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Quoi de mieux pour reprendre mes récits d’aventure dans le grand nord que l’un des plus gros événements sportifs de l’automne ? En effet, le 17 septembre 2016 avait lieu le marathon d’Oslo, auquel j’ai participé.

oslomaraton2016

Pour la petite histoire, je ne savais même pas qu’il y avait ce genre de course à Oslo. De toute façon, à part celui de Paris ou New York, qui sait où se tiennent les marathons dans le monde, hein ? Il se trouve que chaque année, des collègues font un pari sur « qui va perdre le plus de poids » juste après les fêtes de Noël pour se motiver à évacuer les graisses. Cette année, le gagnant de leur concours serait exempté de courir le semi-marathon. Il se trouve également qu’un autre collègue avait prévu de courir le semi avec sa mère. Ca faisait donc 3 collègues participants à la compétition. Voulant me trouver une excuse motivante pour me remettre à courir, j’avais décidé de le faire également, ce semi marathon.

Bon, 21 kilomètres, c’est pas facile. C’est même carrément dur. C’est d’autant plus dur que systématiquement, après une heure de course, j’ai mal au genou. J’ai donc décidé de me rabattre sur une compétition à ma portée qui avait également lieu durant les 42 km du marathon, « 10 for grete » soit seulement 10 km. Un truc que je n’ai jamais fait, mais que je sentais à ma portée. Même – et surtout – avec mes entraînements en dents de scie.

Je n’avais jamais participé à une compétition de ce genre, je n’ai donc aucun point de comparaison. Mais de mon point de vue, le marathon d’Oslo est à l’image de la Norvège : sympathique et familial. Bien sûr, c’est avant tout un événement pour les vrais sportifs qui s’entraînent pour de vrai. Mais en marge de ça, c’est le festival de la bonne humeur et de l’événement pour tous. Les petits peuvent courir 3 km (oui, ici, tu es sportif de naissance) et les personnes d’un certain âge (le troisième) sont tellement vertes qu’elles participaient à la même course que moi (voire au semi), parfois même en courant. Même des handicapés participaient. Le sport ici, c’est une vertu pour tout le monde et il n’y a pas de discrimination. Je n’ai pas spécialement les chiffres, mais entre ceux qui participent, ceux qui encouragent, ceux qui déambulent… il y avait beaucoup de monde, surtout sur la ligne de départ.

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Au départ du groupe 5, le dernier et le mien.

Avant la course, j’ai récupéré mon numéro et un T-Shirt commémoratif. C’est l’occasion de passer au milieu de stands de sponsors qui font la réclame pour leur nouvelle paire de pompes ou la boisson énergétique ultime. Moi je cours en Décathlon, façon joggeur du dimanche. Je ne m’étais pas spécialement fixé l’objectif de « performer », juste de faire moins d’une heure et dix minutes. Quant à mes collègues ? Ceux du pari ont lâchement abandonné. L’autre était dans un groupe de semi avec sa mère. Il l’a d’ailleurs fini en 2h03 en tenant la main de cette dernière pour la ligne d’arrivée.

Bref, j’ai couru 10 kilomètres sans m’arrêter dans ce qu’on pourrait qualifier au final de « belle balade, quoique un peu dure sur la fin ». Nous avons longé le port et la côte un moment, avec une vue imprenable sur le fjord d’Oslo par beau temps, avant de reboucler dans le centre-ville et l’incontournable Karl Johans Gate. Cette bâtarde de rue principale est d’ailleurs en pente, ce qui est assez fatal dans les deux derniers kilomètres…

En franchissant la ligne d’arrivée, on reçoit immédiatement la médaille de participation, quel que soit son temps. On a aussi le droit de boire des hectolitres de flottes (ou de Red Bull, au choix) tranquillement. Parce que boire en courant le verre qu’on rattrape à la volée aux kilomètres 4 et 8 n’est pas une simple histoire (j’ai failli me noyer avec la flotte qui m’est rentrée dans le nez…). On reçoit également un sac avec un pansement contre une ampoule, des bouteilles de thé glacé, des bananes, des boller (leur brioche). Et un Mars au beurre de cacahuètes.

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Le pack du participant. J’ai mangé la banane et le boller.

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Et la médaille…

Au final, j’ai fait un temps de 1 heure et sept minutes, auquel il faut probablement déduire une minute de marche au départ tellement il y a avait de monde qui s’élançait en même temps. Sans surprise, je suis plutôt dans le bas du tableau des participants, mais ça n’a pas d’importance. L’important était de participer et créer un précédent personnel. Un temps de base dont le nouvel objectif est de l’améliorer. On notera tout de même ma grande régularité sur chaque segment de 5 km (les deux strictement égaux à 6.44 km/h) ; et grâce à ça, je pourrais lâcher un « HA-AH ! » victorieux à tous mes profs de sport de collège qui nous faisaient courir comme des glands autour d’un stade en répétant « l’important, c’est de garder le même rythme pendant 20 minutes ».

Résultat 10k 2016

Ce qui est sûr, c’est que je le referai l’année prochaine !

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10k: Check!