Dans l’épisode précédent…

Me voilà donc à Solitude, face à un type qui s’appelle un truc genre Caïus Bonus et qui me demande pourquoi je veux entrer dans l’armée impériale. Je lui réponds qu’un jour on a voulu me couper la tête sans raison particulière et que, de fait, la mentalité de l’armée impériale me plaisait. Il a pas apprécié mon humour… Mais visiblement, comme l’armée ne fait que recruter d’anciens aventuriers avec une flèche dans le genou, le général n’était pas trop regardant sur la qualité des nouvelles recrues. On m’a pas demandé mon CV non plus : on commence vraisemblablement en bas de l’échelle quand on signe dans l’armée…

Le jour où je me suis inscrit dans l’armée impérial. Le rouge sur la carte, c’est bien ; le bleu, c’est mal.

A peine avais-je signé que je devais prouver ma valeur : allez donc nettoyer un vieux fort empli de bandit qu’on m’a dit. Voyons voir… Je suis une bleusaille, et on me demande de vider tout seul un fort entier de bandits… Donc, dans l’armée impériale, on embauche les premiers incapables venus et on les envoie directement en mission suicide. Je commence à comprendre pourquoi Bordeciel n’a qu’une faible présence impériale…

Bon, inutile de dire que avec mes talents naturels pour l’infiltration et le tranchage de gorge en règle, ce ne fut qu’une formalité et le temps d’un aller retour. Au retour, on m’a dit d’aller voir le Legat Rikke. Une nana trempée dans l’acier de la forge, le bras droit du général Caïus Crocus ou peu importe son nom. J’ai de la chance, car j’arrive en plein boom de la contre-attaque pour bouter le tyran des Sombrages de son trône. Exactement la raison pour laquelle je me suis engagé. Quel hasard ! Heureusement que je ne me suis pas engagé plus tôt ou plus tard, j’aurais raté les festivités !

Le jour où le Legat Rikke a essayé de me la faire à l’envers avec sa couronne à deux sous.

Rikke veut qu’on aille récupérer… une couronne d’os. Une. Couronne. D’os. Pour contrer Ulfric Sombrage, il faut aller piquer des ossements ; quitte à l’embêter autant lui piquer ses bonbons… J’ai donc fait mon gros crétin et j’ai demandé comment et pourquoi une couronne moisie en os pourris allait nous aider à reconquérir Bordeciel. Elle m’a répondu plus ou moins texto :

C’est culturel.

J’ai entendu :

Ta gueule, c’est magique.

En vérité, ça voulait dire :

On va aller dans un tertre infesté de zombies débiles qui n’attaqueront que l’argonien de service parce qu’on va faire un boucan d’enfer. On va perdre encore un tas d’hommes de qualité pour éviter qu’un pignouf ignare récupère trois bouts de fémur et se les foute sur la tronche pour se donner de la prestance auprès d’une bande d’incultes en peaux de bêtes.

En gros.

La bonne nouvelle, c’est que j’ai revu mon pote avec qui je m’étais échappé au début de mes aventures en Bordeciel. Il a l’air d’avoir gravi les échelons de l’armée. Je ne sais pas depuis combien de temps il est gradé ; moi, j’ai signé ce matin et je suis déjà en train de faire des missions spéciales… La hiérarchie est étrange…

Le jour où j’ai retrouvé mon pote. Je l’ai pas vu depuis si longtemps que j’en ai oublié son nom, tiens !

Je ne vous cache pas qu’une fois qu’on a vidé un tertre, tous les tertres se ressemblent. Par contre, j’ai laissé les gars en jupette impériale se débrouiller tous seuls. Ils beuglaient dans les couloirs comme des veaux qu’on égorge et s’étonnaient ensuite de voir se réveiller des morts très vivants en définitive. Bande d’amateurs ! Evidemment, on a fini par tomber dans la dernière salle avec des draugrs plus costauds, et Bibi a dû leur montrer comment on se servait d’un arc…

Une belle perte de temps en définitive. Mais j’ai trouvé la couronne. Je me demandais pourquoi les survivants cherchaient pas bien fort : en fait, celui qui trouvait la couronne devait la ramener au patron. J’étais bon pour retourner à Solitude voir Caïus Eucalyptus.

Il était content de mon travail. Tellement qu’il m’a encore envoyé nettoyer un fort gardé par des bandits. Femme de ménage, en fait, c’est ça mon réel travail dans l’armée impériale…

commentaires
  1. Wysiwyg dit :

    Ça fait longtemps que je suit ton aventure, c’est trés bien écrit et bien tourné en ridicule. Bravo, continue comme ça (même si je joue un Bréton raciste envers tous les non-humains, surtout les Altmers du Thalmor), et je suis 100% d’accord avec toi: Stop aux massacres des dragons et des géants (ils n’attaquent pas pour rien).

    • Oliver Castle dit :

      Hello wysiwyg ! Merci de ton commentaire et de suivre les aventures de mon Argonien ! Il y en a encore sous le coude… notamment la trame principale qu’il faudra bien avancer un jour 🙂

  2. […] Journal en Bordeciel #23 […]

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