Sons Of Anarchy – Saison 1

Publié: 28/12/2011 dans Télévision
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Sons Of Anarchy est une série créée par Kurt Sutter (The Shield), avec Charlie Hunnam (Les Fils de l’Homme), Katey Sagal (Futurama), Ron Perlman (Conan The Barbarian) et Mitch Pileggi (X-Files).

Les Sons Of Anarchy sont un groupe de motards résidant dans la petite ville sans histoire de Charming, Californie. Derrière leur business de garage automobile se cache un certain nombre d’activités illégales, dont le trafic d’armes. Jax est le vice-président de ce club et sa vie est en pleine mutation : il vient d’avoir un petit bébé avec son ex junkie, son premier amour est revenue en ville, il découvre un manuscrit de son père décédé qui décrit les origines fondatrices des SOA et ses dérives. Autant dire que les activités illégales, c’est devenu un mal nécessaire dont il aimerait bien se séparer. Mais c’est aller contre le groupe, Clay (le président et son beau-père), sa mère… Sans parler des Mayans, un groupe de biker adverse qui vient de leur cramer l’entrepôt où ils assemblaient leurs armes, du trou dans le budget que ça induit, des difficultés que cela implique avec les clients et fournisseurs habituels, du policier local qui n’acceptent pas les pots-de-vin, des fédéraux qui débarquent… 

Bref ! Les SOA sont à un tournant de leur histoire et cette première saison va servir à :

  • Introduire les différents personnages, leurs motivations (opposées, bien évidemment), leurs allégeances, leurs faiblesses et soulever certains voiles pour des explorations dans les saisons à venir,
  • Introduire les différents clans de biker (ou gansters, plus général), ce qui les oppose ou réunit,
  • Montrer comment les SOA vont se remettre de leurs difficultés financières suite à la perte de l’entrepôt,
  • Montrer comment le protagoniste – Jax –  va arriver à gérer sa vie privée, sa vie pour le club et son avenir pour les deux (ce qui bien sûr se poursuivra dans les saisons à venir).

Sons Of Anarchy est une série que j’ai découverte un peu par hasard alors que je squattais le canapé-lit de Sephiel l’été dernier. Ca m’avait l’air bien sympa, indépendamment du fait que je n’y connais rien aux motos ni à l’univers des bikers. J’ai demandé la première saison au Père Noël (qui m’aura bien plus gâté que ça !) et je l’ai avalé en deux jours montre en main.
Sons Of Anarchy démonte un pneu ! Tout simplement !

On y découvre un univers méconnu en France, qui possède ses propres codes et sa propre façon d’appréhender sa vie. Sur la pochette du DVD, on avait judicieusement collé un sticker qui disait un truc du genre « la relève des Sopranos ». Bon, j’ai pas vu les Sopranos mais je comprends l’affiliation avec l’univers de la mafia et de la façon dont elle gère son business vis-à-vis de la police, des mafias adverses, des habitants locaux. Les SOA possèdent littéralement la ville de Charming, ils y sont la loi et règlent leurs problèmes comme une famille…

Kurt Sutter était déjà habitué aux intrigues policières et la description des milieux borderline avec sa série The Shield. Pour SOA, il s’est inséré quelques temps dans un vrai gang de motards hors-la-loi pour s’imprégner de leur culture, de leurs codes, de leurs fonctionnements, de leur morale et de leur vie pour le retranscrire le plus fidèlement et le plus justement possible. Après, je doute que leur vie soit aussi mouvementées que cela en si peu de temps, mais la magie du scénariste fait effet et la plongée dans l’univers des SOA est saisissante et on enchaîne les épisodes avec une faim insassiable.

D’autant plus que l’intrigue suit une courbe exponentielle dans le niveau de pression que subissent les différents personnages et le club en général jusqu’à un épilogue de dingue où on attend la saison suivante avec, doux euphémisme, envie (oh, joie, Papa Noël l’a aussi mise dans ma chaussette). On en veut toujours plus et le syndrome « One More Episode » (l’équivalent du « One More Turn » à Civilization) est imparable.

L’écriture des personnages est chiadée comme pas permis et augure des épisodes à venir délicieux quant à l’exploration de leur passé. Cette première saison permet déjà de bien saisir à quel point ils sont multidimensionnels et combien ce qu’ils dégagent à l’écran n’est qu’une facette de ce qu’ils sont, entre leurs blessures et leur façon de se rattacher à cette famille.

Côté casting, chaque acteur enfile comme un gant le blouson patché de l’écusson des SOA. Pour Katey Sagal, c’est plus facile : son rôle de femme protectrice et manipulatrice a été écrit pour elle (c’est un peu la femme de Kurt Sutter). Ron Perlman en impose en chef de meute. Charlie Hunnam porte avec justesse son rôle de fils de, de futur nouveau président et globalement de bon samaritain en blouson noir. Le reste du casting, trop long pour être détaillé, sait aussi parfaitement jouer avec cette fameuse multi-dimensionnalitude mentionnée plus haut : ils ont beau être tatoués, dealer des armes et régler leurs problèmes à coups de 9mm, ils n’en restent pas moins attachants !

Bon, je vais pas m’éterniser, il faut que j’aille mater la saison 2. Sons Of Anarchy est une merveille ! Allez-y les yeux fermés !

commentaires
  1. Bon allez, je fais ma crâneuse… 😉 Ce qui est d’autant plus génial dans cette série, c’est que Kurt Sutter y transpose carrément l’intrigue du « Hamlet » de Shakespeare en fil rouge, du grand art! C’est notamment sensible dans cette première saison, qui pose effectivement les bases du microcosme, et dans la saison quatre où la vérité familiale explose, forçant Jax à faire le grand choix qu’il a toujours éludé. Vivement la saison cinq!

    • Oliver Castle dit :

      Je suis trop jaloux de cette série et de la façon dont elle est construite ! Bon, il ne faut pas que je lise Hamlet pour ne pas me spoiler d’ici la saison 4 ;).
      Merci de cette intervention culturelle, Nathalie !

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