Articles Tagués ‘Mythologie’

Tous les dimanches, je mets en ligne une source d’inspiration pour l’écriture de mon roman Lithium Breed. Ca peut être une photographie, une chanson, une phrase… Par contre, je dis pas pourquoi ou pour quoi ça m’a parlé et la façon dont c’est digéré dans l’écriture : c’est juste pour le plaisir des yeux et/ou des oreilles (et vilement faire revenir les habitués aussi le dimanche !).

C’est parfaitement inutile, donc parfaitement indispensable.

Aujourd’hui : Tiamat !

Ca commence à être compliqué de sortir des références cryptiques et des inspirations sans spoiler des bouts entiers de mon livre ou sans tourner en rond avec ce qui a déjà été présenté. Alors pour ce dimanche, poussons le vice un peu plus loin avec Tiamat.

Tiamat est le nom d’un personnage (le premier, je crois, que je donne sur ce blog) dont je tairai le rôle et son importance. Mais cela me permet de faire une aparté sur les noms. En effet, j’essaie toujours de trouver des noms avec une certaine consonance et porteur d’une symbolique. C’était particulièrement vrai pour Réveils. Pour Lithium Breed, le côté historico-réel des fondations de la trame m’empêche de partir dans des délires et des degrés de lecture cachés (il y en a un pour les personnages principaux, mais je ne le révélerai pas). Tiamat est donc le seul personnage avec qui j’ai pu jouer un peu avec la symbolique et la mythologie (car les mythologies sont une mine d’or à noms et paraboles).

Je ne m’étendrai pas sur la mythologie mésopotamienne et vous renvoie vers une bête page wikipedia pour plus d’information.

L’autre anecdote rigolote est que le déclic pour ce personnage m’est venu en fait du jeu de figurine AT-43 (le seul que j’ai pratiqué, même si avec un peu moins de volonté j’aurais pu faire du Warmachine… Mon portefeuille me remercie). Tiamat est juste l’une des figurines les plus fumées de l’armée Therian et possède un look que j’aime bien.

Look qui n’a pas inspiré celui du personnage. Tiens, à ce propos, l’article de dimanche prochain complètera celui-ci.

Thor est un film de Kenneth Branagh (le professeur Gilderoy Lockhart dans Harry Potter) avec Chris Hemsworth (papa Kirk dans Star Trek), Natalie Portman (Black Swan), Anthony Hopkins (Easy Raider) et d’autres très bons acteurs que je ne vais pas citer parce qu’on n’a pas que ça à faire.

Au royaume d’Asgard, Thor est un guerrier aussi puissant qu’arrogant dont les actes téméraires déclenchent une guerre ancestrale. Banni et envoyé sur Terre par son père Odin, il est condamné à vivre parmi les humains sans marteau et sans pouvoir. Il va rencontrer la jeune Jane Foster, comprendre un monde qui n’est pas le sien et le sens du mot héros tandis que son frère maléfique, Loki, s’est emparé du pouvoir à Asgard…

En préambule de ma semaine super-héros, j’ai dit que le match estival des comics adaptés à l’écran s’était joué entre Green Lantern et Thor. Ce n’est pas tout à fait vrai. Thor est sorti en avril et le vrai match était contre Captain America. Mais comme je n’ai pas vu Cap, vous allez devoir vous contenter de mes approximations.

Je me souviens très bien de la fois où j’ai rencontré le personnage de Thor. Ce n’était pas dans un comic (j’ai commencé à en lire tard, avec Witchblade, quand Michael Turner a mis des gros seins dans ses pages de papier glacé). C’était, comme beaucoup de monde de ma génération, durant mon enfance, vers 6-8 ans, dans le téléfilm ultra-moisi Hulk contre Thor. Le personnage était alors bien ridicule, peu aidé par le doublage français et les effets spéciaux réalisés avec trois pétards et un chewing-gum. Autant dire que cela n’a pas contribué à me pousser du côté Marvel… Mais j’ai lu un peu de Marvel, il ne faut pas croire, notamment avec l’espèce de reboot hors continuité que constituait l’univers Ultimate. Thor y était décrit comme une espèce de hippie éco-terroristes dont la déité était somme toute assez floue… J’aimais bien cette vision du personnage…

Toujours est-il raisonnable de dire que je ne connais de Thor que ce que j’ai lu de mon livre de mythologie. Je dois avouer que j’avais des craintes au regard des premières images de Thor, celles-ci se consacrant presque exclusivement au royaume d’Asgard et à son esthétique particulière, très bling-bling et pas du tout dans un esprit viking-médiéval. J’avais le même genre de craintes pour Green Lantern. Sauf que Marvel Studios sait s’entourer des bons collaborateurs et que s’il devait y avoir un réel match entre les deux films, Thor est vainqueur par KO, sans aucune contestation.

Déjà, ce que je percevais comme « particulier » dans les premières fuites d’images se révèle fort joli à l’écran, et toutes les prises de risques esthétiques pour créer un nouvel Asgard, inspiré de la vraie mythologie nordique et des dérivations de la bande dessinée, fonctionnent à merveille. En dépit de son caractère étranger, voire extra-terrestre, le film prend bien le temps d’introduire le spectateur dans ce nouvel environnement (qui, il faut bien le dire, n’a dû être connu que par genre 7% de la population pro-Thor des pro-Marvel se rendant dans les salles obscures). Le film réussit donc le tour de force de nous propulser dans l’inconnu qui devient logique, normal.

Au milieu de cela, on propulse des acteurs au charisme fort, oscarisés, légendaires pour camper les héros. Natalie Portman fait du Natalie Portman et c’est pour ça qu’on l’aime. Anthony Hopkins est juste magistral dans le rôle d’Odin. Le couple Thor/Loki possède une excellente dynamique dans leur jeunesse et savent accaparer chacun de leur côté une fois séparés. La gageure comique est assurée par une Kat Dennings qui remonte dans mon estime après le médiocre Nick and Nora’s infinite playlist. Bref, rien à redire !

Mais je pense que le véritable atout du film, ça a été son réalisateur Kenneth Brannagh. A l’origine, c’est un acteur. Un acteur shakespearien qui a joué entre autres Hamlet et Othelo. Et quoi de mieux qu’une inspiration et une influence shakespeariennes pour diriger et mettre en image un film qui parle de dieux mythologiques, de conflits de famille, d’amours naissantes, de rédemption et d’héroïsme. Un des choix les plus judicieux de la part des Marvel Studios.

Thor réussit là où Green Lantern s’est lamentablement vautré : proposer un vrai film épique avec un personnage finalement assez mineur dans l’univers Marvel (voire même un personnage complètement hermétique avec son marteau et son casque à plumes). Et c’est à mon avis la perspective du futur film des Avengers – dont Thor est un membre fondateur – qui a poussé le studio à créer une licence cinématographique. Ils ont juste pris leur temps et se sont laissés le temps d’exploiter des personnages plus grand public comme Hulk ou Iron Man (oublions le premier Hulk et les premiers Spiderman qui n’ont pas été produits par ce studio mais par Sony Pictures, donc hors continuité filmique). Ceci fait, il était temps d’ouvrir le catalogue Marvel et utiliser leur savoir faire pour proposer au grand public du Thor et de la mythologie avec des mots compliqués comme Mjöllnir. La porte est désormais grande ouverte pour les prochaines adaptations de comics plus ou moins obscurs avec notamment à venir Dr Strange.

Je n’ai pas parlé du scénario. Comme je disais, il amène agréablement le spectateur à découvrir un monde nouveau et à suivre l’évolution de Thor depuis celui d’un gamin capricieux à celui d’un héros (donc le classique et un poil revisité à la sauce super-héros « passage à l’âge adulte »). Les relations entre personnages sont fouillées, l’humour présent et léger dans la première moitié du film, les petits clins d’œil font sourire l’amateur de cinéma (notamment la scène de duel qui rappelle celle des westerns) et l’amateur pro-Marvel (avec la première apparition de Oeil de Faucon et les petites mentions à Stark). Bref, c’est du divertissement grand public ultra-maîtrisé en dépit de son caractère casse-gueule.

En d’autres termes, Thor est un excellent film qui mérite sincèrement d’être vu. Le meilleur des Marvel Studios, même devant Iron Man ! C’est épique, c’est beau, c’est bien joué, c’est bien écrit. Point. Sinon, vous pouvez toujours faire la comparaison avec ma chronique de Green Lantern si vous n’êtes pas certains.

Triangle est un film écrit et réalisé par Christopher Smith, avec Melissa George (vue dans 30 jours de nuit) et d’autres acteurs (vu dans d’autres films)

Aujourd’hui, c’est ballade en mer entre copains. Une bonne occasion pour Jess de se changer les idées, car visiblement, ça ne va pas fort. La mer est belle, le temps superbe… jusqu’à ce qu’une violente tempête laisse le groupe d’amis sur une coquille de noix à la dérive. Par chance, ils vont tomber sur la route d’un paquebot… Sauf qu’ils n’étaient pas préparés pour ce qu’ils vont découvrir à bord…

Voici un film dont je n’avais jamais entendu parlé. Aucune sortie au cinéma, un peu de pub sur des sites spécialisés pour la sortie DVD, un excellent bouche-à-oreille après une édition du festival de Gérardmez… C’est guère tout, et c’est une véritable injustice !

Triangle est un petit budget (15 millions de dollars) qui peut largement faire la nique aux grands de par l’intelligence de son scénario et de sa mise en scène. Savant mélange de fantastique/science-fiction, réinterprétation bien fichue d’un mythe, re-fonte très intéressante du film slasher et survival, atmosphère pesante, scénario un peu mind-fucking, original et surprenant, le film de Mr Smith est, de mon point de vue, un véritable petit bijou !

Melissa George porte le film à bout de bras et nous livre une prestation de haute qualité, au bord d’une juste folie. Les décors restent impressionants, prennent quasiment en tant que personnage à la manière de l’hôtel de Shining et renforce le sous-texte sur la psyché labyrinthique des personnages.

Si j’avais des petites pastilles « Must See », nulle doute que j’en aurais apposé une sur Triangle. C’est vraiment un film que je n’ai pas envie de déflorer par une chronique trop longue, je peux juste vous inviter à le regarder au plus vite. Et comme j’ai envie que vous découvriez ce film dans les mêmes conditions que moi, je ne vous mets pas de trailer et vous encourage à n’en regarder aucun avant d’avoir vu ce film ! Vous m’en direz des nouvelles !