) entre deux aventures palpitantes dans ce village du 78, qui n’a pas fini de révéler ses secrets.

Si vous avez bien suivi, tout le monde ou presque va se retrouver dans une immense baraque du 78 à vivre plus ou moins en communauté. Comme à l’époque du Miracle de l’Amour ! « C’est pas assez comme avant » : check !

Bien sûr, cette vague introduction au pitch de la saison ne permet pas de brosser l’intégralité des rebondissements, surprises et autres coups du sort que Nico et sa bande vont devoir affronter. Mais pour plus de clarté, il va falloir prendre les choses avec un semblant d’organisation et de cohérence.

Durée effective de la saison 2 : 5 jours (à une vache près, c’est pas une science exacte). 

Si je commence par mentionner ce détail, c’est qu’il va avoir son importance. Déjà parce que 26 épisodes pour 5 jours, c’est long. Histoire de comparer ce qui n’est absolument pas comparable, 5 jours, c’est plus ou moins – de mémoire – la durée de la saison 1 de Sons of Anarchy… qui n’a pas le luxe d’avoir 26 épisodes. Et 24, c’est 24 épisodes pour 1 journée. Sauf que l’une et l’autre de ses séries ne se revendiquent pas du « low cost » (normal, c’est « l’american way »). 26 épisodes de Les Mystères de l’Amour, c’est au bas mot :

  • Une table mise/débarrassée pour le petit déj/déjeuner/diner/goûter par épisode. Car oui, dans LMDLA, on met la table, on dit qu’on met la table, on demande à ce qu’on aide pour mettre la table, on prévient qu’on va mettre la table… (idem pour débarrasser).
  • Une course tous les 3 épisodes. Qui dit repas, dit courses, et oui ! Et il manque toujours un truc ! Il faut régulièrement aller chercher le pain, du liquide vaisselle, des tomates… Une grande part des sous-intrigues sera motivée par la boulangerie (sic).
  • Un repas à préparer tous les 3-4 épisodes. Et quand on fait la cuisine, on montre qu’on fait la cuisine. C’est important d’écosser des petits pois en discutant de tout et surtout de rien. Et comme LMDLA, c’est une représentation de la vraie vie, systématiquement, le repas sera une tâche exclusivement affectée aux filles : Hélène et Jeanne, principalement. Et oui, car on a beau mettre des sous-entendus dans des discussions à propos du caractère ultra-dangereux de Jeanne Garnier, il s’avère qu’elle n’est dangereuse que pour les pommes de terre et les tomates-mozza. Ou je ne sais quel plat exotique quand elle était danseuse à Sumatra (Comment ? Vous étiez pas au courant ? Ses meilleurs amis non plus…)
  • Un apéro ou un petit canon par épisode ! On soulignera au passage l’incroyable volonté de Christian, ancien alcoolique notoire, qui boit à tous les repas et tous les apéros sans jamais rechuter. Et pourtant, il aurait de quoi rechuter ; car suite à l’accident/amnésie/endoctrinement magique, il croit qu’Angèle l’a quitté. Pour mémoire, ils ont été 3 ans ensemble. Alors, à tous ceux qui ont déjà connu un chagrin amoureux, sans même parler d’une rupture d’une relation de 3 ans, visiblement, vous gérez mal la situation : Christian ne cherche pas spécialement à se battre pour récupérer la femme qu’il aime, il l’oublie en à peu près 3 heures et couche avec une autre fille (en lui disant je t’aime, sinon, ça compte pas) 3 jours après avoir reçu le texto de rupture… Car la vraie vie, c’est comme ça ; c’est comme pour trouver un appart’ !
  • Une scène de sexe suggérée, introduite ou conclue par épisode. Et encore, je pense que tire cette moyenne vers le bas ! Pour mémoire, on rappellera que le titre de la série est les mystères de l’amour… Amour, mes fesses oui ! Les Mystères du Glauque ou de la Nymphomanie serait nettement plus approprié ! Sans aller à dire que tout le monde couche avec tout le monde (même si au final, sur toutes les séries, tout le monde a effectivement couché avec tout le monde… sauf Hélène, qui n’a pas de libido), il convient simplement de dire les histoires de coucheries, d’adultères, de lesbianisme et autres plans « sordides » autour du sexe ont pris le pas sur l’abracadabrantesque histoire de drogue de la saison 1… Prenons l’exemple complètement abusé de Ingrid. Elle couche en moyenne avec 2 personnes par épisode. Après un savant calcul ramené au taux horaire d’un épisode, on en déduit qu’Ingrid couche avec une autre personne environ toutes les deux heures ! A ce niveau-là, c’est même plus de la nymphomanie, ça relève du désordre psychologique grave (sans compter qu’au niveau physiologique, je me demande comment son corps arrive à tenir le rythme). Ça n’engage que moi, mais à ce tarif, je préfère encore les histoires de drogues moisies…
  • Un flashback tous les 5 épisodes. Histoire de recycler des shots des séries précédentes et montrer à peu de frais l’état émotionnel des personnages. Surtout Jeanne, Nico et Hélène, les dignes représentants du « j’arrive pas à avancer dans ma vie, bouhouhou ». Arrêtez de réfléchir et prenez des décisions, bordel !
  • Un résumé des événements précédents au moins une fois par épisode. Car oui, on n’aime bien répéter les trucs qui se sont passés en l’absence des personnages mais qu’on a déjà montré à l’écran. « Ah bah, Jimmy est parti chercher le pain, Nico a mis la table, moi je prépare le déjeuner, Tim joue au badmington… »

Avant, j’étais alcoolique. Mais ça, c’était avant…

Pour résumer ma pensée en quelques mots : il ne se passe absolument rien ! Jamais ! On nous montre tout, tout le temps. Sans déconner, il y a une journée qui s’étale au moins sur 8 ou 9 épisodes ! Bien maîtrisé, avec un sens de l’économie et de la justesse dans l’élaboration des scènes, la saison n’aurait pas dû s’étaler sur plus de… allez, 12 épisodes.

Bon, à part mettre la table et aller chercher du pain, il se passe quoi dans cette saison sans Colombien véreux pour jouer au poker dans un restaurant couscous ?

En vivant dans ce village pittoresque de la région parisienne, nos amis vont découvrir une ferme bio. Le truc de la ferme bio, c’est qu’elle est tenu par un seul homme – Virgile – entouré d’une tripotée de nanas en robe blanche. La ferme bio est en fait une secte ! Oui, madame ! Une secte ! Mais attention, pas une secte comme celle du Mandarum. Non, Virgile ne cherche pas à amasser une montagne de thunes, il ne cherche qu’à baiser tout ce qui porte une robe blanche. On pourra se poser la question de savoir comment il arrive à entretenir un vingtaine de demoiselles sur les seuls revenus d’un panier de carottes vendus une fois de temps en temps… Mais il faut avouer qu’il est balèze, le Virgile. On pourrait croire que c’est délicat d’endoctriner des esprits faibles, de les asseoir sous sa coupe, de les rendre complètement dépendants. En fait, non ! Rappelez-vous de la durée effective de la saison, ramenez ça au taux horaire d’un épisode, on en déduit qu’il faut environ entre 0,4 et 1,3 jours s’il est en petite forme pour transformer des jeunes filles sans le sou et paumées en petites fées du jardinage, prêtes à coucher avec lui et VRP experte en minauderies pour son entreprise de la « Nouvelle Aube » (ou tout autre nom pourri qui pue la secte à 15 bornes). La magie de la prière collective… Cherchez pas, à ce niveau, je n’ai que le CDLS pour l’expliquer.

Moi, Virgile, je vais t’apporter la lumière, prends donc cette carotte et va la planter (message subliminal phallique à peine caché)

Et celle qui va faire les frais de cette endoctrinement magique, c’est Angèle ! Pour la faire simple, Angèle part retrouver Christian à la campagne, elle a un accident de voiture ; amnésique, elle est prise en charge par le Dr Virgile qui lui fait des péridurales et tient des discours pour le moins tendancieux que n’importe quel fille avec le niveau d’éducation d’Angèle aurait su détecter. Ni une, ni deux, un miracle et un manque de lucidité plus tard, Angèle est en train de planter des patates (enfin pas vraiment… elle va essentiellement passer ses journées à glander au pieu… Seule, tout le monde ne pourra pas en dire autant comme je l’ai suggéré plus haut…).  Si j’avais dit que le truc de Jeanne, c’était la prison, il semblerait que le truc d’Angèle soit d’attirer les gros pervers (après Mr Barnier, Virgile). Voilà c’est son truc à elle !

En plus de la secte de la ferme bio, il y a une histoire de trésor de guerre nazi que recherche Virgile (puis Ingrid, puisqu’ils sont potes, en fait… CDLS!). Un prétexte pour faire durer les journées jusque tard dans la nuit… Et pour nous torcher un épilogue ridicule où le groupe récupère le trésor sous forme de lingots d’or. Déjà qu’ils en branlaient absolument pas une seule en dépit du fait que ça se dit photographe, chanteur, secrétaire… imaginez ce que cela va donner maintenant qu’ils sont pétés de thunes ! (Un trésor en lingots, une baraque filée gratos, deux fois vainqueur au loto… depuis 20 ans, s’ils ont pas le cul littéralement fourré de Barilla, j’en aime mieux rien !)

Moue numéro 3, utilisée pour les « je t’aime bien, mais on va rester pote », les « il est trop mignon ce Tim et pas du tout insupportable en permanence » et les « oh non, on n’a plus de pâtes pour le diner ! qui va en chercher à l’épicerie ? »

J’avais souligné dans la première saison qu’Ingrid était l’un des personnages les plus intéressants. Oubliez ! C’était une erreur de jugement. Ingrid est absolument sans intérêt ! C’est une sociopathe. Et pas une sociopathe genre Dexter, qui possède son lot de faiblesses et failles pour le rendre intéressant, voire attachant. Non, non, une bonne grosse sociopathe sans réelle caractérisation. Non, nymphomane, ce n’est pas de la caractérisation… Ce qui la rendait intéressante dans la saison 1, c’était la part de failles qu’elle démontrait (vis-à-vis de Nico, par exemple). Dans la saison 2, elle ne possède aucune faiblesse, aucun remord, aucune attache, aucune façon de solliciter une forme d’empathie ni aucune faiblesse qui la rendrait vulnérable, donc intéressante. Ingrid se fout de José, de Nico, de Philippe, de Dan, de Cristal, de son business ; elle tient la police et le monde des ombres dans ses filets ; en d’autres termes, rien ne peut lui arriver lui arriver et, subséquemment, on se fout complètement d’elle et de ses machinations. Son personnage, qui était porteur d’intérêt, devient juste la grosse cochonne du coin… (non, ce n’est pas une caractérisation non plus…)

Je ne vais pas spécialement m’attarder sur la façon dont il aurait fallu gérer Ingrid pour susciter un brin d’intérêt, mais l’air de rien, il y a Philippe et c’était pas très compliqué d’en faire un nœud intéressant : si Ingrid tenait sincèrement à Philippe et développait une certaine forme de remords – même contenus – à son égard, on la rendrait plus humaine, donc plus intéressante. Ou idem avec Nico… Mais non, c’est juste une nymphomane adepte de la traite des blanches (entre autres) ! (Y a-t-il eu une bible pour définir la série et ses personnages, on est en droit de se poser la question…)

Mon personnage ? Pas crédible ? Non ? Vraiment ?

Car, oui, elle va envoyer Cristal au Maroc. Cristal, c’est la nouvelle nana de Rudy ; ils avaient prévu de partir tous les deux au Sri-Lanka, ce qui n’a pas plu à Ingrid… La mère-matronne est rancunière (oui, ici, c’est un soupçon de caractérisation). Je vous passe les détails – c’est affreusement long – pour sauter sur un point de détail qui revèle en puissance toute l’incohérence qu’est, en général, cette série. Entre le moment où Cristal a été enlevée par Tonio (visez le nom du bandit de service…) et récupérée par Rudy, il s’est écoulé deux jours. Deux jours à tout casser. En deux jours et avec un camion, ses kidnappeurs n’auront pas réussi à l’amener plus loin que… une station-service de la banlieue parisienne ! Et les kidnappeurs en mousse seront en train de la chercher dans les fourrés quand, deux scènes plus loin, Jeanne retirera de la ceinture de Crystal un émetteur (qui donc, techniquement, permettait de la retrouver n’importe où, n’importe quand, pour peu d’avoir le récepteur de l’emetteur…) ! Voilà où ça mène d’être aussi laxiste sur son écriture, sur des incohérences partout, tout le temps. Si je devais être exhaustif, il me faudrait au bas mots une semaine de chroniques quotidiennes…

Parlons-en de Jeanne tiens ! Jeanne n’ira pas en prison. Ce qui constitue sûrement un tournant dans son existence. Mais elle est tout de même un peu en prison, celle de son cœur (oui, je fais les licences poétiques que je veux). Car figurez-vous que après avoir vécu tous les jours à Love Island, après avoir vu tous les jours Jimmy en maillot avec ses muscles turgescents, il suffit d’une scène dans le premier épisode pour que Jeanne se rende compte que Jimmy est baraqué, mignon et gentil… Et l’embrasse. Oui, elle est toujours avec Nico et il est avec Laly mais on s’en fiche. Finalement, Jimmy aura la présence d’esprit d’arrêter les frais (à base de « je me casse plutôt que d’affronter la réalité » parce que c’est comme ça qu’on règle les vrais problèmes dans la vraie vie…). Du coup, Jeanne va faire ce qu’elle sait faire de mieux pour tromper son ennui : pister les téléphones portables… Un truc qu’elle a appris en prison, avec le karaté. Elle fait aussi la cuisine, disais-je… Le scénario fait bien d’insister sur son caractère dangereux, hein, on est effectivement en risque de passer à côté de cet élément au cours de cette saison.

C’est pas Jeanne, je la mets juste parce que je trouvais l’actrice mignonne en dépit de son rôle absurde… (oui, je fais toujours ce que je veux avec mes photos d’article)

Les décisions et discours des personnages varient d’un épisode à l’autre sans aucune forme de cohérence (et donc virtuellement varie du matin à l’après-midi…) :

  • José a le comportement le plus erratique qui soit. Il dit (j’ai des preuves !) qu’Ingrid n’est pas la femme de sa vie, qu’il est parfaitement conscience qu’elle s’envoie en l’air avec tout le monde et pourtant, il se paye le luxe d’être jaloux et de la défendre (sic et WTF),
  • Il faut aussi dire à José de se mettre d’accord : la femme de la vie de Nico, c’est Hélène ou Jeanne. Il faut se décider et éviter de pousser son pote dans toutes les directions.
  • Parce que sinon, Nico, il est tout perturbé. Et il n’arrive pas à expliquer pourquoi il couche avec Fanny alors qu’il aime Jeanne (ou Hélène, rien n’est sûr dans cette série). Même le script reste sans explication… Alors que, franchement, Mr Porry aurait fait de cette aventure extra-conjugale un truc ultra-animal et primaire, une pulsion en somme, c’était plus crédible sans même chercher d’explications qui se limitent à « J’ai glissé » après cette réplique d’anthologie pour Fanny « On couche ensemble, mais juste une fois, hein »… comme si ça le dédouanait…

Dans le genre glauquitude assumée, il n’y a pas qu’Ingrid qui couche avec tout le monde, hein. Laly va tromper Jimmy, avec François qui trompe sa femme Claude, qui elle-même le trompe avec un autre, ce même autre la trompe avec Bénédicte. Qui elle ne trompe personne, puisque Franck a été écarté de l’image au début de la saison avec un enfant, une autre fille et un clip à Los Angeles… De toute façon, comme le dit si bien François : « Mais c’est la vie Laly, tout le monde fait ça ! » Excusez-moi, je sors, je vais gerber…

Je ne comprends pas pourquoi le couple Bénédicte/Frank n’a pas tenu. C’était une opportunité de faire un vrai arc narratif sur la difficulté au quotidien d’une relation établie entre une femme et un homme plus jeune. Mais non ! Mr Porry le scénariste préfère visiblement :

  • avoir un troupeau de femmes cougars (Claude, Béné, Olga),
  • mettre en avant systématiquement et à chaque épisode les relations lesbiennes,
  • avoir des relations hors-normes (Fanny qui couche avec deux petits amis aussi débiles que consentants… et avec Nicolas… et avec Virgile…),
  • les coucheries endiablées dans les sectes…

D’un naturel social, les cougars ont l’habitude de se retrouver autour d’un point d’eau alcoolisé pour guetter leurs nouvelles proies, souvent de jeunes éphèbes sans défense mais consentants…

Pourquoi ? Sérieusement, pourquoi ?

Ce serait sûrement bien trop simple d’amener une seule relation dans des problématiques réelles. Je ne vais pas spécialement répéter ce que j’avais dit dans mon article de la saison 1, mais un peu quand même : avoir un enfant à plus de 40, s’insérer professionnellement à plus de 40 ans, chercher un appartement, gérer la différence d’âge et le regard des autres dans une relation amoureuse, etc. Tout cela sans sacrifier aux histoires de drogues, de doutes, de projets personnels et même, soyons fous, de sectes/fermes bio… (dont l’amalgame est aussi malsain que l’idée d’un groupe de potes où tout le monde couche avec tout le monde).

Franchement, si la saison 3 pouvaient, un tant soit peu, poser des bases qui ne reposent pas uniquement sur des libidos décomplexées, j’en serais fort aise.

Alors, à côté des histoires de coucheries dans tous les sens, nous serons également ravis d’apprendre que :

  • Jeanne qui s’était promis de lever de l’argent pour une inconnue lambda de la saison 1 s’en contrebat désormais les steaks,
  • Olga est toujours un mère aussi ingrate et préfère picoler de la vodka au bar de Bénédicte plutôt que de passer du temps avec son fils,
  • La carrière de chanteuse de Laly avec son groupe d’amies de 40 ans est déjà partie aux oubliettes,
  • Dans les forêts du 78, on peut tomber n’importe où, n’importe quand, sur des pièges à loup (sic!),
  • Entre le début et la fin de la saison, absolument RIEN n’a jamais évolué pour les personnages et leurs relations !

Si la qualité des scénarios, des intrigues et des dialogues laissent encore plus à désirer que dans la saison 1, le niveau de l’acting s’élève au même niveau. Sans rire, au regard du jeu de certains acteurs, on a l’impression qu’ils sont parfaitement conscients de la médiocrité de leurs lignes (mention spéciale à Isabelle Bouysse dans cette fameuse journée qui dure 8-9 épisodes)…

Il convient également de s’attarder quelques instants sur le fameux tournage low cost des séries JLA. Une série low cost à la française, ça veut dire :

  • Un tournage dans le 78 et des environnements limités (garage, extérieurs en forêt, rue du centre-ville déserte, studios de IDF1, 12 mètres-carrés pour symboliser l’ouverture de la nouvelle boîte branchée de Paris…)
  • 3 véhicules en tout : une Audi, une Citroën haut de gamme pour Ingrid et Virgile (la même), un véhicule familial type Zafira que se partagent visiblement Bénédicte et Philippe,
  • On fait l’amour en sous-vêtements et pantalons (ce qui ne manque jamais de me faire sourire à côté des situations nettement plus glauques qu’un bout de téton visible),
  • Une bande son composée de trois samples : la chanson de crooner pour les ambiances romantiques et les flashbacks, les trois accords bontampis pour les ambiances mystères et la chanson répétée en boucle pour les répétitions…
  • Des rebondissements scénaristiques limités à « Tu veux bien aller chercher du pain, on en a plus… » (et là, le doute assaille le spectateur : Jimmy aura-t-il le temps d’aller à la boulangerie avant sa fermeture ? Y aura-t-il du pain pour le diner ? La réponse dans 2 épisodes…)

La bonne nouvelle, c’est qu’un budget maquillage semble avoir été débloqué : tous les acteurs font en moyenne 5 ans de moins que dans la saison 1…

Une grosse scène à venir, un déjeuner d’une importance capitale, où l’on apprendra par des dialogues chiadés qu’on a perdue Lucille, au cas où le spectateur atteint d’une léthargie soudaine n’aurait pas compris qu’elle s’est cassée de dépit en voyant la langue de Christian dans la gorge de sa sœur… Tout en subtilité…

La vraie question que certains se posent à présent, c’est : mais pourquoi tu regardes si c’est si nul que ça ?

  • Déjà, il faut savoir que c’est encore plus nul que ce bref aperçu (je gage au moins que cette chronique aura arraché quelques sourires, ce sera toujours ça que la série n’aura pas réussi à faire).
  • Je regarde parce que, comme on dit à Nanarland, « le pire n’est jamais décevant ».
  • Je regarde parce que, en ces temps de crise, avoir l’occasion de rigoler à peu de frais est toujours bon à prendre.
  • Je regarde parce que le temps passe et c’est toujours agréable d’être un peu nostalgique une fois par semaine.
  • Je regarde parce que, en qualité de scénariste, j’essaie de me tenir au courant de certaines productions françaises et parce que, toujours en qualité de scénariste, j’essaie de flatter mon ego comme je peux en me disant « je sais que je peux faire mieux que ça » ! Et c’est exactement pour ça que je regarderai les saisons à suivre !

Salut c’est Jacky, je suis aussi dans la saison 2 des Mystères de l’Amour ! Et ça me dérange pas de couvrir mon boss marié qui couche avec la nouvelle pigiste…

La saison 2 de Les mystères de l’Amour est encore pire que la précédente. Intrigues et personnages perdent en cohérence et en intérêt. Je n’ai pas assez d’un article pour pointer du doigt tout ce qu’il y aurait à pointer du doigt et se payer une bonne tranche de rigolade à base d’humour cynique. Je ne sais pas de quoi les épisodes à venir seront fait, mais la quantité de boulot à abattre pour relever la qualité est titanesque, à tout point de vue !

En fait si, je sais de quoi les épisodes seront faits, puisque’une espèce de saison 2.5 de 8 épisodes a été commandée et que les synopsis commencent à pulluler sur la toile… Je vais apprécier le retour des histoires de crimes incroyables et me gausser encore des rebondissements amoureux… Pourrait-on remettre les rires enregistrés s’il vous plait ?